Actualité - Les projets de ports méthaniers des monopoles du pétrole et du gaz et la «stratégie énergétique» du gouvernement Charest
Chacun de ces projets sont des projets de monopoles du pétrole et du gaz tels Gaz Métro, société en commandite dont fait partie Hydro-Québec, Gaz de France, Enbridge-Gazifère pour le premier projet et Pétro Canada et Trans-Canada Pipelines pour le second. Ce sont des projets dont le gouvernement du Québec, Hydro-Québec et le gouvernement du Canada font la promotion et qui se servent de leur machine d'État monopoliste pour empêcher et criminaliser toute opposition à ces projets monopolistes antisociaux et antinationaux.
Mais ils sont aussi, et surtout, des projets de monopoles du pétrole et du gaz des États-Unis qui réclament et prescrivent que le Canada accroissent sa capacité de transport de gaz naturel par voie de pipelines et que les ports méthaniers et installations de transformation du gaz naturel liquide soient installés dans ce qu'ils appellent les régions moins peuplées du Canada et où, prétendent-ils, il y a moins d'opposition à ces projets que dans leurs régions, le Rhode Island et le Massachusetts.
De fait, les administrateurs de ces deux États se sont vus forcés par l'opposition de la classe ouvrière et du peuple le refus de la construction de nouveaux terminaux de gaz naturel liquéfié parce qu'ils sont dangereux pour l'environnement naturel et social.
Le motif déclaré de ces projets de ports méthaniers est de sécuriser les approvisionnements en gaz naturel des monopoles du pétrole et du gaz, majoritairement et de façon dominante, américains. Contrairement aux prétentions mensongères contenues dans la stratégie énergétique du gouvernement libéral de Jean Charest qu'ils sont nécessaires pour sécuriser les approvisionnements du Québec en gaz naturel — dont il s'avère qu'il n'en est pas dépendant pour ses propres besoins énergétiques — , ils sont plutôt la réclamation et la réquisition des monopoles du pétrole et du gaz des États-Unis pour leur «prospérité future» dans la «compétitivité globale» entre les monopoles et les empires de ce secteur.
Lors de la 30e Conférence annuelle des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'est du Canada (GN-A/PMEC) dont le Québec, tenue à Newport au Rhode Island du 11 au 13 mai 2006, ces représentants politiques des monopoles du pétrole et du gaz avec leurs délégations respectives de dirigeants de monopoles y ont fixé et signé leur stratégie pour l'énergie, pour l'exploitation et la gestion des ressources naturelles marines dont le pétrole et le gaz et le plan régional d'application du Partenariat pour la sécurité et la prospérité créé le 23 mars 2005 par les gouvernements des États-Unis, du Canada et du Mexique, soit la création des États-Unis des monopoles d'Amérique du Nord.
L'un des aspects majeurs de leur stratégie concernant l'énergie est celui d'accroître leurs approvisionnements en gaz naturel. Tel qu'il appert dans la résolution concernant l'énergie (Résolution 30-2), elle se ramène à ceci:
Attendu que l'énergie est une composante fondamentale à leur prospérité et à leur capacité de compétitionner avec les monopoles du monde dans ce secteur de même qu'une composante majeure de l'impérialisme américain pour l'hégémonie mondiale et pour ses guerres d'agression et d'occupation et à l'heure où les peuples et pays du monde se soulèvent et conquièrent leur souveraineté et leur indépendance y compris de leurs ressources énergétiques.
Attendu que l'utilisation déjà importante du gaz naturel dans la région du nord-est, en particulier américaine, est appelée à augmenter au cours des cinq à dix prochaines années et que l'accroissement des options d'approvisionnements énergétiques et l'expansion des infrastructures d'acheminements de gaz naturel à l'échelle régionale seront nécessaires pour répondre à la demande grandissante de gaz naturel, en temps opportun.
Attendu que le meilleur moyen de répondre efficacement à la nécessité de trouver des solutions fiables et économiques aux problèmes d'approvisionnement en gaz naturel est par une planification conjointe et la coopération au niveau régional et la levée des obstacles à la sélection des sites.
Au Québec, la levée des obstacles à la sélection des sites de ports méthaniers et d'installations de stockage, de transformation du gaz naturel liquéfié (GNL) et du transport du gaz naturel par voie de pipelines, principalement vers les monopoles du pétrole et du gaz des États-Unis, se traduit par des menées malveillantes anti-démocratiques, anti-sociales et anti-nationales des gouvernements du Québec et du Canada et de leurs institutions pour étouffer et criminaliser l'opposition de la classe ouvrière et du peuple du Québec à ces projets voués aux seuls profits et désirs des monopoles cupides et rapaces.
C'est ce qui explique les poursuites juridiques contre les dirigeants et organisations du peuple qui défendent leurs droits à la sécurité de leur environnement naturel et social et leur droit de décider de l'usage de leur territoire et des richesses naturelles de leur territoire dans leur intérêt et pour leur bien-être collectif.
Tandis que les monopoles du projet de port méthanier appelé Rabaska à Lévis-Beaumont en face de l'Île d'Orléans mentent sciemment et sans honte en prétendant que ce genre d'installation est «hautement sécuritaire», en France, ce genre d'industrie est classé SEVESO II, ce qui correspond au plus haut niveau de potentiel de danger. «De plus, à l'instar de Transport Canada et de la California Energy Commission, la Society of International Gaz transporter and Terminal Operators (SIGTTO) recommande de situer les terminaux méthaniers loin du trafic maritime, loin des voies publiques et loin des zone habitée. La SIGTTO ajoute que les ports de transbordements de GNL doivent être localisés loin des routes maritimes achalandées et en dehors des zones de trafics importants (tel le fleuve Saint-Laurent).
Comme le souligne l'Association Pour la Protection de l'Environnement de Lévis (APPEL) dans son document intitulé «la problématique Rabaska», «Rabaska contrevient à ces règles de base en matière de sécurité en accolant sa jetée au chenal maritime du fleuve, en faisant transiter ses méthaniers dans ce chenal étroit, achalandé et à plusieurs de centaines de kilomètres à l'intérieur des côtes, en devant faire traverser sa conduite cryogénique (pipeline de gaz naturel liquéfié) sous la route nationale 132 et surtout, en s'installant au coeur d'un milieu habité.»
Poursuivons sur la stratégie énergétique adoptée à la 30e Conférence des GN-A/PMEC:
Attendu que les monopoles du pétrole et du gaz se doivent d'avoir une approche globale et diversifiée pour se pencher sur de futurs marchés gaziers du Nord-Est, à la fois sur le plan de l'offre et de la demande, ... ils se doivent, disent-ils, de prendre les mesures appropriées à cet égard, y compris l'exploitation du gaz naturel, la mise en valeur des ressources et le développement de l'infrastructure dans la région du Nord-Est de l'Amérique.
Ceci étant dit, cela signifie que ces monopoles requièrent que les ressources naturelles et humaines du Québec et du nord-est de l'Amérique soient mises à leur disposition pour élargir et renforcer leurs monopoles dans leur soif insatiable de profit et dans leur compétition effrénée pour s'accaparer d'une plus grande partie de l'économie sociale avec les richesses naturelles du pays.
Aussi, le gouvernement libéral du Québec en plus de se faire le promoteur et le défenseur des monopoles de l'empire anglo-américain du pétrole et du gaz pour l'installation de ports méthaniers au Québec à l'encontre de la sécurité et du bien-être collectif de la population et de l'environnement naturel et social, s'est engagé dans sa stratégie énergétique rendue publique le 4 mai 2006, soit quelques jours avant que Jean Charest s'en aille aux États-Unis à la 30e Conférence des GN-A/PMEC, à amener ces monopoles explorer et exploiter nos ressources pétrolières et gazières dans notre sous-sol terrestre et marin.
Pour ce faire, le gouvernement libéral du Québec a donné le mandat à Hydro-Québec d'évaluer le potentiel pétrolier et gazier de l'est du Québec. Ainsi, en avril 2006, Hydro-Québec détenait 39 permis de recherche de pétrole et de gaz naturel sur des territoires situés en Gaspésie et sur l'Île Anticosti, lesquels couvrent une superficie totale de plus de 7200 kilomètres carrés. (Ces permis ne tiennent pas en compte ceux accordés par le gouvernement et détenus par des monopoles et consortiums financiers.)
Le gouvernement considère qu'un partenariat avec le secteur privé, soit les monopoles du pétrole et du gaz et l'oligarchie financière, est une condition à la poursuite des activités d'Hydro-Québec dans ce secteur et qu'il envoie le signal à ces monopoles de sa volonté à favoriser la découverte et l'exploitation des ressources en hydrocarbures que recèle notre territoire. Et à l'hypocrisie s'ajoute la trahison.
Il déclare qu'advenant des découvertes économiquement exploitables qu'il respectera pleinement les règles du marché et de la libre entreprise, soit qu'il les mettra à la disposition et entre des mains privées de monopoles pour que ceux-ci prospèrent et s'enrichissent en s'accaparant d'une autre partie de l'économie sociale.
(Le Marxiste-Léniniste - Serge Patenaude)
Libellés : Les questions énergitiques au Québec
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