Actualité - Rassemblements pour dénoncer l'agression israélienne contre la population palestinienne
Montréal
Environ 300 à 350 personnes se sont rassemblées au parc situé au coin de Jean-Talon et avenue du Parc à Montréal samedi le 8 juillet à l'occasion du deuxième anniversaire de l'avis historique rendu par la Cour internationale de Justice (CIJ) contre le mur d'apartheid d'Israël. Ils ont vivement dénoncé le nouvel assaut dévastateur israélien dans la Bande de Gaza en scandant: «Israël, hors de Palestine. Israël Assassin, Canada complice.»
Des drapeaux palestiniens flottaient au-dessus de la foule tandis que les bannières arboraient les mots d'ordre: «Non à l'apartheid, boycottons Israël!», «Palestine — le mur doit tomber», «Le terrorisme, c'est aussi l'occupation d'un pays». Beaucoup de participants portaient des pancartes dénonçant le régime d'apartheid d'Israël et lançant l'appel au boycott de vins venant des territoires occupés, vendus par la Société des alcools au Québec. Des comédiens ont simulé un point de contrôle israélien.
Les organisateurs ont lancé l'appel à ce que le Canada prenne position publiquement et condamne l'impunité d'Israël.
Bruce Katz, co-fondateur de Palestiniens et Juifs Unis (PAJU) et représentant de la Coalition pour la justice et la paix en Palestine, a exigé que justice soit faite au peuple palestinien, que cesse les actes criminels commis par Israël contre ce peuple, dont l'arrestation illégale de 84 députés et ministres élus démocratiquement qui sont traînés devant des tribunaux militaires. Il a souligné le fait que plus de 5 000 Palestiniens ont été victimes de l'agression israélienne depuis le début de la Deuxième Intifada, que l'aide au gouvernement palestinien ait été coupée par le gouvernement canadien, ce qui représente de facto un appui à Israël. Il a noté que dans sa décision du 9 juillet 2004, la Cour internationale de Justice avait déclaré le mur ainsi que l'occupation des territoires palestiniens illégaux.
Bruce Katz a aussi parlé de la dépossession de tout un peuple, de la confiscation de ses terres, de la destruction de son économie locale, dans le but de le forcer à quitter le 22% de la Palestine qui lui reste. «La Coalition, a-t-il dit, réclame que le gouvernement canadien dénonce publiquement l'agression israélienne et exige sa fin immédiate.» Il a également souligné le refus de Canada de reconnaître les élections remportées par le Hamas, le droit des Palestiniens à l'éducation, au travail, à se nourrir. Il a ajouté que la destruction de ponts, les enlèvements et les emprisonnements, les assassinats sélectifs, les bombardements ne se justifient aucunement par la détention d'un soldat israélien.
Ghislaine Raymond, représentant le PAJU, a partagé son expérience récente d'une visite des territoires occupés illégalement par Israël. Elle a rappelé comment «ce pays magnifique est découpé par un mur illégal, les hauteurs occupés par des colonies juives telles qu'au temps du Moyen-âge où les châteaux des occupants dominaient le paysage sur les collines et hauteurs». Elle a raconté comment les eaux souterraines sont accaparées par les colons juifs, les eaux usées rejetées vers les terres encore habitées par les Palestiniens, que des points de contrôle fixes et mobiles sont installés partout pour rendre la vie impossible aux habitants de la Palestine. Elle a salué la résistance du peuple palestinien, qui refuse de se mettre à genoux devant toutes ces humiliations.
Mohamed Kamel du Forum musulman canadien a déclaré que c'est le devoir et le droit des Canadiens et des Québécois de dénoncer Israël et ses opérations militaires ainsi que les grandes puissances qui refusent de reconnaître le gouvernement palestinien élu démocratiquement. Présentement, a-t-il dit, cette agression prend la forme d'empêcher les enfants d'aller en toute sécurité à l'école, de se rendre à un hôpital, de se procurer de la nourriture. Il a dénoncé la punition collective infligée par Israël et la position du gouvernement canadien qui est résumée par un haut-fonctionnaire canadien lors de la visite la semaine passée de Stephen Harper à Washington: «Nous voulons être sûrs qu'ils respectent le droit des colons à vivre en sécurité.» Il a rappelé la position du gouvernement canadien qui a voté la semaine passée contre une résolution amenée devant le Conseil des droits humains de l'ONU condamnant Israël, prétextant que la résolution «n'était pas équilibrée». Mohamed a fait appel à l'Assemblée nationale du Québec à prendre position et à dénoncer cette agression militaire. Il a aussi appelé au boycott des produits israéliens comme l'ont déjà fait le Conseil canadien des églises et le Syndicat canadien de la fonction publique. Il a conclu en disant que si Israël veut véritablement la paix, il doit avant tout respecter le droit international dont les décisions concernant le mur érigé illégalement et toutes les décisions de l'assemblée générale de l'ONU concernant la Palestine dont la fin de l'occupation, le retrait de troupes et le droit de retour des réfugiés.
Samia Slimani du groupe Aide médicale pour la Palestine a fait état de la situation de crise humanitaire qui confronte la population civile depuis que la centrale électrique fut bombardée: cette centrale fournissait 40 % de l'électricité à Gaza. Elle a dit que: «Israël doit être forcée à respecter le droit international.»
Raymond Legault de l'organisation Objection de conscience a rappelé que légalement Israël n'est autorisé à rien faire devant l'enlèvement d'un de ses soldats d'occupation, parce que cela ne comporte aucun crime, aucun acte terroriste. «En même temps, Israël ne se gêne pas pour tout faire pour briser l'unité palestinienne, que ces bombardements non seulement de la ville de Gaza mais aussi des camps de réfugiés de Jénine et Naplouse ont eu lieu au moment même où toutes les factions en Palestine se réunissaient pour émettre une déclaration commune sur comment agir face à Israël.» Concernant l'utilisation de Hamas comme prétexte pour ses actions, il a souligné le fait que ce qui se passe présentement n'est pas différent du temps de Yasser Arafat, qui était confiné à une pièce de la Moukata au risque de se voir assassiner.
Ehab Lotayef du Forum musulman canadien a conclu le rassemblement en lançant l'appel à tous et chacun de se transformer en un marcheur pour exiger que le gouvernement canadien dénonce les crimes d'Israël, afin que la conscience du Canada revienne à ce que l'ont eu cru qu'elle a déjà été, a-t-il dit. «La responsabilité va bien plus loin que chez nous. Soutenons-nous ou pas les droits humains et le droit international en tant que pays, en tant qu'individu? Si oui, nous devons forcer le gouvernement à les défendre.»
Ottawa
L'Association des Canadiens palestiniens et arabes (APAC) a organisé une vigile à Ottawa en soirée du mercredi 12 juin au Monument des droits de l'Homme pour dénoncer les crimes de guerre d'Israël contre les résidants de Gaza et du Liban. Près de 500 personnes y ont pris part pour exprimer leur appui à cette demande et dénoncer l'attitude du gouvernement canadien qui choisi de rester silencieux face à ces atrocités et qui fait de la désinformation en disant que "les deux côtés doivent faire preuve de modération" tout en ajoutant que "Israël a le droit de défendre ses citoyens." La militante manifestation a duré plus de deux heures.
(Le Marxiste-Léniniste - 13 juillet 2006)
Libellés : Le Liban résiste à l'agresseur sioniste
1 Comments:
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