samedi, juin 23, 2007

Actualité - Augmentation de l’inégalité des revenus au Canada

Une étude publiée en mars dernier intitulée The rich and the rest of us—The changing face of Canada’s growing gap (Les riches et nous — le visage changeant de l’écart grandissant au Canada) montre que la société canadienne devient beaucoup plus inégale, l’écart entre les revenus des Canadiens les plus riches et le reste de la population, ceux qui sont réputés avoir un revenu moyen et les pauvres, s’agrandit.

L’étude, qui analyse les revenus des familles canadiennes avec enfants, montre un agrandissement constant de l’écart entre les riches et les pauvres de 1976 à 2004, l’écart s’agrandissant plus rapidement à partir des années 1990. L’étude a été réalisée par le Canadian Centre for Policy Alternatives (CCPA, Centre canadien pour une politique différente), un institut de recherche indépendant et non partisan qui a des liens étroits avec la bureaucratie syndicale.

L’étude du CCPA a trouvé qu’en 2004, le revenu moyen du plus riche 10 pour cent des familles canadiennes avec enfants était 82 fois plus grand que celui du plus pauvre 10 pour cent. Par revenu, le CCPA entend les sommes provenant du marché du travail et des investissements et exclut l’aide sociale et les programmes de crédits d’impôts. Bien qu’une telle aide est insuffisante et qu’elle a été beaucoup diminuée depuis 20 ans, le rapport souligne que, sans cette aide, une section considérable de la population canadienne serait réduite à la pauvreté absolue.

En considérant les résultats de cette recherche, il est important de ne pas confondre le revenu annuel avec la richesse. L’écart de richesse entre les riches et les pauvres au Canada est aussi important, sinon plus, que l’écart de revenu. Selon une étude de Statistiques Canada parue l’an dernier, 50 pour cent des Canadiens ne possédaient en 2005 que 3,2 pour cent de la richesse totale, alors que les 10 pour cent les plus riches en possédaient 58,2 pour cent.

Le rapport du CCPA établit que l’écart entre les revenus des 10 pour cent les plus riches et des 10 pour cent les plus pauvres des familles canadiennes avait presque triplé dans les trente années qui se sont écoulées depuis 1976, le rapport des revenus passant de 31 à 1 en 1976 à 82 à 1 en 2004.

Il y est aussi montré que seuls les 10 pour cent les plus riches des familles canadiennes ont vu une augmentation significative de leur part des revenus et des revenus après impôt entre la fin des années 1970 et le début du 21e siècle. Dans la période allant de 1976 à 1979, les dix pour cent les plus riches des familles canadiennes obtenaient 23,2 pour cent des revenus familiaux totaux. Entre 2001 et 2004, ils en obtenaient 29,5 pour cent. Dans le même temps, leur part du revenu après impôt augmentait de 15 pour cent, passant de 21,2 pour cent du total à 24,5 pour cent.

A la fin des années 1970, les 20 pour cent les plus pauvres des familles canadiennes gagnaient 4,5 pour cent du total des revenus familiaux. Dans les années 2000, leur part est tombée à 2,6 pour cent.

Alors que la moitié la plus pauvre des familles canadiennes se partageait 27 pour cent des revenus totaux entre 1976 et 1979, elle n’en avait plus que 20,5 pour cent entre 2001 et 2004. La part des revenus après impôt allant à la moitié la plus pauvre des Canadiens a perdu 3 points de pourcentage au cours de la même période passant de 31 pour cent à 28,1 pour cent, ce qui fait 10 pour cent en moins.

Le rapport démontre que malgré le fait que l’économie du Canada ait connu une croissance significative durant le dernier quart de siècle — le rendement ayant presque doublé entre 1981 et 2005 — la moitié la plus pauvre des familles canadiennes « gagnent moins », en considérant l’inflation, « ou la même chose que leurs prédécesseurs presque 30 ans auparavant ».

Les gains en salaire réel sont allés uniquement à la moitié supérieure des familles canadiennes et, depuis la fin des années 1990, exclusivement aux 20 pour cent des Canadiens les plus riches, particulièrement aux 10 pour cent supérieurs.

Le travailleur canadien moyen faisait à peine plus de 38 000 $ en 2005, soit une augmentation de 15 pour cent sur le salaire moyen de 1998 d’un peu plus de 33 000 $. Mais durant la même période, l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est accru de 17,85 pour cent, ce qui signifie qu’après avoir pris l’inflation en compte, le travailleur moyen a en fait vu son pouvoir d’achat diminuer. Au cours de la même période, les revenus des 10 pour cent des familles avec enfants les plus riches ont augmenté d’environ 25 000 $ en considérant l’inflation.

L’un des inconvénients du rapport du CCPA est que les données utilisées ne lui ont permis que de mesurer les revenus par tranches de 10 pour cent. Cette méthode masque les concentrations de richesse et de revenu les plus extrêmes parmi les très riches, soit ceux qui font partie du 1 et même du 0,1 pour cent supérieur des salariés.

Néanmoins, le rapport fait remarquer que les rémunérations financières offertes à l’élite patronale ont augmenté de façon spectaculaire. Entre 1998 et 2005, les 100 directeurs généraux les mieux payés du Canada ont vu leurs revenus s’accroître de 262 pour cent, empochant ainsi en moyenne 9,1 millions $ en 2005 comparativement à 3,5 millions $ en 1998. En 1998, les cadres les mieux payés du pays recevaient en moyenne 106 fois le revenu d’un travailleur moyen. En 2005, seulement sept ans plus tard, ils gagnaient 240 fois plus.

Une récente étude conduite par l’économiste Emmanuel Saez de l’Université de Californie et Michael Veall de l’Université McMaster lève le voile sur la montée fulgurante des revenus des personnes extrêmement riches au Canada. L’étude Saez-Veall montre que la part du revenu avant impôt allant aux 5 pour cent des salariés les plus riches s’est accrue de 25 à 29 pour cent de 1995 à 2000. Durant la même période, la part revenant au 1 pour cent supérieur des salariés augmenta de 10 à 13,5 pour cent et celle allant au 0,1 pour cent supérieur (les 20 527 Canadiens dont les revenus dépassent 920.000 $) augmenta d’environ 3 pour cent à plus de 4 pour cent.

En résumant les conclusions de leur étude, Saez et Veall notent que les tendances reliées aux salaires au Canada sont quasiment identiques à celles aux Etats-Unis : « Au cours des 20 dernières années, les parts de revenu des plus riches au Canada ont augmenté de façon spectaculaire, et presque autant qu’aux Etats-Unis. Ce changement n’a essentiellement pas été remarqué, car il est concentré dans le pour cent supérieur de la répartition des revenus au Canada et ne peut ainsi être détecté qu’à l’aide de données sur les déclarations à l’impôt comprenant les revenus très élevés. »

Faisant un retour sur l’étude du CCPA, le rapport conclut que les inégalités s’accroissent au niveau des heures travaillées par les individus de différents niveaux de salaires. Alors que les salaires réels de la majorité des Canadiens sont demeurés les mêmes ou ont même diminué au cours des dernières années, ces derniers travaillent en fait un plus grand nombre d’heures.

Le ménage canadien moyen avec enfants travaille près de 200 heures de plus par année qu’il y a neuf ans seulement. Le seul groupe qui n’a pas vu ses heures de travail augmenter entre 1996 et 2004 est celui qui a monopolisé les gains de revenus réels, la tranche de 10 pour cent des familles les plus riches.

A cet égard, il est important de prendre note d’un récent sondage de Statistiques Canada, qui a retenu l’attention des médias après qu’un employé de la Banque impériale de commerce (CIBC) ait introduit un recours collectif contre son employeur pour du temps supplémentaire impayé. Selon Statistiques Canada, 1,6 million de Canadiens ont fait du temps supplémentaire impayé au mois d’avril.

Deux autres points du rapport du CCPA méritent un commentaire.

Il note que les gouvernements provinciaux et fédéraux ont réduit le rôle de l’Etat dans la redistribution des revenus au moyen de programmes de soutien et la taxation progressive. Les programmes de soutien dont bénéficient principalement les moins bien nantis ont été sabrés, alors que les gouvernements ont coupé les taxes et réduit l’écart entre le niveau de taxation des revenus les plus bas et celui des plus élevés. Néanmoins, affirme le rapport du CCPA, ce qui reste du « système de taxation et de transfert » a stoppé « une chute libre des revenus pour presque la moitié de la population ayant des enfants à charge ».

Sur la base de ces résultats, les auteurs du rapport « sonnent le clairon » à l’élite canadienne pour valoriser le « rôle que le gouvernement fédéral doit jouer pour unir nos nombreuses diversités ». Ils disent que la croissance de l’inégalité sociale menace de provoquer des turbulences sociales qui rendront le capitalisme canadien insoutenable : « Nous ignorons ces tendances au péril de notre collectivité. »

Mais en réalité toutes les sections de l’élite politique canadienne, incluant les syndicats soutenant le Nouveau Parti démocrate (NPD), ont participé durant le dernier quart de siècle au démantèlement de l’Etat-providence et cherché à maintenir « la compétitivité internationale » du capital canadien en attaquant de plus ne plus agressivement les droits des travailleurs, coupant les taxes corporatives, et poursuivant une politique axée sur la maximisation des profits des entreprises et la redistribution des richesses au profit des sections les plus privilégiées de la société.

Un autre élément important est la référence que fait le CCAP dans son rapport à une étude antérieure qu’il a publiée en 2006. Cette étude révélait que 76 pour cent des Canadiens croyaient que le gouffre entre les riches et les pauvres croissait et que 67 pour cent de la population ne croyaient pas qu’une majorité bénéficiait de la croissance économique du pays.

Un éditorial publié le 7 mai dans le Globe and Mail, le journal au Canada qui « rapporte les faits », soulignait autant la nervosité de l’élite canadienne à l’égard du ressentiment populaire causé par la monté de l’inégalité sociale et l’insécurité économique et sa ferme intention de poursuivre dans la même voie.

Intitulé « Grâce à la prospérité, presque tous nos bateaux sont à l’eau », l’éditorial célébrait un rapport de Statistiques Canada qui indiquait que le revenu médian après impôt des familles canadiennes avait augmenté de 1,6 pour cent entre 2004 et 2005. Tout en concédant qu’il y avait des personnes dont les revenus avaient « stagné » et que « le fossé entre les familles ayant les revenus les plus élevés et les familles ayant les revenus les plus faibles avait augmenté », le Globe encourageait ses lecteurs à « prendre note du fait qu’il n’y pas de sous-prolétariat croupissant dans la misère, glissant toujours vers le bas…Le système fonctionne. »

Fonctionne pour qui ? Pas pour la vaste majorité de la population dont le revenu réel, comme le démontre le rapport du CCAP, a stagné ou reculé même si elle travaille de plus longues heures. Mais il fonctionne certainement pour les propriétaires du Globe, la famille Thomson. En 1998, la fortune de la famille Thomson était estimée à 14,4 milliards de dollars américains, un montant qui surpasse la richesse combinée de l’ensemble des familles canadiennes composant le tiers le plus pauvre. Aujourd’hui, il est mentionné que Ken Thomson vaut la somme astronomique de 24,4 milliards de dollars américains, ce qui en fait, selon le magazine Forbes, l’un des dix plus riches au monde.

(World Socialist Web Site, par John Mackay et Keith Jones)

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lundi, janvier 29, 2007

Actualité - Peter MacKay in Israel and Palestine - What the Foreign Minister did not see or discuss during his visit

Gaza - Despite the impression cast by corporate news coverage, there is never anything like "calm" here in the West Bank and Gaza Strip. The casualty count for 2006 released by Israeli human rights group B'Tselem reports that Israeli forces killed 660 Palestinians, while 17 Israeli civilians were killed, 13 of them in the West Bank. The violence is often spectacular, as during the summer and fall siege operations in Gaza that killed more than 450 Palestinians under withering aerial bombardment, artillery barrages and two major ground invasions. But, as an unusually frank headline in the current edition of the Economist rightly stated, "It's the little things that make an occupation."

When Canadian Foreign Affairs Minister Peter MacKay visited Israel this week, it was these "little things" that he missed--like the more than 530 fixed checkpoints and roadblocks identified in a joint UN-IDF count in the occupied West Bank. These obstacles make simple travel between neighbouring Palestinian villages often impossible, particularly when added to the more than 7,000 "flying checkpoints" that spring up at the whim of the Israeli army, anywhere and at anytime. As the Economist pointed out, "arbitrariness is one of the most crippling features of these rules."

The checkpoints and closure regime enforced by Israel is more than inconvenient; all too often, it is deadly. On Friday, as MacKay met with President Abbas in Amman, Israeli soldiers at the Hawara checkpoint outside of the West Bank city of Nablus refused the Israeli-issued permits of a patient returning from liver surgery in Palestinian East Jerusalem. The soldiers forced Tayseer Al Qaisi out of the car and ordered him to walk across the checkpoint. Al Qaisi, a father of eight, was weakened critically by the surgery and collapsed only a few hundred feet into the checkpoint. As reported by David Chater of Al Jazeera International, a Palestinian ambulance was prevented from entering the area for two hours. Mr Al Qaisi died while waiting for help.

In meetings with top Israeli cabinet ministers, Peter MacKay did not mention the more than 2,200 hours of strict curfew enforced by tanks and gunfire over the last two years, or the more than 5,400 Palestinians who were arrested or detained on Palestinian land last year-- including more than half of the elected Palestinian cabinet, the Speaker of Parliament and scores of local and municipal officials. He did not ask about the Palestinian prisoner who died in Israeli custody this week, or about the hunger strike being waged by political prisoners at Ansar III in the Negev desert in response to an attack by guards with police dogs and tear gas. While MacKay gave ample notice that he would be discussing the Israeli soldier captured on the Gaza border in June, he almost surely did not bring up the 11,000 political prisoners being held by Israel, some 400 of them children.

Nor did MacKay talk about the more than 30 incursions into Palestinian cities and villages by the Israeli army in the last eight days, or the 14 fisherman shot off the coast of Rafah last week as they fished in Palestinian waters. He didn't talk about the 15 Palestinians injured by Israeli forces in protests this week, or of 10-year-old schoolgirl, Abir Aramin, who died on January 20 as she left the grounds of her school in Anata. According to witnesses, Abir was pursued by Israeli forces as she tried to run awayand was shot in the head with a stun grenade or tear gas canister at close range.

It's doubtful that MacKay raised the issue of last week's bulldozing of the entire "unrecognized" Bedouin village of Twail Abu-Jarwal in the Negev Desert. The Bedouin were displaced because they were illegally "trespassing" on the land of the Jewish state, despite the fact that their presence in the desert long predates the State of Israel. They are being forcibly relocated to urban reservations, while the Negev is prepared for settlement by the Jewish National Fund. In the "only democracy in the Middle East," at least 75,000 Bedouin live in more than 40 villages that are officially "unrecognized," where, like in Palestinian areas, building permits are denied and demolition orders are routinely carried out. The unrecognized villages have no infrastructure--no sewage, no water or electricity, and often no health or education facilities.

While Arab and Bedouin homes are destroyed, Jewish ones are being built. On the same day that MacKay arrived in the region, the Olmert government announced that 44 new housing units would be built in the Maale Adumim settlement near Jerusalem, a settlement which effectively, if not absolutely, severs the West Bank in two. In fact, MacKay won't deal with the issue of settlements at all--not the 121 illegal settlements and 100 outposts in the West Bank, nor the scores of settlements in occupied-East Jerusalem, beyond acknowledging the massive infrastructure of permanent dispossession as a "hindrance." In fact, along with their Jewish-only roads and attendant security footprint, these settlements render a Palestinian state an impossibility. Rather than fortified colonies on illegally occupied land, the Canadian government calls the settlements "facts on the ground." Not to be outdone, Stephen Harper referred to the settlement blocs as "democratic realities" in addressing a Zionist advocacy group in early 2006.

MacKay did not address the substance of the 700 km-long barrier of sniper towers, concrete walls and deadly electronic fences snaking deep into the West Bank (80 per cent of the wall is built on UN recognized Palestinian land) in order to annex the massive settlement blocs into Israel and isolate the Palestinians into enclaves. He did not visit the machinery of settlement and dispossession created by the wall, the checkpoints, the settlements, the settler-only roads. John Dugard, South African human rights lawyer and UN Special Rapporteur for Human Rights in the Occupied Palestinian Territory told the UN General Assembly, "In other countries the process would be described as ethnic cleansing, but political correctness [forbids] such language where Israel was concerned."

MacKay certainly did not visit Gaza, where 1.5 million people (one million of whom are refugees) are sealed off from the rest of the world, teetering on the edge of total social and humanitarian collapse because of the cruel and comprehensive sanctions regime that he so proudly vanguards. MacKay boastfully declared "not a red cent to Hamas" when the movement won the Palestinian elections early last year, but failed to see what that means on the streets of Gaza. He did not visit the EU-funded power station that was destroyed by the Israeli Air Force in June, nor did he visit the refugee camps where a million of the world's poorest people have been condemned to endless months of crippling power shortages, random blackouts and Israeli-imposed shortages of cooking and heating gas.

He didn't see the rubble left from thousands of aerial bombing raids and tens of thousands of artillery shells. He didn't see the roads shredded by tanks, or the pile of gravel in Beit Hanun that used to be an 800-year-old mosque. He didn't see the graffiti on the demolished houses that reads "we will never forget." He didn't walk in the refugee camps as winter rains and sewage run in rivers down the unpaved streets, or visit the beachside picnic site where the Ghaliya family was massacred in front of the eyes of seven-year-old Huda, whose horrified tears were broadcast around the world. He didn't visit the ambulance workers at the Red Crescent, four of whom were killed by the Israeli army since June. Where does Canada stand on the killing of medical relief workers, Mr. MacKay?

And what about the home of the Atamna family in Beit Hanun, where blood still covers the walls and pieces of shrapnel are scattered on the floor and embedded in the cinderblock walls after an artillery barrage by the Israeli army? The IDF had used the family's home as a forward operating base in the November operation during which more than one hundred Palestinians were killed; the Atamna family was cordoned into one room and guarded by soldiers. The morning after the army left their home, the shells came. Within moments, 60 members of the extended family lay in the street, either maimed or dead. When asked what they would say to the Canadian government, defending Israel's atrocities as it does time and again, Iyad Atamna said: "We don't want your money or your political support, just come here for one day before you speak about justice."

*Jon Elmer is in Gaza City

(The Dominion - Jon Elmer*)

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samedi, janvier 27, 2007

Actualité - Repoussons les cris de guerre des bâtisseurs d'empire! Canada, hors d'Afghanistan maintenant!

Exigeons une conduite civilisée des affaires publiques!

Selon la Presse Canadienne, le ministre de la Défense, Gordon O'Connor a dit que la guerre d'agression et de conquête du Canada en Afghanistan était en guise de «représailles» pour la mort de Canadiens. (Il a utilisé le terme biblique «retribution» en anglais.) C'est un langage qui appartient davantage aux gangs de rue qu'à la conduite des affaires publiques.

La conduite moderne des affaires publiques se définit en opposition à l'idéologie médiévale, dont fait partie cette «justice vengeresse» du ministre O'Connor. Le mouvement pour les idées éclairées a ouvert la pensée humaine à de nouveaux concepts comme l'unité dans la défense des droits de tous, la science et la compréhension par la participation consciente à l'acte de découvrir et l'élargissement de la politique pour inclure toute la société. Les émotions médiévales basses comme le racisme, le chauvinisme et l'empire, surtout quand elles sont nourries par les institutions d'État et les chefs d'État, étouffent la pensée éclairée et la conduite éclairée des affaires publiques et mènent inexorablement au «droit du plus fort» et à la résolution des conflits par l'agression et la guerre.

L'économie socialisée, le commerce international, l'existence d'armes de destruction massive et le transport moderne exigent une nouvelle conduite des affaires publiques. Les êtres humains sont en contact continuel les uns avec les autres partout dans le monde et doivent apprendre à laisser les uns et les autres tracer leur propre voie vers l'avant, partant chacun de son matériel de pensée. La conduite moderne des affaires publiques exige la poursuite du commerce et des autres rapports entre États sans ingérence dans la façon de faire et les arrangements politiques des autres. Cela veut dire respecter le droit d'être des autres peuples. Cela veut dire encourager et seconder les projets d'édification nationale sans ingérence dans les affaires intérieures des autres. Cela veut dire combattre activement la tendance réactionnaire à la construction d'empires et à la guerre.

Les conséquences tragiques des embargos, du dénigrement des efforts des autres pour établir des arrangements sociaux et politiques qui leur conviennent dans le contexte d'une économie socialisée, de l'envoi d'armées à l'étranger pour imposer des changements de régime, de l'occupation de territoires étrangers et les guerres préventives, on les voit dans les souffrances et les tueries quotidiennes en Irak et en Afghanistan et dans l'élévation inutile des tensions concernant l'Iran, la péninsule coréenne, le Myanmar, le Zimbabwe, Haïti, le Venezuela, Cuba et d'autres pays et régions qui cherchent les moyens de progresser à l'écart des projets d'empire des grandes puissances. Les fauteurs de guerre qui invoquent constamment la violence pour régler les problèmes et qui attisent les émotions haineuses et chauvines doivent être bannis de la vie publique et remplacés par un gouvernement anti-guerre.

Prenant la parole devant le Edmonton Petroleum Club, un auditoire composé en grande partie de militaires, le ministre O'Conner aurait dit que «le Canada combat les talibans en Afghanistan en représailles des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis qui ont tué au moins 3 000 personnes, incluant 25 canadiens». Les attentats terroristes sont des crimes qui doivent être châtiés suivant le code pénal, en utilisant les méthodes policières scientifiques d'investigation et la jurisprudence moderne. Les criminels qui se livrent au terrorisme et ceux qui les parrainent doivent être traduits en justice suivant les règles de droit. Mais réclamer des «représailles» pour des crimes terroristes, au mépris de la jurisprudence moderne, en usant de ouï-dire, de la torture, de l'emprisonnement par décret et d'autres méthodes médiévales, et blâmer des régimes étrangers qu'on n'aime pas, cela a pour effet de banaliser les crimes commis. C'est ce qui se passe avec les attentats du 11 septembre. En l'entraînant sur le terrain des «représailles» avec une logique guerrière de bâtisseurs d'empires, le crime ne sera jamais résolu. L'hystérie et les appels aux «représailles» et à la guerre remplacent les méthodes policières modernes et la jurisprudence éclairée.

Réclamer des «représailles», au pays ou à l'étranger, pour un crime commis signifie jeter par le fenêtre l'État de droit et attaquer le fondement de la société moderne. C'est un retour à la guerre de clan médiévale où seule la justice vengeresse peut satisfaire les victimes.

La mentalité de clan médiévale dans un monde d'armes de destruction massive et de moyens de transport modernes mène la société moderne tout droit à sa perte. La conduite civilisée des affaires publiques est nécessaire pour empêcher le retour de la justice médiévale et irrationnelle. Mais pour cela il faut des politiciens d'un type nouveau, des hommes et des femmes qui reconnaissent la capacité des peuples de résoudre leurs problèmes. Il faut des politiciens qui refusent de rabaisser le discours public, qui refusent d'invoquer les émotions basses face à des actes provocateurs et qui refusent de déroger au principe que nous sommes tous des êtres humains capables de régler nos différends par les moyens pacifiques, par la délibération des faits et en respectant une règle de droit établie d'un commun accord et qui est la manifestation de la volonté populaire de paix et de respect mutuel.

Dans son article sur les dires du ministre, la Presse Canadienne écrit: «Lorsque les talibans ou al-Quaïda sont sortis d'Afghanistan pour attaquer le World Trade Centre et ceux qui y étaient, 25 Canadiens ont été tués, a dit le ministre O'Connor. Ce gouvernement ne permettra pas que des Canadiens soient tués sans représailles. Cela veut dire que si notre pays est attaqué, nous n'allons pas rester les bras croisés, a-t-il dit. 'Je ne crois pas que le gouvernement précédent se serait engagé à envoyer des soldats en Afghanistan si des Canadiens n'avaient pas été tués.'»

Nous devons désavouer le ministre de la Défense et ses propos indignes d'un homme d'État. Que des chefs d'État canadiens s'engagent dans un discours pareil montre l'urgence de nous organiser politiquement pour un gouvernement anti-guerre. Des préparatifs sont en branle pour des manifestations partout au pays le 17 mars, quatrième anniversaire de l'invasion de l'Irak sous commandement américain, pour protester contre les guerres de conquête qui se poursuivent en Afghanistan et en Irak.

Les médias écrivent: «Durant son discours, le ministre O'Connor a également dit que les soldats canadiens étaient en Afghanistan parce que le gouvernement démocratiquement élu de ce pays veut qu'ils y soient, parce que le Canada a la responsabilité d'aider, en tant qu'un des pays les plus riches du monde, et parce que cette guerre est dans l'intérêt du Canada.» C'est une grossière déformation de la réalité. Le dernier gouvernement légitime d'Afghanistan a été renversé par l'invasion américaine et remplacé par un gouvernement d'occupation. Les forces d'occupation, y compris l'armée canadienne, doivent se retirer immédiatement et verser des indemnités de guerre pour aider les peuples d'Afghanistan sans condition.

En dépit de la propagande guerrière incessante des masse-médias, il est évident pour beaucoup de Canadiens et de Québécois que les guerres en Irak et en Afghanistan sont des campagnes de conquête et de construction d'empire qui n'apportent que la honte à ceux qui y participent.

Non à la propagande guerrière des bâtisseurs d'empires! Exigeons une conduite civilisée des affaires publiques! Intensifions le mouvement pour un gouvernement anti-guerre! Tous aux manifestations du 17 mars contre les guerres en Irak et en Afghanistan! Canada, hors d'Afghanistan! Canada, hors de l'OTAN, de NORAD et de tout pacte militaire avec l'impérialisme américain!

(Le Marxiste-Léniniste)

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lundi, janvier 22, 2007

Actualité - À l'occasion du 4e anniversaire de l'invasion de l'Irak: Exigeons la fin des guerres d’occupation en Irak et en Afghanistan

Le 10 janvier 2007, George W. Bush annonçait l'envoi par les États-Unis de 21 500 soldats supplémentaires en Irak. Quelques semaines plus tôt, Stephen Harper appelait les membres de l'OTAN à envoyer plus de troupes au combat en Afghanistan. Même recette cul-de-sac pour " gagner les cœurs et les esprits " des populations irakienne et afghane ! Le Collectif Échec à la guerre et l'Alliance canadienne pour la paix rejettent ces orientations guerrières et appellent la population du Québec et du Canada à une journée pancanadienne d'action, le 17 mars prochain, contre les guerres d'occupation en Irak et en Afghanistan.

En Irak

Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, en lançant sa " guerre contre le terrorisme " et en envahissant l'Afghanistan, le gouvernement Bush avait déjà l'intention d'occuper l'Irak. Après douze années d'impitoyables sanctions qui avaient fait plus d'un million de morts en Irak, quatre années d'occupation et de fausses promesses de démocratie et de reconstruction n'ont produit que plus de morts et de dévastation et précipité le pays en pleine guerre civile.

En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estimait que 655 000 personnes de plus étaient mortes en Irak à la suite de l'invasion. La production pétrolière, la production électrique et l'approvisionnement en eau potable sont tous à des niveaux inférieurs qu'il y a quatre ans, sous les sanctions ! Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR), sur une population totale de 26 millions, deux millions de personnes ont fui vers les pays voisins alors qu'il y a aussi 1,7 million de déplacés internes : Bien que beaucoup de ces personnes aient été déplacées avant 2003, un nombre croissant d'Irakiens fuient désormais la violence sectaire, ethnique et généralisée qui ne cesse de s'intensifier. Pour la seule année 2006, l'UNHCR estime que près de 500 000 Irakiens se sont enfuis dans d'autres parties du pays et que, chaque mois, 40 000 à 50 000 personnes supplémentaires quittent leur foyer .

En Afghanistan

En Afghanistan, pays déjà ravagé par 30 années de guerre, la situation n'est guère plus reluisante après maintenant plus de cinq années d'occupation militaire 'alliée' : selon Human Rights Watch, plus de la moitié des membres du Parlement issu des élections de septembre 2005 sont liés à des groupes armés ou coupables de violations de droits de la personne; la culture illégale du pavot est, à nouveau, devenue la principale activité économique du pays (l'Afghanistan fournit plus de 90 % de l'héroïne mondiale); selon Amnistie Internationale, des milliers d'Afghans ont été torturés par l'armée étasunienne ou des groupes armés afghans agissant sous son contrôle; selon l'UNHCR, il y a toujours plus de trois millions de réfugiées afghans au Pakistan et en Iran et environ 120 000 déplacés internes; finalement, selon WOMANKIND Worldwide, après cinq ans et contrairement aux illusions qu'on entretient, il est impérieux que les média, les gouvernements donateurs, les organisations internationales et le gouvernement afghan reconnaissent l'absence de progrès dans le domaine des droits des femmes et agissent immédiatement dans des secteurs clés (l'éducation, le système juridique, les services de sécurité, la santé et les moyens de subsistance) pour transformer des droits sur papier en droits effectifs.

Des guerres de conquête de l'empire étasunien et de ses alliés

Le Collectif Échec à la guerre et l'Alliance canadienne pour la paix rejettent le discours mensonger de la " guerre contre le terrorisme " et du soi-disant soutien aux peuples irakien et afghan pour la démocratie et la reconstruction de leurs pays. Sous la direction du gouvernement des États-Unis et avec l'appui des élites économiques et politiques du Canada, il s'agit plutôt d'opérations de mainmise étrangère en vue d'obtenir, par la force, le contrôle des ressources du Moyen-Orient et de l'Asie centrale. Il ne s'agit pas de reconstruction, comme en témoignent les résultats décrits précédemment, mais aussi les dépenses engagées par nos pays. Alors qu'il annonçait un programme de soutien à l'emploi d'un milliard de dollars en Irak, le 10 janvier 2007, le président Bush s'apprête par ailleurs à demander 100 milliards pour poursuivre les guerres en Irak et en Afghanistan !

Au Canada, les annonces simultanées des ministres McKay et Verner de projets totalisant une vingtaine de millions de dollars en Afghanistan -10 millions pour des salaires de policiers, 8,8 millions pour le déminage et 1,9 million pour stimuler le développement communautaire à Kandahar - ne sont que des miettes quand on pense que le Canada consacre plus d'un milliard de dollars par année pour continuer la guerre dans ce pays...

NON aux guerres d'occupation en Irak et en Afghanistan.
OUI au retrait immédiat des troupes étasuniennes et canadiennes.
NON au partenariat militaire Canada-Etats-Unis.

(Collectif Échec à la Guerre/Canadian Peace Alliance - 17 janvier 2006)

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jeudi, janvier 18, 2007

Actualité - Une affaire sordide que ce «nouveau gouvernement» du Canada

Faisant la revue des agissements du gouvernement Harper en 2006, Sandra L. Smith, dirigeante nationale du Parti marxiste-léniniste du Canada, écrivait dans l'édition du 1er janvier 2007: «... les agissements du gouvernement canadien sont cause d'alarme. Les faits et dires du parti au pouvoir révèlent les plans cachés de la classe dominante pour restructurer l'État de manière à garantir le droit de monopole dans les affaires politiques, économiques, militaires et sociales du pays, annexer le Canada aux États-Unis des Monopoles d'Amérique du Nord et l'entraîner dans les guerres d'agression et d'occupation de impérialisme américain à l'étranger. Ce que le Parti conservateur au pouvoir appelle le «nouveau gouvernement» du Canada prend de plus en plus les allures d'une affaire sordide.»

En voici un autre exemple. Le 11 janvier 2007, Stephen Harper est apparu devant les média télévisuels pour dire à quel point il est préoccupé par le sort d'ouvriers québécois, comme ceux de Bell Hélicoptère, à Mirabel, qui ont été réaffectés à cause de leur origine nationale. La compagnie a également annoncé que cette usine deviendra dans trois mois une «zone restreinte». Bell Hélicoptère est une des compagnies opérant en sol québécois qui appliquent les lois et réglementations des États-Unis tels que le Patriot Act et l'International Traffic in Arms Regulations (ITAR).[1] Ces réaffections et l'imposition de cette «zone restreinte» sont inacceptables.

Pour la télévision, Harper a choisi de se déguiser en politicien préoccupé par le sort des ouvriers, laissant dans ses valises sont costume de mercenaire à la solde des forces armées de l'impérialisme américain. Il prend la posture de celui qui serait un homme responsable en disant qu'il négocie cette affaire depuis plusieurs mois avec le gouvernement américain. Cela n'augure rien de bon, ni pour les ouvriers et ni pour le peuple du Québec et du Canada quand on sait qu'il a toujours refusé d'assumer la responsabilité de leurs intérêts. En effet, un reporteur de télévision dit que le gouvernement proposerait des tests de «sécurité» à tous les ouvriers au pays. (Voir à ce sujet la «Courte liste des activités sordides du 'nouveau gouvernement'» dans Le Marxiste-Léniniste du 1er janvier 2007.)

Il y a eu d'autres événements semblables à ce qui se produit à Bell Hélicoptère en 2006.

Le 29 mai 2006, des média monopolisés tel que La Presse de Power Corporation faisaient la manchette avec des titres tels que «Patriot Act: Les américains pourraient fouiller la vie des salariés d'ici» et «Des québécois dans le collimateur du FBI». Des milliers d'ouvriers et de travailleurs québécois et canadiens sont pris pour cible du collimateur du FBI, de l'administration Bush et des États-Unis des monopoles de l'Amérique du Nord. De fait, plus de 2 400 industries et compagnies au Canada sont des filiales des monopoles américains.

En janvier 2006, 400 ouvriers et travailleurs se sont vus demandés par les actuels propriétaires d'Expro de SNC-Lavalin, usine de fabrication d'explosifs à Valleyfield, de répondre à un questionnaire sur leur nationalité d'origine, sur leur possible double nationalité et sur leurs liens familiaux et leur vie familiale. Des administrateurs d'Expro du groupe SNC-Technologies, filiale de SNC-Lavalin, justifient ces actes inquisiteurs par le fait que «leurs clients», dont les armées de l'impérialisme américain, agresseurs et occupants de l'Afghanistan, de l'Irak etc., «voulaient savoir si des gens de pays non amis travaillaient sur leur contrat. Ces employés ont été affectés à d'autres productions.» SNC-Lavalin a déjà refusé à des ouvriers et des travailleurs québécois et canadiens des postes de travail sur la base de la nationalité ou de l'origine nationale.

En mai 2006, SNC-Lavalin était en processus de vente de SNC-Technologie, dont fait partie Expro, à un monopole américain de l'industrie de guerre, General Dynamic Corporation. Refusant alors d'expliquer le motif de la vente d'Expro et de SNC-Technologies à des intérêts monopolistes américains, les administrateurs ont invoqué des «raisons corporatives».

Précédemment, ce même genre d'inquisition a été appliqué aux ouvriers et travailleurs à la compagnie américaine Bell Hélicoptère au Québec, à qui il était demandé s'ils étaient nés dans un pays non amis sur la liste de l'administration Bush, dont l'Iran, le Vietnam, la Corée du Nord, la Syrie, etc. Aux ouvriers et travailleurs, cette compagnie américaine en sol québécois a fait passer des tests de «certification de sécurité». Ainsi des ouvriers, sans que soient respectés leurs droits, leur expertise et leur ancienneté, ont été, sous le diktat des administrateurs, déplacés de leur poste de travail.

De plus, des compagnies québécoises et canadiennes se voient imposées par les monopoles des États-Unis des mesures inquisitrices à l'encontre de la vie et des activités sociales des ouvriers et des travailleurs de même que la mise en place de mesures prétendument de sécurité pour les biens qu'ils achètent dans les différents secteurs de la production sociale du Québec et du Canada, tels que les secteurs industriels des ressources naturelles, de l'acier, de l'industrie agro-alimentaire, des communications, etc.

De même, plus de la moitié des ministères de l'État canadien, sans compter les ministères de l'État québécois, payent des firmes américaines pour le traitement et la gestion de renseignements personnels des canadiens. L'État canadien aurait payé une filiale de Lockheed Martin, le plus grand monopole américain et mondial de fabrication d'armes de destruction massives, pour le traitement et la gestion du recensement de la population canadienne.

Pour leur part, les ouvriers et travailleurs d'Expro s'opposent à ce que le Patriot Act de Bush ait force de loi dans notre pays. Ils s'opposent à ce que les propriétaires de compagnies étrangères américaines opérant au Québec et au Canada puissent s'adonner impunément à des mesures inquisitrices à leur encontre sur la base de leur origine nationale et de leurs croyances politiques et religieuses.

En mai 2006, les ouvriers et les travailleurs à l'usine Expro étaient en cours de négociation d'un contrat de travail, d'une nouvelle convention collective. Ils sont membres du Syndicat national des produits chimiques. Ils ont réclamé que soit inclus dans la convention collective que la compagnie agisse dans le respect des droits et des lois québécoises et canadiennes et qu'il y aie un resserrement des lois québécoises et canadiennes de sorte que toutes les compagnies se voient dans l'obligation de respecter les droits et les lois de notre pays.

Défendant leurs droits et ceux de tous les ouvriers et travailleurs du Québec et du Canada, c'est avec esprit de suite qu'ils ont présenté au Congrès de la Fédération de la métallurgie (FM-CSN) leur opposition à ce que le Patriot Act de Bush s'applique au Québec et au Canada. Les plus de 200 délégués représentants 21 000 ouvriers et travailleurs de cette Fédération ont voté à l'unanimité pour le respect de leurs droits et pour que les gouvernements du Québec et du Canada agissent dans l'intérêt de la souveraineté du Québec et du Canada en matière de droits et de lois garantissant la sécurité des renseignements des ouvriers et des peuples.

Dans cette affaire publique de haute importance pour la destinée des ouvriers et travailleurs du Québec et du Canada de même que pour la souveraineté du Québec et du Canada, apparaît les effets désastreux de la trahison nationale des administrateurs des gouvernements du Québec et du Canada. Ils ont signé des traités tels que l'ALÉNA et le «Partenariat pour la sécurité et la prospérité» qui, loin d'être des institutions défendant la souveraineté et la sécurité du pays et des nations du Canada, sont des instruments d'annexion du Canada aux États-Unis des monopoles d'Amérique du Nord. Toutes les sphères de l'activité humaine sont touchées par cette agression annexionniste et le droit d'être des États-nations et le droit des nations à l'autodétermination sont niés.

Notes

1. L'ITAR est un ensemble de réglementations du gouvernement des États-Unis pour contrôler l'exportation et l'importation des articles et services reliés à l'industrie de guerre et de la «défense» et pour appliquer leurs objectifs stratégiques internes et leur politique étrangère d'agression et d'annexion par le contrôle du commerce au nom de leur «guerre au terrorisme».

(Le Marxiste-Léniniste - Serge Patenaude, 15 janvier 2007)

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mercredi, janvier 17, 2007

Actualité - How does assassinating an opponent support "the desire of Iraq's leaders and citizens for a peaceful and prosperous future" anywhere ?

Shunpiking Online categorically condemns the barbaric execution of Iraqi president Saddam Hussein. The execution was organized by the US in the manner of a lynch mob after a year-and-a-half show trial and timed to occur on the Muslim Holy Day of Eid al-Adha in violation of Islamic custom. This shows that both the verdict and the sentence have nothing to do with the rule of law and the Iraqi people's right to sovereignty. This criminalization of politics using assassination of political opponents as a preferred weapon is unacceptable.

As in the case of Yugoslavian president Slobodan Milosevic, it did not matter what Mr Hussein and his co-defendants did or did not do, they were to be found guilty and killed for refusing to carry out the American program for Iraq and the Middle East and to espouse American "values". To this end, eight members of their legal defence team were also assassinated. Not only is the flawed trial and its brazen politicization unacceptable, but the fact that the slaughter of President Hussein was carried out as a primitive blood sacrifice to honour Washington and its brutal dictate was not even concealed.

Resorting to criminalizing politics by assassination and revenge is one of the main ways of debasing the standards of humanity and subverting the achievements of the peoples of the world. Once legalized assassinations are presented by the big powers and their media as "justice" and a norm, nobody is safe.

Hence, the US is not only carrying out its gangster politics of state terrorism against Iraq in the name of the rule of law and sovereignty but Canadian Foreign Affairs Minister Peter MacKay is going along. His office issued a one-line statement on 30 December that "Canada joins other nations in supporting the desire of Iraq's leaders and citizens for a peaceful and prosperous future."

This shows that it is not only the US and Britain which have no intention of recognizing the rule of law and the sovereign rights of the people of Iraq, but that all the other acolytes such as Canada are responsible for advocating the use of force and violence to resolve conflict, to plunder, and for the death and destruction that will come to pass.

It is unacceptable that the prime minister of Canada and all other ministers and the leaders of the "anti-war", "opposition" parties remain silent in the face of what the United States and its puppets in Iraq are doing. It is unacceptable that the Canadian media ghoulishly participated in the lynch mob depiction of the execution of Mr Hussein. The fundamental premise of a rule of law enshrined in international convention is that the authorities in power cannot and must not make themselves judge, jury and executioner.

In 2002 and 2003 the vast majority of Canadians from the Atlantic to the Pacific rejected joining the United States and the use of armed force to intervene in, invade, occupy, and rule Iraq. As a people, we do not share the US outlook that justifies such armed intervention on the grounds of some necessity to "stop them over there" so we won't have to fight "them" here.

What is fuelling the internal conflicts of Iraq as well as of Lebanon, Palestine, Afghanistan and making their peaceful resolution so intractable is precisely such neo-colonial intervention. The Canadian people support the just resolution of internal conflicts in such countries and the right-to-be of all peoples. This just resolution is possible on the basis of the political programs and proposals provided by the people of these countries to solve the problems facing them and their societies, and on that basis alone. Any other basis - imposed from outside or otherwise lacking any authentic domestic basis of support in that country, in the name of "peace-keeping", "reconstruction", "humanitarian
intervention", "democracy", "rights" or even "nation building" - will fail to solve the internal problems they face. That people, along with the rest of the world, will remain plagued with the problem indefinitely.

While the big media has worked overtime to present this Ku Klux Klan-style lynching in an acceptable light by portraying Mr Hussein and his co-defendants as "deserving" of such a barbaric end, the same unacceptable politics are being put in place internally within Canada in the form that all agencies of the state - not just the "security" forces and not just against immigrants - can act with impunity. Individual political champs of vested interests are granted impunity for violating the law. Meanwhile, state agencies and the giant monopolies are given all rights for super-exploitation of the labour and land of the people of Canada, and to prosecute illegal and unjust wars and nation wrecking abroad.

It must not pass. All those responsible for criminal acts or for involving Canada in crimes against the peace must be held to account. It is untenable to accept a rule of law which is in contempt of the very notion of rule of law. The criminalization of resistance or of political beliefs and conscience for refusing to espouse "American values" or "Canadian values" is unacceptable under any conditions and circumstances. There can be no exceptions.

Far from being indifferent, complacent, or sitting on our couch, we Canadians must mount an effective, organized and independent political opposition and establish an anti-war government which truly reflects our conscience and interests.

(Shunpiking - Editors)

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dimanche, janvier 07, 2007

Actualité - Le NPD à la défense de l’impérialisme canadien

Dans les derniers mois, le parti social-démocrate en nom au Canada, le Nouveau Parti démocratique (NPD), a tenté de se faire l’image d’un opposant à la mission des Forces armées canadiennes en Afghanistan, espérant qu’il pourra canalisé à son bénéfice le sentiment anti-guerre — et l’opposition à l’intervention canadienne en Afghanistan en particulier — de larges sections de la population canadienne.

Au même moment, en contradiction avec ce qu’il avance lui-même, le NPD fait des pieds et des mains pour que sa position sur l’intervention en Afghanistan ne soit pas interprétée par l’élite comme une opposition générale au militarisme et à l’impérialisme canadien. Cet état de fait a trouvé son expression la plus claire dans une série de motions du NPD au Parlement, qui s’adaptaient toutes d’une façon ou d’une autre à l’armée et à la campagne de droite, dirigée par le gouvernement minoritaire conservateur de Stephen Harper, pour réorienter la politique étrangère canadienne vers un cours agressivement militariste.

Plus récemment, lorsque le Bloc québécois a menacé pendant quelques jours de faire tomber le gouvernement Harper avec une motion de défiance sur la mission afghane, le NPD a attaqué la manœuvre du Bloc de la droite. Le dirigeant du NPD Jack Layton a déclaré que la menace du BQ n’était que « jeux politiques » et a dit qu’il était plus important « d’obtenir des résultats de ce Parlement » ou, en d’autres termes, de continuer à soutenir le gouvernement conservateur de Harper.

Soyons clairs : la position du NPD sur la guerre en Afghanistan est un piège politique, visant à contenir l’opposition populaire à l’impérialisme canadien dans des limites acceptables pour l’establishment politique canadien. Tous les partis actuellement représentés à la Chambre des communes appuient l’usage de la force militaire canadienne pour la défense des intérêts géopolitiques et économiques du Canada, même s’il y a parfois de très grandes différences sur les détails.

Lorsque l’ancien gouvernement libéral de Paul Martin a déplacé les soldats canadiens vers la région plus explosive du sud de l’Afghanistan, il avait le soutien entier du NPD. Lorsque les conservateurs de Harper nouvellement élus ont forcé la prolongation de deux ans et l’élargissement de cette même mission, le NPD s’est opposé à cette manœuvre, mais du point de vue que si le Canada s’impliquait plus en Afghanistan, alors cela pourrait l’empêcher de participer à d’autres missions (comme au Darfour, au Liban et en Haïti).

En août 2006, comme l’augmentation du nombre des victimes jetait la lumière sur la nature brutale et colonialiste de la mission canadienne en Afghanistan, le NPD a lancé un appel pour que les Forces canadiennes se retirent avant février 2007. Pour rassurer la classe dirigeante, le dirigeant du NPD, Jack Layton, n’a pas mis longtemps à expliquer que l’appel pour le retrait n’était fait que parce que l’intervention n’était pas « la bonne mission pour le Canada », n’était « pas clairement définie » et qu’il n’y avait de « stratégie de sortie ».

Invoquant explicitement la tradition de « gardiens de la paix » qui sert depuis longtemps de couverture pour les forces militaires canadiennes dans les opérations pour renforcer l’influence géopolitique canadienne dans le monde, Layton a continué en critiquant la mission en Afghanistan pour être « déséquilibrée parce qu’elle se concentre sur la contre-insurrection et pas sur le maintien de la paix ».

Le NPD a été prudent d’éviter de préciser ce qui devait être retiré, laissant ainsi la porte ouverte pour un changement mineur du déploiement de l’armée canadienne. Layton a insisté sur le fait que « nous devons continuer à travailler de façon multilatérale pour être dur envers le terrorisme » et que « des questions comme la lutte à la pauvreté mondiale, l’aide internationale au développement, la réforme des institutions internationales, la construction de la paix et le renforcement des droits de l’homme font partie de la solution ».

Malgré la nature limitée de la proposition du NPD, elle a néanmoins été accueillie par une tempête de commentaires négatifs de l’establishment politique et médiatique extrêmement sensible à la moindre critique. Cette sensibilité est exacerbée précisément parce les élites savent combien faible est l’appui populaire pour le virage rapide vers la droite de la politique canadienne de la dernière année. La réponse du NPD a été de tenter de se distancer de la controverse en présentant une série de motions devant le Parlement en « appui » à l’armée canadienne et à ses actions.

La première de ces propositions était la « Motion des anciens combattants d’abord » introduite par le NPD et adoptée au début novembre, qui apporte de petits ajustements aux règles concernant les pensions des conjoints des soldats des FAC ainsi que des changements aux pensions des membres de l’armée libérés plus tôt pour cause de blessures en poste. Plus tard durant le même mois, le NPD a profité de l’initiative lancée par l’Institut Dominion, un groupe de réflexion de droite qui se consacre à la promotion du nationalisme canadien.

L’Institut a réussi à amasser quelque 90 000 signatures pour une pétition exigeant que le dernier vétéran canadien de la Première Guerre mondiale (ou plutôt, le dernier vétéran à résider au Canada, car deux autres vivent à l’étranger) se voit offrir des funérailles d’Etat. L’espoir évident de ceux qui ont appuyé la pétition était de voir un spectacle national qui serait utilisé pour raviver l’appui du public pour le nationalisme canadien et les « traditions militaires » du Canada.

Selon l’éditorial du Globe & Mail qui appuyait la pétition, « Il n’y a qu’une seule façon de bien faire comprendre à chaque Canadien, jeune et moins jeune, l’ampleur de ce qui a été accompli par les soldats canadiens durant la Première Guerre mondiale. Il n’y a qu’une seule façon d’assurer que le concept de souvenir soit plus qu’un devoir généralisé envers un fier héritage militaire et soit reconnu pour ce qu’il est : une façon de remercier le don de la liberté fait à un de nombreuses personnes et l’accession, pour nous, au statut de nation. »

Le NPD a sauté sur cette occasion de démontrer son appui au militarisme canadien et a introduit une motion pour un tel spectacle national, se méritant l’appui unanime des autres partis de la Chambre des communes. Selon Layton, la motion du NPD et les funérailles d’Etat à venir donneraient la chance aux Canadiens de « célébrer collectivement le sacrifice de tous les vétérans de la Première Guerre mondiale ».

Il vaut la peine de s’arrêter pour comprendre précisément ce que cela veut dire. Selon le chef du NPD, la Première Guerre mondiale est quelque chose à « célébrer collectivement ». Le NPD joue ici un rôle important dans la campagne de duperie dans laquelle la guerre, comme dans l’éditorial du Globe & Mail ci-dessus, est supposée avoir apporté le « don de la liberté » et « l’accession au statut de nation ».

D’aucune façon la Première Guerre mondiale, le long et barbare massacre de millions d’individus dans une brutale compétition pour des marchés et des territoires, n’était une guerre pour la « liberté ». Au contraire, les fondements de la guerre provenaient du fait que le développement économique mondial avait dépassé les limites du système d’Etats-nations. Chacune des grandes puissances capitalistes combattait alors pour s’assurer que cette contradiction serait résolue aux dépens de toutes les autres.

[...]

Pour la classe dirigeante canadienne, la guerre était d’abord l’occasion de s’afficher en tant que grande puissance indépendante de la Grande-Bretagne. Ayant fait pression durant la guerre pour que l’on accorde au Canada un rôle équivalent à celui de la Grande-Bretagne dans la gestion de l’empire britannique, le premier ministre canadien Robert Borden a réussi à obtenir pour le Canada, à la fin de la guerre, un siège indépendant à la conférence de paix de Paris et à la Ligue des nations. Voilà ce qu’acclame maintenant le Globe & Mail en tant qu’« accession au statut de nation ». Pour y arriver, 60 000 Canadiens ont été sacrifiés sur les champs de bataille européens, alors que 172 000 autres y ont été blessés.

De plus, l’effort de guerre avait été accompagné d’une large attaque sur les droits démocratiques. Au début de la guerre, le gouvernement avait imposé la Loi sur les mesures de guerre, ce qui a mené à la séquestration de milliers de personnes dans des camps d’internements, et il a truqué l’élection de 1917 afin d’imposer la conscription. Les soldats actifs à l’étranger pouvaient choisir toute circonscription électorale canadienne qu’ils souhaitaient pour voter, plutôt que leur propre circonscription, et le droit de vote a été soudainement accordé aux femmes, mais seulement à celles dont de proches parents étaient en service militaire à l’étranger.

Le piège du maintien de la paix

On trouve une question politique fondamentale derrière le louvoiement continuel du NPD sur l’Afghanistan. Quand le NPD exige que la puissance militaire du Canada soit utilisée modérément, cela ne prend pas la forme d’une opposition de principe à l’impérialisme canadien, mais plutôt d’un appel à une certaine conception de « l’intérêt national » du Canada.

Dans une époque caractérisée par le militarisme américain débridé et l’augmentation des tensions entre les puissances impérialistes, des sections de l’élite canadienne en sont venues à considérer la tradition « de maintien de la paix » comme un boulet. Pour ces couches, qui considèrent les conservateurs de Harper (ou une section des libéraux) comme leurs représentants politiques, la participation directe dans les guerres que mènent les États-Unis est perçue comme étant l’unique façon de conserver de l’influence internationale et lui donne un peu d’espoir qu’elles pourront avoir leur part du butin.

Cependant, le NPD (avec une autre section du Parti libéral) défend l’idée que la tradition de « maintien de la paix » — un élément clé de l’idéologie nationale et de la posture de la classe dirigeante canadienne en politique étrangère dans la période précédente — n’a pas encore perdu toute son utilité. Il y a un lien organique entre cette position et le nationalisme canadien qui est depuis longtemps la perspective essentielle du NPD : la « politique étrangère indépendante » dont Layton et le NPD se font les champions n’est rien d’autre que la précédente stratégie impérialiste de la classe dirigeante canadienne.

Loin d’être une opposition à la guerre et à l’impérialisme, le « maintien de la paix » canadien a représenté une contribution majeure au maintien de l’ordre impérialiste mondial tout au long de la Guerre froide. Membre entier de l’OTAN et de NORAD, le Canada a envoyé ses troupes pour faire régner l’ordre lors de conflit entre alliés de l’OTAN ou entre les États-Unis et l’Union Soviétique, pour empêcher que ces conflits ne prennent des proportions qui pourraient nuire aux relations multilatérales dans lesquelles la bourgeoisie avait tellement investi. Pour la classe dirigeante canadienne, l’arrangement du « maintien de la paix » était au même moment une façon d’augmenter son influence internationale, de contrebalancer l’influence plus importante des Etats-Unis et de garder ses capacités militaires.

La lutte contre la guerre n’avancera pas d’un iota en appelant pour que l’élite canadienne revienne à sa stratégie d’antan. Pour réussir, la lutte contre un impérialisme canadien plus agressif doit être menée sur une base plus élevée et plus solide : la collaboration directe avec les travailleurs des États-Unis et à travers le monde dans un mouvement socialiste international qui mettra fin à la guerre, qui s’opposera aux attaques sur les droits démocratiques et qui placera le développement économique sous le contrôle de la classe ouvrière.

(World Socialist Web Site)

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mardi, décembre 12, 2006

Actualité - Sanctioning Nukes? Canada's nuclear exports and the Korean conflict

Little thought has been given, however, to the role Canada's nuclear industry has playedin the development of North Korea’s bomb.

Media coverage of North Korea’s nuclear tests have left out the ongoing sales of nuclear technology to South Korea by Canadian firms. Atomic Energy of Canada Limited (AECL) has supplied four reactors to Seoul’s Korea Electric Power Development Corporation since 1973.

CANDU reactors manufactured in Ontario's Chalk River and Pembroke, and then marketed internationally, are much more efficient producers of (potentially weapons-grade) plutonium than competing models. Irradiated CANDU fuel can be extracted from the reactor during everyday operation, a convenience not offered by competing models.

In his 1988 semi-official history of AECL, University of Toronto History Professor Robert Bothwell relates that Canada's Trudeau Cabinetsecretly approved AECL's commercial export of CANDU nuclear reactors in 1973.

Negotiations then began for the sale of CANDU reactors to Seoul's Korea Electric Power Corporation, which led to South Korea's second commercial nuclear power installation.

"In South Korea, as in Argentina, the military was never very far in the background; unlike Argentina, South Korea was [economically ascendant]" Bothwell writes.

For North Korea, nuclear exports were part of a series of provocative manoeuvre made by the US and South Korea. The Pyongyang government criticized CANDU exports to South Korea for lowering South Korea's nuclear weapons acquisition threshold.

Pierre Trudeau paid an official visit to the WolsungCANDU site in South Korea in September 1981, and spurred negotiations for additional CANDU reactors at Wolsung.

Three additional AECL CANDU units entered commercial operation at Wolsung in 1997-1999. These exports temporarily boosted the faltering Canadian nuclear industry. In the summer of 1999, Ontario Hydro announced the long-term shutdown of numerous CANDU reactors at two generating stations for safety and performance reasons.

In 1985, Toronto Star columnist Diane Francis castigated briberies discovered in CANDU marketing to South Korea, Turkey and elsewhere. Direct AECL agents received a "finder's fee" of three to ten percent of reactor contract value. AECL deposited ten percent into a Luxemburg bank trust account for the agent's country contact.

AECL also exported CANDU research reactors to India and Taiwan.

India cooked the plutonium for its May 1974 Rajasthan nuclear weapons test in an AECL research reactor, whose sale was facilitated by Pierre Trudeau in a meeting with Indian Prime Minister Indira Gandhi.

"With large taxpayer support, CANDU reactors have been exported to South Korea, Argentina, India, Pakistan, Romania and China," says Lynn Jones, a health professional and activist based in Pembroke, Ontario. Jones represents Concerned Citizens of Renfrew County, a group that campaigns against the health and nuclear proliferation risks of the nuclear industry in Pembroke and nearby Chalk River.

North Korea was distressed by delivery of proliferation-prone and risky nuclear equipment and technology into the hands of its rivals in Seoul. Officials in Pyongyang were also incensed at alleged US violations of Article 2d of the 27 July 1953 Korean Armistice Agreement, which was no more than a temporary cease-fire.

In a January 2003 statement reprinted by The Marxist-Leninist Daily, the North Korean government argued that "since the beginning of 1995 such [US] nuclear war exercises as Foal Eagle 95, Hoguk 906, Rimpac 98, 98 Hwarang and Ulji Focu Lens has been held against the DPRK [Democratic Peoples Republic of Korea] almost every day, every year, on the ground, on the sea and in all parts of South Korea. In February 1997 the US brought depleted uranium shells from its base in Okinawa, Japan, into South Korea and deployed them."

In other cases, Canada's nuclear exports have attracted more attention from the media.

In March 2006, the Globe and Mail reported that, "Watchdog cleared tritium shipment to Iran." Referring to the highly controversial Pembroke nuclear manufacturer SRB Technologies Canada, the Globe reported: "The Canadian Nuclear Safety Commission approved a shipment to Iran last year by a Canadian company of about 70,000 glow-in-the-dark lights containing tritium, a radioactive gas that can also be used as a component in hydrogen bombs."

Martin Mittlestaedt, the author of the Globe report, told the CBC on December 5 that Foreign Affairs in Ottawa was "extremely nervous" at SRB Technology's shipments of dual-use tritium to Iran.

Commercial Candu reactors breed tritium, which Lynn Jones says is an agent of irreversible genetic damage, cancer, immune suppression and other pathologies.

According to Jones, the Globe report was based on correspondence between SRB Technologies and the Safety Commission obtained by her NGO through an Access to Information request with the Commission.

Ms Jones told the Dominion that her Access to Information records reveal Canadian Nuclear Safety Commission approval of SRB’s application on September 26 2002 to export tritium-containing devices to "eight organizations in Korea."

Radiation protection professional Rosalie Bertell, biostatistician and retired president of Toronto-based International Institute of Concern for Public Health, is one of many who oppose the proliferation of nuclear technology--in the North as in the South.

"After fifty years of US threats to use nuclear bombs in North Korea, and most recently calling them part of the ‘axis of evil,’ North Korea has jointed the Asian nuclear club and holds South Korea and thousands of US military hostage to the same threat," said Bertell.

"We must disarm the five nuclear nations which started this competition in order to achieve global peace."

(The Dominion - Stephen Salaff)

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lundi, novembre 27, 2006

Actualité - Digging Up Canadian Dirt in Colombia

Canadian corporations and aid agencies facing controversy and resistance in Colombia

Up a flight of stairs, behind double-enforced bulletproof glass and a large, silent bodyguard, sits the office of Francisco Ramirez, a mining-policy researcher and President of a small Colombian trade union.

Mining policy really isn’t sexy stuff and researching it usually isn’t a dangerous occupation, but some of Mr. Ramirez’s conclusions can mean life or death, literally and figuratively. “Once they tried to kill me right here in this office,” said the researcher, who has survived seven assassination attempts.

In Colombia’s mineral-rich underworld, often demarcated by the full-scale destruction of towns near mining sites, environmental contamination, paramilitary attacks and assassinations of those who stand up to mining interests, Canadian hands are dirtier than those of a coal miner coming up from the pit.

“We had a five-year, $11-million project in Colombia, which ran from 1997 to 2002,” said a senior official with the Canadian International Development Agency (CIDA), who spoke on condition of anonymity. “Basically, it was to help Colombia strengthen its institutional capacity in both the Ministry of Mines and Energy and the Ministry of the Environment and the regulatory agencies these agencies worked with,” said the CIDA official in a phone interview.

Many Canadians believe CIDA’s role is building schools, providing food aid and doing other touchy-feely ‘development’ in poor countries. But with a $3.74-billion international assistance budget in 2004-05, CIDA spearheaded some controversial meddling in Colombia’s domestic mining legislation. According to Ramirez, this ‘development assistance’ did not improve the lives of ordinary Colombians, but in fact helped to “further under-develop Colombia, creating more poverty and decreasing tax revenue for public investment.”

In 2001 and 2002, CIDA’s Colombia branch teamed up with the Canadian Energy Research Institute (CERI), a think tank funded by the mining industry and various government departments, based at the University of Calgary. The two organizations worked together to “streamline the country’s mining and petroleum regulations,” reported the Calgary Herald.

According to Ramirez, this “streamlining” had some nasty effects on average Colombians. “Environmental regulations were ‘flexibilized.’ Labour guarantees for workers were diminished and the property of indigenous and Afro-Colombian people was opened to exploitation,” said the researcher during an evening interview in Bogota.

One of the most controversial changes to mining regulation concerns the amount of royalties paid to the Colombian government by foreign companies extracting non-renewable resources. After reviewing the new code with a lawyer in Bogotá, Ramirez’s allegations of a Canadian royalty robbery glistened like elicit gold.

How CIDA Works to Trim Royalties

Prior to August 2001, royalties were set at a minimum of 10 per cent for coal exports above three million tons per year, and a minimum of five per cent for exports below three million tons. After the code was “streamlined,” with the help of CIDA, CERI and their Colombian legal team, the royalty tax for private owners of Colombian subsoil was reduced to 0.4 per cent, regardless of the amount of material extracted.

It’s difficult to determine exactly how much money the Colombian people lost because of these changes to royalty rates. One thing is clear: In a country where an estimated 80 children die per day from hunger and curable diseases and where 64 per cent of the population lives in poverty (earning less than $3 per day), the extra royalties pocketed by mining companies could be doing more than increasing stock dividends.

The new code also increased the length of mining concessions from 25 years to 30 years, with the possibility that concessions can be tripled to 90 years.

In 2001, the final year of new code’s development and the beginning of its implementation, 1,667 homicides were committed in Colombia’s mining regions, twice the average rate of previous years, according to Mr. Ramirez’s calculations.

The process by which CIDA helped alter Colombia’s mining code has been called ‘Canadianization,’ but that isn’t quite accurate. “Do as we say, not as we do,” would be more appropriate. “Canadian royalty rates vary, but they tend to be more like three to four per cent,” said Jamie Kneen, Communications Co-ordinator for MiningWatchCanada, a union-funded research and advocacy group. Moreover, payroll taxes and provincial taxes are generally higher in Canada, bringing increased revenue to support programs like decent public health care, necessities not granted to average Colombians.

It’s worth noting that, under Colombia’s post-CIDA mining code, the 0.4-per-cent royalty tax is not ubiquitous. “This notion of 0.4 per cent as the royalty rate is absurd, you should check your sources better,” said Edgar Sarmineto, Director of land acquisition for Cerrejon, the world’s largest open-pit mine, which supplies coal to power plants in eastern Canada and the northeastern United States.

“Our mine has paid more in royalty taxes every year for the last five years. Today, in royalty taxes alone, we’re paying around $300 million a year,” said the senior mine official as he brought up pie charts on his computer screen.

The aberration in Cerrejon’s royalty rates stems from Colombia’s earliest mining code proclaimed in 1886. It was based on a French/Spanish model where subsoil resources are the property of the state, as opposed to the Anglo-Saxon model of full private ownership. Cerrejon is a useful example because of its size and political importance; Hernan Martinez Torres, recently appointed Minister of Mines and Energy by Colombian president Alvaro Uribe, worked at the Cerrejon mine for 17 years.

Cerrejon is divided into three main zones: north, central and south. The pre-CIDA royalties are in place for the north and south zones because the subsoil is still owned by the state. Thus, as high oil prices push up demand for coal and extraction increases rapidly, the mine ends up paying more royalties. The centre zone, operated by the Swiss company Glencore (but still owned by Cerrejon) is private property, and thus the 0.4-per-cent royalty rate is in full effect.

The focus on royalty rates is misplaced, however, according to a mid-level official from Colombia’s Mining and Energy Planning Ministry (UPME), the bureaucracy responsible for administering the new code, who spoke on the condition of anonymity. “The real issue here isn’t the royalty tax, but the regular taxes that all businesses pay. That’s where most government money in the mining sector comes from.”

But article 229 of the post-2001 code states: “The obligation to pay royalties on the exploitation of non-renewable natural resources is incompatible with the establishment of national, departmental and municipal taxes on the same activity, of whatever denomination, method and characteristics.” Legalese aside, this means that if a company is paying royalties, it no longer has to pay other taxes to state or municipal taxes.

If the UPME source is correct in his claim that regular taxes are the key component for government mining earnings, then Article 229 essentially decapitates the state’s ability to garner public good from the exploitation of non-renewable resources.

Technicalities aside, it’s clear to people likeFrancisco Ramirez and institutions like MiningWatch and the North-South Institute that mining companies have benefited more than the people of Colombia from the changing Colombia’s mining and energy legislation, . And thanks to vast public-education initiatives, senior CIDA officials seem to realize they now have some explaining to do.

Half an hour and a couple of tough questions into the interview with the senior CIDA official, the UPME source was getting irritated. “The mining code in Colombia was developed by Colombian government officials. We had almost negligible involvement in developing the code. They asked us to make one or two comments on specific areas,” he said.

While discussions of royalty rates weren’t appreciated by CIDA sources, they were happy to discuss peace-building initiatives and conflict-resolution schemes in Colombia with which the organization is currently involved. “With the Ministry of Mines and Energy and the Ministry of the Environment, we provided training and information on how to conduct community consultations and conflict resolution,” said the senior CIDA official.

Company Bulldozers Move In

These 'consultations' ring hollow for 700 former residents of Tabaco, a farming town in Colombia’s northwestern La Guarija Peninsula, which was reduced to rubble by Cerrejon mine company bulldozers in 2001.

“There were 300 soldiers and police in anti-riot gear. There were also representatives from the mine, the mayor and a priest. They smashed the houses with large machines. They took our farms,” said Jose Julio Perez, the former Tabaco residents’ elected leader, when discussing the ‘community consultations’ Cerrejon mine conducted before displacing the farmers.

“Mistakes have been made in the past. We are working to be better community partners,” said Edgar Sarmineto, the senior Cerrejon mine official. Apparently, CIDA’s information on how to conduct community consultations wasn’t properly communicated.

Tabaco was one of several villages destroyed by this particular mine, and three more-- Chancleta, Pantilla and Roche-- are on the chopping block.

“People from the mine have been threatening me to leave and they’re stealing my cattle,” said Tomas Ustatie, a farmer in Roche who milked his cows as we spoke.

Two menon horseback who don’t live in the community watch are conversation closely. Ustatie says the mine is paying goons to eavesdrop on community members and create problems.

Sarmineto admits the mine hires private citizens, i.e. vigilantes, to watch property and garner information. “This is a very large site and there is a lot going on here with the guerrillas and other problems. We need to keep informed,” says Mr. Sarmineto.

Along with irregular forces and paramilitaries who often guard mine sites, gather information and sometimes harass local residents, the military also works closely with Cerrejon and other mines.

Peace Without Justice

Most residents in towns near the mine site are indigenous or Afro-Colombian. According to international law-- International Labour Organization (ILO) Convention 169, ratified in Colombia in 1991-- indigenous persons must be consulted on issues that affect their land and any agreements affecting them must come through negotiation.

By the admissions of Edgar Sarmineto at the Cerrejon mine, the company never conducted serious negotiations with the people of Tabaco before smashing their village.

To circumvent pesky international protocols and domestic legislation, the Cerrejon mine hired an anthropologist who claimed there was only one Afro-Colombian in Tabaco. “It’s not enough to deny them land. Now the company is denying who they are as a people,” countered one international observer.

In fact, any indigenous groups on the Guarija Peninsula and beyond say they were never consulted when the mining code was altered in 2001. Thus the CIDA-backed legislation likely violates ILO 169.

The trajectory of dispossession, privatization and government impotence that CIDA’s code helped spawn is being accelerated by Colombia’s right-wing, Harvard-educated President, Alvro Uribe. On July 25, the Colombian government announced it was privatizing 20 per cent of Ecopetrol, the state oil company -- a ludicrous move considering the profitable firm puts large amounts of money into the public purse and will only continue doing so as oil prices rise.

President Uribe was re-elected over the summer with a strong mandate. Questing for peace in Colombia, Uribe made a deal with the devil, providing amnesty to some 30,000 members of right-wing paramilitary groups, many of whom have been implicated in massacres and other crimes. Thus far, the devil has delivered.

While tenuous peace may become part of Mr. Uribe’s legacy, critics argue that justice will not. The country’s vast natural wealth has been siphoned off by well-connected government functionaries and sold away to foreigners at bargain-basement prices.

Ramirez says he has lasted this long, “because I believe in God and run very fast.” Solidarity activists say Colombians need more than crucifixes and cross-trainers to deal with the current theft of resources. They need our support not because we’re nice people, but because we caused many of their problems.
(The Dominion - Chris Arsenault)

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mardi, octobre 31, 2006

Actualité - Canadian Aid or Corporate Raid?

Canada's development agency in South Asia

Though not largely discussed, South Asia is a major hub of global economic interests with a massive concentration of Canadian finance capital, foreign aid and development agencies.

“The most significant Canadian interests in South Asia are financial capital through investment, banking, and development aid,” says Dr. Hari Sharma, professor emeritus at Simon Fraser University’s department of sociology and anthropology, and author of the seminal book “Imperialism and Revolution in South Asia.”

“Development aid through CIDA has been known to be a form of economic raid, particularly because it operates through a politically ideological framework,” continues Sharma. The Canadian International Development Agency (CIDA) is Canada’s lead development agency.

Much of Canadian foreign development aid has been termed “phantom aid”-- aid that does not improve the lives it is intended to-- and includes spending on overpriced technical assistance and tied aid. Canadian corporate lobbies advocate tied aid because it is foreign aid that must be spent in the donor country, therefore providing an indirect subsidy to domestic corporations. According to Action Aid, phantom aid accounts for over 50 per cent of Canada’s aid spending and 47 per cent of Canadian phantom aid is tied to spending in Canada. Critics argue that tied aid is part of the larger objective of neoliberalization and private sector development. In fact, one of CIDA’s top five priorities states that, “Poverty reduction requires strong efforts to address the needs of the private sector in developing countries.”

Bangladesh has been one of Canada’s largest aid recipients over the last three decades. According to CIDA's Country Development Programming Framework 2003-2008 for Bangladesh, private sector development is a major program objective. As part of a multilateral global effort, Canada pushed for Bangladesh to set up Export Processing Zones in 1978, which are regulated by the Bangladesh Export Processing Zone Authority. This allows sweatshops to operate outside the realm of national labour laws. A CIDA-funded Local Enterprise Investment Centre facilitates local private enterprise by partnerships with foreign business, giving corporations from other countries access to the growing garment industry, exporting $5 billion worth of goods annually.

According to a New Age report in June 2006, Bangladesh's apparel sector employs 2.5 million, 80 per cent of whom are women, in more than 5,000 factories. Amirul Haq Amir, co-ordinator of the Bangladesh Garment Workers Unity Council, says that garment workers are paid “between US$14 to US$16 per month, the lowest salary in the world.”

From May-July 2006, around 4,000 garment factories in Dhaka, Bangladesh, went on strike, resulting in major unrest and the death of at least one person by police gunfire. Since 2003, the Maquila Solidarity Network has been pressuring the Retail Council of Canada to ensure that the factories they use in Bangladesh are safe and healthy workplaces.

In others parts of the world, CIDA has come under fire for supporting governments who align with Western government and business interests. For example a July 2006 MacClean’s Business report outlines CIDA’s involvement in creating Colombian mining laws beneficial to Canadian companies, while in Haiti, CIDA has been criticized for political destabilization by funding agencies opposed to Aristide.

A similar situation has evolved in Nepal. Since 1964, Canada has contributed more than $213 million in development assistance to Nepal, including $10.4 million in 2004-05. Although the CIDA website boasts of “neutrality” in the civil war, it lays blame for poverty and underdevelopment on the “Maoist insurgency.” CIDA’s 2004 Peace and Conflict Impact Assessment acknowledges, “CIDA will need to monitor whether its projects become Maoist targets because of linkages with government programs.” The “government” of Nepal is King Gyanendra who first dismissed the elected government in 2002 and then proceeded to seize complete control after a royal coup in 2005.

Afghanistan has been the single largest recipient of Canadian bilateral aid, with almost $1 billion allocated from 2001-2011. At the same time, one of the most visible manifestations of the Canadian presence in South Asia is Canada’s increased military involvement in Afghanistan. There are those who see this as a contradiction and others as a convenient coincidence. As written by J.W. Smith in The World’s Wasted Wealth, “Politics is the control of the economy… It is the military power of the more developed countries that permits them to dictate the terms of trade and maintain unequal relationships.” Former US President Woodrow Wilson recognized this: “Since trade ignores national boundaries and the manufacturer insists on having the world as a market, the flag of his nation must follow him, and the doors of the nations which are closed against him must be battered down.”

Canadian exports to Afghanistan have increased over 100-fold in the past five years, growing from $167,000 to over $19,000,000, according to Industry Canada statistics. Canadian corporations such as Bell Helicopters and CAE (one of Canada’s largest defence contractors) have profited immensely: Bell won a $1 billion contract with the US military to supply helicopters, while CAE won a $20 million contract to supply combat simulation technology.

In May 2006, CIDA launched the “Confidence in Government” initiative in the Shah Wali Kot district of Afghanistan. In a May 22 Globe and Mail article, Lieutenant-Colonel Tom Doucette, commander of Canada's provincial reconstruction team, stated that this initiative “is a useful counterinsurgency tool.”

Much of the rhetoric surrounding Canada’s military presence in Afghanistan has been focused on the need to ‘liberate’ Afghan women. However, Sonali Kolhatkar, co-director of the Afghan Women's Mission, recently wrote that “despite the best efforts of the Bush and Blair administrations to convince the world that the 2001 war ‘liberated’ women in Afghanistan and that they continue to work in the interests of Afghan women, grassroots women activists reveal a very different picture. With the Taliban regime ousted, Afghan women have not experienced better times.”

The CIDA-funded Women’s Rights in Afghanistan Fund, established by Rights and Democracy (created by the Canadian Parliament in 1988) provides grants to grassroots women’s organizations in Afghanistan. A “non-partisan” Afghanistan backgrounder on the website of the Fund highlights only the historic abuse of women by the Taliban and characterizes the current period as one of “ongoing conflict” without any mention of foreign forces in the country.

Gender governance programs are also funded by CIDA in Nepal, India, Bangladesh, Sri Lanka and Pakistan. Leila Ahmed's “Women and Gender in Islam” documents the co-optation of feminism by imperial and colonizing forces, revealing the contradictions of humanitarian interventions. “Whether in the hands of patriarchal men or feminists," she writes, "the ideas of western feminism essentially functioned to morally justify the attack on native societies and to support the notion of comprehensive superiority of Europe.”

Vijay Prashad, an associate professor at Trinity College, has characterized one of the dominant manifestations of imperialism as the manufacturing of strategically placed NGOs. “The NGO”, he writes, “becomes an arm of the international bureaucracy that ends up, consciously or unconsciously, doing the work of imperialism.” Other CIDA funded NGOs in South Asia include South Asia Partnership, Sri Lanka Canada Development Fund, Aga Khan Foundation, World Vision, Oxfam and Shastri Institute.

“Canadians need to realize what Canadian companies and Canadian development agencies and NGOs are doing in South Asia,” says Sharma. “CIDA-funded agencies and NGOs, as a whole, uphold corporate interests and serve the overall objective of pacification within an institutionalized neoliberal framework. This is an issue that all Canadians should be gravely concerned with and deal with.”

(The Dominion)

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dimanche, octobre 01, 2006

Actualité - Les compressions budgétaires accélèrent la démolition du Canada

Le 25 septembre le gouvernement Harper a annoncé d'importantes compressions dans plusieurs programmes. L'annonce n'a pas été faite au parlement, bien que la Chambre des communes ait repris ses travaux. Le parlement en a été saisi le lendemain. Les compressions n'ont fait l'objet de débat ni au parlement, ni dans les comités parlementaires avant qu'elles ne soient annoncées aux médias. Il n'y a pas eu de discussion à l'extérieur du parlement non plus ou avec les organisations, régions et classes et forces sociales touchées par les coupures. Qu'un ministre du parti au pouvoir émette un décret d'une telle importance sans discussion préalable au sein des institutions politiques, dans la population en général ou avec les représentants des groupes interpellés, voilà le fait d'un gouvernement qui veut poursuivre des objectifs cachés en toute liberté. Mais ce n'est pas là-dessus que les médias ont voulu attirer l'attention: ils ont plutôt parlé de la responsabilité fiscale d'un gouvernement qui a su accumuler un surplus de 13 milliards $.

La ministre du Patrimoine canadien, Bev Oda, a rejeté du revers de la main les objections soulevées par les représentantes des groupes de femmes. Elle a incarné l'arrogance et la tendance dictatoriale de l'exécutif du parti au pouvoir lorsqu'elle a dit: «Les femmes du Canada ont fait leur choix lorsqu'elles ont élu ce nouveau gouvernement conservateur.»

La ministre ne se laisse pas embêter par le fait que le Parti conservateur n'a remporté qu'une minorité de sièges, une minorité encore plus petite de votes et un pourcentage encore plus infime de l'appui de l'ensemble des électeurs. Le programme du parti au pouvoir n'est pas une expression de la volonté populaire dans le système de gouvernement de parti. Le gouvernement Harper n'a pas obtenu, contrairement à ce qu'il prétend, le mandat de faire ces compressions. Il n'a pas non plus le mandat de dépenser 3,5 milliards $ pour la participation du Canada à l'agression et l'occupation de l'Afghanistan par l'OTAN soue le bâton américain.

Durant la campagne électorale, le Parti conservateur n'a parlé de rien d'autres que le scandale des commandites impliquant le Parti libéral. La ministre Oda oublie que la GRC est intervenue dans cette élection pour le compte du Parti conservateur en déclarant l'ouverture d'une enquête très publique sur les agissements du ministre des Finances d'alors, intervention qui a joué un rôle déterminant dans le coup électoral de Harper. Les agissements du gouvernement Harper mettent davantage en lumière la crise du système politique actuel qui porte au pouvoir les comités exécutifs de partis politiques plutôt que des représentants du peuple.

Beaucoup de gens actifs dans les affaires politiques, sociales, scientifiques et culturelles ont dénoncé ces compressions d'environ 2 milliards $ comme une accélération de la démolition de la société.

Sans débat, l'exécutif du parti au pouvoir a retiré des millions de dollars de fonds publics de programmes portant sur: les Territoires du Nord-Ouest, la recherche médicale; la lutte contre les épidémies de dentoctrone du pin argenté; la Société canadienne d'hypothèque et de logement; les missions diplomatiques à l'étranger; le projet de Radar haute fréquence à ondes de surface de la Défense nationale; le Centre pour la recherche et l'information au Canada; les musées canadiens; Condition féminine Canada; le Centre des armes à feu; la Commission du droit du Canada; le contentieux sur le commerce du bois d'oeuvre (avant même que l'accord de braderie conclu avec les États- Unis ne soit entériné par le parlement et que les monopoles américains aient renoncé à leurs poursuites judiciaires contre le Canada); le programme de prévention de la conduite avec facultés affaiblies par des drogues de la GRC; le Programme de contestation judiciaire du Canada, etc.

(Le Marxiste-Léniniste)

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lundi, septembre 11, 2006

Actualité - Canada’s Drift on Israel • From abstention to unconditional support

In December 2004, under the Martin Liberal government, Canada changed its voting pattern at the United Nations. Previously, Canada had abstained from several votes requiring Israel to comply with its obligations under international law and withdraw from the territories it occupied in 1967. The Ambassador at the time, Allan Rock, said that the “value added” of the committees trying to put Palestinian rights on the agenda at the UN was “questionable.” Canada began to vote against these resolutions.

Well before this, in October 2003, the UN Special Rapporteur for Food found that 22 per cent of children in Gaza were starving as a direct result of Israel’s siege policy: Gaza had long been surrounded by electric fences, its population of 1.25 million imprisoned, and its economy shut down. Unemployment was nearly total; poverty was at 75 per cent. The UN Special Rapporteur’s findings were confirmed by the World Bank and by USAID. All understood that the starvation was a direct result of the closures. By 2006, the World Food Program was reporting that 51 per cent of Palestinians – 2 million people – were malnourished.

In addition to the starvation and siege, Israeli warships, snipers, and planes continued to attack Palestinians in Gaza and in the West Bank.

Between the October 2003 report of the UN and the December 2004 decision by the Martin government, there had passed over a year of unabated starvation and siege. According to the Palestinian Red Crescent Society’s figures, Israel had killed over 1000 Palestinians in this same period.

Since Canada changed its voting pattern in 2004, three key events occurred that have changed the Canada-Israel relationship even further.

First, Israeli Prime Minister Ariel Sharon implemented his ‘unilateral disengagement plan’. Under this plan, Israeli settlers who lived in Israeli-only colonies in Gaza were evacuated. Billed as a peace maneuver and a painful sacrifice for the colonists, the “disengagement” did not give the Palestinians of Gaza any freedom of movement, nor did it prevent Israel from continuing its shelling, bombing, siege, and starvation.

Second, the Martin government fell and was replaced by the Harper Tories. Like their counterparts in the US, they sought to distinguish themselves from the Liberals by more aggressively supporting Israel’s violence against the Palestinians. Because the Liberals had already come so far so fast in the same direction, the Tories had to shift the spectrum even further.

Third, Palestinians held a democratic election. The result of this fair election was the party that prioritized resistance (Hamas) defeated the party (Fatah) that had been roped into a perpetual “dialogue” with a state that simultaneously starved, bombed, and imprisoned its people. The response of Canada, under Harper, to this democratic result was to cut aid to the starving and besieged Palestinians. Harper was following senior advisor to Ariel Sharon, Dov Weisglass, who announced a plan to “put Palestinians on a diet.” In addition to putting Palestinians on a diet, Israel maintained a campaign of escalating massacres, including the major massacre of an entire family of 7 on a beach in Gaza on June 9, another major massacre on June 13 (11 people), another on June 20 (3 children), and yet another on June 21 (a pregnant woman and her brother).

A central issue for Hamas is the Palestinian prisoners. Some 9 000, including 400 children and 100 women, are locked up in Israeli prisons. Among those who have been tried (at least 1 000 have never been charged for any crime), many were convicted on confessions extracted by torture conducted by their Israeli captors. Israel forces periodically kidnap Palestinians in different parts of the Palestinian territory. Such a kidnapping precipitated the ongoing crisis in the region. On June 24, Israeli commandos kidnapped two Palestinian civilians. On June 25, Palestinians attacked a military outpost, killing two soldiers, losing two of their own, and taking a tank gunner prisoner. Hamas said it would release the tank gunner in exchange for the 400 children and 100 women being held in prison.

When Israel instead launched air raids, destroyed Gaza’s power plant, and invaded the area with thousands of troops, Harper said he thought Israel’s response, “under the circumstances,” was “measured.”

On July 12, the Lebanese group Hizb’ullah captured several Israeli soldiers on the Israel-Lebanon border. Hizb’ullah, like Hamas, sought a prisoner exchange. Some analysts have said that the operation may have been intended to take some of the military pressure off of Gaza, since the ‘international community’ had remained silent, called for ‘restraint’ like Kofi Annan, or, like Harper, endorsed the Gaza invasion.

Israel responded by invading Lebanon, destroying its airports, roads, factories, homes, displacing over a million people, and killing over 1 000, including eight Canadian citizens and a Canadian UN monitor. In the Palestinian territories, Israel killed about 55 Palestinians in June and 162 in July. Hizb’ullah used rockets to attack Israeli military installations and towns, killing dozens of Israeli civilians, though most of the Israeli dead in the war were soldiers. Most of the Lebanese dead, by contrast, were civilians – a high proportion of whom were children. Harper’s Foreign Minister, Peter MacKay, assessed this situation as follows: Hizb’ullah were ‘cold blooded killers’ and a ‘cancer on Lebanon.’

A long-standing campaign by groups like the Canadian Council of Chief Executives calling for a Canadian foreign policy more closely aligned with that of the United States began to bear fruit with the Martin Liberal government, and is rapidly finding its completion in Stephen Harper’s administration. Canada’s continuous drift towards unambiguous support for Israeli actions in the Occupied Territories reflects the pressure put on politicians for a pro-US foreign policy in general and a pro-Israel foreign policy in particular.

This drift in Canada’s foreign policy is unlikely to stop, barring the effective mobilization of forces that will oppose it. Recent polls suggest that Canada’s “neutrality” in the region is valued by its citizenry; whether a position that actively opposes war crimes and policies of economic strangulation is similarly popular is not known, as the question is usually not asked.

(The Dominion)

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dimanche, août 13, 2006

Actualité - Making War in Canada • Canada produces military equipment used in attacks on Lebanon, Palestine

Canadian companies and taxpayers played an important role in the production of much of the military equipment that is currently being used to bomb villages, neighbourhoods and key infrastructure in Lebanon and carry out military operations in Gaza. That is the conclusion of research compiled by the Ottawa-based Coalition to Oppose the Arms Trade (COAT).

CTV.ca recently reported on the tens of billions of dollars in military aid supplied to Israel by the US government. COAT, however, says that aside from diplomatic support for Israeli bombing, Canadian taxpayers are also doing their part in military support, albeit indirectly.

According to research conducted by COAT's Richard Sanders, F-16 "fighting falcon" and F-15 "eagle" fighter/bombers, as well as Apache helicopters, partly owe their existence to Canadian contractors, government subsidies, and investments from the Canada Pension Plan.

Companies like Canadair, CMC Electronics, and Magellan Aerospace, for example, are responsible for making parts for infrared guidance systems, radar equipment, and training simulators for F-15s. Many of the same companies receive subsidies from the Canadian government under programs like Industry Canada's "Technology Partnerships Canada".

According to COAT, Canadian war industries have received about $5 billion in grants and unpaid loans over the last 30 years. Additionally, the Canada Pension Plan has invested at least $282 million in arms manufacturers like Boeing, Lockheed, and Raytheon.

Designed by Seattle-based Boeing, the F-15 has been widely used in bomb and rocket attacks in civilian areas in Gaza, the West Bank, and now Lebanon.

Israeli attacks in Lebanon have killed over 1000 people, injured an estimated 3000, and displaced nearly one million people--a quarter of Lebanon's population. Bombing of key infrastructure such as airports and bridges has caused an estimated $2 billion in damage, and oil slicks cover Lebanon's coastine. Reports typically do not identify the aircraft used, though many mention F-15s and F-16s.

South of Lebanon, however, locals have learned to differentiate between Israeli aircraft.

"From a young age every Palestinian child learns to distinguish the Apache's sound and associate it with assassinations, destruction and blood in the street," Shawan Jabarin, general director of the Palestinian human rights group al-Haq, told the Guardian.

"For Palestinians, it's a symbol of indiscriminate military violence."

Israeli officials do not deny using aircraft like the "Apache" and the "Eagle" for political assassinations (over 150 leaders have been assassinated in the last five years), though officials claim that operations are carried out for anti-terrorism purposes. Last October, Israeli Captain Yael Hartmann told The New Standard journalist Jon Elmer that a Gazan school was targeted because "it was bringing up the next generation of Hamas members."

Over a dozen Canadian companies make components used in the Apache, and the Canada Pension Plan has invested $71 million in Boeing, the primary contractor involved in its production.

Lockheed Martin's F-16 "fighting falcon" is also familiar to Gaza residents. After Israeli settlers withdrew from Gaza, the Israeli Air Force (IAF) began subjecting populated areas to sonic booms by flying F-16s at low altitudes over the Gaza strip. With its massive number of refugees, the Gaza strip is among the most densely populated areas in the world.

The flights continued day and night for months, often timed to coincide with a dawn call to prayer. "Although it is not lethal, it can lead to death indirectly, of unborn children. It can lead to highly traumatizing effects on children particularly, and adults too," a Palestinian psychiatrist told Al-Jazeera.

"Yes, these sonic booms target the Palestinian people," Israeli spokesperson Avichav Adrai was quoted as saying by Al-Jazeera. "The purpose is so they can pressure those who fire the rockets to stop them." Adrai said that Israel does not see the sonic booms as collective punishment.

The Canada Pension Plan has invested $27 million in Lockheed Martin, and over a dozen Canadian firms are involved in the construction and maintenance of the F-16 "fighting falcon".

AlliedSignal Aerospace of Mississauga, for example, received a contract for fuel control systems on the F-16 from Lockheed Martin. Between 1993 and 2002, AlliedSignal contributed $60,152 to the Liberal Party of Canada. Between 1996 and 2003, AlliedSignal received $83.3 million in subsidies from Industry Canada.

Héroux-Devtek, which makes landing gear components for the F-16, received $2.8 million in subsidies during the same period. The CEO of the Longueil, Québec based firm recently told the Canadian Press that billions in new spending announced by the Conservative govnernment is "an opportunity" that only comes along "once every 30 years."

Other companies involved in the production of the F-16 include Derlan Aerospace, which received $9.5 million in government subsidies, Haley Industries, and the Canadian Marconi Company.

In 2001, Israel placed an order for 102 new F-16s, giving it the second largest fleet of the airplanes, after the US. The deal, worth $4.5 billion, was paid for through US military aid, which totals to approximately $3 billion per year.

(The Dominion - Dru Oja Jay)

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