mardi, août 07, 2007

Actualité - Le sommet de PETROCARIBE : vers l’intégration énergétique

CARACAS, le 6 août.- Le troisième sommet PETROCARIBE, initiative de coopération énergétique appuyée par le Venezuela, apparaît aujourd’hui comme un grand pas vers l’intégration régionale face au renchérissement du pétrole et de la spéculation sur les marchés.

Selon un communiqué de l’entreprise étatique Petroleos de Venezuela S.A (PDVSA), le sommet –réalisé à Caracas- comprendra une rencontre d’experts et une conférence des ministres de l’énergie, afin d’évaluer l’avancée des projets communs et les activités qu’il reste à exécuter.

En outre, les bâtiments du ministère de l’Energie et de PDVSA accueilleront le 11 août prochain une réunion plénière des plus haut représentants des 14 pays liés à cet accord, a fait savoir PL.

La réunion est considérée par les experts comme un cadre idéal pour analyser la situation actuelle sur les marchés énergétiques et ses conséquences sur les pays importateurs d’hydrocarbures.

L’un des objectifs de PETROCARIBE est d’apporter une solution aux asymétries dans l’accès aux ressources énergétiques afin de s’acheminer vers un schéma d’échange favorable, équitable et juste.

Actuellement, cet accord lie entre eux les pays suivants : Antigua et Barbuda, les Bahamas, le Belize, Cuba, la Dominique, la Grenade, le Guyana, la Jamaïque, la République Dominicaine, Saint Christophe et Nevis, Sainte-Lucie, le Surinam, Saint Vincent et les Grenadines et le Venezuela.

Depuis sa constitution, PETROCARIBE a permis la création d’associations mixtes dans plusieurs Etats membres, afin de concrétiser la coopération. Cet accord a également favorisé l’augmentation des capacités de stockage et de distribution du brut et de ses dérivés en promouvant le développement d’infrastructures adéquates.

(Granma international)

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mercredi, juillet 11, 2007

Actualité - Une vague de froid fait de nombreuses victimes en Amérique latine

Cet article démontre les dangers et les menaces qui pèsent sur notre planète. Les changements climatiques ne sont pas des phénomènes isolés mais bien une affaire qui concerne tous les citoyens du monde.

BUENOS AIRES , le 10 juillet.-- Le froid polaire tout à fait inhabituel qui sévit actuellement en Amérique du Sud a coûté la vie à neuf personnes en Argentine et à six au Chili ; en outre, des centaines de personnes ont été évacuées, les routes sont bloquées par la neige et les hôpitaux sont saturés dans plusieurs pays de la région, indique l’AFP.

Il a neigé à Buenos Aires pour la prmeière fois depuis 89 ans.

Ce lundi, il a neigé sur Buenos Aires pour la première fois depuis 89 ans, et neuf personnes sont décédées pendant le week-end. A San Luis, 1 400 personnes ont dû être évacuées. Le transport public est si problématique que le gouvernement provincial a décrété les 10 et 11 juillet fériés pour les services publics administratifs.

La masse d’air polaire qui s’étend sur tout le territoire a obligé les autorités à demander à la population d’user modérément du gaz et de l’électricité, au milieu d’une crise énergétique qui a obligé à augmenter les importations depuis le Brésil, le Paraguay et la Bolivie et à limiter les exportations à destination du Chili.

Au Chili, au moins six personnes ont perdu la vie dans diverses localités du sud, où la température à baissé à -18°C ; à Santiago, la capitale, le thermomètre a atteint le record de -4,4°C, ce qui a déterminé une montée en flèche des maladies respiratoires, surtout chez les enfants et les vieillards ; on craint que les hôpitaux ne soient pas en mesure de faire face à la crise.

Les services d’urgence des hôpitaux ne sont pas moins débordés en Uruguay, où il a neigé dans la ville de Palmira, dans le sud-ouest.

(Granma International)

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lundi, juillet 09, 2007

Actualité - Comment les riches voient l'«opportunité historique» créé par le 11 septembre

VI. Vers une politique énergétique populaire-

Voici la sixième partie de l'article «Comment les riches voient 'l'opportunité historique' créée par le 11 septembre». Pour les parties précédentes: Première: LML 7 mai 2007; Deuxième et troisième: LML 16 mai 2007; Quatrième: LML 4 juin 2007; Cinquième: LML 11 juin 2007.
* * *

L'opposition à la Politique énergétique continentale sous le diktat des monopoles mène à la formulation d'une politique énergétique populaire au service d'une économie pro-sociale et autonome et du bien public.

La «crise énergétique» a été l'excuse de l'État pour subventionner des mégaprojets, comme Syncrude. L'ère des mégaprojets s'est terminée avec les récessions du début des années 1980.

Mulroney a aboli la Politique énergétique nationale (PEN) et, avec le début de l'offensive antisociale, il a amorcé la déréglementation des prix du pétrole et du gaz naturel. Lorsque les prix du pétrole ont chuté dans les années 1980, le premier ministre de l'Alberta Don Getty a baissé les redevances sur l'exploitation du pétrole et étendu le système de subventions directes à d'autres secteurs, comme l'industrie forestière. On estime que ces programmes pour payer les riches ont permis de verser 19 milliards $ directement dans les poches des monopoles du pétrole, de la construction et des forêts.

Après Getty, le gouvernement de Ralph Klein a radié plusieurs prêts gouvernementaux aux monopoles et a établi de nouveaux arrangements avec les secteurs du pétrole, du gaz naturel et de la construction. Malgré les discours grandiloquents à propos de mettre fin à l'ère des subventions directes, les nouveaux arrangements sont que l'État investit plutôt dans l'infrastructure provinciale nécessaire à l'exploitation des sables bitumineux. Ces investissements surpassent de beaucoup les redevances d'exploitation. La construction de projets garantie par l'État sont une autre façon de payer les riches.

Les redevances

Le régime de redevances à payer à la Couronne pour l'exploitation des ressources naturelles vise surtout à étouffer la colère publique face au contrôle privé de l'exploitation de ressources qui sont du domaine public. L'établissement de redevances à payer en fonction du nombre de barils de pétrole extraits et de droits de coupe en fonction du nombre d'arbres abattus crée l'illusion que le public tire quelque chose de l'exploitation de ses ressources naturelles et que les intérêts privés sont forcés de payer une sorte de loyer. C'est jouer sur la conscience libérale des «pratiques équitables» dans la braderie des ressources naturelles, lesquelles sont d'ailleurs souvent situées sur des terres non cédées des Premières Nations. Tant qu'ils ne règlent pas les comptes avec cette conscience libérale, les Canadiens demeurent paralysés par les querelles insignifiantes à propos de la quantité de redevances et ne s'appuient pas sur le principe fondamental que les ressources naturelles appartiennent entièrement au peuple et doivent par conséquent servir le bien public. Il s'agit d'affirmer le droit public et non pas de négocier la cession de droits au nom de l'équité et de l'accommodement raisonnable d'intérêts contraires.

Cette conception de l'exploitation des ressources naturelles centrée sur l'être humain n'a jamais eu beaucoup d'influence dans les cercles officiels du Canada. Elle a pour principe que les ressources naturelles sont publiques, qu'elles doivent le rester en toute circonstance et que le public doit tirer tous les avantages de la transformation des ressources naturelles en produits utilisables. Les intérêts privés y participent uniquement à titre d'entrepreneurs payés pour un travail réel ou à titre d'investisseurs tirant un rendement déterminé. Les intérêts privés ne peuvent jamais contrôler le produit social comme tel, que ce soit le pétrole ou le bois, le gaz naturel, le nickel, l'or, l'uranium, etc., et encore moins la distribution en gros et les prix. Les ressources naturelles sont une partie du fondement de la vie et de la société modernes, l'autre partie étant le facteur humain. Le facteur humain a pour l'essentiel été affranchi de la propriété privée, mais l'autre pilier de la vie et de la société, nos ressources naturelles, demeure assujetti au droit et à la propriété monopolistes. Le facteur humain ne peut progresser et s'épanouir, faire avancer la société et pleinement humaniser l'environnement social et l'environnement naturel à moins de former un tout avec les ressources naturelles de la planète, libérées de l'emprise de l'intérêt étroit et du droit de monopole.

Les redevances et l'impôt sur le revenu des sociétés

Pendant que l'État maintient l'illusion que les redevances représentent un «rendement» pour les propriétaires des ressources, dans les faits elles sont un impôt sur le revenu des sociétés. Dans la comptabilité centrée sur le capital, les redevances apparaissent dans la colonne des coûts de production et les sociétés peuvent les déduire de leurs impôts. L'impôt sur le revenu des sociétés et des particuliers, les frais fédéraux et la TPS sont les principaux moyens dont dispose le gouvernement fédéral pour mettre la main sur une partie de la valeur ajoutée réalisée. Le gouvernement fédéral remet une partie de ces revenus aux provinces.

L'Alberta peut accroître sa réclamation à la valeur ajoutée en augmentant les redevances et l'impôt foncier ou en instituant une taxe de vente provinciale. Les redevances réduisent les réclamations du fédéral à la valeur ajoutée (en réduisant l'impôt sur le revenu des sociétés) et sont une source de conflit entre monopoles rivaux et entre les différents niveaux de gouvernement. L'argent accumulé par le gouvernement avec les redevances, l'impôt sur le revenu et la taxe de vente est une source importante de financement direct des opérations des monopoles et pour la construction des infrastructures nécessaires. Il sert aussi à défendre les empires privés contre les réclamations du peuple et celles des empires rivaux. Les conflits sur le partage des revenus gouvernementaux sont la plupart du temps résolus en fonction de l'influence de tels ou tels monopoles auprès du gouvernement provincial et du gouvernement fédéral.

Les monopoles de l'énergie agissent à l'échelle internationale et misent sur différents gouvernements. Ils tentent souvent de rallier la population de leur côté. Toutes ces contradictions entre les monopoles et entre leurs États-clients détournent les travailleurs de leur politique indépendante et du principe fondamental que la valeur ajoutée de l'extraction des ressources naturelles doit aller au peuple. Les travailleurs doivent également lutter pour que la valeur ajoutée contrôlée par le gouvernement soit investie dans les programmes sociaux et pour une économie qui suffit à ses besoins et qui se développe dans tous les secteurs et toutes les régions, plutôt qu'une économie servant à payer les riches et à participer dans des guerres d'agression impérialistes, comme l'occupation de l'Afghanistan.

Lors du vote sur le budget fédéral, on a pu voir comment les monopoles jouent avec les gouvernements provinciaux et fédéral et à quel point les vieux arrangements institués avec l'Acte de l'Amérique du Nord britannique sont anachroniques et en mal de renouveau. Le budget a donné lieu à un âpre conflit entre les provinces et le gouvernement fédéral au sujet de la péréquation et du partage des réclamations gouvernementales sur les revenus du pétrole et du gaz naturel en Saskatchewan et sur les côtes de Terre-Neuve et Labrador et de la Nouvelle-Écosse.

Les redevances et les sables bitumineux

Le gouvernement albertain tire des redevances de l'exploitation des sables bitumineux directement des projets en cours suivant une formule basée sur une comptabilité des revenus et dépenses centrée sur le capital.

Le taux de redevance et d'imposition de l'exploitation du pétrole brut conventionnel est calculé suivant une forme qui tient compte de l'investissement total, de l'âge et de dépréciation des immobilisations et du prix annuel moyen du baril de pétrole. En 2006, les redevances sur le pétrole conventionnel étaient en moyenne de 7,15$ le baril.

Le taux de redevance et d'imposition pour les sables bitumineux est calculé différemment. Les projets de sables bitumineux ont toujours été basés sur une formule de «revenus moins les coûts». Au début elles étaient négociées cas par cas et en 1997 le gouvernement albertain a institué un calcul universel à des conditions encore plus favorables pour les monopoles. L'Institut Pembina calcule que les redevances moyennes pour l'exploitation des sables bitumineux étaient de 2,29$ le baril de 1997 à 2005. Depuis que le système a été implanté, l'impôt sur le revenu des sociétés a baissé, l'impôt fédéral passant de 28% à 21% et l'impôt provincial de 15% à 10%.
La baisse des réclamations du gouvernement albertain à la valeur ajoutée se traduit par une hausse des réclamations des monopoles pétroliers et une réclamation un peu plus élevée du gouvernement fédéral.

Le régime de redevances et d'imposition des sables bitumineux impose le rendement du capital-actions pour un projet donné, pas pour l'ensemble des opérations du monopole. Les monopoles pétroliers ont réussi à manipuler le régime pour faire baisser les redevances et impôts sur le baril.

Le régime de redevances et d'imposition pour les sables bitumineux est basé sur les revenus et dépenses de chaque projet et sur la réclamation des propriétaires du capital-actions à la valeur ajoutée. Les coûts de production, notamment les coûts fixes de construction, peuvent être amortis de manière à maintenir le taux de redevances et d'imposition sur le capital-actions à 1% jusqu'à ce que le monopole ait récupéré ses «coûts». Ensuite les redevances sont fixées à 1% du revenu brut ou 25% du revenu net. Les usines sont construites en phases, et à chaque nouvelle phase le projet revient au taux fixe de 1%.

Ce sont des conditions d'exploitation extrêmement avantageuses pour les monopoles des sables bitumineux. Elles encouragent l'exploitation rapide sans s'occuper des conséquences pour l'environnement social et l'environnement naturel. Cela stimule l'emprunt, puisque les réclamations des propriétaires de la dette à titre de frais et intérêts ne sont pas considérées comme un profit mais comme un coût de production pouvant servir en pratique à réduire le taux de redevances et d'imposition. Un monopole pétrolier peut se prêter à lui-même de l'argent, en passant par une filiale ou par une entreprise financière ayant les mêmes actionnaires, puis déduire les frais et intérêts à titre de coût de production.

Voici un autre cas de créativité comptable: Le monopole paie une redevance de 1% pour l'exploitation des sables bitumineux jusqu'à ce que le rendement du capital-actions d'un projet donné par rapport à l'investissement total (c'est-à-dire le taux de rendement du capital action) dépasse le taux en vigueur des obligations à long terme du Canada. Mais le taux de rendement du capital-actions est facilement manipulé. On peut en effet déduire les réclamations à la valeur ajoutée à titre de coûts de production, notamment les réclamations des travailleurs pétroliers, des employés à traitement et des directeurs, les frais et intérêts, le loyer, l'impôt foncier et la taxe de vente. Toute la valeur ajoutée est considérée comme un coût de production, sauf la partie réclamée par les propriétaires du capital-actions.

Avec cette formule, les redevances totales sur l'exploitation des sables bitumineux de 1995 à 2005 n'étaient que de 4,4 milliards $. L'augmentation du prix du pétrole a entraîné une hausse des redevances en 2006-2007, les monopoles recouvrant leurs «coûts» plus tôt que prévu. Mais on s'attend à ce que les redevances chutent à nouveau en 2007-2008. On prévoit que les redevances sur la valeur ajoutée des sables bitumineux vont tomber à environ 2,00$ le baril au moins juqu'en 2015 parce que de nouvelles usines sont construites en phases. Les monopoles pétroliers étendent leurs empires privés avec un rendement du capital-actions garanti, des paiements de frais et intérêts, des gains à la bourse et les réclamations extravagantes des directeurs. Si le projet d'oléoduc Keystone est approuvé, permettant l'expédition de bitume brute aux États-Unis, les redevances vont baisser encore plus car les monopoles vont se vendre de la bitume à eux-mêmes, à des prix fixés par eux. On assistera à un phénomène: les redevances totales vont chuter pendant que la production va grimper.

Cet arrangement, qui sert en partie à détourner la classe ouvrière et la société civile de l'affirmation de leurs droits de propriété des ressources naturelles, se résume à une braderie éhontée de nos ressources naturelles.

Il faut alors se demander où est passé le rendement pour le public? Il a investi des dizaines de milliards de dollars d'argent public dans les projets pétroliers et les travailleurs y ont investi leur travail qui, en fin de compte, est le seul facteur qui transforme le pétrole en produits utilisables.

Une économie qui suffit à ses besoins

Le gouvernement albertain ne songe jamais à lier la vente des ressources naturelles à la construction d'une base industrielle avec un secteur manufacturier intégré qui suffit à ses propres besoins et une augmentation des investissements dans les programmes sociaux. Les Canadiens sont de plus en plus convaincus que la vente des ressources naturelles doit être liée à des obligations d'investissement proportionnel dans les industries de base et le secteur manufacturier à l'échelle régionale et nationale et dans les programmes sociaux. La vente du pétrole et du gaz naturel aux États-Unis doit être soumise à de telles obligations. L'expédition de bitume brute est particulièrement destructrice et le projet d'oléoduc Keystone et toute proposition future d'expédier la bitume brute doivent être interdites par la Commission nationale de l'Énergie parce qu'elles vont à l'encontre du bien public.

Le gouvernement de l'Alberta décrit comme suit l'«avantage principal» à brader nos ressources naturelles et à se soustraire à ses responsabilités sociales concernant les sables bitumineux: «Le gouvernement partage les risques d'investissement plus qu'avec le système conventionnel de redevances.»

Voilà la conception centrée sur le capital du rôle du gouvernement: partager les risques de l'investissement privé. Cet arrangement en particulier, où les risques sont non seulement partagés mais à toute fin pratique éliminés, est très avantageux pour certains monopoles. L'État consacre des milliards de dollars à la construction des infrastructures, les ressources naturelles du pays sont remises à des monopoles privés, le gouvernement américain compte sur le pétrole albertain pour alimenter sa machine de guerre et les redevances sur l'exploitation des sables bitumineux ne sont payées qu'après l'obtention d'un certain rendement garanti sur le capital-actions.

Avec tout l'argent qui afflue dans leurs coffres en banque, faut-il se surprendre que les monopoles du secteur de l'énergie deviennent de grotesques empires privés qui dictent la politique nationale et étrangère du Canada? Les Canadiens doivent trouver le courage et la force organisationnelle et politique pour placer ces monstres énergivores sous contrôle et commencer à restreindre leur pouvoir et leur autorité.

Les Canadiens, et la classe ouvrière et les résidants de l'Alberta plus particulièrement, se font dire que la braderie des ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz naturel, est la voie de la prospérité. On dit que la tragédie du 11 septembre 2001 a créé une «opportunité historique» (pour restructurer l'économie canadienne pour qu'elle soit encore plus subordonnée à l'économie américaine). Mais on omet de dire que les monopoles de l'énergie grugent l'économie socialisée et sont payés par l'État pour le faire. Les travailleurs du pétrole exercent un des métiers les plus difficiles qu'on puisse trouver. Ils travaillent pendant plusieurs mois de l'année dans un froid glacial, dans des camps isolés et dans des conditions incroyablement dangereuses. Ils font un travail saisonnier, imprévisible et dépourvu de toute sécurité. Ils viennent de tous les coins du Canada durant les années d'essor économique, souvent arrachés à leurs familles et communautés, pour finalement se retrouver à la rue quand l'essor fait place à la récession. Aujourd'hui c'est de partout dans le monde qu'ils proviennent, à titre de «travailleurs invités», une forme d'esclavage. La classe ouvrière ne peut accepter que l'État s'occupe des propriétaires du capital-actions et se soustrait à toute responsabilité envers la sécurité et le bien-être des travailleurs du pétrole?

L'État canadien assume la fonction de saisir les ressources naturelles énergétiques et d'en faire la propriété privée des monopoles. Il nie aux Canadiens et aux Premières Nations leur droit de propriété et de contrôle de toutes les ressources naturelles et bloque l'utilisation de l'entière valeur ajoutée produite à même les matières premières pour le bien public.

Les sables bitumineux sont exploités par la subvention de l'exportation du pétrole aux États-Unis, ce qui veut dire subventionner la machine de guerre américaine. La classe ouvrière et le peuple n'ont aucun contrôle sur la production de l'énergie ou sur l'utilisation de cette grande richesse naturelle à l'avantage de l'économie socialisée du Canada et des peuples du monde. Une poignée de monopoles, étrangers pour la plupart, contrôle le secteur de l'énergie. Ils décident quand et comment exploiter ces ressources, où expédier le pétrole et quelle direction l'économie doit prendre. Ils considèrent les décisions qu'ils prennent comme étant privées.

Les monopoles voient la «guerre contre la terreur» de George W. Bush comme une occasion d'offrir un «approvisionnement sécurisé» d'énergie à des prix monopolistes. Leur point de départ est leurs intérêts étroits, pour lesquels ils sont tout à fait disposés à sacrifier la souveraineté du pays, les droits ancestraux des peuples autochtones, le bien-être de la classe ouvrière et l'environnement naturel et social.

Les ressources énergétiques du Canada se trouvent sur des terres publiques et sur de vastes territoires non cédés des peuples autochtones. Les propriétaires des terres se voient nier le droit de décider de leur utilisation. C'est une situation qui préoccupe de plus en plus. Le processus d'extraction du pétrole des sables bitumineux a un impact environnemental énorme. Si les monopoles continuent d'utiliser le gaz naturel pour produire la valeur nécessaire au processus d'extraction, il faudra plus que toute la production envisagée avec le projet d'oléoduc de la vallée du Mackenzie pour fournir aux États-Unis les cinq millions de barils par jour demandés. Les médias parlent beaucoup ces temps-ci de la nécessité de bâtir des centrales nucléaires même si les coûts sont énormes. Avec le mode d'exploitation en découverte, il faut déterrer et déplacer deux tonnes de sables bitumineux pour chaque baril de pétrole produit. Il faut aussi d'énormes quantités d'eau, provenant ou bien de la rivière Athabasca ou des aquifères sous-terrains, ce qui met des réserves d'eau en péril.

Les projets d'exploitation des sables bitumineux ont pour seul but d'alimenter la machine de guerre des États-Unis et d'entretenir la culture de l'automobile qui requiert un approvisionnement en combustibles fossiles impossible à soutenir. Il faut une discussion et un engagement politique de la classe ouvrière et du peuple. Il faut discuter de ce que les travailleurs peuvent faire pour changer la direction de l'économie en leur faveur. Il faut répondre au problème posé et à résoudre: Le peuple peut-il, sans avoir le pouvoir politique, décider des politiques énergétiques, mettre les ressources naturelles sous contrôle public et établir une Politique énergétique populaire au service d'une économie pro-sociale qui suffit à ses besoins et au service du bien public?

La propriété et le contrôle publics de la production et de la distribution du pétrole, du gaz naturel et des autres sources d'énergie sont urgents. Qu'il s'agisse des peuples autochtones, des travailleurs qui extraient le pétrole et construisent les oléoducs et des communautés, qu'il s'agisse du peuple canadien dans son ensemble, tous bénéficieront de l'élimination du contrôle privé des ressources énergétiques et du pouvoir politique. Une fois en mesure de suffire à ses propres besoins de pétrole, le Canada peut fixer ses prix de manière à servir un projet d'édification nationale. Les ressources énergétiques sous contrôle public, les Canadiens seront en position d'exercer un contrôle sur les autres aspects importants, comme les méthodes d'exploitation et leurs conséquences sur l'environnement social et naturel, la quantité et le prix, à qui vendre le surplus et ainsi de suite.

Les ressources naturelles sont du domaine public et doivent le demeurer en toute circonstance et c'est le public qui doit bénéficier de la transformation des ressources naturelles en produits utilisables. La lutte pour établir le contrôle public est une composante de la lutte pour établir un gouvernement anti-guerre au Canada et bâtir une économie socialisée pro-sociale et qui suffit à ses besoins, au service du bien public.

(Le Marxiste-Léniniste, par Peggy Morton)

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dimanche, juin 10, 2007

Actualité - Chavez appelle à répandre l’ALBA à travers l’Amérique latine

CARACAS, le 6 juin. – Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a appelé à « baigner nos peuples de l’ALBA, de conscience d’union » et à avancer chaque jour plus rapidement et avec une plus grande précision vers l’intégration.

Le dirigeant a clôturé ici la première réunion du Conseil des ministres de l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), un organisme créé il y a un mois durant le Ve Sommet de ce mécanisme qui regroupe le Venezuela, Cuba, la Bolivie et le Nicaragua.

Chavez a estimé que les peuples d’Amérique latine vont de plus en plus porter au pouvoir des leaders en accord avec les espoirs et les revendications des peuples.

Il a exhorté les personnes à faire connaître les bénéfices de l’ALBA pour que les peuples se sentent concernés et motivés pour en faire partie. Il a jugé que devait être établie la « route de l’ALBA », c’est-à-dire sa politique, sa stratégie et son pouvoir pour atteindre les objectifs.

Il a aussi parlé de l’éventuelle création d’une Défense nationale de l’ALBA et s’est demandé « jusqu’à quand allons-nous aller à l’Assemblée interaméricaine de Défense ».

C’est le moment de former des stratégies de défense, de formation et d’équipement conjoints, de soutien militaire, de renseignements et de contre-renseignements et de préparation des peuples pour la défense.

(Granma International)

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jeudi, juin 07, 2007

Actualité - Comment les riches voient l'«opportunité historique» crée par le 11 septembre (IV)

L'opposition à une politique énergétique continentale sous le diktat des monopoles invite à une politique énergétique au service d'une économie pro-sociale indépendante et du bien public.

Voici la quatrième partie de l'article «Comment les riches voient l'«opportunité historique» crée par le 11 septembre». Pour la première partie, voir LML No. 36 du 7 mai 2007. Pour les deuxième et troisième parties, voir LML No. 38 du 16 mai 2007.

L'ALÉNA et l'énergie continentale

L'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) garantit un flot continu de pétrole et de gaz naturel canadiens aux États-Unis. L'alimentation en énergie de l'économie socialisée du Canada, en particulier l'envoi d'énergie produite dans l'Est canadien vers l'Ontario, le Québec et les Maritimes n'y est même pas considéré. L'accès américain au pétrole extra-côtier sur la côte est du Canada passe même avant les besoins des Maritimes (voir la note en exergue).

Les clauses de l'ALÉNA concernant le pétrole et le gaz naturel canadiens sont un exemple de soumission coloniale aux intérêts et au diktat des États-Unis.

1) L'ALÉNA prévoit que le prix du pétrole et du gaz naturel exporté aux États-Unis doit être équivalent au prix du marché canadien. Les États-Unis dictent ainsi la politique économique et sociale du Canada qui n'a rien à voir avec le libre-échange. Les peuples des pays exportateurs d'énergie cherchent toujours à établir un prix intérieur qui est différent du prix de l'exportation sur les marchés internationaux afin de favoriser un développement industriel intérieur indépendant et les programmes sociaux.

2) Selon l'ALÉNA, il est interdit de fixer une limite quantitative aux exportations d'énergie canadienne aux États-Unis et l'approvisionnement en énergie doit être partagé de façon proportionnelle en cas de manques. Si, pour quelque raison, la production d'énergie canadienne baisse, le Canada doit continuer de fournir aux américains une quantité de pétrole et de gaz naturel qui est équivalente à ses exportations aux États-Unis des trois années précédentes. Ces clauses de l'ALÉNA constituent de fait une restriction à l'échange. En interdisant de fixer une limite quantitative aux exportations vers les États-Unis, on s'ingère dans le commerce de l'énergie à l'intérieur du Canada et dans le développement de marchés diversifiés à l'étranger.

L'ALÉNA bloque ainsi le développement industriel du Canada en ce qui concerne les produits manufacturés à base de pétrole et il encourage l'exportation d'énergie brute aux États-Unis. Cela n'est pas du libre-échange mais de l'annexion! L'ALÉNA est une camisole de force qui étouffe le développement d'une économie canadienne multilatérale indépendante.

L'ALÉNA n'est pas une forme de libre-échange de l'énergie avec les États-Unis mais plutôt une relation inégale et à sens unique avec un seul client. L'ALÉNA restreint le commerce du Canada dans le domaine de l'énergie et nuit au développement de bonnes relations avec le reste du monde.

L'ALÉNA interfère avec le droit du Canada d'adopter des définitions modernes en matière de commerce international. Selon les définitions modernes, les conditions de l'échange sont marquées par la responsabilité sociale.

L'ALÉNA empêche les canadiens de planifier l'environnement naturel et social, et surtout la planification centrée sur l'humain basée sur le facteur humain/conscience sociale. Le libre-échange centré sur l'humain peut se faire seulement entre peuples libres. Avant que le libre-échange devienne une réalité, il faut que les peuples soient libres, qu'ils aient leur mot à dire et soient en contrôle afin de pouvoir humaniser l'environnement naturel et social. L'ALÉNA représente le libre échange des monopoles, en opposition aux droits des peuples des trois pays.

On a juste à considérer le désastre socialement irresponsable que les monopoles de l'énergie sont en train de créer en Alberta et dans les trois pays. Comment les canadiens peuvent-ils prendre contrôle de leurs vies et de l'économie socialisée, dans une démocratie moderne, quand le libre-échange signifie dans les faits la liberté pour les monopoles les plus puissants de faire ce qu'ils veulent en toute impunité?

L'incohérence de la situation, du point de vue de l'édification nationale, se voit du fait que les Maritimes, le Québec et l'Ontario dépendent largement des importations pour leur pétrole alors que l'Alberta sert les besoins des États-Unis. Même le pipeline de pétrole qui relie Sarnia en Ontario à Montréal a été inversé, et il livre maintenant du pétrole importé de Montréal à Sarnia, plutôt que du pétrole de l'Ouest canadien vers Montréal. Les monopoles les plus puissants appliquent consciemment une politique annexionniste qui sépare les Prairies et la Colombie-Britannique de l'Ontario, du Québec et des Maritimes afin de pouvoir désintégrer le Canada plus facilement et le dissoudre dans les États-Unis des Monopoles de l'Amérique du Nord.

Un autre élément crucial de la «sécurité de l'énergie» des États-Unis est l'élimination des barrières réglementaires. Le Conseil canadien des chefs d'entreprise (CCCE), un organisateur et bras politique très actif des plus puissants monopoles, écrit à ce sujet: «Si le Canada désire renforcer son rôle de fournisseur sûr d'énergie à l'Amérique du Nord et utiliser cet atout comme moyen de faire avancer ses intérêts plus larges, une réforme de la réglementation au pays constitue une première étape cruciale. Il est urgent que les gouvernements fédéral et provinciaux rationalisent les procédés d'approbation réglementaire qui régissent le développement de nouvelles sources d'énergie et de l'infrastructure de manière à rendre les décisions plus opportunes et prévisibles. Les chevauchements de juridiction et la lenteur des procédés réglementaires pourraient facilement frustrer la capacité du Canada d'assurer un approvisionnement sûr en énergie même à l'intérieur du pays.»

Par la rationalisation des «procédés d'approbation réglementaire», on entend l'élimination de toute restriction du droit de monopole et un chèque en blanc aux monopoles de l'énergie et des autres secteurs pour qu'ils agissent en toute impunité, hors d'atteinte du Parlement canadien, des législatures, de la société civile et du corps politique. Les monopoles et une poignée de membre de l'appareil exécutif des gouvernements, triés sur le volet, décident de tout en secret et loin des yeux, des oreilles et des cerveaux du peuple, et sans que le peuple ait ni mot à dire ni aucun contrôle sur ce qui se passe.

Au moment où le gouvernement de l'Alberta prédit des rentrées de 400 milliards$ d'ici 2015 avec les projets des sables bitumineux, les monopoles veulent éliminer toute barrière à l'exploitation des ressources énergétiques du Canada, garantir leur utilisation sans restriction pour les exporter aux États-Unis et ainsi s'accaparer une quantité sans précédent de valeur ajoutée.

Le CCCE exprime très clairement sa politique annexionniste: «Le Canada a un rôle critique à jouer pour assurer la sécurité de l'énergie du continent dans trois domaines: la pleine exploitation des sables bitumineux de l'Alberta, le développement des réserves de gaz naturel du fleuve Mackenzie et du littoral arctique et le transport du gaz de la marge septentrionale de l'Alaska sur le territoire du Canada; l'élaboration de règles compatibles en matière de réglementation des flux et de l'infrastructure de l'électricité. (c'est-à-dire de la privatisation des flux d'électricité vers les États-Unis — PM)»

Les monopoles procèdent à toute vitesse dans les trois champs de l'annexion énergétique avec l'aide totale des cabinets provinciaux et fédéraux. Les réunions secrètes tenues à Banff et à Houston en 2006, entre des membres choisis des gouvernements et de l'industrie, sont un exemple des nouveaux arrangements où les décisions sont prises en secret par des organisations non élues. Toute considération pour le bien-être du peuple, les droits héréditaires des Premières nations, la destruction de l'environnement ou pour une économie canadienne multilatérale et indépendante est vue comme une limite inacceptable au droit de monopole. Toute initiative centrée sur l'être humain sera considérée au mieux comme un simple énoncé de politique ou encore on fera de la désinformation dans les média monopolisés au sujet d'initiatives frauduleuses — on peut lire à ce sujet l'article de Gary Zatzman dans le LML No. 36 du 7 mai 2007 «Exemption pour les projets de sables bitumineux», qui expose la désinformation du parti au pouvoir au fédéral au sujet de son initiative environnementale à l'occasion de la Journée de la terre).

L'ALÉNA et l'Accord de libre-échange (ALE) ont montré en pratique qu'il est illusoire de parler de «libre-échange» avec les États-Unis dans les conditions de l'impérialisme. L'ALÉNA et l'ALE ont été promus comme une façon d'assurer un libre accès aux exportations canadiennes aux États-Unis et d'exempter le Canada du protectionnisme américain. Ils ont conduit à une grande distorsion dans l'économie canadienne socialisée, qui dépend presque totalement maintenant des exportations aux États-Unis, surtout de matières premières, de même qu'à un affaiblissement sérieux du secteur manufacturier au Canada (247 300 emplois manufacturiers perdus depuis 2002), à l'élargissement des différences régionales, à un développement inégal des secteurs économiques et à l'annexion. Des régions entières du pays sont devenues totalement dépendantes de l'exportation de matières premières, de produits semi-finis et du tourisme. Le Président directeur général américain de Stelco, Rodney Scott, a à ce sujet déclaré récemment que l'aciérie va dorénavant se consacrer à la production de plaques d'acier, qui sont de simples plaques rectangulaires d'acier brut.

L'exemple du bois d'oeuvre a montré que le libre-échange et le protectionnisme sont tous deux considérés comme légitimes quand il s'agit de fixer les conditions d'échange entre le Canada et les États-Unis et d'annexer les canadiens dans l'empire américain. Après que les États-Unis aient imposé de lourdes redevances sur le bois d'oeuvre canadien, le Canada a signé une «entente» alors que l'Organisation mondiale du commerce, l'ALÉNA et des tribunaux rendaient des verdicts qui n'étaient pas en faveur des États-Unis dans ce dossier. En plus d'autres aspects protectionnistes, l'entente donne au Canada une «part» du marché américain qui est plus petite qu'elle ne l'était avant l'entente et une fois cette part du marché atteinte, des redevances protectionnistes commencent à s'appliquer. L'impérialisme américain applique à la fois le libre-échange et le protectionnisme. Il ne cherche pas à établir le libre accès aux marchés de chaque pays mais plutôt à déclarer cet accès une question de sécurité nationale afin de le soumettre à ses intérêts nationaux. Lorsqu'un pays est coincé dans ce que les États-Unis appellent leur sécurité et leurs intérêts nationaux, les forces armées et les agences d'espionnage américaines interviennent directement.

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) a fait remarquer, lorsque l'Accord de libre-échange a été signé, que pour qu'il y ait libre-échange, il ne doit y avoir aucun pouvoir qui menace la liberté et l'indépendance des peuples. Le libre-échange est pour les peuples et les nations libres.

Les gouvernements Chrétien et Martin voulaient un système basé sur des règles, mais les États-Unis ont ouvertement déclaré et montré en pratique qu'ils ne se soumettraient à aucune loi internationale. Ils ont élevé l'anarchie au rang d'autorité. Le CCCE, pour sa part, avertit le peuple canadien que s'il veut garder accès aux marchés américains, il doit garantir aux États-Unis tout ce qu'ils demandent du Canada pour pouvoir mener leurs guerres d'agression et d'occupation et renforcer leur nouvel ordre mondial. Les Canadiens discutent et sont de plus en plus en train de se rebeller contre l'annexion, la participation aux guerres américaines et la braderie des ressources du pays. Ils élaborent des tactiques pour restreindre le droit de monopole et extirper le Canada des griffes de l'empire américain. Un des sujets à traiter, c'est le développement d'une politique énergétique au service d'une économie pro-sociale indépendante et du bien public qui va contrer la politique énergétique continentale annexionniste

(A suivre)

Note

Certains disent qu'il y a plusieurs façons de limiter l'exportation d'énergie aux États-Unis, tout en respectant les règles de l'ALÉNA, qui n'ont pas été essayées. En principe, on pourrait limiter les exportations d'énergie en haussant les prix, mais les prix sur le marché domestique devraient aussi être haussés. L'article 603 de l'ALÉNA permet aussi les permis d'exportation d'énergie, selon les normes du GATT, l'accord sur le commerce international. Si des permis étaient requis, cela donnerait du contrôle à l'Office (canadien) de l'énergie (ONE). L'ONE a le mandat de s'assurer que les exportations sont en sus des besoins nationaux prévisibles. En pratique, cependant, aucun permis n'est requis pour les contrats à court terme (moins de deux ans), et ils représentent 80 pour cent des exportations de gaz naturel et presque toutes les exportations de pétrole. L'ONE n'émet donc presque pas de permis. L'ONE pourrait agir dans les cas de non-respect du marché. Lorsque le gouvernement du Nouveau-Brunswick s'est plaint que les canadiens n'avaient pas le même accès au pétrole extra-côtier de l'est que les clients américains, l'ONE a accepté d'entendre la plainte mais elle ne l'a pas appuyée. Le gouvernement albertain et les monopoles du gaz naturel ont dit que la plainte du Nouveau-Brunswick était illégale en vertu de l'ALÉNA. L'ONE n'a pas repris cet argument mais il a tout de même rejeté la plainte.

Les accords de partage proportionnel contenus dans l'ALÉNA n'ont jamais été testés eux aussi. Les règles n'établissent pas clairement si le niveau des exportations d'énergie par contrats à court terme, qui ne font pas l'objet de permis et dont le statut n'a pas été étudié, devrait être maintenu dans les années subséquentes. Il est possible qu'au nom de la sécurité des approvisionnements des États-Unis, les contrats à court terme seraient inclus dans les accords de proportionnalité de trois ans.

* Peggy Morton est la secrétaire de l'Alberta du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) et candidate du PMLC dans Edmonton Centre.

(Le Marxiste-Léniniste, par Peggy Morton)

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jeudi, avril 26, 2007

Actualité - Convocation des élections pour l’Assemblée constituante en Equateur

QUITO, le 25 avril (PL). – Le Tribunal suprême électoral (TSE) a décidé de convoquer le 30 septembre prochain les élections pour élire les 130 délégués de l’Assemblée nationale constituante.

Cette décision a été adoptée lors d’une réunion plénière du TSE, qui a aussi annoncé que les inscriptions des candidatures à cette Assemblée débuteront le 4 mai prochain, a indiqué un porte-parole de cet organisme.

La campagne électorale se déroulera du 14 août au 27 septembre prochain, a indiqué la source en précisant que ces accords seront annoncés de manière officielle ce soir sur une chaîne nationale de radio et de télévision.

La victoire du « Oui » en faveur de l’installation de la Constituante lors du referendum, a entraîné tout ce processus électoral qui s’achèvera en avril 2008.

Selon les statuts adoptés dans le referendum, la population devra élire 100 députés nationaux, 24 des provinces et six en représentation des émigrés qui résidant aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et en Amérique latine.

Une fois les élections terminées, l’Assemblée s’installerait d’octobre à novembre prochain pour fonctionner 180 jours, avec la possibilité d’étendre son travail durant 60 jours.

Les députés auront la mission de réaliser les réformes des structures de l’Etat et d’élaborer une nouvelle Constitution, laquelle devra être approuvée par referendum.

(Granma International)

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mardi, avril 17, 2007

Actualité - Correa triumphs with more than 80 percent of the vote

La victoire du président équatorien, Rafael Correa, au référendum constitutionnel exprime bien la volonté de plusieurs pays d'Amérique du Sud qui désirent se sortir de la corruption engendrer par des décennies de mauvaise gouvernance. Un autre pas vers une Amérique latine aux vertus socialistes.

The socialist Ecuadorian president’s proposal for a “yes” vote to holding a constituent assembly won more than 81% of the vote in a referendum with half the ballots counted, while “no” votes stood at just 13%.

The outcome not only confirmed what pre-election polls had shown, it also strengthened, with higher figures, Rafael Correa’s project. The socialist president’s proposal for a “yes” vote to a constituent assembly to reform the Constitution was at 81.235 of the vote, with half the ballots counted.

Meanwhile, the “no” votes stood at 13.03%, according to the Supreme Electoral Court (TSE), on its web site. As of this morning, ballots had been counted at 52.14% of polling stations (19,235 of a total 36,873).

The count was showing a “yes” victory of 2,795,007 votes against 448,169 for “no.” Blank ballots totaled 24,454 and null and void ones numbered 173,073.Now, Ecuadorians are facing a new election in late October to early November: to select the 130 members of the Constituent Assembly who will draw up a new Constitution.

In a press conference after what was considered a victory for him, President Correa affirmed that the acceptance of the referendum was not “the victory of one man, but of the homeland.”
“As we said, the Ecuadorian people have learned to learn to trust in us; they have realized that we keep our word,” Correa stated.

(Granma International, traduit de El Mundo)

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lundi, janvier 29, 2007

Actualité - Ecuador to March for Assembly

Quito, Jan 29 (Prensa Latina) - Social and political organizations in Ecuador are already preparing a massive march for Tuesday to call for an immediate popular consultation on a Constituent Assembly.

Ciro Guzman, from the MPD (Democratic Popular Movement), called on the population to defend the referendum, which is stuck in Congress.

Apart from the MPD, civil, student, and other social groups will march towards Congress, to pressure it for a plebiscite recognized by the Electoral Supreme Court (TSE).

"This is the moment to take the streets and defend the country and the Constituent Assembly, which will define the way towards a better Ecuador," Guzman highlighted, according to local press.

Similar mobilizations are also expected to take place in cities other than the capital, such as Guayaquil, it was revealed.

(Prensa Latina News Agency)

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samedi, janvier 27, 2007

Actualité - Marti journaliste

L’exercice du journalisme a occupé une bonne partie de la vie et de l’attention de José Marti, qui a publié son premier texte dans la presse avant l’âge de 16 ans.

Si la postérité a fixé l’image littéraire du Marti poète, ses contemporains l’ont connu et admiré surtout pour ses écrits pour les journaux, car les deux recueils de poésies qu’il a édités par ses propres moyens ont été distribués par lui-même comme cadeau parmi ses amis et connaissances, alors qu’ils pouvaient apprécié ses textes dans plus d’une dizaine de journaux hispano-américains. Et il est évident que l’éventail des lecteurs de cette presse dépassait largement celui de la poésie.

Pour les spécialistes du style de Marti il est indispensable d’examiner cette prose pour pouvoir comprendre la transformation que le révolutionnaire a opéré dans la langue espagnole, comme ceux qui se consacrent à étudier sa pensée savent que ces écrits pour la presse renferment les divers sujets et affaires qui ont attiré son attention.

L’entrée «professionnelle» de Marti dans le journalisme est survenue à 22 ans, durant son séjour au Mexique, entre 1875 et 1876, et on peut dire qu’elle a été fortuite. Sa famille s’était établie dans la capitale et le jeune, après avoir obtenu ses diplômes d’avocat et de licencié en philosophie et en lettres en Espagne, il est parti rejoindre ses parents et ses sœurs, avec l’idée d’assumer leur entretien par le biais de la pratique du droit.

Sa famille, entre-temps, avait trouvé du soutien chez un voisin mexicain qui occupait un poste dans l’administration du District Fédéral, et qui a accompagné le père de Marti à l’attendre à la station de chemin de fer le soir de son arrivée.

Manuel Mercado a été cet homme providentiel qui non seulement est devenu son ami intime auquel le Cubain a confié dans ses lettres ses émotions et ses objectifs politiques, mais, en outre, qui lui a ouvert les portes de la société mexicaine à travers ses vastes relations.

Ce fut Mercado qui l’a amené à la Revista Universal, un quotidien du parti au pouvoir qui rassemblait alors le gratin des lettres mexicaines de l’époque.

Curieusement, le premier texte publié là-bas par Marti a été un poème dédié à l’une de ses sœurs décédée quelques semaines avant son arrivée, ainsi que d’autres vers qui ont été inclus dans des éditions postérieures du journal. Cependant, depuis mars 1875 sa plume a fait partie de cette rédaction, dans laquelle il a appris l’art du métier et couvert les genres les plus divers.

Dans la Revista Universal, Marti a publié de nombreux articles de fond sur divers sujets nationaux ou internationaux, écrit des comptes-rendus pour la section intitulée «Courrier des théâtres»; il s’est occupé aussi durant une quinzaine de jours du Bulletin parlementaire qui donnait des informations sur les débats dans l’Assemblée législative mexicaine, publié une traduction du français et un conte, et rassemblé fréquemment ses articles non signés dans la section Entrefilets et Échos.

Il n’y a aucun doute que le journaliste s’est formé dans ce quotidien en complétant les espaces qui manquaient à l’heure du bouclage du soir du journal, ajustant la chronique du jour à l’espace qui lui était réservé, écrivant au moment de la clôture ce qu’un autre confrère n’avait pu terminer. Écrivain de la rédaction, amoureux du plomb et de l’encre d’imprimerie, attentif au typographe pour éviter les errata qui le préoccupaient tellement, Marti a été à Mexico un très bon journaliste.

Sa période de journaliste au Mexique est une source importante pour connaître le processus de formation de ses idées et de son style, c’est pourquoi les spécialistes ont fréquemment utilisé ses articles.

Mais depuis peu de temps on a aussi confirmation que Marti a aussi écrit de nombreux échos pour la section correspondante de la Revista Universal, d’abord appelée «Echos de toutes parts» et ensuite «Entrefilets».

A travers un examen rigoureux du style de chaque nouvelle brève et des sujets qui y sont abordés, les spécialistes du Centre des études de Marti chargés de l’édition critique de ses œuvres complètes, ont détecté que plus d’une centaine de nouvelles brèves, jamais rassemblées auparavant, étaient l’œuvre de Marti.

Dans le journalisme d’alors, les entrefilets et les échos embrassaient un vaste éventail de sujets, tous caractérisés par leur valeur d’information. Une bonne partie de ces textes seraient considérés aujourd’hui comme des articles d’information, même si ce genre d’article était aussi utilisé pour la polémique et le débat politique.

Les échos de la Revista Universal de Mexico se situent dans cet esprit, et bien que la section avait un rédacteur responsable, il était habituel que d’autres membres de l’équipe du journal s’y expriment, souvent d’une manière sous-entendue, et parfois avec les initiales du collaborateur occasionnel.

Cela arrivait souvent à Marti, qui s’est vu obligé plus d’une fois de polémiquer, surtout quand un autre journal combattait sa défense habituelle de l’indépendance de Cuba. Ce genre de sujet traité a amené les spécialistes à lui attribuer de nombreux échos, de même que la perspective latino-américaniste, la préoccupation pour la création artistique et les avancées technologiques et scientifiques, l’importance conférée à l’éducation et, surtout, le style éducatif.

De même que dans le reste de son journalisme et, particulièrement, comme c’est manifeste dans une époque postérieure où il a écrit des échos, ces textes publiés dans la Revue Universelle montrent, malgré leur brièveté et l’aspect éphémère des informations dans de nombreux cas, un trait singulier de son style journalistique et de tous ses écrits: l’exercice de l’examen, l’expression d’une opinion, et le jugement basé sur une éthique humaniste et de solidarité.

Les échos mexicains démontrent une fois de plus la haute dignité et le respect professionnel que conférait Marti à la pratique du journalisme. Le simple article non signé avait pour lui la même valeur qu’un article de fond bien en vue sur une page.

Les échos les plus brefs ont été pour lui un moyen aussi important que les autres pour répandre ses idées et accomplir le devoir qu’il attribuait au journalisme dans l’un de ses articles intitulés Bulletins pour la Revue Universelle: «La presse n’est pas la douce révérence ou la colère insultante; c’est la proposition, l’étude, l’examen et le conseil»

(Granma International - Pedro Pablo Rodriguez)

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dimanche, janvier 21, 2007

Actualité - New Anti-FTA Protests in Colombia

Bogota, Jan 21 (Prensa Latina) - Senator Jorge Robledo announced on Sunday new demonstrations against the congressional approval of the Free Trade Agreement (FTA) between the governments of Colombia and the US.

Robledo noted that his party, the Polo Democrático Alternativo, along with grassroots organizations is organizing protests against the FTA, which, according to him, will destroy thousands of jobs in the countryside as well as small and medium companies.

For the senator, the trade deal the Colombian Legislative should discusse from February may be returned to the government due to the adjustments that US congress people want to do.

After their win at the US Congress by the end of 2006, democrat legislators said they would not pass the FTA without modifications in the environmental and labor issues.

Although the Colombian government assured it would not renegotiate the pact with Washington, they admitted the possibility of discussing the inclusion of such modifications.

(Prensa Latina News Agency)

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jeudi, janvier 18, 2007

Actualité - Le gouvernement sandiniste rétablit la gratuité dans l’Éducation et la Santé

Managua, 17 janvier – Le rétablissement de la gratuité de l’enseignement et de l’attention médicale, une des promesses électorales du nouveau président sandiniste Daniel Ortega, commence à être effectif au Nicaragua, rapporte Prensa Latina.

Dans le cas de l’Éducation, le nouveau ministre du secteur, Miguel de Castilla, a réaffirmé ce mercredi l’interdiction faite aux directeurs des écoles publiques de recevoir de l’argent pour les inscriptions, le matériel scolaire, entre autres.

L’autre mesure de grand impact social parmi les Nicaraguayens a été l’annonce par la nouvelle ministre de la Santé de l’élimination des services privés d’attention médicale qui existaient à l’intérieur des hôpitaux publics du pays.

Elle a aussi annoncé que les patients n’auront pas non plus à payer les médicaments, les opérations chirurgicales et les tests cliniques qui sont réalisés à l’intérieur des unités de santé publiques.

(Granma International)

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mercredi, janvier 17, 2007

Actualité - Le Venezuela et l’Équateur matérialisent un accord énergétique

Quito, le 16 janvier – Les présidents du Venezuela, Hugo Chavez, et d’Équateur, Rafael Correa, ont signé aujourd’hui neuf documents, dans le cadre d’un accord énergétique que vont promouvoir les entreprises publiques Petroleos de Venezuela (PDVSA) et Petroecuador, a rapporté Prensa Latina.

Les accords impulseront l’échange de brut par des dérivés durant les quatre prochaines années et la création de neuf raffineries sur le sol équatorien.

Chavez, de son côté, est d’ores et déjà disposé à prêter une capacité d’installation dans les raffineries nationales pour l’élaboration de quelque 100 000 barils de brut équatorien à moindre coût.

Au deuxième jour de son mandat en Équateur, Correa a annoncé aujourd’hui que 87 personnes composeront l’assemblée constituante qu’il entend instaurer à la suite des résultats de la consultation populaire, prévue pour le 18 mars prochain, a annoncé EFE.

Il a aussi augmenté par décret de 15 à 30 dollars l’assistance financière que le gouvernement octroie à la population la plus pauvre, et décrété l’allongement du délai pour le paiement des dettes à la Banque publique d’Encouragement, qui favorise ceux qui se consacrent à l’agriculture.

De cette façon, les agriculteurs endettés jusqu’à 20 000 dollars auront un délai de 10 ans pour payer leurs dettes.

(Granma International)

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samedi, janvier 13, 2007

Actualité - Nous sommes maintenant quatre dans l’ALBA

Managua, 11 janvier – Avec la déclaration officielle de l’adhésion de Nicaragua à l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) et la signature du document constitutif, quatre pays sont maintenant membres de cette nouvelle forme d’intégration des peuples.

Au théâtre Ruben Dario étaient présents les représentants du nouveau bloc d’intégration lors d’une cérémonie que le président Daniel Ortega a qualifié d’historique, en signalant que le Nicaragua adoptait les principes de la déclaration fondatrice de l’ALBA du 14 décembre 2004, signée alors par le Commandant en chef Fidel Castro et le président Hugo Chavez. Ensuite la Bolivie, le troisième membre, les a rejoint en avril 2006 et a intégré le Traité de commerce des peuples.

Les principes, rappelés par le vice-président du Conseil d’Etat de Cuba, José Ramon Machado Ventura, sont la solidarité, la coopération et la complémentarité, dans une région où il faut essayer de résoudre les droits de l’homme fondamentaux, comme l’éducation, la santé et la sécurité sociale.

Les quatre signataires de l’intégration du Nicaragua ont condamné l’état laissé par l’application des recettes néolibérales. Ortega a signalé que les dernières 16 années avaient créé une situation d’urgence au Nicaragua et Machado Ventura a souligné qu’il y a des changements dont ont besoin les peuples et qui ne peuvent être ajournés davantage.

« Nous sommes sur la bonne route, nous sommes maintenant nombreux », s’est exclamé Evo Morales ; « l’heure de la résurrection est arrivée pour les peuples dans cette nouvelle bataille », a signalé le leader vénézuélien Hugo Chavez.

Et Fidel était présent. Son nom a résonné dans le théâtre par la voix des quatre signataires avec reconnaissance, avec amitié. Car ses idées commencent à porter leurs fruits.

Le président nicaraguayen a décoré Chavez et Evo Morales de l’Ordre Augusto César Sandino dans son grade plus haut de Bataille de San Vicente. Fidel avait déjà reçu cette distinction.

Les quatre signataires, après la signature des documents, les ont levés comme un drapeau, et ensuite, en symbole d’unité, ont tendu les bras et placé les exemplaires signés les uns sur les autres.

(Granma International - Joaquin Tur & Juvenal Balan)

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mercredi, janvier 10, 2007

Actualité - Colombia too dangerous for critical journalists, film director says

Award-winning film director Frank Piasecki Poulsen has chosen to present his latest film in Cuba, instead of Colombia, for "security reasons". According to Poulsen there is a witch hunt against critical journalists going on in Colombia, and the Uribe government is using all means to silence opposition and critical media, including death squads.

The controversial documentary Guerrilla Girl is having its Latin American premiere during the 28th Havana International Film Festival in Cuba, later this month. This film is about a young girl who enters the Colombian guerrilla organization FARC and her training to become a guerrilla soldier. It describes the transformation this young city-girl undertakes, when having to adapt to strict military training and primitive conditions of life.

Earlier this year, Guerrilla Girl has been a major success at international film festivals in Europe and the USA, including the prestigious Amsterdam Festival and Silverdocs.

"My dream was that Guerrilla Girl should have it's official Latin American premiere in Colombia. But that's impossible right now", said film director Poulsen speaking to ANNCOL from Havana.

The Danish director fears for his safety after the Uribe administreation has intensified a crack-down on independent journalists. On November 19, Colombia’s secret police DAS detained Fredy Muñoz, a correspondent for the news channel TeleSUR, charging him with "terrorism".

Being publicly accused of ‘terrorism’ is often an invitation for assassination attempts in Colombia, a country that has the highest number of journalists killed by paramilitary death squads in the world.

According to Poulsen, the Uribe government has even unsuccesfully tried to convince Danish authorities to stop the documentary, produced by Zentropa, a well-known Danish production company owned by Lars Von Trier. And Colombian police has stepped up a campaign to stop street vendors from selling bootleg copies of Guerrilla Girl in several cities in Colombia.

"I'm glad the Havana International Film Festival has selected Guerrilla Girl for this year's official program. In this way a wider Latin American audience will be able to see this documentary, that the Colombian government so desperately tries to ban", Poulsen says.

(New Colombia News Agency - Maria Engqvist)

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Actualité - Telesur Reporter Fears for Life

Bogota, Jan 10 (Prensa Latina) - Despite being freed for lack of evidence against him over the apparent crimes of rebellion and terrorism, Freddy Muñoz, a correspondent for multinational TV channel Telesur in Colombia, fears for his life.

The reporter was released on Tuesday after a prosecutor delegated to the Bolivar Department Superior Court revoked his detention as there was no evidence to keep him under arrest.

He noted that evidence against him was masterminded by the government, reminding that the witnesses and the attorney used to incriminate him are those who framed Sociologist Alfredo Correa, who was murdered a few days after proving his innocence and being released from prison.

Muñoz appreciated the solidarity and the support of the media, colleagues, Telesur leaders and members of non governmental organizations.

He was arrested upon arriving in Bogota on Nov 19, 2006, accused of rebellion and terrorism based on testimonies of three supposed ex-guerrilla fighters who identified Muñoz as the insurgent called Jorge Eliecer.

However, those accusers later admitted they were pressured by the Attorney Office to inculpate the journalist.

(Prensa Latina News Agency)

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lundi, décembre 18, 2006

Actualité - En Amérique Latine, l'avenir est plus prometteur qu'il ne l'a jamais été

L'époque est plus prometteuse qu'elle ne l'a jamais été, en Amérique latine, cela personne ne le discute.

Faut-il rappeler qu'à la fin du siècle à peine passé, dans les années 90, il semblait que la gauche universelle cessait d'exister comme force politique à en juger par la chute de l'URSS, la dissolution des forces socialistes européennes et la déclaration impériale que sonnait le glas de la «fin de l'histoire» de ce camp.

Ce qui prête à l'analyse et à l'admiration est que ce sont ces mêmes conditions d'exploitation terribles et de dépendance maintenues par ceux qui ont les rennes du pouvoir, ainsi que la carence de base et de sens à leur propres théories sur l'invincibilité du capitalisme qui ont provoqué une éclosion progressiste dans cet hémisphère.

Si l'on conçoit l'évolution historique comme une spirale, on peut penser que l'Amérique latine est dans une courbe ascendante et peut prolonger sa trajectoire à partir de la persistance, de l'intelligence et de la créativité de ses peuples et de ses nouveaux dirigeants.

Dans ce contexte, un sommet de dignitaires vient de prendre fin, durant lequel le Président vénézuélien, Hugo Chavez a rappelé de manière incisive que la région n'avance pas encore d'un même pas vers l'indépendance et le progrès.

Malgré les changements opérés au Venezuela, Bolivie, Argentine, Brésil, Uruguay, et maintenant, Équateur et Nicaragua, il existe toujours dans la zone, des gouvernements qui font le jeu de Washington et à ce type d'oligarchie, voués donc, à la rhétorique populiste à l'heure des échanges publics mais rétifs à modifier un pouce de leur trajectoire pour répondre aux urgences de leurs citoyens.

Chavez rappelait, par exemple, le cas de l'Accord de Libre Commerce pour les Amériques (ALCA), nouvelle grille profilée par Washington pour cette partie du monde, qui fut battu en retraite dans son essai d'application généralisée, mais s'infiltra petit à petit dans les veines de la région au travers de protocoles bilatéraux de la Maison Blanche avec certains gouvernements locaux.

De telle sorte que s'il y a des lumières montantes en Amérique latine, il subsiste toujours des échantillons de stagnation, parfois de recul de certaines autorités qui continuent à faire le jeu des intérêts étrangers et non pas celui de ceux qui les ont porté au pouvoir au nom d'un espoir finalement déçu.

(Agencia Cubana de Noticias - 13 décembre 2006)

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Actualité - Colombia Sweats Paramilitary Tales

Bogota, Dec 18 (Prensa Latina) - Colombians are anxiously awaiting for declarations from former paramilitary chief Salvatore Mancuso over links of his group with national politicians.

The hearing falls within the process of the Justice and Peace Law, the legal framework to try the humanity crimes of paramilitary officers, and should take place on Tuesday in Medellin, capital of northeastern Antioquia province.

Mancuso s deposition may take two days and he must answer, among other crimes, for the El Aro massacre, kidnappings and over 2,000 killings by his men during 1999-2004.

However, he hopes to bargain an alternative sentence of 5-8 years according to the benefits given by the Justice and Peace Law.

The former leader of the United Autodefenses of Colombia (AUC) has several politicians, businesspeople and other members of society shaking in their shoes for what he could reveal about them.

The ex-paramilitary head may also deliver a document signed in 2001 by over forty lawmakers, political leaders, journalists as well as neoliberal and conservative politicians that committed to support a AUC proposals at government talks.

That political pact, disclosed in November by Senator Miguel de la Espriella, worsened what is called the para-politics scandal, referring to alleged links between AUC and politicians in this nation.

Mancuso s appearance in court coincides with the publication of an interview with brothers Miguel Angel and Victor Manuel Mejia Munera.

They say they were part of a deal with former Interior and Justice minister Sabas Pretelt that promised their exemption from extradition if they contributed to President Alvaro Uribe s re-election, which they claim to have done.

Pretelt denied those assertions but admitted he told the brothers could not meet them as he was working on the president s reelection.

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Actualité - L’impunité ne pourra se cacher parmi les cendres de Pinochet

Techniquement, Augusto Pinochet est mort sans châtiment. C’est ainsi qu’il l’avait lui-même prévu depuis la transition inédite qu’il avait organisée après 17 ans de pouvoir de facto parce que même s’il prétendait l’avoir légitimé aux urnes, aucune loi qui se respecte ne pouvait accepter une telle chose. Dans le Chili de Pinochet, les lois se sont faites et se sont appliquées à sa mesure. Et il s’est ainsi converti de dictateur en sénateur à vie.

La complicité de ces démocrates qui un jour l’ont appuyé au point de lui permettre, au nom de la lutte contre le communisme, de commettre les crimes les plus horribles et de submerger le pays dans une orgie de sang, l’a accompagné jusqu’au 10 décembre quand, sans lui concéder le bénéfice de funérailles d’État, on a permis, injuriant ses victimes, qu’il soit honoré comme ex chef de l’armée, d’une armée qu’il a dégradée et s’est dégradée en le suivant et qui n’a toujours pas demandé pardon pour sa participation dans ce putsch et pour ses crimes.

Le Chili, il n’y a pas de doute, est demeuré divisé depuis ce 11 septembre 1973. Et cette fracture devait être présente durant la session d’urgence que la présidente Michelle Bachelet a dû convoquer à midi ce dimanche 10 décembre pour décider que faire avec le cadavre de Pinochet.

La chef d’État, dans un geste indiscutablement courageux, aurait alors défendu la position de le priver de funérailles d’État. Son engagement avec le passé dont elle et sa famille ont été victimes, doit avoir primé dans la décision gouvernementale, mais n’a pu empêcher, comme le réclamaient les familles des tués, torturés et disparus, ceux qui ont été forcés à l’exil, que l’armée lui rende les honneurs. Des honneurs qui, s’il existait dans ce corps le plus élémentaire sens de la fierté, n’auraient pas dû avoir eu lieu.

Mario Benedetti, dans un poème écrit le jour du décès dans un hôpital militaire de Santiago, a appelé «à ne pas croire que ce mort est un mort quelconque». Et c’est certain, Pinochet non seulement fut un criminel fasciste mais également un vulgaire voleur que l’on jugeait aussi pour posséder des comptes secrets pleins à millions à la Banque Riggs, des États-Unis. De l’argent soustrait au trésor public et obtenu pour services rendus comme exécuteur du sale travail que l’empire souhaitait pour mettre fin à l’expérience de l’Unité populaire à la tête de laquelle le peuple avait placé un honnête homme, le socialiste Salvador Allende, que Pinochet a trahi jusqu’au dernier moment et auquel le peuple a rendu hommage dimanche.

Au moment de sa mort, la justice chilienne avait accumulé (sans en résoudre aucune) des centaines d’inculpation qui vont de l’assassinat de son compagnon d’armes, le général Carlos Prats et son épouse, celle de l’ex ministre Orlando Letelier en passant par les crimes de lèse humanité commis au centre de détention clandestin de Villa Grimaldi, ceux de la Caravane de la mort, les premiers du Stade national de Santiago et d’autres liés au trafic de drogue, blanchiment d’argent, fraude fiscale et falsification de documents.

Quatorze fois il a été démis de ses fonctions et il s’est vu forcé de démissionner de son siège de sénateur à vie mais n’a jamais été derrière les barreaux ni sent le poids d’une condamnation.

Techniquement, Augusto Pinochet est mort sans châtiment. Ses crimes ne pourront cependant être incinérés avec lui. L’impunité ne pourra se cacher parmi ses cendres, celles-là sont il a voulu qu’elles soient remises à sa famille pour éviter que sa tombe serve de lieu de ralliement pour exiger justice.

La mort de Pinochet a remis à flot les blessures non guéries de la société chilienne. Il ne pourra y avoir de réconciliation tandis que l’on ne juge ni ne châtie les coupables de cette horreur qui a commencé par l’incendie de La Moneda. Avec la mort de Pinochet, on ne peut enterrer le passé. La justice chilienne le sait. Les victimes, leurs parents et le monde l’attendent.

(Granma International - Nidia Diaz)

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mardi, décembre 12, 2006

Actualité - Pinochet Gone, his Crime Record Exposed

Washington, Dec 12, (Prensa Latina) - Augusto Pinochet is cremated today in Chile while documents declassified here further evidence his crime record.

The documents posted by National Security Archives, include CIA records on Pinochet's role in the Washington car bombing that killed former Chilean ambassador Orlando Letelier and his American colleague Ronni Moffitt.

Also, Defense Intelligence Agency biographic reports on Pinochet, and transcripts of meetings in which Secretary of State Henry Kissinger resisted bringing pressure on the Chilean military for its human rights atrocities.

"Pinochet's death has denied his victims a final judicial reckoning," said Peter Kornbluh, who directs the Archive's Chile Documentation Project. "But the declassified documents do contribute to the ultimate verdict of history on his atrocities."

Most of the documents posted today are drawn from a collection of 24,000 declassified records that were released by the Clinton administration after Pinochet's October, 1998, arrest in London. Many of them are reproduced in Kornbluh's book, "The Pinochet File: A Declassified Dossier on Atrocity and Accountability."

Pinochet died of complications from a heart attack on December 10, which was, by coincidence, International Human Rights Day.

(Prensa Latina News Agency)

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lundi, décembre 11, 2006

Actualité - Chileans to Honor Salvador Allende

Santiago, Chile, Dec 11 (Prensa Latina) - Chilean popular organizations requested a permit to honor late President Salvador Allende at La Moneda Palace Monday before ex Dictator Augusto Pinochet is cremated.

The AFFD, Families of the Detained-Disappeared, convened a rally today at downtown Plaza Italia, while the Communist Party (PCCh) made a similar request to meet at the Allende Memorial.

The AFDD had reported that after honoring their loved ones at the Memorial for the Detained-Disappeared in the General Cemetery, they would march to Plaza Italia, origin of Sunday's huge demonstrations.

The director of PCCh met today with Interior Vice Minister Felipe Harboe to protest the repression against Sunday's attempts to march toward the statue of Allende when Pinochet's death was announced.

In letter to Harboe, the PCCh called on the government to guarantee free access to the Salvador Allende Monument without repression.

The Manuel Rodriguez Patriotic Front (FPMR) joined the Chilean people and world's general joy over the death of the assassin that led one of the bloodiest dictatorships on the continent.

The FPMR communiqué rejects every homage to the assassin, even military, for that would be almost a state funeral, or any attempt to "humanize this figure."

Meanwhile President Michelle Bachelet urged for calm and thoughts of reconciliation to achieve “justice, dialogue and true re-encounter among us.”

(Prensa Latina News Agency)

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