mardi, janvier 23, 2007

Actualité - Somalie et Éthiopie

- Interview du Le Marxiste-Léniniste avec Hakim Adi, Conférencier de l'Histoire de l'Afrique et de la Diaspora africaine, Middlesex University, Londres -

LML: Au Canada, il y a une opinion qui dit que l'intervention de l'Éthiopie en Somalie pour déloger l'Union des tribunaux islamiques (UTI) et renforcer le Gouvernement fédéral de transition (GFT) est une agression contre la Somalie. Pouvez-vous nous expliquer le contexte?

Hakim Adi: Le contexte du conflit est que l'Éthiopie est très près du gouvernement de transition en Somalie — lequel est reconnu comme seul gouvernement légitime du pays par l'ONU, l'Union africaine et l'Autorité intergouvernementale pour le développement, constitué des États est-africains que sont le Djibouti, l'Érythrée, l'Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan et l'Ouganda — et qu'elle s'inquiète à propos de ce qu'elle appelle «les activités terroristes» de l'UTI. Des éléments au sein de l'UTI, qui ne serait pas une organisation homogène, avaient déclaré le djihad contre l'Éthiopie. Celle-ci s'inquiète des incursions transfrontalières de l'UTI dans le contexte du soutient aux forces séparatistes dans l'Ogaden, d'autant plus que l'ONU croit que l'UTI est soutenue par l'Érythrée, en violation des sanctions de l'ONU. Et, évidemment, l'UTI est contre le gouvernement de transition. Les gouvernements de l'Éthiopie et de l'Érythrée n'ont pas résolu leurs différents frontaliers. L'Éthiopie considère l'Érythrée comme un facteur d'instabilité dans la région, ayant attaqué tous ses voisins et ayant fait la guerre à l'Éthiopie dans le passé.

L'Éthiopie a été le soutien principal du gouvernement de transition en Somalie depuis sa création en 2004 et elle y a dépêché des conseillers militaires pour former les soldats et soutenir le gouvernement. L'UTI soutient que cela constitue une violation des sanctions de l'ONU. L'Éthiopie a également joué un rôle important dans la formation du gouvernement transitoire. Jusqu'à présent l'Éthiopie a également soutenu le processus politique et les pourparlers entre le gouvernement de transition et l'UTI. Sa position officielle est qu'elle n'a rien contre l'UTI comme telle, mais elle en a contre certains de ses dirigeants qui se livrent à des «activités terroristes hostiles» de connivence avec l'Érythrée.

Le gouvernement éthiopien affirme que son objectif principal est le développement en Éthiopie, puisque c'est de loin la préoccupation première de la population, et qu'il ne se laissera pas détourner de cet objectif par l'UTI ou par l'Érythrée. L'Éthiopie a entamé des négociations avec l'UTI pour éviter l'affrontement, mais selon les représentants éthiopiens, l'UTI a continué ses attaques contre le gouvernement transitoire de la Somalie et réitéré ses menaces de djihad contre l'Éthiopie. Elle aurait en fait infiltré le territoire éthiopien. Les représentants éthiopiens disent qu'à cause de cette activité et après avoir épuisé les autres voix, l'Éthiopie a décidé, de concert avec le gouvernement transitoire et d'autres forces somaliennes, d'opter pour les moyens militaires.

L'Éthiopie insiste sur le fait que l'intervention militaire fut rapide et précise et qu'elle a eu lieu à l'extérieur des grands centres urbains. L'intervention visait une section de la direction de l'UTI et non les militants. Selon l'Éthiopie, il y a eu peu de résistance et beaucoup d'appui de la population somalienne. Les Éthiopiens insistent pour dire qu'ils désirent quitter la Somalie dans les semaines qui viennent, qu'ils ne peuvent se permettre d'y rester et que leur objectif premier est le développement. Ils accordent peu d'importance aux dires de ceux qui crient que cela provoquera un conflit style irakien ou de l'hostilité de la part des Somaliens. Il s'agit plutôt, disent-ils, de scénarios préférés par l'Érythrée et leurs autres ennemis fondés sur des faussetés.

LML: Quelle est la position de l'Éthiopie concernant l'avenir de la Somalie?

HA: Les Éthiopiens disent que l'avenir de la Somalie appartient aux Somaliens et ils sont favorables à une «force de stabilisation» de l'Union africaine pour aider le gouvernement transitoire. Des pourparlers ont lieu en ce moment. Jusqu'à présent, l'Ouganda a offert ses troupes (moyennant la sanction parlementaire) et cinq autres pays africains, dont le Nigéria et l'Afrique du Sud, songent à envoyer des troupes. On a récemment rapporté que le gouvernement transitoire de la Somalie a demandé à l'Éthiopie de continuer de former ses soldats, requête que l'Éthiopie a acceptée, mais non sans répéter qu'elle désire retirer ses soldats de la Somalie dans les semaines qui viennent.

LML: Pouvez-vous commenter le rôle des États-Unis?

HA: Quant au rôle des États-Unis, la position de l'Éthiopie est telle que proclamée par le président Meles Zenawi à la conférence de presse à Addis Ababa le 11 janvier: que l'Éthiopie n'a pas agi de concert avec les États-Unis et qu'il n'y avait pas de forces spéciales américaines. Par contre, le gouvernement éthiopien, dans ses déclarations publiques, ne semble pas accorder beaucoup d'importance à la situation mondiale créée par la quête d'hégémonie des Anglo-Américains ni au rôle de la «guerre contre la terreur» pour l'atteinte de cette hégémonie. Le président s'est distancé des frappes aériennes par les forces américaines, ou du moins des frappes futures. Il l'a fait d'une manière diplomatique plutôt que directe en disant que ces actions posent des dangers pour les civils et ne sont pas généralement très précises dans leurs cibles.

Quant à d'autres liens avec les États-Unis, les Éthiopiens sont préoccupés par les visées américaines dans la Corne de l'Afrique et ailleurs et n'ont pas toujours été d'accord avec le gouvernement américain dans le passé. Mais leur préoccupation première semble être d'obtenir l'aide nécessaire pour construire leur pays encore très pauvre sans se compromettre et sans mettre leur souveraineté en péril. Ils ont reçu de l'entraînement militaire des États-Unis, de la formation policière de la Grande-Bretagne, entre autres. Ils ont reçu de l'aide économique de la Chine. Ils coopèrent avec la Banque mondiale et le FMI dans la mesure où c'est dans l'intérêt du peuple éthiopien. Ils croient avoir eu des succès sur le plan économique. Leur désire de concentrer les énergies sur le développement économique de leur pays et de répondre aux besoins de la population semble être au centre de leur stratégie. Ils aimeraient mener jusqu'au bout la réforme démocratique pour engager la population dans les prises de décision. C'était un élément important de leur programme lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir. Mais le problème de la sécurité dans la Corne de l'Afrique est une constante, et à cause de cela, ils semblent s'appuyer sur les modèles occidentaux d'institutions politiques, bien qu'ils aient pu constater, lorsque l'aide a été coupée après les soulèvements durant les élections, que les États-Unis et la Grande-Bretagne ne sont pas des amis très fiables.

Certains prétendent que la résolution 1725 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui assouplit l'embargo sur les armes en faveur du gouvernement transitoire de la Somalie et de la future Mission de soutien de la paix (IGASOM) et au détriment de l'UTI, était une tentative délibérée d'un de ses auteurs, les États-Unis, de créer la déstabilisation. Cela a certainement mené à une intensification des hostilités entre l'UTI et le gouvernement transitoire, la première soutenue par l'Érythrée et certains autres pays et le second par l'Éthiopie. Les États-Unis, et peut-être l'Érythrée aussi, pourraient profiter de l'instabilité, mais pour l'Éthiopie et la Somalie, ce n'est pas enviable. Il faut souligner que la résolution du Conseil de sécurité était également parrainée par les trois membres africains du Conseil de sécurité; le Congo, le Ghana et l'Afrique du Sud, et soutenue par le gouvernement transitoire de la Somalie.

LML: Il n'y a donc pas de raison de croire que l'Éthiopie aurait commis l'agression contre la Somalie pour le compte des États-Unis?

HA: Selon le New York Times, dans son édition du 13 janvier 2007, «durant les semaines qui ont précédé la campagne militaire, des représentants du Département d'État et du Pentagone se sont dits inquiets des conséquences d'une offensive éthiopienne en Somalie. Mais puisque cela semblait inévitable, les Américains ont commencé à fournir des troupes à l'Éthiopie et des renseignements sur les positions militaires des combattants islamiques en Somalie. Selon un conseiller du Pentagone au fait des Opérations spéciales, de petites équipes de conseillers américains sont allées en Somalie avec l'armée éthiopienne.» Mais le gouvernement éthiopien conteste cette version des événements. Le premier ministre Zenawi dit que son gouvernement a en effet reçu des renseignements militaires des États-Unis, mais qu'il n'y avait pas de «forces spéciales» qui accompagnaient ses troupes.

Il ne fait pas de doute que les États-Unis pêchent en eaux troubles, tout comme ils l'ont fait en soutenant des seigneurs de guerre dans le passé. Par contre, le gouvernement transitoire est soutenu par l'ONU, l'Union africaine, l'Autorité intergouvernementale pour le développement, etc., alors l'Éthiopie est convaincue que s'il y a eu certains dérapages par rapport aux résolutions de l'ONU et de l'UA, elle soutient quand même un gouvernement légitime et elle se défend en même temps contre les visées de l'UTI et les provocations de l'Érythrée. Puisque ce sont les Américains qui ont le plus à gagner de l'instabilité en Somalie, il est difficile de conclure que l'Éthiopie agit à leur solde. Par contre il est clair que l'Éthiopie défend ce qu'elle perçoit comme étant ses intérêts.

LML: L'Éthiopie dit que ses ennemis sont des terroristes et use du même langage que les États-Unis en parlant de «guerre contre la terreur». Pouvez-vous commenter là-dessus?

HA: Oui, le langage est le même. Mais comme je le disais tantôt, l'Éthiopie a ses propres préoccupations et priorités. Dans le climat international d'aujourd'hui, il n'est pas très utile d'évaluer la situation sur la base du vieil adage: les terroristes des uns sont les combattants de la liberté des autres. La situation en Afrique est très complexe à cause de tous les problèmes du passé et du présent hérités du pouvoir colonial et aujourd'hui les intérêts des États-Unis en particulier sont de soumettre tous les pays à leur diktat. Les peuples africains sont tout à fait capables de résoudre ces problèmes sans ingérence extérieure.

LML: Merci beaucoup.

(Le Marxiste-Léniniste, 22 janvier 2006)

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dimanche, janvier 21, 2007

Actualité - Protesters Denounce Illegal Occupation of Somalia

On January 20, several hundred people protested in front of the US consulate in Toronto to demand the immediate withdrawal of Ethiopian troops from Somalia. “Somalia should not be a theatre of proxy wars and the hidden agenda of Ethiopia and its American allies”, stated Shukria Dini, an organizer with the Coalition of Concerned Somali Canadians (CCSC), the group that organized the demonstration. The CCSC emphasizes the illegality of the occupation, which violates the principle of state sovereignty enshrined in the UN Charter, as well as UN Resolution 1725, which forbids neighbouring states from deploying troops to Somalia. The occupation is also a violation of the African Union Charter. Dini emphasizes the gendered impact of the occupation, citing reports of Ethiopian soldiers raping women in Somali towns and villages.

CCSC demands an immediate end to US diplomatic and military support for the occupation, and a halt to US bombing of Somalia. The coalition also demands that the Canadian government join the international community in denouncing this illegal aggression against Somalia.

Prime Minister Stephen Harper has not made any official statements about Ethiopia's occupation of Somalia.

The rally included speakers from the Trade Unions Against the War, the Canadian Arab Federation, the Coalition Against Israeli Aparteid, the Canadian Peace Alliance and the Toronto Coalition to Stop the War, as well as an anti-occupation coalition of people from one of Ethiopia’s largest ethnic groups, Oromos Against the Ethiopian Invasion of Somalia.

Acting with US support and funding, Ethiopia invaded Somalia in the last days of 2006, replacing the Islamic Courts Union (ICU) with a government led by US-backed warlords. The ICU, which took power in Somalia six months before the Ethiopian invasion, were credited with restoring stability for the first time since civil war tore the country apart in the early 1990s. The ICU had been criticized for imposing unpopular religious rules in the country, but remained popular for its stabilizing effect; during its brief reign, the Mogadishu airport had been opened for the first time in over a decade.

Former CNN and BBC producer Tim Lister reported that "When the Islamic Courts were expelled, some residents of the capital were relieved that strict Sharia law, which had forbidden movies and televised soccer and the chewing of the narcotic qat leaf, was gone. But for most, apprehension was the dominant sentiment."

Last week, the Washington Post reported that US special forces had participated in the Ethiopian invasion of Somalia.

Immediately following the invasion, US-backed warlords staged a crackdown on media outlets, including one founded by Somali refugees who lived in Canada but who returned in 1999.

US planes bombed Somalia several times, claiming to target Islamic terrorists. A reported 70 people were killed by the air strikes, with hundreds injured. Hundreds of families have fled the area of the bombings, fearing more attacks.

"The answer to terrorism is stable, democratic states, not rule by army warlords," Africa Action director Nii Akuetteh told the New York radio and television show Democracy Now! "Some of these people that the US has armed are actually terrorists, so even if the US trying to protect its interests in the region, it is going about it in a terrible way... It seems to me it will make the situation much worse."

Speaking on the same program, Salim Lone, the former spokesperson for the UN mission in Iraq, said that "The US has been trying for many months now to try to undermine the Islamic Courts Union. They have been violating the existing UN resolutions since 1992, which forbid any armed assistance to Somalia... the US has been violating the arms embargo, over the UN and using private contractors to funnel arms to the warlords."

In 1993, Canadian troops operating in Somalia tortured and killed Shidane Arone, a 16-year-old Somali, and tortured several other Somalis, many of them children. The ensuing scandal was known as the Somalia Affair, but a commission charged with investigating the incidents was shut down before it finished investigating. No one was ever officially held responsible.

It is estimated that 100,000 Somalis now live in Canada.

(The Dominion - Isabel Macdonald)

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mardi, janvier 09, 2007

Actualité - US Stomps into Somali Conflict

Luanda, Jan 9 (Prensa Latina) - A second US air raid on areas in southern Somali Tuesday marks a substantial increase in Washington intervention in an internal conflict from which it had earlier remained aloof.

The attack killed 30 people of unknown affiliation and considerably damaged crops and flocks, according to witnesses quoted by local press.

US sources said the targets were members of Al Qaeda accused of the 1998 attacks against the US embassies in Kenya and Tanzania.

The US missiles hit the village of Hayo, the fourth civilian locality targeted, after Elnadow, Hayow, and Kudha, hit in the first phase that lasted almost all day.

The intervention of US forces in Somalia has further worsened the crisis in that country, after the Ethiopian military moved the Islamic Courts Union from Mogadishu late in December.

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - US Air Force Attacks Somalia

Nairobi, Jan 9 (Prensa Latina) - US warplanes attacked Elnadow, Kudha and Hayow towns in the Somali zone of Ras Kamboni, on the border with Kenya, in an operation politically supported by the president of the transitional government, Abdullahi Yusuf Ahmed.

Washington has resorted to force against Somalia over a decade after failing in a military operation against rebels in Mogadishu, the Somali capital, which took the lives of 18 US soldiers.

Addressing the press, the Somali transitional president said that Americans "have the right to carry out air raids against Al Qaeda members wherever they are."

Prior to Abdullahi Yusuf s statements, first vice Minister Hussein Aideed gave details on the operation and politically supported it saying that the US has full Somali government support to carry out those offensives.

According to Aideed, the air strikes were aimed at targeting alleged members of Al Qaeda network involved in dynamite attacks against the Washington embassies in Nairobi and Dar Es Salaam in Kenya and Tanzania in 1998.

It was not initially reported if the operation reached its goal, but the US media revealed that several bodies were seen at the operation scene.

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - Ethiopie - Somalie • L'ombre de Washington plane sur la guerre

L’armée éthiopienne est entrée le mois dernier en Somalie et, par ses attaques aériennes et ses fortes troupes terrestres, elle a chassé les « Tribunaux islamiques ». Sans la moindre preuve, ces tribunaux ont été accusés d’être liés à al-Qaïda. Ce qui a suffi à justifier l’invasion absolument illégale.

En juillet 2006, soutenus par la population, les Tribunaux islamiques avaient chassé les seigneurs de guerre qui, depuis 16 ans, tenaient le pays sous leur coupe, les délogeant d’abord de la capitale Mogadiscio, puis de la majeure partie du territoire. Malgré leur idéologie, des observateurs neutres ont reconnu que, pour la première fois depuis la chute de l’ancien président somalien Siyad Barre en 1991, le calme et l’ordre régnaient.

Amina Mire, membre éminent de la diaspora somalienne, écrit : « Bien des Somaliens qui ne sont pas religieux ont vu leur sécurité améliorée sous la direction des Tribunaux islamiques. Nous voulons donner à ces tribunaux le temps nécessaire à nettoyer les rues de la violence. Après le rétablissement de l’ordre, ces tribunaux avaient pu progressivement moderniser leurs interprétations et applications des lois islamiques. Une grande partie des Somaliens qui vivent à l’étranger étaient disposés à revenir au pays une fois la paix et la sécurité rétablies. Mais, aujourd’hui, nous sommes donc retournés à cette horrible époque, quand on voyait des ados armés d’AK-47 et installés à l’arrière d’un pick-up terroriser la population. »

Le « gouvernement » somalien, ramené à Mogadiscio par les troupes éthiopiennes, est en effet composé de ces mêmes seigneurs de guerre qui, depuis des années, semaient terreur et chaos dans le pays. Une fois Mogadiscio prise, ces seigneurs de guerre ont immédiatement repris leurs anciens postes et ont réarmé leurs milices jusqu’aux dents. Durant les cinq premiers jours de janvier, le prix d’un AK-47 a doublé au marché noir, passant de 150 à 300 dollars.

« Bush a ouvert un nouveau front »

Etonnamment, bien des commentaires des médias étrangers montrent les Etats-Unis du doigt et mettent en garde contre les conséquences. Pendant 20 ans, Salim Lone a été haut fonctionnaire à l’ONU. En 2003, il était encore porte-parole de la mission des Nations unies en Irak. Le 26 décembre, il écrivait dans l’éminent journal américain International Herald Tribune un article intitulé Somalie : une guerre sans pitié pour le compte des USA.

« Le gouvernement Bush a ouvert un nouveau front dans le monde musulman. Avec le soutien entier et l’entraînement militaire des USA, 15.000 soldats éthiopiens ont pénétré en Somalie (…) Il est extrêmement imprudent, de la part des USA, d’avoir allumé cette guerre entre l’Éthiopie et la Somalie. Des experts indépendants, également de l’Union européenne, ont unanimement mis en garde contre le fait que cette guerre pouvait déstabiliser toute la région. Une révolte des Somaliens, qui sont plusieurs millions à vivre au Kenya et en Éthiopie, va sans aucun doute éclater, suite à cela. »

Dans une analyse détaillée de la situation dans la Corne de l’Afrique, Mohamed Hassan, ancien diplomate éthiopien, décrit comment le gouvernement éthiopien, complètement dominé par une minorité originaire de la province du Tigré, est isolé en Éthiopie même.

Lors des élections de mai 2005, le parti gouvernemental avait perdu les élections, mais, bien vite, les résultats avaient été « revus » à l’avantage du parti de Zenawi Meles et les dirigeants des partis victorieux avaient été arrêtés.

Depuis, la résistance n’a cessé de s’accroître en Éthiopie. « Mais cela arrange les USA. Car, de cette façon, ils ont un régime fantoche qui dépend complètement d’eux. L’État éthiopien est de plus en plus dirigé directement par la CIA. »

(Solidaire.org - Tony Busselen)

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mardi, juin 27, 2006

Actualité - UN accused of participating in Congo massacre

Franc-Parler publie un article du journal indépendant canadien The Dominion rapportant l'implication de casques bleus de l'ONU dans des massacres de civil en République démocratique du Congo (RDC). La RDC est victime d'une guerre civile dans laquelle plusieurs autres pays frontaliers dont l'Ouganda et le Rwanda interviennent militairement.

The UN peacekeeping mission in the Democratic Republic of Congo is investigating reports that UN soldiers colluded in the massacre of civilians and the destruction of a village during a joint operation with the Congolese army, Reuters reports.

The assault was intended to dislodge Walendu ethnic militias from the Front de Resistance Patriotique en Ituri (FRPI) before Congo's first democratic elections on July 30.

According to an article in the Observer, UN soldiers opened fire using mortars and heavy machineguns when women and children were present and gave no warning of their attack.

Later, as UN troops watched, the Congolese army torched the village.

Survivors say that up to 30 civilians were killed during and after the initial UN mortar barrage, reports Alternet

The attack occurred on April 21st and the UN was informed of the attack by a journalist on April 30. The investigation was not announced until after the Observer article appeared two months later.

Canadians are among the UN troops in the Congo.

(The Dominion - Hillary Bain Lindsay)

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