Actualité - Washington intensifie ses activités d’espionnage
La nomination du vieil agent de la CIA Jack Patrick Maher comme «chef de mission» des services US de renseignement pour Cuba et le Venezuela, par le directeur des services d’espionnage des Etats-Unis, John Negroponte, et les déclarations provenant de Washington en relation avec cette décision, démontrent l’intensité des activités de la CIA contre le territoire cubain et impliquent une prochaine ampliation des activités destinées à pénétrer la société cubaine à partir de la Section des intérêts nord-américains de La Havane.
Le communiqué du bureau de Negroponte, connu sous le sigle anglais de ODNI —Bureau du directeur national du renseignement — précise que la création du nouveau poste a pour but d’«intégrer la collecte et l’analyse» de données parmi les 16 agences nord-américaines de renseignement et d’«identifier et remplir les lacunes de renseignement» dans les deux pays désignés.
Carl Kropf, porte-parole de l’ODNI, a commenté à l’agence United Press International que la création du poste n’était pas liée à la récente hospitalisation du président cubain mais qu’elle était «une réponse à des préoccupations à plus long terme» à propos de la nécessité de «conserver une vision stratégique» de Cuba et du Venezuela.
La décision se situe cependant en marge de la publication, le 10 juillet dernier, de la dernière version du Plan Bush d’annexion de Cuba et de son «annexe secrète» avec l’attribution de dizaines de millions de dollars pour sa réalisation.
Le communiqué de l’ODNI signale que Maher est entré à la CIA en 1974 et qu’il a travaillé comme «spécialiste de l’Amérique latine sur des sujets qui comprennent la Colombie». Il appartient au Bureau du directeur national du renseignement depuis août 2005.
Il a été auparavant directeur adjoint du Bureau d’appui stratégique du Directorat du renseignement de la CIA de 2003 à 2005. Dans le passé, il a appartenu successivement aux Groupes de travail de la Colombie, du Mexique et du Bassin de la Caraïbe.
Il a été recruté par la CIA en 1974 après avoir travaillé en Colombie durant deux ans avec les fameux Peace Corps, berceau de tant d’agents de l’Agence nord-américaine.
Si les activités intenses des services de renseignement nord-américains a été amplement documentée avec l’échec du coup d’Etat d’avril 2002 et la récente arrestation de quatre agents, décrite par le président Chavez, à Cuba l’activité de la CIA est particulièrement démontrée avec le recrutement d’informateurs et d’agents par la SINA, sous une variété de prétextes généralement liés aux «droits de l‘homme».
Washington utilise aussi fréquemment des diplomates et des représentants de pseudo-ONG étrangères, telles que Reporters sans frontières dont le financement par l’International Republican Institute vient d’être démontrée.
Au Honduras, où il a été ambassadeur des Etats-Unis, l’actuel chef du renseignement de Bush, John Dimitri Negroponte, a laissé le souvenir d’avoir été le parrain de la plus sanguinaire campagne de répression jamais déchaînée dans ce pays. Le 22 avril 1981 à Tegucigalpa, la capitale, 32 Salvadoriennes et leurs enfants qui avaient fui leur pays après l’assassinat de l’archevêque Romero, ont été sauvagement torturés par l’armée salvadorienne puis lancées d’hélicoptères en vol. Les enfants ont été donnés à des militaires et on a perdu leur trace.
(Granma International - Jean-Guy Allard)
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