jeudi, mai 31, 2007

Actualité - Les officiels américains responsables du « sociocide » en Irak doivent être traduits en justice

Cette semaine, le World Socialist Web Site a publié un article de Bill Van Auken en trois parties (“The US war and occupation of Iraq — the murder of a society” [La guerre et l’occupation américaine de l’Irak : le massacre d’une société]). Cette série, rassemblant les faits et statistiques de différents organes de presse et de plusieurs études et sondages, a brossé un tableau terrifiant de la société irakienne plus de quatre ans après la guerre et l’occupation sous l’égide des Etats-Unis, qui furent elles-mêmes précédées par une décennie de sanctions aux conséquences fatales.

« Considérées dans leur ensemble, soutient l’article, les opérations américaines en Irak sont un sociocide, le meurtre délibéré et systématique d’une société entière. »

Parmi les points essentiels présentés dans l’article, on trouve :

— L’occupation américaine est responsable de la mort, du déplacement ou de la disparition de quatre à cinq millions d’Irakiens [sur une population d’environ vingt-deux millions au moment de l’invasion].

— L’Irak a connu une augmentation stupéfiante et sans précédent dans le monde de la mortalité infantile. Depuis 1990, l’année de la première guerre du Golfe, le taux a augmenté de 150 pour cent. En 2005, 122.000 enfants irakiens sont morts, la moitié d’entre eux nouveaux-nés.

— La moitié des enfants irakiens souffrent d’une forme de malnutrition, moins d’un tiers vont à l’école (comparé à cent pour cent avant mars 2003) et la guerre se traduit en milliers d’enfants orphelins et sans-abri.

— Le statut de la femme dans la société irakienne a connu un recul de plusieurs générations en conséquence de la régression sociale générale et de l’importance qu’ont pris les partis et les milices armées islamiques.

— Un rapport de Minority Rights Group International classe aujourd’hui l’Irak comme le deuxième pire pays au monde quant au traitement des peuples minoritaires, devant la Somalie, mais derrière le Soudan où se trouve le Darfour.

— Dix-huit des trente-quatre mille médecins de l’Irak ont quitté le pays. Parmi ceux qui n’ont pas quitté le pays, deux mille ont été tués sous l’occupation américaine. Quarante pour cent de la « classe professionnelle » irakienne, qui comprend les médecins, les professeurs, les pharmaciens et autres professions universitaires, ont quitté le pays depuis 2003. Le système de l’éducation irakien, qui a déjà été un des meilleurs de la région, s’est pratiquement effondré.

— Le taux de chômage officiel en Irak se situe à 48 pour cent, mais il est estimé que le taux de chômage réel se situe plutôt aux environs de 70 pour cent. En 2006, le taux d’inflation de l’Irak, le deuxième plus élevé au monde, a grimpé jusqu’à 50 pour cent. 54 pour cent de la population survit avec moins de 1 $US par jour, 15 pour cent avec moins de 0,50 $US. Le PIB du pays a été réduit d’au moins la moitié durant les deux dernières décennies.

En somme, la rencontre des Etats-Unis avec l’Irak a été catastrophique pour la population de l’Irak, et la situation devient pire de jour en jour. Dans les milieux officiels américains, on parle de moins en moins de la « démocratie naissante » de l’Irak, qui n’a jamais été plus qu’un écran de fumée, mais on discute beaucoup plus, cyniquement, de la façon dont les intérêts des Etats-Unis dans le pays, c’est-à-dire les vastes réserves de pétrole, peuvent encore être « sécurisés ». Après avoir violé et saccagé le pays, la cabale à Washington calcule encore comment réaliser son pillage.

Toutes les grandes institutions de la vie américaine sont complices de la guerre en Irak. En lisant « La guerre et l’occupation américaine de l’Irak : le massacre d’une société », l’une des premières choses qui nous viennent à l’esprit est que ce portrait généralisé de la vie en Irak n’est jamais présenté dans les médias de masse américains.

Le New York Times et le Washington Post ont de vastes ressources, considérablement plus que le World Socialist Web Site, mais ils ne se sont pas donné la peine d’enquêter ou de commenter sur la tragédie infligée au peuple irakien. Même chose pour le Los Angeles Times ou le Boston Globe, ou CNN, ou « ABC News » ou « CBS News », ou toute autre agence de presse importante.

Toutes ces organisations ont retransmis, sans questionnement, les mensonges de l’administration Bush sur les « armes de destruction massive » et les « liens » qu’entretient l’Irak avec le terrorisme et elles sont responsables en partie de la situation actuelle. Leur silence traduit leur indifférence et leur mauvaise conscience.

L’horreur actuelle en Irak a de profondes implications non seulement pour cette nation ravagée, mais également pour la société américaine. Quelles que soient les divergences tactiques entre Bush et ses opposants démocrates, l’élite dirigeante dans son entier accepte que l’Amérique doit « réussir » dans la région. « Réussir » signifie prendre les mesures nécessaires, peu importe lesquelles, pour garantir la domination américaine des sources d’énergies du Moyen-Orient.
La barbarie de l’occupation de l’Irak jette un voile sombre sur la vie américaine. La vie sociale, culturelle et psychologique de la population américaine est également en jeu dans cette guerre.

Malgré le silence des grands médias sur la réalité irakienne, une section croissante de la population américaine a honte et est en colère envers ce qui est commis en son nom.

A présent, cela ne trouve aucune expression dans l’arène publique. L’absence de contestation de masse ne signifie pas toutefois un acquiescement ou de la satisfaction. Les deux partis, les médias, les syndicats, et en fait tous les organismes sociaux officiels, faisant eux-mêmes « partie du problème » en Amérique, à qui la contestation pourrait-elle s’adresser ? Cela veut simplement dire que l’inévitable explosion sociale va se faire à l’extérieur des canaux officiels.

Il est absolument critique que les individus coupables de grands crimes en Irak en soient tenus responsables. George W. Bush, Dick Cheney, Colin Powell, Donald Rumsfeld, Condoleezza Rice, Robert Gates, les dirigeants démocrates, les principaux généraux et les nababs des conglomérats médiatiques sont coupables d’avoir préparé, encouragé et commis des crimes de guerre d’une telle magnitude qu’ils ne peuvent rester impunis sans conséquences sociales et morales dévastatrices.

Comme nous l’avons expliqué précédemment, ce n’est pas une question de vengeance, mais de faire l’éducation politique de la population dans son ensemble. Il est nécessaire de mettre à nu devant la masse de gens le processus par lequel ces crimes sanglants contre une population étrangère ont été perpétrés, aussi bien que leurs véritables forces motrices géopolitiques. Ce n’est que lorsque la population comprend le caractère de telles guerres, voit à travers les mensonges de l’establishment et prend les questions politiques en main que la folie de la guerre impérialiste américaine pourra être arrêtée.

(World Socialist Web Site)

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Actualité - Derrière la destitution de Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale

Paul Wolfowitz le président de la Banque mondiale est finalement parti en maugréant. Il accepta une résolution aux formulations anodines du Conseil des gouverneurs, le remerciant d’avoir passé deux années à la direction de cette institution financière tout en déclarant que des « erreurs avaient été commises ».

Les détails du scandale ayant conduit à son départ sont à la fois sordides et relativement bénins. Il avait arrangé pour son amie, Shaha Ali Riza, une responsable de moyen niveau à la Banque mondiale, une hausse de traitement de 60.000 dollars puis avait affirmé, selon toute apparence faussement, que les responsables du personnel et le comité d’éthique de la banque avaient approuvé l’opération.

Lorsque les circonstances de l’affaire furent connues grâce à des documents découverts par un groupe de surveillance, l’association du personnel de la banque se mit à organiser des protestations exigeant sa destitution et le Conseil des gouverneurs créa une sous-commission à des fins d’investigation. Le rapport de cette commission, présenté le 14 mai, fut catégorique dans sa conclusion que Wolfowitz avait enfreint le règlement et qu’il semblait se considérer comme au-dessus de celui-ci.

Les plus enragés des défenseurs de Wolfowitz, les éditorialistes du Wall Street Journal, ont soutenu que le scandale financier lié à Shaha Ali Riza était un coup monté orchestré par des responsables de la Banque mondiale, européens et originaires du tiers monde, opposés au programme de « réformes » de Wolfowitz et soutenus par les puissances européennes.
Quelle que soit la véracité de cette accusation, l’inquiétude subite et touchante du Wall Street Journal et d’une bonne partie de la droite républicaine devant l’organisation d’un scandale sordide se servant d’une affaire privée pour une attaque politique a une indubitable ironie. Ils n’avaient pas tant de scrupules lorsqu’ils braillaient en faveur de l’« impeachment » de Clinton.

Il est néanmoins vrai que l’affaire Wolfowitz est l’expression de questions politiques plus profondes. Elle trouve son origine avant tout dans le conflit entre l’impérialisme américain et ses principaux rivaux européens et asiatiques. Il y eut, durant la dernière phase de l’affaire, au niveau international clairement deux camps : d’un côté les USA, le Canada et le Japon, les défenseurs relativement isolés de Wolfowitz et de l’autre toutes les puissances européennes (parmi lesquelles le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne), la Chine, l’Inde, le Brésil et la plupart des pays pauvres.

Ces tensions se sont manifestées tout au long des deux années pendant lesquelles Wolfowitz a été à la direction de la Banque mondiale, une institution qui avait la réputation d’avoir une approche relativement souple dans l’imposition des exigences du capital financier international dans la plupart des pays opprimés. Tandis que le FMI (Fonds monétaire international) représentait le bâton, ses prêts n’étant consentis qu’à des conditions dures et onéreuses, lui même dictant quasiment la politique économique des pays bénéficiant de prêts, la Banque mondiale représentait elle la carotte, accordant des prêts à longue durée et à taux d’intérêt peu élevés, et dans de nombreux cas carrément des aides, une grande partie allant aux pays les plus appauvris de l’Afrique subsaharienne.

Wolfowitz essaya de réorienter la Banque mondiale vers une politique plus directement en accord avec la politique extérieure américaine, bien que dissimulant cela avec un discours condamnant la corruption et un engagement à se préoccuper plus de la pauvreté et de la misère sociale la plus excessive en Afrique et d’autres régions du globe. Des prêts furent annulés pour les pays qui s’opposaient à Washington comme ce fut le cas pour l’Ouzbékistan après que ce pays eut fermé ses bases aux avions de guerre américains pour leurs sorties en Afghanistan. D’autres furent accordés à des gouvernements en bons termes avec l’administration Bush, comme les régimes fantoches irakien et afghan, et à des Etats clients des Etats-Unis.

Afin de réaliser cette politique, Wolfowitz avait amené avec lui son propre personnel, y compris d’anciens conseillers du Pentagone et de la Maison-Blanche qui, avec leur comportement intimidant, leur arrogance et leurs préjugés droitiers se mirent le personnel de la Banque mondiale à dos. Il recruta aussi des politiciens de droite de gouvernements alignés sur la politique américaine en Irak. L’ancienne ministre des Affaires étrangères espagnole Ana Palacio fut ainsi nommée conseillère juridique et première vice-présidente, tandis qu’un politicien droitier du Salvador, Juan José Daboub, fut nommé à l’un des deux postes de directeur général de la banque.

On apprit en avril que Daboub avait ordonné que toute référence au « planning familial » et au « changement climatique » soit retirée des documents de la Banque mondiale, ce qui était en accord avec les efforts de l’administration Bush pour battre en brèche les programmes de planning familial et les droits à l’avortement et pour nier la réalité du réchauffement de la planète.

Lorsque le scandale Shaha Riza éclata à la mi-avril, au moment de la réunion de printemps de la Banque mondiale à Washington, il était devenu évident que Wolfowitz avait perdu le soutien de la majorité du Conseil des gouverneurs. Presque tous les gouvernements européens exprimèrent leur opposition et le parlement européen passa une résolution appelant à sa destitution.

Wolfowitz dénonça ceux qui le critiquaient avec véhémence, affirmant qu’il était victime d’une campagne de calomnies basée sur des « fuites organisées d’informations erronées incomplètes et personnelles » et jurant qu’il ne céderait jamais. La Maison-Blanche se voyant confrontée en même temps à une campagne contre Wolfowitz et contre Alberto Gonzales, le ministre de la Justice, se comporta d’abord en forteresse assiégée, le vice-président Cheney et le conseiller politique en chef Karl Rove exigeant une défense agressive de ces deux politiciens.

Le fait que la Maison-Blanche ait renoncé à cette défense acharnée est une indication de l’isolement international et de l’affaiblissement politique de l’administration Bush.

C’est le gouvernement allemand qui semble avoir joué un rôle décisif dans l’affaire Wolfowitz, l’Allemagne étant le troisième plus important contributeur financier de la Banque mondiale et occupant actuellement la présidence de l’Union européenne Eckhardt Deutscher, représentant allemand au conseil d’administration de la banque et son directeur exécutif, déclara le 19 avril dans un discours que la banque avait besoin d’une direction qui ait « de la crédibilité, de la crédibilité et encore de la crédibilité », une nette rebuffade à l’égard de Wolfowitz et de son attitude consistant à prêcher l’anticorruption au niveau international tout en faisant le contraire au niveau interne.

On rapporte que la chancelière allemande, Angela Merkel, lors de sa visite à Washington à la fin du mois d’avril, avait soulevé la question Wolfowitz avec le président Bush. Si Bush défendit Wolfowitz avec véhémence lors d’une conférence de presse commune à la Maison-Blanche, Merkel n’y fit, elle, aucune allusion en public, un contraste illustrant de façon frappante les tensions sous-jacentes existant entre l’Europe et les Etats-Unis.

Le coup de grâce fut porté le 16 mai, lorsque Heidemarie Wieczorek-Zeul, la ministre social-démocrate du Développement du gouvernement de coalition appela publiquement à la démission de Wolfowitz et dit qu’il n’était pas le bienvenu au colloque sur l’Aide à l’Afrique organise par la Banque mondiale et devant se tenir plus tard à Berlin. « Il rendrait un grand service à la Banque et à lui-même s’il démissionnait » dit-elle, ajoutant « ce serait la meilleure solution pour toutes les parties concernées ».

L’affaire Wolfowitz est ironique à plus d’un titre. L’ancien vice-ministre de la Défense et l’un des principaux avocats et architectes de la guerre en Irak, ne fut pas traîné devant un tribunal de type Nuremberg pour crimes de guerre, comme il l’aurait amplement mérité, pour répondre de l’accusation d’avoir fomenté une guerre illégale et d’avoir perpétré un meurtre de masse. Au lieu de cela sa carrière, du moins celle du personnage public, s’est terminée dans un scandale nauséabond. Wolfowitz sera maintenant sans doute reçu dans l’univers des sinécures lucratives, des groupes de réflexion et des contrats mirifiques du marché du livre.

Wolfowitz quitta le Pentagone au début de 2005 pour devenir le postulant américain à la présidence de la Banque mondiale. Sa sélection était une gifle calculée de l’administration Bush à la grande majorité des pays et des gouvernements qui s’étaient d’une manière ou d’une autre opposés à l’invasion de l’Irak. Elle exprimait le mépris avec lequel l’élite dirigeante américaine regarde les institutions internationales, même celles créées dans le passé par les Etats-Unis eux-mêmes et particulièrement celles qui constituent, d'une façon ou d’une autre, un frein ou une entrave à l’exercice de la puissance militaire, économique et politique de Washington.

Les pays européens, qui apportent deux fois plus de ressources financières à la Banque mondiale que les Etats-Unis, acceptèrent cette gifle, suivant l’arrangement traditionnel qui veut que l’Europe choisisse le directeur du FMI et les Etats-Unis celui de la Banque mondiale. Cette façon de se partager le butin date des accords qui suivirent la Deuxième Guerre mondiale, une période où la plus grande partie de l’Afrique et une bonne partie de l’Asie, représentant presque la moitié de la population mondiale, vivaient encore sous la domination des pays coloniaux européens et où les Etats-Unis installaient ou renversaient régulièrement des gouvernements dans leur sphère d’influence semi-coloniale de l’hémisphère Ouest.

Les deux principales figures à avoir avalé la provocation nommée Wolfowitz furent le président français Chirac et le chancelier allemand Schröder. Leurs représentants s’étaient opposés à la guerre en Irak lors du débat au Conseil de sécurité de l’ONU précédant l’invasion américaine, mais en 2005, voulant éviter toute autre confrontation avec Washington, ils avaient accepté l’occupation de l’Irak. Ils s’inclinèrent docilement devant la nomination d’un criminel de guerre notoire au poste de directeur d’une institution prétendument dédiée à combattre la pauvreté dans le monde.

Pendant les deux années qui viennent de s’écouler, la crise irakienne a empiré, la base politique de l’administration Bush s’est effritée et la position internationale de l’impérialisme américain s’est dégradée à tous les points de vue : puissance militaire, solvabilité et autorité morale.

L’Affaire Wolfowitz est, en dernière analyse, l’expression de ce déclin et reflète la volonté accrue des puissances capitalistes rivales européennes et asiatiques de résister à cette soi-disant « superpuissance unique».

(World Socialist Web Site, par Patrick Martin)

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Actualité - Le Venezuela ouvreune nouvelle ère dans le panorama médiatique latino-américain

CARACAS, le 28 mai (PL).- La nouvelle chaîne de télévision Televisora Venezolana Social (TEVES ) a commencé à émettre sur le canal numéro 2 du spectre radioélectrique du Venezuela, ce qui ouvre une nouvelle ère dans le panorama médiatique d’Amérique latine.

Avec l’apparition de son signal dès les premières minutes de la matinée, TEVES a fait disparaître l’image de la chaîne privée Radio Caracas Television (RCTV), qui durant 53 ans a exploité cette fréquence au profit exclusif de la famille et du groupe économique propriétaires.

Cela a constitué, en outre, l’aboutissement d’un patient travail du gouvernement vénézuélien dans sa lutte pour la démocratisation des moyens d’information dans ce pays sud-américain.

RCTV a pris l’antenne au moment même où prenait fin la concession de l’utilisation de l’espace radioélectrique, laquelle n’a pas été renouvelée pour permettre le lancement d’une chaîne publique comme TEVES.

De cette manière aussi a été remportée une importante bataille de la guerre menée par le gouvernement du Venezuela – et d’autres pays de la région – contre le pouvoir démesuré atteint par des secteurs économiques à travers ce qu’on appelle la dictature médiatique.

Selon le président vénézuélien, Hugo Chavez, le comportement de RCTV durant tant d’années a répondu aux intérêts d’une oligarchie qui « nous a rogné l’histoire, ignoré et méprisé la créativité qui existe chez notre peuple ».

Du point de vue légal, le non renouvellement de la concession s’appuie sur plusieurs procédures judiciaires auxquelles a été soumise RCTV pour des pratiques déloyales (2003, 2004 et 2005) et diverses infractions.

La liste comprend des sanctions de fermeture temporaire de transmissions, appliquées durant les gouvernements antérieurs (1976, 1980, 1981, 1984, 1989 et 1991).

Mais la page la plus sombre de ses agissements a été écrite en avril 2002 quand son gérant a entrecoupé ses programmes quotidiens d’appels au soutien d’un coup d’Etat contre le président Hugo Chavez et son gouvernement démocratiquement élu.

On se rappelle ici que cette chaîne a participé à ce qu’on a appelé le premier coup d’Etat médiatique du monde et interdit à ses reporters de transmettre des informations sur l’échec du putsch.

L’attribution du canal numéro 2 à la chaîne à TEVES s’abrite derrière l’article 108 de la Constitution, lequel oblige de garantir « des services publics de radio, de télévision et des réseaux de bibliothèques et d’informatique, avec l’objectif de permettre l’accès universel à l’information ».

De son côté, l’Union international des télécommunications reconnaît « dans toute son étendue le droit souverain de chaque état à réglementer ses télécommunications pour la sauvegarde de la paix et du développement économique et social des Etats ».

Pour sa part, la toute nouvelle TEVES est confrontée au défi de rompre des modèles et de divertir tout en faisant preuve de respect et de dignité, selon le point de vue du vice-président du Venezuela, Jorge Rodriguez.

Elle doit démontrer qu’il est possible de faire une télévision pluraliste, divertissante, enrichissante culturellement, et de rompre le modèle selon lequel le populaire serait synonyme de vulgarité, a-t-il indiqué.

(Granma International, par Victor M. Carriba)

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Actualité - La réunion du G-8

RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO

POUR les béotiens – moi le tout premier – l’expression G-8 désigne le groupe des pays les plus développés, dont la Russie. Sa réunion, qui débute dans six jours, a suscité une grande attente à cause de la profonde crise politique et économique qui menace le monde.

Laissons donc parler les dépêches.

Selon l’agence de presse allemande (DPA), Wolfgang Tiefensee, ministre allemand du Transport et de l’Urbanisme, a déclaré :

« Les pays de l’Union européenne sont tombés d’accord sur une stratégie commune».

Les ministres européens de l’urbanisme réunis à Leipzig pour une rencontre informelle sur le thème « Développement urbain et cohésion territoriale » utiliseront une stratégie commune pour protéger l’environnement et freiner les changements climatiques.

Par exemple, a averti Tiefensee, les températures estivales pourraient s’élever de jusqu'à six degrés en Europe du Sud, tandis que les côtes risquent d’être exposées à de fortes tempêtes hivernales.

La sécheresse qui menace l’Espagne et la pénurie d’eau en Pologne sont deux autres exemples des défis que devra relever l’Union européenne, a ajouté le ministre allemand à la fin de la rencontre.

L’AFP informe pour sa part :

Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Environnement, a jugé « très difficile » que le prochain Sommet du G-8 soit couronné de succès sur le problème du réchauffement climatique, à cause de l’opposition des Etats-Unis.

L’Allemagne accueillera à Heiligendamm, du 6 au 8 juin, le Sommet des huit pays les plus industrialisés de la planète.

Quoique bien des gens aux Etats-Unis souhaitent une politique différente en ce qui concerne le réchauffement climatique, « le gouvernement de Washington empêche malheureusement » de matérialiser cette aspiration, selon le ministre social-démocrate allemand.

La chancelière allemande Angela Merkel adressera un « message fort » quant à la nécessité d’agir d’urgence sur ce point, mais l’administration étasunienne multiplie ses signes d’opposition.

L’agence anglaise Reuters communique :

Les Etats-Unis ont rejeté la proposition allemande apparaissant dans l’avant-projet de communiqué pour que le Groupe des Huit décide de plus sévères restrictions aux émissions de carbone provoquant le réchauffement mondial.

Les Etats-Unis ont toujours des réserves sérieuses et fondamentales à opposer à ce projet de déclaration auquel Reuters a eu accès.

« Le traitement des changements climatiques est absolument contraire à notre position et fait s’allumer de nombreux "clignotants rouges" en des termes avec lesquels, tout simplement, nous ne pouvons pas être d’accord », ont signalé les négociateurs étasuniens.

« Ce document a beau s’intituler FINAL, nous n’avons jamais été d’accord avec aucune des approches climatiques qu’il présente », ont-il ajouté.

L’Allemagne souhaite un accord pour freiner l’élévation des températures, réduire de moitié d’ici à 2050 les émissions mondiales par rapport aux niveaux de 1990 et accroître l’efficacité énergétique de 20 p. 100 d’ici à 2020.

Washington rejette tous ces objectifs.

Blair déclare qu’il se fait fort de persuader son ami George ; n’empêche qu’il vient d’ajouter un autre sous-marin aux trois déjà en chantier en Grande-Bretagne, si bien que les dépenses en armes de pointe augmenteront de 2,5 milliards. Seul quelqu’un équipé de l’un des tout nouveaux logiciels de Bill Gates serait sans doute capable de calculer les ressources dont les dépenses militaires privent l’humanité en matière d’éducation, de santé et de culture.

George doit dire ce qu’il pense vraiment au Sommet du G-8, y compris sur les dangers qui menacent la paix et l’alimentation des êtres humains. Il faut que quelqu’un le lui demande. Qu’il ne se défile pas, conseillé par son ami Blair.

Fidel Castro Ruz

29 mai 2007

(Granma International)

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Actualité - Les idées, ça ne s’abat pas

Trouvez l'erreur dans ce texte! Est-il normal de prioriser la guerre au lieu de favoriser le développement des sociétés et l'épanouissement des peuples du monde?

RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO

VOILA quelques jours, analysant les dépenses qu’entraînait la construction de trois sous-marins de la classe Astute, j’avais affirmé « qu’avec une somme pareille on pourrait former 75 000 médecins en mesure de soigner 150 millions de personnes, à supposer que le coût de la formation d’un médecin au Royaume-Uni soit le tiers de ce qu’elle vaut aux Etats-Unis ». Je me demande maintenant, en faisant le même calcul, combien on pourrait diplômer de médecins avec les cent milliards de dollars que tomberont dans les mains de Bush rien qu’en une année pour continuer de semer le deuil dans les foyers iraqiens et étasuniens. Réponse : 999 990 médecins, en mesure de soigner deux milliards de personnes ne recevant aucun service médical.

Plus de 600 000 personnes ont perdu la vie en Iraq et plus de deux millions ont été contraintes d’émigrer depuis l’invasion étasunienne.

Aux Etats-Unis mêmes, environ 50 millions de personne n’ont pas d’assurance-maladie. La loi d’airain du marché régit la prestation de ce service vital, dont les tarifs sont devenus inaccessibles pour bien des gens même dans les pays développés. Les services médicaux apportent du Produit intérieur brut à l’économie étasunienne, certes, mais pas de conscience à ceux qui les prêtent ni de tranquillité à ceux qui les reçoivent.

Les pays à moindre développement et avec un éventail plus large des maladies, disposent de moins de médecins : 1 pour 5 000 habitants, ou 10 000 ou 15 000 ou 20 000 ou plus. Quand apparaissent de nouvelles maladies à transmission sexuelle, tel le sida qui a privé de la vie en vingt ans à peine des millions de personnes, ce sont des dizaines de millions d’êtres humains qui en souffrent, dont de nombreuses mères et de nombreux enfants, des maladies pour lesquelles il existe déjà des palliatifs, mais à un coût de traitement pouvant atteindre 5 000 ou 10 000, voire 15 000 dollars par personne et par an. Ce sont des montants irréels pour la grande majorité des pays du tiers-monde. Les rares hôpitaux publics sont bondés de malades qui meurent entassés tels des animaux sous les coups d’une épidémie soudaine.

Ces réalités, si l’on voulait bien y réfléchir, pourraient peut-être aider à mieux faire comprendre l’ampleur de la tragédie. Il ne s’agit pas d’une pub qui nécessite tant d’argent et de technologie. Ajoutez à cela la faim que souffrent des millions d’être humains, ajoutez-y l’idée de convertir les aliments en carburants, cherchez-y un symbole, et vous aurez pour réponse : George W. Bush.

Interrogé récemment par une personnalité importante au sujet de sa politique envers Cuba, il a répondu : « Je suis un président de ligne dure et tout ce que j’attends, c’est la mort de Castro. »

Les souhaits d’un si puissant monsieur ne constituent pas un privilège. Je ne suis pas le premier ni ne serais le dernier que Bush a ordonné de priver de la vie, ou de ceux qu’il se propose de continuer de tuer d’une manière individuelle ou massive.

« Les idées, ça ne s’abat pas ! », s’était écrié avec force Sarría, un lieutenant noir dirigeant la patrouille de l’armée de Batista qui nous avait fait prisonniers après notre tentative de prendre la caserne Moncada quand trois de nous dormions dans une petit cahute de montagne, épuisés après les efforts que nous avions consentis pour briser l’encerclement. Les soldats, pleins de haine et d’adrénaline, me visaient, sans m’avoir encore identifié. « Les idées, ça ne s’abat pas ! », continuait de répéter, presque à voix basse, telle une psalmodie, le lieutenant noir.

Cette splendide phrase, je vous la dédie, monsieur W. Bush.

Fidel Castro Ruz

28 mai 2007

(Granma International)

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lundi, mai 28, 2007

Actualité - Le Congrès américain ratifie la capitulation des démocrates sur le financement de la guerre en Irak

La Chambre des représentants et le Sénat des Etats-Unis ont voté jeudi pour approuver des crédits de guerre supplémentaires de 100 milliards de dollars pour les guerres en Irak et en Afghanistan. Les démocrates ont offert amplement de votes dans les deux chambres pour que le président Bush ait tout l’argent qu’il a demandé et les mains libres pour intensifier encore plus la violence militaire en Irak.

Cette loi est le résultat de négociations entre la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, et le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, les dirigeants républicains au Congrès et la Maison-Blanche. Les dirigeants démocrates ont abandonné toutes leurs demandes précédentes visant à fixer un calendrier de retrait des troupes et à imposer des critères vérifiables ou toute autre limitation sur ce que peut faire Bush en Irak.

A la conférence de presse de jeudi matin, qui a eu lieu avant la tenue des votes au Sénat et à la Chambre des représentants, Bush a endossé la loi finançant la guerre. On s’attend à ce que Bush la signe dès vendredi [NdT : ce qui est effectivement arrivé].

Le grand soutien dont a bénéficié la loi dans les deux chambres met à nu le caractère abject de la capitulation des démocrates devant l’administration. La mesure a passé avec 280 voix pour et 142 contre à la Chambre des représentants. 86 démocrates ont voté en faveur de la loi, parmi ceux-ci, le chef de la majorité démocrate de la Chambre des représentants, Steny Hoyer, et le président du caucus démocrate de la Chambre des représentants, Rahm Emanuel.

La loi a reçu le soutien imposant de 80 voix contre 14 au Sénat, où plus de deux démocrates ont soutenu la loi pour chaque démocrate s’y opposant. Le plus important démocrate au Sénat, Reid, a voté en faveur de la loi, ainsi que Richard Durbin, le whip de la majorité démocrate, Joseph Biden, le président de la Commission sénatoriale sur les relations étrangères et prétendant à la candidature présidentielle démocrate pour 2008 et Carl Levin, le président de la Commission sénatoriale sur l’armée. Parmi les démocrates prétendument progressistes ayant appuyé la loi, on trouve le sénateur de l’état du Michigan, Debbie Stabenow.

Les prétendants à la candidature présidentielle des démocrates, Hillary Clinton, Barack Obama et Christopher Dodd ont tous les trois voté non. Mais, ils ont permis à la loi d’être voté, refusant de lutter pour une obstruction systématique ou d’autres mesures procédurales qui auraient empêché la tenue du vote.

Avec cette capitulation à la politique va-t-en guerre, qui survient après de mois de posture anti-guerre, les démocrates ont réalisé leur promesse de voter les crédits de guerre à temps pour que Bush donne son approbation avant l’interruption du Jour du Souvenir.

Le Congrès a agi en opposition aux sentiments du peuple américain qui a trouvé expression lors des élections au Congrès de novembre dernier. Quelques heures avant que le vote n’ait eu lieu, un nouveau sondage parrainé par le New York Times et CBS News a montré une opposition record à la guerre, 61 pour cent des personnes sondées croyant que les Etats-Unis n’auraient jamais dû intervenir en Irak, 76 pour cent, y compris une majorité de républicains, disant que la guerre allait « mal », et 47 pour cent disant qu’elle allait « très mal ».

Seulement 30 pour cent ont donné une appréciation favorable du président Bush et 63 pour cent lui étaient opposés. Seulement 23 pour cent approuvaient la façon dont Bush menait la guerre. Plus de trois personnes sur quatre, 76 pour cent, y compris une majorité de républicains, ont dit que le plan Bush d’une augmentation du nombre des soldats en Irak n’avait soit rien changé soit empiré la situation.

Une statistique résume bien l’énorme gouffre qui existe entre l’opinion des masses et les sentiments de l’establishment politique américain : 63 pour cent de ceux interrogés ont déclaré que les Etats-Unis devraient établir une date en 2008 pour le retrait des troupes de l’Irak.

Les démocrates tentent de manoeuvrer entre cette énorme opposition populaire à la guerre et la détermination de l’administration Bush et de toute l’élite dirigeante américaine de contrôler les ressources pétrolières de l’Irak et de dominer le Golfe persique. Les dirigeants démocrates au Congrès, Reid et Pelosi, ont tenté de se débarrasser de l’opinion publique par des formules anti-guerre, tout en fournissant à l’administration Bush tout le financement exigé pour poursuivre le massacre en Irak.

Cependant, la lâche capitulation des démocrates va contrarier et dégoûter des millions de personnes qui s’opposent profondément à l’agression américaine en Irak et qui avaient voté six mois plus tôt pour sortir les républicains du Congrès afin de mettre rapidement fin à la guerre.

Dans le but d’offrir aux démocrates de la Chambre des représentants — beaucoup d’entre eux ayant été élus sur la base d’une lame de fond électorale anti-guerre en novembre dernier — une certaine couverture politique, Pelosi a employé un cynique stratagème parlementaire. Au lieu d’un simple vote sur le financement de guerre, il y en a eu deux : le premier approuvant le financement de mesures au pays, comme de l’aide aux victimes de l’ouragan Katrina et une augmentation du salaire minimum. Cette partie du projet de loi fut acceptée à 348 voix contre 73. Le second vote portait sur la partie militaire du projet de financement d’urgence.

Cette manoeuvre a fait en sorte que les républicains ont approuvé en bloc le financement militaire, avec un soutien important des démocrates, alors que les démocrates ont approuvé en bloc le financement au pays face à une opposition majoritairement républicaine. Pelosi elle-même a annoncé qu’elle voterait contre le financement militaire, même en ayant participé aux négociations de l’entente avec la Maison-Blanche et les congressistes républicains qui ont mené au projet de loi, et elle a ensuite approuvé la procédure parlementaire qui a assuré son passage.

Durant la période de 12 ans où les républicains contrôlaient la Chambre des représentants, les présidents républicains de la Chambre comme Dennis Hastert avaient établi qu’aucun projet de loi ne serait voté sans avoir l’appui du caucus républicain, indépendamment d’un appui majoritaire dans l’ensemble de la Chambre. Ce principe de « majorité de la majorité » a été invoqué à maintes reprises pour empêcher qu’une loi ne soit votée par une coalition de démocrates et de républicains dissidents.

Devant le premier vote majeur sur une des questions les plus importantes, le financement de la guerre, Pelosi a adopté la position inverse, afin de s’assurer que la loi de financement de la guerre recueille l’appui d’un nombre suffisant de votes républicains.

Cette décision démontre en soi une importante différence entre les démocrates et les républicains. Les républicains sont plus impitoyables et déterminés, car ils représentent ouvertement les intérêts de la classe dirigeante patronale. Les démocrates sont tout aussi voués à la défense de cette riche élite. Mais afin de maintenir le monopole politique du système bipartite, ils doivent prétendre représenter les intérêts des travailleurs. D’où le caractère vacillant, hésitant, et intrinsèquement hypocrite de ce parti.

Jeudi, le débat à la Chambre a vu un très grand nombre de démocrates témoigner leur anxiété sur la possibilité d’approuver le financement de la guerre, mais conclure ensuite qu’ils devaient voter pour plus de morts en Irak — au nom du « soutien aux troupes » — ou voter, de pure forme, contre le financement, tout en soutenant un leadership qui avait tout fait pour que l’argent soit débloqué.

Le président de la commission des Finances de la Chambre des représentants, David Obey a illustré parfaitement la duplicité et l’hypocrisie des démocrates, déclarant : « Je déteste cet accord. Je vais voter contre, même si j’ai participé à sa négociation. »

La réponse de l’administration Bush à la capitulation des démocrates a été de pousser plus loin sa politique d’escalade de la violence en Irak. Bush a fait une apparition en conférence de presse au Rose Garden pour proclamer sa détermination à obtenir la « victoire » en Irak. Invoquant à répétition le 11-Septembre, il a utilisé sa tactique habituelle de faire peur, disant à deux différents journalistes que leurs enfants pourraient mourir à cause des terroristes si les États-Unis se retiraient de l’Irak.

Bush a déclaré catégoriquement que durant les mois à venir il y aurait une augmentation de la violence et du nombre de morts parmi les soldats américains en Irak. Août pourrait être le mois le plus « sanglant », a-t-il déclaré.

C’est cela que les démocrates ont cautionné en accordant à Bush les fonds de guerre demandés et en lui donnant carte blanche pour intensifier encore plus la guerre.

Dans un article à la une du Washington Post, il est rapporté que les commandants en chef américains et les diplomates en Irak ont rédigé un plan détaillé d’intensification de la guerre au cours des 18 prochains mois, élaborant tant les opérations militaires que l’intervention politique, telle que la purge du gouvernement irakien et des forces de sécurité de ses éléments soupçonnés de miner le régime d’occupation militaire américain.

Selon le journal, « Le plan prévoit maintenir à un niveau élevé les troupes américaines pour l’an prochain », signifiant que la barre des 160.000 soldats de « l’offensive » serait maintenue indéfiniment, et en conséquence, le niveau des morts parmi les troupes américaines et les civils irakiens.

Mai pourrait bien devenir le mois le plus sanglant de l’année, et peut être le plus sanglant de la guerre en terme de décès américain. Neuf autres soldats et marines ont été tués le mardi 22 mai, pour un total de 81 ce mois. Mercredi a été la pire journée de l’année en terme de décès irakiens : plus de cent personnes ont été tuées et 130 blessées dans une série d’attentats à la bombe, fusillades et autres incidents.

MoveOn.org, le groupe de lobbyistes libéral fondé par des anciens officiels du Parti démocrate et de l’administration Clinton, a envoyé une alerte par courriel mercredi déclarant que « chaque démocrate doit s’opposer à cette loi. » Eli Pariser, le directeur exécutif du groupe, a dit à la presse, « Cela va être un vote très important. Cela va permettre d’identifier ceux qui sont déterminés à mettre fin à la guerre, et ceux qui ne font que le prétendre. »

En fait, comme MoveOn.org le sait bien, en appeler à l’action des démocrates au Congrès pour défaire la loi autorisant les fonds pour la guerre est un exercice futile. Il n’y a pas un seul membre du Congrès ou sénateur démocrate qui soit véritablement engagé à mettre fin à la guerre. Ils le prétendent tous d’une manière ou d’une autre, mais tous ont voté pour Pelosi comme représentante et Reid comme dirigeant de la majorité, et tous voteraient encore pour eux aujourd’hui.

Pariser ajoutait : « Ce qui me rend perplexe, c’est que le vent politique souffle franchement dans le dos des démocrates et le pays veut qu’ils mènent la lutte. »

De telles apologies – qui sont d’usage courant pour MoveOn.org et autres groupes libéraux similaires – ne font que dissimuler la question politique centrale : le Parti démocrate est un parti de l’impérialisme américain, et, en tant que tel, ne représente pas la volonté du peuple, mais les exigences de l’élite financière américaine. La guerre a été lancée sur la base de mensonges pour défendre les intérêts économiques et géopolitiques de l’élite dirigeante au Moyen-Orient et à l’échelle internationale.

Dans tous les cas, l’opposition populaire de masse à la guerre n’a fait que mettre plus de pression sur les démocrates pour qu’ils retirent leur objection tactique à la conduite de la guerre de Bush pour lui donner ce qu’il exigeait. Le Parti démocrate est devenu l’activateur et facilitateur critique de la guerre néo-coloniale dans laquelle l’élite dirigeante américaine demeure pleinement engagée.

(World Socialist Web Site)

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Actualité - Les conditions de vie et de travail dans le monde

Des statistiques intéressantes sur les conditions de vie et de travail dans le monde...

Appauvrissement des travailleurs et du peuple

* Sur les 6,5 milliards d'habitants de la planète, plus d'un milliard sont sans emploi ou sous-employés. À la fin de 2005, 2,85 milliards de personnes âgées de 15 ans et plus travaillaient.

* En 2005, sur les 2,8 milliards de travailleurs dans le monde, près de 1,4 milliard ne gagnaient pas plus de 2$US par jour et parmi ces travailleurs les plus appauvris 520 millions gagnaient moins de 1$US par jour. Et ce malgré le fait que la plupart d'entre eux travaillaient de longues journées, souvent dans des conditions déplorables.

* Le nombre de personnes vivant dans ce que les organismes de l'ONU appellent «la pauvreté absolue» (moins de 1$US par jour) est passé de 1 237 millions en 1990 à 1 100 millions en 2000. Or, la diminution est principalement attribuable à deux pays, la Chine et l'Inde, où vit 38% de la population mondiale. En Chine, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue a baissé, passant de 361 millions à 204 millions. En Afrique subsaharienne, en Europe et en Asie centrale, et Amérique latine et dans les Caraïbes, il s'est accru de 82, 14 et 8 millions respectivement.

* Le revenu annuel per capita dans plus de 100 pays est inférieur à ce qu'il était il y a 15 ans. Cela signifie qu'environ 1,5 milliard de personnes sont considérablement plus pauvres qu'au début des années 1980. Quelque 800 millions de personnes aujourd'hui sont sous-alimentées et 95% d'entre elles vivent en Asie, en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Quelque 500 millions de personnes vivant aujourd'hui ne vivront pas passé 40 ans.

Écart grandissant entre riches et pauvres

Sur les 6,5 milliards d'habitants de la planète aujourd'hui, seulement 500 millions vivent dans un confort relatif et la vaste majorité de ces 500 millions vivent en Amérique du Nord, en Europe ou au Japon. Les autres 6 milliards ne peuvent se payer les produits de base.

* L'écart entre riches et pauvres continue de grandir à l'échelle mondiale. En 1960, les 20% de la population les plus riches gagnaient au moins 30 fois plus que les 20% les plus pauvres. Aujourd'hui ils gagnent 80 fois plus.

* Les 300 plus riches du monde ont l'équivalent de 50% de la population mondiale, c'est-à-dire plus de 3 milliards d'êtres humains. Les avoirs des 15 personnes les plus riches sont supérieurs au Produit intérieur brut de l'ensemble des pays de l'Afrique subsaharienne.

* Plus de quatre milliards de personnes (hommes, femmes, enfants, malades et âgées) sont privés des droits humains les plus fondamentaux: le droit à la vie, à la santé, à l'éducation, à l'eau potable, à denrées de base, au logement, à l'emploi, à la dignité et à l'esprit d'une vie meilleure. La planète a ce qu'il faut pour répondre à 100% aux besoins fondamentaux en alimentation, mais plus de 30 millions de personnes meurent de faim chaque année et plus de 800 millions souffrent de sous-alimentation chronique.

* Le plupart des pays à grande population possédant d'amples ressources matérielles (Russie, Inde, Chine, Brésil, Nigéria, Indonésie, Pakistan et Mexico) comptent parmi les plus pauvres de la planète.

* Après des siècles d'exploitation impitoyable par les puissances colonialistes et impérialistes, les pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes sont aujourd'hui complètement drainés. Non seulement leur a-t-on volé leurs ressources naturelles, mais ils sont écrasés sous le poids d'une énorme dette pratiquement impayable envers ces mêmes puissances qui les ont opprimés, colonisés et pillés. Les chiffres ont maintes et maintes fois démontré qu'il est impossible pour ces pays de générer suffisamment de revenus pour payer leurs dettes artificiellement gonflés et réaliser en même temps un minimum de de progrès social et économique.

* Aujourd'hui, dans les pays sous-développés d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes, deux enfants sur cinq souffrent d'une croissance physique et intellectuelle retardataire; un sur trois est obèses à risque; 30 000 meurent chaque jour de problèmes médicaux pouvant être guéris par une intervention médicale ou alimentaire de base; deux millions de filles sont poussées chaque année à la prostitution; 130 millions d'enfants n'ont pas accès à l'éducation élémentaire; et 250 millions d'enfants de moins de 15 ans sont forcés de travailler dans des conditions de quasi esclavage.

* L'écart entre riches et pauvres grandit également aux États-Unis et dans les autres pays de la Triade (Amérique du Nord, Europe et Japon). Au Canada, en 2005 30% des familles gagnaient 60,3% du revenu total. Les 30% de l'échelon inférieur en gagnaient 7,8%. Plus de 30 millions de résidants des États-Unis (10% de la population) ont une espérance de vie de moins de 60 ans. Plus de 40 millions de personnes n'ont pas d'assurance médicale et plus de 45 millions vivent sous le seuil officiel de pauvreté.

États-Unis

* 37 millions d'Américains, soit un sur huit, vivent sous le seuil officiel de pauvreté, qui est établi à un revenu annuel de 19 971$ pour une famille de quatre.

* Plus de 90 millions d'Américains, soit près d'un tiers de la population, arrivent à peine à satisfaire à leurs besoins avec un revenu équivalant à deux fois le seuil officiel de pauvreté.

* Le nombre de pauvres aux États-Unis s'est accru de cinq millions au cours des dix dernières années. L'écart entre riches et pauvres a atteint des proportions inégalées. Le 1% les plus riches accaparaient près de 20% des revenus du pays en 2005, tandis que les 20% les plus pauvres n'en tiraient que 3,4%.

* Un cinquième des travailleurs et 29% des travailleuses ont un emploi à temps plein et permanent pour un revenu inférieur au seuil de pauvreté.

* Le salaire minimum fédéral est de 5,15$ l'heure. Si on l'augmentait à 8,40$ il ne représenterait toujours que la moitié du salaire horaire moyen.

* Le salaire minimum aujourd'hui représente moins de 11 000$ par année pour un emploi à temps plein.

* Il y a actuellement 50 millions emplois non syndiqués dans l'industrie des services et on prévoit qu'il y en aura entre 10 et 15 millions de plus d'ici dix ans.

* Un an après avoir quitté les études collégiales les femmes gagnent 20% de moins que les hommes pour le même travail. Dix ans après les études, l'écart grandit: les femmes gagnent 69% du salaire des hommes.

* Il y a deux fois plus de femmes que d'hommes qui travaillent au salaire minimum et ce taux est plus grand parmi les femmes qui ne sont pas de race blanche. Aujourd'hui plus de neuf millions de femmes sont au bas de l'échelle des salaires, avec moins de 7,25$ l'heure.

* Le salaire annuel moyen de base pour une semaine de 40 heures est de 40 988$.

* Le revenu hebdomadaire moyen a baissé de 0,1% en avril et en un an le revenu horaire et hebdomadaire moyen n'a augmenté que de 3,7% et 3,4%.

* En avril 2007, le département du travail rapportait que les entreprises manufacturières ont éliminé 19 000 emplois, marquant dix mois de baisse continuelle de l'emploi dans ce secteur. Les entreprises du secteur de la machinerie ont éliminé 5 000 emplois, des véhicules automobiles 5 000 et du textile 3 000.

* Les profits des entreprises ont plus que double depuis 2000. En 2006 la part des profits dans le revenu national atteignait son plu haut niveau de l'histoire.

Nombre grandissant de travailleurs migrants

Selon l'idéologie centrée sur le capital, les travailleurs et leur famille, qu'elle qualifie de «capital humain» sur un «marché du travail mondialisé», jouent un rôle équivalent aux matières premières et aux usines. Ils sont un «coût de production» à déplacer d'un endroit à l'autre selon les besoins des monopoles. Que ce soit à l'échelle nationale ou internationale, cette idéologie veut qu'un travailleur qui n'a pas d'emploi a le devoir de s'exiler et d'amener sa famille là où le demande «le marché du travail», c'est-à-dire là où en ont besoin les monopoles.

* Le taux de croissance de la population migrante mondiale a plus que doublé des années 1960 aux années 1990, atteignant 2,6% en 1985-1990. Cette croissance a été marquée dans les régions en voie de développement: de 0,3% par année en 1965-1975 à 2,7% par année en 1985-1990. Tout indique que ce n'est que le début d'une tendance qui va s'accélérant.

* L'Organisation internationale du travail (OIT) estime qu'en 2005 il y avait environ 20 millions de travailleurs migrants, d'immigrants et de membres de leurs familles en Afrique, 18 millions en Amérique du Nord, 12 millions en Amérique centrale et du Sud, 7 millions en Asie du Sud et de l'Est, 9 millions au Moyen-Orient et 30 millions en Europe. En Europe occidentale ont compte environ 9 millions de citoyens actifs économiquement et leurs dépendants qui proviennent d'ailleurs.

* Le nombre de travailleurs qu'on appelle «illégaux» ou «sans papier» augmente rapidement. Le nombre de travailleurs migrants «non autorisés» augmente dans pratiquement toutes les régions du monde. Sur entre 80 et 97 millions de travailleurs migrants et leurs dépendants vivant présentement dans un pays autre que le leur, on estime que pas moins de 15% travaillent de façon irrégulière. Selon l'OIT se phénomène pourrait être en partie attribuable à la commercialisation du processus de recrutement et à la pratique de plus en plus répandue dans les pays développés consistant à imposer des politiques restrictives à l'immigration.

* Dans cette commercialisation du recrutement des travailleurs migrants, un marché s'est créé pour le trafic de travailleurs migrants. Les femmes et les enfants en sont particulièrement victimes, se retrouvant souvent dans des conditions de travail esclavagiste ou de prostitution forcée.

* L'OIT affirme que les travailleurs migrants, toutes catégories confondues, sont soumis de façon de façon systématique à un traitement abusif, exploiteur et discriminatoire dans les pays d'accueil. Dans beaucoup de pays les normes du travail ne s'appliquent pas aux non-citoyens, notamment aux travailleurs migrants qui ne sont pas entrés au pays de façon autorisée.

* Entre 1970 et 1990, le nombre de pays employant une main-d'oeuvre étrangère a plus que doublé, passant de 42 à 90.

Croissance de la productivité du travail

* Selon la dernière étude du Fonds monétaire international (FMI), la production mondiale a continué de croître à un taux de 4,3% en 2005, comparé à 5,1% en 2004.

* La productivité générale du travail (production par travailleur) s'est accrue de 2,6% en 2005, comparativement à 3,0% en 2004.

* Depuis 1995, la productivité du travail s'est accrue en moyenne de 2% par année, tandis que le PIB s'est accru en moyenne de 3,8% par année. Puisque la croissance du PIB est la somme de la croissance de la productivité et de l'emploi (plus de personnes travaillent plus efficacement), il est évident que la croissance des dix dernières années est davantage attribuable à une hausse de la productivité qu'à une hausse de l'emploi.

Taux de chômage

Toutes les données ci-dessous se rapportent à des travailleurs participant à l'économie socialisée en tant qu'employés, sous-employés ou chômeurs. Elles ne comprennent pas ceux qui ne cherchent pas de travail pour une raison ou une autre ni ceux qui travaillent à l'extérieur de l'économie socialisée officielle.

* Selon les données de l'OIT, c'est en Amérique latine et dans les Caraïbes que le taux de chômage augmente le plus rapidement. Le nombre de travailleurs sans emploi s'y est accru de 1,3 million et le taux de chômage s'est accru de 0,3% entre 2004 et 2005, pour se situer à 7,7%.

* L'Europe centrale et de l'Est (qui ne fait pas partie de l'Union européenne) et la Communauté des États indépendants ont également connu une augmentation constante du taux de chômage: de 9,5% en 2004 à 9,7% en 2005.

* Dans toutes les régions de l'Asie, le taux de chômage est demeuré inchangé en 2005: 3,8% en Asie de l'Est (le taux le plus bas au monde); 4,7% en Asie du Sud; 6,1% en Asie du Sud-Est et dans les pays du Pacifique.

* C'est en Asie du Sud-Ouest (Moyen-Orient) et en Afrique du Nord qu'on retrouve encore le taux de chômage le plus élevé au monde.

* Seules les pays qu'on appelle Économies développées et ceux de l'Union européenne ont connu une baisse du taux de chômage, passant de 7,1% en 2004 à 6,7% en 2005.

* Dans la plupart des pays à l'extérieur de la triade, les données sur l'emploi et le chômage sont des mesures approximatives de l'État d'emploi et de bien-être de la population. Dans beaucoup de ces pays il n'y a pratiquement pas de mesure de protection pour les sans-travail.

* Entre 1995 et 2005 la population active (l'ensemble des employés, sous-employés et sans-emploi) s'est accrue de 16,8%, c'est-à-dire 438 millions de travailleurs de plus. Durant la même période la population active âgée de 15 à 24 ans ne s'est accrue que de 4% et le taux de participation des jeunes a chuté de 4,8%, pour se situer à 54,1%.

Les femmes dans la population active rémunérée

* Selon l'OIT, en 2005 les femmes représentaient environ 40% de la population active rémunérée mondiale. Le taux général de participation des femmes a baissé au cours des dix dernières années à cause de la baisse de la participation des jeunes femmes.

* La situation diffère selon la région: L'Asie du Sud-Ouest (Moyen-Orient) et l'Afrique du Nord ont connu une hausse de la participation des femmes par rapport aux bas taux de participation qu'on leur connaît. L'Amérique latine et les Caraïbes ont également connu une hausse.

* Dans l'ensemble, la tendance à l'augmentation du taux de participation à la population active parmi les femmes des années 1980 et du début des années 1990 s'est arrêtée dans les régions comme l'Asie du Sud-Ouest et l'Asie du Sud et s'est même renversée en Europe centrale et de l'Est (extérieur à l'UE) et dans la Communauté des États indépendants, en Afrique de l'Est et en Afrique subsaharienne.

* Concernant le taux d'emploi chez les hommes et les femmes: tandis que le pourcentage mâles adultes ayant un emploi a baissé de 1,3% pour se situer à 80,8%, celui des femmes s'est accru. En 2005, 52,2% des femmes adultes étaient employées, comparativement à 51,7% en 1995.

* L'industrie du textile et du vêtement est significative pour ce qui est de l'emploi, de la production et de l'exportation dans plusieurs pays en voie de développement. Un important pourcentage des travailleurs de ce secteur sont des femmes. Depuis janvier 2005, avec l'élimination progressive des quotas de l'Arrangement multifibres (AMF) ce secteur connaît un chambardement. Les changements qu'a entraînés l'abolition des quotas dans le commerce du textile et du vêtement touchent des millions de travailleurs et des centaines de milliers d'entreprises dans le monde. Les populations et les pays les plus vulnérables écopent.

Il a eu une tendance à la baisse de l'emploi dans le secteur du vêtement: de 14,5 millions de travailleurs en 1990 à 13,0 millions en 2000, en partie à cause de la consolidation de ce groupe de production et de l'application de la science et de la technologie, notamment la machinerie moderne. De même, l'emploi dans le textile est passé de 19,7 millions en 1990 à 13,5 millions en 2000. En dépit de la baisse du nombre de personnes employées, le secteur du textile et du vêtement demeure un des plus grands employeurs.

L'emploi dans les secteurs industriels, agricoles et des services

* En 2005, le secteur agricole représentait 40% de l'emploi total dans le monde. C'est le plus important de ces trois secteurs pour ce qui est de l'emploi: 1,1 milliard de personnes y travaillent.

* L'agriculture continue de dominer l'Asie de l'Est, l'Asie du Sud-Est, l'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne, où vit plus de 60% de la population mondiale en âge de travailler.

* La part de l'agriculture a baissé entre 1995 et 2005, passant de 44,4% à 40,1%. La baisse a touché toutes les régions sauf l'Asie de l'Est, où la part de l'agriculture est demeurée stable.

* Le secteur industriel s'est accru avec le temps pour ce qui est du nombre de travailleurs qu'il emploi: 598 millions de travailleurs en 2005, une hausse de 16% en dix ans. Sa part de l'emploi total a néanmoins baissé de 21,1% à 20,0%.

* La part de l'emploi du secteur industriel a baissé considérablement dans les pays développés et ceux de l'UE. En Europe centrale et de l'Est (extérieur à l'UE), dans la Communautés des États indépendants et en Asie de l'Est, elle n'a pas baissé autant. Par contre, elle s'est accrue en Asie du Sud-Est et dans la région du Pacifique, en Asie du Sud-Ouest et en Afrique du Nord. En Amérique centrale et du Sud, dans les Caraïbes et en Afrique subsaharienne, la part du secteur industriel est restée stable.

* C'est dans le secteur des services que le tableau de l'emploi a le plus changé au cours des dix dernières années. La part de l'emploi de ce secteur s'est accrue dans toutes les régions du monde sauf une: Asie du Sud-Ouest et Afrique du Nord. On dit que s'il continue de croître au même rythme il dépassera l'agriculture.

* L'Asie de l'Est (où c'est en Chine qu'on trouve 94% de l'ensemble des emplois) n'a pas connu le même changement dans la distribution des emplois par grands secteurs. On se serait attendu à d'importants changements dans le secteur manufacturier en Chine, où l'emploi dans les nouvelles industries manufacturières exportatrices s'est accru, mais il y a également eu une baisse rapide de l'emploi dans le vieux secteur manufacturier d'État.

(Le Marxiste-Léniniste)

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Actualité - Bush a obtenu un important budget pour l’agression contre l’Irak

WASHINGTON, le 24 mai. – Le président George W. Bush a obtenu un projet de loi qui destine 100 milliards de dollars au financement des guerres en Irak et en Afghanistan, après des semaines de confrontations avec le Congrès.

Selon AP, le dirigeant a profité des faiblesses de l’opposition démocrate concernant l’objectif de retrait des soldats étasuniens à Bagdad et obtenu ainsi une initiative qui finance la guerre jusqu’en septembre, comme il le voulait, et il ne fixe aucune date pour le retrait des forces d’occupation.

Les démocrates, qui ont exprimé leur désaccord avec la Maison Blanche, ont accepter de ne pas entraver le débat, en attendant que la Chambre basse vote cette année une autre proposition pour que les soldats retournent au pays avant juillet 2008.

« Je hais cet accord », a déclaré le représentant démocrate David Obey, président de la Commission des Finances.

D’autre part, le nombre de soldats nord-américains tués ce mois ci en Irak s’élève à 88, après la mort de deux autres dans la région occidentale et en attendant la confirmation de l’identité d’un cadavre trouvé dans la fleuve Euphrate. Les deux militaires ont été tués lors d’une opération dans la province d’Al Anbar.

(Granma International)

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Actualité - BUSH l'attend tout d'un coup : BADABOUM

RÉFLEXION DE FIDEL CASTRO

Badaboum : voilà le mot qui me venait à l’idée. J’ai consulté un dictionnaire et le mot était bien là, d’origine onomatopéique et à connotation tragique : badaboum. Sans doute ne l’ai-je jamais utilisé dans ma vie.

Bush est quelqu’un d’apocalyptique. J’observe son regard, son visage, sa préoccupation obsessionnelle pour simuler que tout ce qu’il voit sur les « écrans invisibles » sont des raisonnements spontanés. J’ai ouï dire que sa voix s’était brisée quand il avait répondu aux critiques de son propre père au sujet de la politique qu’il mène en Iraq. Il n’exprime que des émotions et feint toujours d’être rationnel. Il connaît néanmoins la valeur de chaque phrase et de chaque mot pour le public auquel il s’adresse.

Le drame, c’est que ce qu’il attend coûtera beaucoup de vies au peuple étasunien.

On ne peut jamais être d’accord, quel que soit le genre de guerre, avec la tuerie de civils innocents. Personne ne saurait justifier les attaques de l’aviation allemande contre des villes britanniques lors de la Deuxième Guerre mondiale, ni les milles bombardiers qui, au plus fort du conflit, détruisaient systématiquement des villes allemandes, ni les deux bombes atomiques que les Etats-Unis ont fait exploser, par pur terrorisme, contre des personnes âgées, des femmes et des enfants à Hiroshima et à Nagasaki.

Bush a fait étalage de sa haine du monde pauvre quand il a menacé, le 1er juin 2002 à West Point, d’attaquer par surprise et à titre préventif « soixante trous perdus du monde ou plus ».

A qui va-t-on donc faire croire maintenant que les milliers d’armes nucléaires que possèdent les Etats-Unis, les missiles et les systèmes de direction précis et exacts qu’ils ont mis au point sont destinés à combattre le terrorisme ? Serait-ce par hasard à ça que vont servir les sous-marins perfectionnés que construisent leurs alliés britanniques, capables de faire le tour de la Terre sans remonter à la surface et de reprogrammer la trajectoire de leurs missiles nucléaires en plein vol ? Je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse recourir un jour à de telles justifications. Avec ces armes-là, l’impérialisme prétend institutionnaliser une tyrannie mondiale. Les Etats-Unis visent d’autres grandes nations qui émergent, non comme des adversaires militaires capables de dépasser leur technologie en armes de destruction massive, mais comme des puissances économiques qui rivaliseront avec eux, dont le système économique et social de surconsommation, chaotique et gaspilleur, est totalement vulnérable.

Le pire du « badaboum » dans lequel Bush place maintenant ses espoirs est le précédent qu’il a créé par sa manière d’agir lors des événements du 11 septembre : alors qu’il savait qu’une attaque tragique contre le peuple étasunien était imminente et qu’il aurait pu la pressentir, voire l’éviter, il est parti en vacances avec son appareil administratif au grand complet. Dès le jour de son élection – grâce à la fraude que ses amis de la mafia de Miami ont concoctée dans le meilleur style d’une république bananière – et jusqu’à son entrée à la Maison-Blanche, George W. Bush a reçu les mêmes informations détaillées et par les mêmes voies que le président des Etats-Unis, qui l’a confirmé. Il restait alors plus de neuf mois avant les événements tragiques qu’a symbolisés l’effondrement des tours jumelles.

Si quelque chose de semblable se produisait de nouveau avec des explosifs de n’importe quel type ou de caractère nucléaire, car il y a de l’uranium enrichi dispersé à foison dans le monde depuis l’époque de la Guerre froide, quel serait probablement le sort de l’humanité ? Je m’efforce de me souvenir, j’analyse de nombreux moments de sa marche à travers les millénaires et je me demande : mes points de vue seraient-ils subjectifs ?

Hier même, Bush se glorifiait d’avoir gagné la bataille sur ses adversaires du Congrès. Il a maintenant ses cent milliards de dollars, tout l’argent dont il a besoin pour doubler, comme il le souhaite, le nombre de soldats étasuniens à dépêcher en Iraq et pour poursuivre le carnage. Les problèmes dans la région s’aggravent à cause des déclarations incorrectes de ceux qui se sentent menacés.

Toute opinion sur les derniers exploits du président des Etats-Unis devient du réchauffé en quelques heures. Ce petit taureau moralement malintentionné, le peuple étasunien ne peut-il pas non plus le prendre par les cornes ?

Fidel Castro Ruz

Le 25 mai 2007

(Granma International)

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vendredi, mai 25, 2007

Actualité - L’armée libanaise assiège un camp de réfugiés palestiniens

Au moins 60 personnes sont décédées dans les deux premiers jours de violents combats qui ont eu lieu entre l’armée libanaise et la milice extrémiste sunnite, Fatah al-Islam, basée dans le camp de réfugiés palestiniens Nahr al-Bared près de la ville de Tripoli, au nord du Liban. Des responsables gouvernementaux de la sécurité ont dit que 27 soldats, 15 militants et 24 civils étaient morts. Le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé étant donné qu’il n’y a pas au moment d’écrire cet article de données précises sur les victimes dans le camp densément peuplé.

Selon des responsables libanais, les combats ont commencé tôt dimanche après que la police ait effectué des descentes dans des lieux soupçonnés d’être des caches du Fatah al-Islam à Tripoli, à la recherche d’individus impliqués dans un vol de banque le jour précédent. Fatah al-Islam a répondu en s’emparant de postes de l’armée hors du camp Nahr al-Bared, ce qui a provoqué de violents échanges de tirs lorsque les troupes libanaises ont tenté de reprendre leurs positions. Les combats ont continué lundi, sauf pour un court cessez-le-feu.

L’armée libanaise a appelé des centaines de soldats en renforts, appuyés par des tanks, des véhicules blindés et de l’artillerie, et a ouvert le feu sur des bâtiments dans le camp. Un article du Deutsche Welle a rapporté que des navires de guerre patrouillent les eaux côtières environnantes pour complètement boucler le secteur. « C’est une véritable zone de guerre, il y a beaucoup de tirs de tank et ils viennent juste de détruire un bâtiment en entier avec des obus de 50 mm », a dit un passant au journal britannique, Guardian.

Les troupes libanaises n’avaient pas lundi entrepris de pénétrer dans le camp de réfugiés dont l’entrée est interdite selon un accord intervenu en 1969 entre pays arabes. Mais un réfugié, Sana Abou, a dit au réseau de télévision Al Jazeera : « Il y a beaucoup de blessés. Nous sommes assiégés. Il manque de pain, de médicaments et d’électricité. Il y a des enfants sous les ruines. »

Un autre résident a déclaré à la BBC par téléphone : « En réalité, la situation est si grave parce le camp ne fait qu’un kilomètre carré et environ 40 000 personnes vivent dans ce kilomètre. Beaucoup ont été tués ou blessés. »

Les combats furent les plus sanglants depuis qu’Israël, dans une guerre menée l’an dernier contre la milice chiite du Hezbollah avec le soutien des États-Unis, a rasé une bonne partie du Sud-Liban ainsi que des parties de Beyrouth et d’autres villes. Les combats sont les plus durs au Nord-Liban depuis la guerre civile confessionnelle de 1975-90.

Le gouvernement du premier ministre Fouad Siniora a immédiatement mis la violence sur le compte de la Syrie, déclarant que Damas créait délibérément l’instabilité au Liban pour miner les tentatives de l’ONU visant à établir une cour internationale pour juger les suspects de l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafik al-Hariri. Siniora a déclaré dimanche : « Les coups qu’a portés Fatah al-Islam à l’armée libanaise sont un crime prémédité et une tentative dangereuse de déstabiliser [le Liban]. »

La Syrie a nié tout lien avec Fatah al-Islam et a fermé deux de ses frontières avec le Liban en réponse aux combats. Le dirigeant du groupe Shaker al-Abssi aurait été emprisonné par Damas en 2003 pour avoir comploté contre le gouvernement syrien. Il a fui au Liban l’an dernier après avoir obtenu sa libération et est actuellement recherché en Syrie pour d’autres accusations. Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Moualem a dit aux médias : « Nos forces sont à leur recherche, même en collaboration avec l’Interpol. Nous rejetons cette organisation. Elle ne sert pas la cause palestinienne et ne cherche pas à libérer la Palestine. »

Fatah al-Islam embrasse l’extrémisme islamique et ne cache pas sa sympathie pour al-Qaïda, mais il nie publiquement entretenir des liens avec cette organisation. Abssi a été condamné en Jordanie, en même temps que l’ancien dirigeant irakien d’al-Qaïda Abou Moussab al-Zarqaoui, pour le meurtre du diplomate américain Lawrence Foley en 2002. Les deux furent condamnés à mort. En mars, Abssi a déclaré au New York Times : « C’est Oussama Ben Laden qui déclare les fatwas [avis juridiques]. Si ses fatwas respectent la Sunna [loi islamique], nous allons les mettre en oeuvre. » Le groupe serait constitué d’environ 150 à 200 combattants.

Le gouvernement libanais a blâmé Fatah al-Islam pour avoir perpétré deux attentats contre des autobus en février, dans une zone chrétienne à l’extérieur de Beyrouth. En réaction, l’armée avait renforcé sa présence autour du camp Nahr al-Bared et avait déclenché, le mois dernier, une opération de répression contre les extrémistes islamiques, exacerbant ainsi les tensions. Selon le magazine Time, jusqu’à 200 personnes de Tripoli et du nord du Liban auraient été détenues par les forces de sécurité, sous l’accusation d’être liées à al-Qaïda, de construire des armes et de planifier des attaques.

Il est tout à fait possible que certaines sections du gouvernement Siniora aient délibérément provoqué la présente confrontation et accusé la Syrie afin de rediriger l’attention internationale sur le Liban. La semaine dernière, Siniora a demandé à l’ONU de préparer le procès Hariri, malgré le fait que le parlement libanais n’ait pas accepté cette mesure. Au même moment, les affrontements permettent à l’armée d’affaiblir davantage Fatah al-Islam et d’accentuer la sécurité autour des camps palestiniens à travers le pays.

Le Christian Science Monitor a cité le ministre antisyrien des Télécommunications, Marwan Hamade : « Nous les avons enfermés à l’intérieur de Nahr al-Bared et nous allons utiliser des moyens populaires et politiques ainsi que l’armée pour nous débarrasser de Fatah al-Islam. »

Selon le Times de Londres, des dizaines de partisans de droite du Mouvement de l’avenir dirigé par Saad Hariri, le fils et héritier politique de Rafik Hariri, sont rassemblés à l’extérieur du camp de réfugiés. Walid Hussein a déclaré au journal : « Nous sommes ici pour aider l’armée. Nous leur avons apporté des munitions et de l’eau. » D’autres ont incité l’armée à démolir le camp.

« Nous aimerions que le gouvernement détruise ce camp au complet et tous les autres. Les Palestiniens ne créent que des ennuis », a déclaré Ahmad al-Marooq au New York Times.

Il existe douze camps de réfugiés palestiniens au Liban, dans lesquels sont entassées environ 350 000 personnes. Les réfugiés, qui furent chassés d’Israël à la fin des années 1940, ainsi que leurs descendants, vivent dans une misère terrible, n’ayant pas les pleins droits pour travailler et manquant de services de base. L’ancien ambassadeur à l’ONU du Liban, Khalil Makkawi, a déclaré à CNN : « La situation parle d’elle-même. Ces camps sont devenus des terreaux fertiles pour les fondamentalistes et les extrémistes. » Bien que certaines sections du gouvernement Siniora aimeraient assurément prendre directement contrôle des camps, un geste aussi provocateur replongerait probablement le pays dans la guerre civile.

Le lien américain

L’administration Bush a immédiatement soutenu le gouvernement Siniora. Le porte-parole du département d’Etat américain, Sean McCormack, a déclaré que l’armée libanaise réagissait de « manière légitime » contre « des provocations de violents extrémistes ». Il s’est toutefois empêché de blâmer directement la Syrie. Tony Fratto, porte-parole à la Maison-Blanche, a appelé à l’arrêt des affrontements, affirmant : « Nous croyons que toutes les parties devraient adopter une position moins violente. »

À première vue, la déclaration des Etats-Unis semble inhabituellement modérée. Washington avait antérieurement accusé la Syrie et l’Iran d’appuyer le Hezbollah et d’autres groupes « terroristes » au Liban. L’administration a justifié son occupation néocoloniale de l’Irak et de l’Afghanistan au nom de sa « guerre contre le terrorisme » globale contre Oussama ben Laden et al-Qaïda. On ne peut pas, bien sûr, en faire dire beaucoup à une brève déclaration officielle, qui peut être motivée par bien des considérations politiques. Mais dans tout le débat médiatique pour établir qui soutient le Fatah al-Islam, il n’est fait aucune mention des liens avec les Etats-Unis soulevés par le vétéran journaliste Seymour Hersh dans son long article intitulé « The Redirection » publié dans le New Yorker en février.

Hersh a donné un compte rendu détaillé du virage dans la stratégie de l’administration Bush au Moyen-Orient suite aux élections de mi-mandat au congrès en novembre dernier. Dans un geste visant à intensifier la pression sur l’Iran, Washington s’est engagé dans une rafale de gestes diplomatiques visant à forger une alliance entre les soi-disant Etats Sunnites, incluant l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, pour isoler le régime chiite à Téhéran. L’appui au gouvernement de Siniora au Liban, qui a été sérieusement affaibli par l’invasion ratée d’Israël et l’appui massif pour le Hezbollah, était un élément important de la stratégie américaine.

Cependant, comme le soulignait Hersh, la nouvelle stratégie américaine n’était pas limitée à la diplomatie, mais incluait un appui secret aux groupes sunnites extrémistes opposés au Hezbollah chiite. La monarchie saoudienne était également étroitement impliquée en fournissant des fonds en passant par ses alliés sunnites au Liban. Hesrh expliquait : « Les officiels américains, européens et arabes à qui j’ai parlé, m’ont dit que le gouvernement de Siniora et ses alliés permettaient à une partie de l’aide de se retrouver entre les mains de groupes radicaux sunnites qui font apparition dans le nord du Liban, dans la vallée de Bekaa, et autour des camps palestiniens dans le sud. Ces groupes, bien que petits, sont vus comme des contrepoids au Hezbollah; au même moment, ils sont liés idéologiquement avec al-Qaïda. »

L’ancien officier du renseignement britannique, Alastair Crooke, soulignait en particulier l’apparition du Fatha al-Islam au camp de Nahr al-Bared l’an dernier. « Le gouvernement libanais donne de l’espace pour permettre à ces gens d’y venir. Ça pourrait être très dangereux… On a rapporté que dans les 24 heures [de leur formation], des gens qui disaient représenter les intérêts du gouvernement libanais leur ont offert des armes et de l’argent – pour s’en prendre au Hezbollah, peut-on supposer », a t-il expliqué à Hersh.

Il n’est pas possible de vérifier si une telle offre a été faite. Mais on ne peut pas exclure que l’administration Bush, en collaboration avec le gouvernement Siniora et la monarchie saoudienne, ait cherché à manipuler une milice liée à al-Qaïda pour ses propres fins politiques.

Après tout, l’origine d’al-Qaïda se trouve dans la grande guerre sainte de la CIA contre le régime pro-soviétique d’Afghanistan dans les années 1980. Il n’est également pas impossible que l’un des joueurs impliqués ait décidé que le danger d’un autre « revirement » était trop élevé et se soit finalement retourné contre le groupe.

Quoi qu’il en soit, les Etats-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient sont responsables de la déstabilisation du Liban et ont directement ou indirectement contribué à la dernière flambée de violence sanglante au camp de réfugiés de Nahr al-Bared.

(World Socialist Web Site, par Peter Symonds)

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Actualité - Journée nationale des patriotes

Pour un État moderne et indépendant du Québec et une constitution qui garantit les droits de tous!

Le 21 mai, Journée nationale des patriotes, des célébrations ont eu lieu partout au Québec pour marquer le soulèvement de 1837-1838 et rendre hommage aux patriotes qui ont donné leur vie ou qui ont été forcés à l'exile dans la lutte pour s'affranchir du pouvoir colonial en établissant une République du Québec. La Journée des patriotes est célébrée le troisième lundi de mai et cette année elle a été marquée par des marches, expositions historiques, conférences et spectacles de la chanson et de la poésie un peu partout au Québec. À Montréal la Marche des Patriotes a commencé Au-Pied-du-Courant, au coin de Notre-Dame et Delorimier, où se trouve le Monument des Patriotes devant l'ancienne prison où ils furent pendus par les Britanniques.

La Journée des patriotes célèbre l'effort du peuple pour affirmer son droit d'être. À commencer au printemps 1837, quand la couronne britannique opposa une fin de non-recevoir aux demandes de l'Assemblée législative du Bas-Canada telles que formulées dans les 92 Résolutions de 1834, de grandes assemblées populaires se tinrent spontanément dans tous les coins du Québec. C'est le peuple qui réclamait ses droits démocratiques. Au coeur de cette grande expression de la volonté populaire, les patriotes proclamèrent «par ordre du gouvernement provisoire» un important manifeste appelé «Déclaration d'indépendance de la République du Bas-Canada». Ils y énoncèrent les principes et les droits démocratiques propres à une république et proclamèrent que c'est le peuple qui rédigera la constitution.

La Rébellion de 1837-1838 fut écrasée par la force des armes, avec la suspension des libertés civiles, des arrestations massives, la mise à feu de demeures, la pendaison et l'exil forcé. Plus de 1 700 personnes furent jetées en prison. Rien qu'à Montréal, 816 personnes furent arrêtées en 1838, sur une population de 30 000 personnes. Par rapport à la population de Montréal aujourd'hui, ce serait l'équivalent de 40 000 personnes. De ce nombre, 108 furent traduits en cour martiale, par suite de quoi 12 furent exécutés et 66 exilés. C'est sans compter les centaines qui durent fuir aux États-Unis pour éviter la persécution, y compris dix accusés de «meurtre» qui faisaient face à la peine de mort s'ils revenaient au pays.

Ces événements marquèrent la suppression de la nation naissante du Québec dont l'existence continue d'être niée jusqu'à ce jour en la privant de son droit à l'autodétermination en tant qu'entité légale indépendante, libre de former une union avec le reste du Canada si tel est son désir.

La Rébellion de 1837-1838 est un événement important de l'histoire du Québec et du Canada dont il faut comprendre la signification. L'État moderne du Québec reste encore à établir et la cause pour laquelle les patriotes ont combattu se retrouve aujourd'hui dans la nécessité que la classe ouvrière se constitue en la nation et investisse le peuple du pouvoir souverain, pour en faire le décideur dans toutes les affaires politiques, économiques, sociales et culturelles de la nation. Cette nécessité grandit à mesure que les gouvernements du Québec et du Canada accélèrent la braderie des ressources humaines et matérielles et cherchent à établir de nouveaux arrangements pour faciliter l'annexion politique, économique et militaire du Canada et du Québec aux États-Unis et restructurer l'État au service des monopoles dans le cadre du projet d'empire américain.

Aujourd'hui, le Québec et le Canada sont aux prises avec une crise constitutionnelle et politique sans précédent à cause du refus des élites dominantes d'ouvrir la voie à la résolution de la question nationale et au renouveau constitutionnel et politique. On assiste à un spectacle absurde à l'Assemblée nationale où les factions politiques rivalisent à savoir qui est mieux placé pour désorienter l'affirmation nationale et la mener dans un cul de sac en collaboration avec le gouvernement Harper. Ils s'exaspèrent tous de voir que la reconnaissance de la nation québécoise en paroles par le gouvernement du Canada en novembre dernier n'a pas encore fait disparaître le problème.

Aujourd'hui la volonté de près de la moitié de la population du Québec à réaliser la souveraineté et les valeurs de paix, justice et solidarité sociale qu'épouse le peuple québécois sont un obstacle aux plans des élites dominantes qui voudraient établir de nouveaux arrangements pour faciliter l'annexion politique, économique et militaire du Canada et du Québec aux États-Unis et restructurer l'État au service des monopoles.

La lutte des patriotes d'aujourd'hui, c'est la lutte pour démocratiser le processus politique et établir un État moderne et indépendant du Québec qui garantit les droits de tous, y compris les droits des minorités et les droits ancestraux des Premières Nations, comme le proclamaient haut et fort leurs aïeux. C'est la lutte contre l'offensive antisociale des gouvernements fédéral et provincial et pour établir des gouvernements qui arrêtent de payer les riches et augmentent les investissements dans les programmes sociaux. C'est la lutte pour des gouvernements anti-guerre qui retireront le Québec et le Canada de l'OTAN, du NORAD et du Southern Command américain et refuseront de mettre nos ressources à la disposition des États-Unis dans leurs guerres d'agression contre les peuples du monde.

(Le Marxiste-Léniniste)

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Actualité - Les pressions anti-cubaines désespérées des Etats-Unis sur l’Union européenne

LE régime nord-américain de George W. Bush fait pression désespérément sur l’Union européenne (UE) dans le but d’éviter que le Groupe des 27 assume une éventuelle politique indépendante envers Cuba, et se démarque de l’attitude agressive et inefficace de Washington contre l’île.

La visite du ministre des Relations extérieures espagnol Miguel Angel Moratinos à La Havane n’a pas plu à Wahington.

Le proconsul McCarry dans lalointaine Finlande, tente de faire du prosélytisme anti-cubain.
La réaction perverse de la Maison Blanche de tenter d’obliger le vieux continent à maintenir une position hostile envers Cuba est devenue de plus en plus forte ces dernières semaines, après la visite officielle positive dans la nation caribéenne, au début d’avril dernier, du ministre des Relations extérieures d’Espagne, Miguel Angel Moratinos.

Peu de jours après le voyage du ministre espagnol à La Havane pour normaliser les liens entre les deux pays, Washington a déclenche une nouvelle escalade diplomatique destinée à empêcher à tout prix un possible changement de la politique de l’UE envers la plus grande des Antilles.

Depuis lors plusieurs fonctionnaires de la Maison Blanche ont été envoyés dans ce but en Europe, dont certains d’une manière secrète comme Caleb McCarry, le proconsul désigné par le gouvernement nord-américain pour concrétiser le plan Bush contre Cuba.

McCarry, l’équivalent de l’administrateur de l’occupation étasunienne en Irak, Paul Bremen, a été évidemment hué et repoussé à chacune de ses escales européennes par des représentants du vaste mouvement de solidarité avec Cuva qui existe dans ce continent.

La visite à travers l’UE du proconsul a été précédée en Espagne d’un séjour de la vice-secrétaire d’Etat adjointe, Collen Graffy, qui a publiquement demandé à Madrid des explications à Moratinos pour sa visite à La Havane, avec la complicité du parti « aznariste » de droite le Parti Populaire (PP), connu pour sa soumission à Washington, et son obsession maladive anti-cubaine.

Des exigences similaires avaient été faites quelques jours avant, dans un autre acte d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Espagne, par le secrétaire d’Etat adjoint, Thomas Shannon, qui devait initialement se rendre en Madrid, mais qui y a renoncé au dernier moment en alléguant des problèmes d’agenda.

L’offensive hâtive de Washington a compris une visite éclair cette semaine à Bruxelles, siège de l’UE, du sous-secrétaire d’Etat, John Negroponte, laquelle sera suivie d’une autre dans la capitale espagnole, le 1er juin prochain, de la secrétaire d’Etat, Condolezza Rice.

L’administration Bush essaie en Europe en général, et en Espagne en particulier, ce qu’il ne peut éviter dans les propres Etats-Unis, où il existe un mouvement croissant au Congrès qui s’efforce d’opérer un changement dans la politique envers Cuba.

Actuellement, dans le Congrès étasunien, il existe 18 projets de loi en relation avec Cuba, dont 13 plaident pour des transformations dans la position de Washington envers La Havane.

Pendant ce temps, dans les secteurs politiques, religieux, universitaires et économiques, on observe une tendance de plus en plus prononcée pour modifier la politique d’agression, jusque là inefficace, des Etats-Unis contre l’île caribéenne.

Un exemple de cela est illustré par la visite réalisée à Cuba en décembre dernier par 10 congressistes nord-américains, des partis Démocrate et Républicain, pour dialoguer avec les autorités de la nation latino-américaine, un fait que le régime de Bush n’a pas osé mettre en question.

Cependant, la Maison Blanche exige des explications au gouvernement espagnol pour le voyage de Moratinos dans l’île, et utilise même le chantage avec d’autres pays de l’UE pour freiner toute action de rapprochement envers Cuba, et maintenir pliés à ses intérêts le Groupe des 27.

(Granma international)

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Actualité - Aux sourds qui ne veulent pas entendre

RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO

Résumé des déclarations faites par la FAO, à son siège central de Rome, le 16 mai 2007 :

La production céréalière mondiale de 2007 est en bonne voie pour atteindre un niveau record. Malgré cela, les disponibilités totales seraient tout juste suffisantes pour répondre à la demande accrue, due à la rapide croissance de l’industrie des biocarburants.

Les cours mondiaux de la plupart des céréales qui ont subi une forte hausse en 2006-2007 devraient rester élevés en 2007-2008, selon le correspondant rapport de la FAO ¨ Perspectives de récoltes et situation alimentaire¨. En conséquence, il est prévu que la facture des importations céréalières des pays à faible revenu et à déficit vivrier augmente d’un quart environ durant la campagne en cours.

On estime que la croissance rapide de la demande d’éthanol à base de maïs fera grimper de 9 pour cent l’utilisation industrielle de céréales en 2007-2008.

Les prévisions de la récolte mondiale de blé sont légèrement en baisse par rapport aux estimations précédentes d’avril.

En Afrique du Nord, une forte baisse de la production céréalière est attendue cette année, compte tenu des conditions arides au Maroc qui devraient réduire de moitié la production de blé du pays.

En Afrique australe, pour la deuxième année consécutive, on déplore une récolte céréalière réduite. Au Zimbabwe, affligé par la sécheresse, on prévoit une envolée des prix du maïs, la denrée vivrière de base pour des millions de personnes.

Au Malawi, un vaste excédent exportable est disponible grâce à une récolte exceptionnelle.

En Bolivie, une aide d’urgence est requise pour de nombreux agriculteurs vulnérables touchés par de graves pertes de récolte et d’animaux dues aux aléas climatiques – pluies torrentielles en certains endroits et sécheresse à d’autres – qui ont frappé le pays durant la campagne principale de 2007.

L’intensification soudaine des conflits au sud de la Somalie a contraint des centaines de milliers de personnes à fuir. Les superficies ensemencées seront très vraisemblablement réduites.

D’après les prévisions initiales et provisoires de la FAO, la production mondiale de riz en 2007 devrait s’établir à quelque 422 millions de tonnes, un niveau équivalent au record de 2005.

A l’exception de la Chine et de l’Inde, qui sont les premiers producteurs, la récolte céréalière totale des autres pays, devrait reculer.

La FAO reconnaît donc que la production de carburants à base d’aliments a des conséquences. C’est déjà quelque chose.

Mais il est aussi tout à fait notable que le Congrès des Etats-Unis ait décidé de substituer dans les bureaux 23 000 ampoules fluorescentes aux ampoules incandescentes. On dit que des familles étasuniennes ont décidé de leur propre initiative de remplacer des ampoules incandescentes par des ampoules à basse consommation, soit un total de 37 millions d’ampoules, ce qui permettra d’économiser en quelques mois l’argent équivalent au plein d’essence de 260 000 voitures. Calculez l’économie de carburant quand on remplacera des milliards d’ampoules incandescentes !

J’ouvre une parenthèse pour aborder un thème qui concerne ma personne, et j’en demande pardon.

Les dépêches de presse parlaient d’une opération. Mes compatriotes n’ont pas beaucoup apprécié que j’explique à plusieurs reprises que ma convalescence n’était pas sans risques. Les dépêches parlaient généralement d’une date à laquelle je reparaîtrais en public dans mon uniforme vert olive de toujours. Eh bien, ça n’a pas été une seule opération, mais plusieurs. Au début, sans succès, ce qui a expliqué ma convalescence prolongée.

J’ai dépendu pendant plusieurs mois de perfusions et de cathéters pour recevoir une bonne partie des aliments, et je ne souhaitais pas décevoir désagréablement notre peuple. Aujourd’hui, j’avale directement tout ce qu’exige mon rétablissement. Il n’y a pas pire danger que celui qui découle de l’âge et de l’abus que j’ai fait de ma santé en ces temps hasardeux qu’il m’est échu de vivre. Pour l’instant, je fais ce qu’il faut, en particulier réfléchir et écrire au sujet des questions que je juge d’une certaine importance et gravité. J’ai bien des choses en attente. Je n’ai pas de temps à consacrer à des films et à des photos qui exigeraient que je m’arrange constamment les cheveux, la barbe, la moustache et que je me pomponne tous les jours. Et puis, ces présentations multiplient les demandes d’interviews. Je vous dis simplement que je continue d’aller mieux et que mon poids reste stable, environ quatre-vingts kilos.

Je fais en sorte d’écrire des réflexions plus brèves pour ne pas empiéter sur l’espace de la presse écrite et des journaux télévisés. Le reste du temps, je l’emploie à lire, à recevoir des informations, à m’entretenir au téléphone avec de nombreux compañeros et à faire les exercices de rétablissement pertinents. Je ne peux parler ni faire de critiques de tout ce que je connais, parce sinon les relations humaines et internationales seraient impossibles, et notre pays ne peut s’en passer. Mais je resterai fidèle à ma devise : ne jamais écrire un seul mensonge.

Fidel Castro Ruz

23 mai 2007

(Granma International)

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jeudi, mai 24, 2007

Actualité - Who's Behind the Fighting in North Lebanon?

Inside Narh al-Bared and Bedawi Refugee Camps

Tripoli, Lebanon.

Wearing a beat-up ratty UNCHR tee-shirt left over from Bint Jbeil and the Israeli-Hezbollah July probably helped. As did, I suspect, the Red Cross jersey, my black and white checkered kaffieyh and the Palestinian flag taped to my lapel as I joined a group of Palestinian aid workers and slipped into Nahr el-Bared trying not to look conspicuous.

Our mission was to facilitate the delivery of food, blankets and mattresses, but I was also curious about the political situation. Who was behind the events that erupted so quickly and violently following a claimed 'bank robbery'? A heist that depending on who you talked to, netted the masked bandits $ 150,000, $ 1,500 or $ 150!

It seems that every Beirut media outlet has a different source of 'inside information' based on which Confession owns it and 'knows' the real culprits pulling the strings. But then, even we who are particularly obtuse have realized, as the late Rafic Hariri often counseled: "In Lebanon, believe nothing of what you are told and only half of what you see!"

My friends made we swear out loud that I would claim to be Canadian instead of American if Al Qaeda types stopped us inside the Camp. My impression was that they were not so worried about my safety but for their own if they got caught with me. It would not be the first time that I relied on my northern neighbors to get me out of a potential US nationality jam in the Middle East, so I ditched my American ID.

We were advised as we approached the Fatah al Islam stronghold that we would be in the cross-hairs of Lebanese army snipers from outside of Nahr el-Bared Camp as well as Fatah al-Islam snipers from the inside, and that any false move or bad luck could prove fatal.

After three days of shelling and more than 100 dead and with no electricity or water, Nahr el-Baled reeks of burned and rotting flesh, charred houses with smoldering contents, raw sewage and the acrid smell of exploded mortars and tank rounds.

Press figures of 30,000-32,000 are not accurate. 45,000 live in Bared! Contrary to some reports food and water still not being allowed in.15 to 70 percent of some areas destroyed. Some light shooting this morning and afternoon. Army shelling at rate of 10-18 shells per minute from 4:30 am to 10 am on Tuesday. Army will not allow Palestinian Red Crescent to move out civilians because they don't trust them. Only the Lebanese Red Cross is allowed. It is possible to enter Bared from the back (east side). The Army taking cameras of journalists they catch. The Lebanese government is controlling the information and don't want extent of damage known yet. Still unrecovered bodies. 40 per cent of the camp population have been evacuated. The rest don't want to leave out of fear of being shot or that they are losing their homes for the 5th time or more for some.No electricity and cell phone batteries are dying. Relatives who fled are telling families to stay because there are not enough mattresses at Bedawi Camp. Bared evacuees are living up to 25 in one room in Badawi schools etc. 3,000 evacuees in one school in Bedawi. UN aid is starting to arrive at Badawi but workers not able so far to deliver it to Bared due to attack on relief convoy on Tuesday.I met Abdul Rahman Hallab famous for Lebanese candy factory in Tripoli. Helped him unload 5,000 meals to evacuees from Bared staying in Badawi. He is Lebanese not Palestinian.The camp population all say that Fatah Al-Islam came in September-October 2006 and have no relatives in the camp. They are from Saudi, Pakistan, Algeria, Iraq, and Tunisia and elsewhere. No Palestinians among them except some hanger ons. Most say they are paid by the Hariri group.Reports that Fateh al-Islam helps people in Bared are denied. "

All they do is pray, one woman told me..and do military training.. They are much more religious than the Shia" she said.Population of Badawi camp was 15,000 and as of of this morning it is 28,000. Four bodies arrived this morning at Safad, the only Palestinian Red Crescent Hospitals in north Lebanon.I was told the army will have to destroy every house in Bared to remove Fateh al Islam.

I expect to stay in Bared tonight with aid workers. Some say FAI with die fighting others than a settlement could be negotiated. I may try the latter with NGO from Norway here. Not sure if anyone in government is interested. One minute ago a member of Fateh at_Islam walked into the medical office I am using at Safed Hospital and said they want a permanent ceasefire and do not want more people killed or injured.

They claim to have no problem with the army

Now some background about Nahr el-Bared. Like the other Palestinian camps in Lebanon, it is inhabited by Palestinians who were forced from their homes, land, and personal property in 1947-48, in order to make room for Jews from Europe and elsewhere prior to the May 15, 1948 founding of Israel.

Of the original 16 Refugee camps, set up to settle the more than 100,000 refugees crossing the border into Lebanon from Palestine during the Nakba, 12 official ones remain. The camp at Tal El-Za`tar was ethnically cleansed by Christian Phalange forces at the beginning of the 1975-1990, Lebanese Civil War and the Nabatieh, Dikwaneh and Jisr el-Basha camps were destroyed by Israeli attacks and Lebanese militia and not rebuilt. Those remaining include the following which currently house more than half of Lebanon's 433,276 Palestinian refugees:

Al-Badawi, Burj El-Barajna, Jal El-Bahr, Sabra and Shatilla, Ain El-Helwa, Nahr El-Bared, Rashidieh, Burj El Shemali, El-Buss, Wavel, Mieh Mieh and Mar Elias.

Nahr el-Bared is 7 miles north of Tripoli near the stunning Mediterranean coast and is home to more than 32,000 refuges many of whom were expelled from the Lake Huleh area of Palestine, including Safed. Like all the official Palestinian refugee camps in Lebanon, plus several 'unofficial' ones, Nahr el-Bared suffers from serious problems including no proper infrastructure, overcrowding, poverty and unemployment.

Tabulated at more than 25%, Nahr el-Bared has the highest percentage of Palestinian refugees anywhere who are living in abject poverty and who are officially registered with the UN as "special hardship" cases. Its residents, like all Palestinians in Lebanon are blatantly discriminated against and not even officially counted. They are denied citizenship and banned from working in the top 70 trades and professions (that includes McDonald's and KFC in downtown Beirut) and cannot own real estate. Palestinians in Lebanon have essentially no social or civil rights and only limited access to government educational facilities. They have no access to public social services. Consequently most rely entirely on the UNRWA as the sole provider for their families needs.

It is not surprising that al-Qaeda sympathies, if not formal affiliations, are found in the 12 official camps as well as 7 unofficial ones. Groups with names such as Fateh al-Islam, Jund al-Shams (Soldier of Damascus) , Ibns al-Shaheed" (sons of the martyrs) Issbat al-Anssar which morphed into Issbat al-Noor - "The Community of Illumination" and many others.Given Bush administration debacles in Iraq and Afghanistan and its encouragement for Israel to continue its destruction of Lebanon this past summer, the situation in Lebanon mirrors, in some respects, the early 1980's when groups sprung up to resist the US green lighted Israeli invasion and occupation. But rather than being Shia and pro-Hezbollah, today's groups are largely Sunni and anti-Hezbollah. Hence they qualify for US aid, funneled by Sunni financial backers in league with the Bush administration which is committed to funding Islamist Sunni groups to weaken Hezbollah.

This project has become the White House obsession following Israel's July 2006 defeat.

To understand what is going on with Fatah al-Islam at Nahr el-Bared one would want a brief introduction to Lebanon's amazing, but shadowy 'Welch Club'.

The Club is named for its godfather, David Welch, assistant to Secretary of State Rice who is the point man for the Bush administration and is guided by Eliot Abrams.Key Lebanese members of the Welch Club (aka: the 'Club') include:

The Lebanese civil war veteran, warlord, feudalist and mercurial Walid Jumblatt of the Druze party( the Progressive Socialist Party or PSP)

Another civil war veteran, warlord, terrorist (Served 11 years in prison for massacres committed against fellow Christians among others) Samir Geagea. Leader of the extremist Phalange party and its Lebanese Forces (LF) the group that conducted the Israel organized massacre at Sabra-Shatilla (although led by Elie Hobeika, once Geagea's mentor, Geagea did not take part in the Sept. 1982 slaughter of 1,700 Palestinian and Lebanese).

The billionaire, Saudi Sheikh and Club president Saad Hariri leader of the Sunni Future Movement (FM).

Over a year ago Hariri's Future Movement started setting up Sunni Islamist terrorist cells (the PSP and LF already had their own militia since the civil war and despite the Taif Accords requiring militia to disarm they are now rearmed and itching for action and trying hard to provoke Hezbollah).

The FM created Sunni Islamist 'terrorist' cells were to serve as a cover for (anti-Hezbollah) Welch Club projects. The plan was that actions of these cells, of which Fatah el-Islam is one, could be blamed on al Qaeda or Syria or anyone but the Club.

To staff the new militias, FM rounded up remnants of previous extremists in the Palestinian Refugee camps that had been subdued, marginalized and diminished during the Syrian occupation of Lebanon. Each fighter got $700 per month, not bad in today's Lebanon.

The first Welch Club funded militia, set up by FM, is known locally as Jund-al-Sham (Soldiers of Sham, where "Sham" in Arabic denotes Syria, Lebanon, Palestine & Jordan) created in Ain-el-Hilwa Palestinian refugee camp near Sidon. This group is also referred to in the Camps as Jund-el-Sitt (Soldiers of the Sitt, where "Sitt" in Sidon, Ain-el-Hilwa and the outskirts pertain to Bahia Hariri, the sister of Rafiq Hariri, aunt of Saad, and Member of Parliament).

The second was Fateh-al-Islam (The name cleverly put together, joining Fateh as in Palestinian and the word Islam as in Qaeda). FM set this Club cell up in Nahr-al-Bared refugee camp north of Tripoli for geographical balance.

Fatah el-Islam had about 400 well paid fighters until three days ago. Today they may have more or fewer plus volunteers. The leaders were provided with ocean view luxury apartments in Tripoli where they stored arms and chilled when not in Nahr-al-Bared. Guess who owns the apartments?

According to members of both Fatah el-Islam and Jund-al-Sham their groups acted on the directive of the Club president, Saad Hariri. So what went wrong? "Why the bank robbery" and the slaughter at Nahr el-Baled?

According to operatives of Fatah el-Islam, the Bush administration got cold feet with people like Seymour Hirsh snooping around and with the White House post-Iraq discipline in free fall.

Moreover, Hezbollah intelligence knew all about the Clubs activities and was in a position to flip the two groups who were supposed to ignite a Sunni ­Shia civil war which Hezbollah vows to prevent.

Things started to go very wrong quickly for the Club last week.FM "stopped" the payroll of Fateh el-Islam's account at the Hariri family owned back.

Fateh-al-Islam, tried to negotiate at least 'severance pay' with no luck and they felt betrayed. (Remember many of their fighters are easily frustrated teenagers and their pay supports their families). Militia members knocked off the bank which issued their worthless checks. They were doubly angry when they learned FM is claiming in the media a loss much greater than they actually snatched and that the Club is going to stiff the insurance company and actually make a huge profit.

Lebanon's Internal Security Forces (newly recruited to serve the bidding of the Club and the Future Movement) assaulted the apartments of Fatah-al-Islam Tripoli. They didn't have much luck and were forced to call in the Lebanese army.

Within the hour, Fatah-al-Islam retaliated against Lebanese Army posts, checkpoints and unarmed, off-duty Lebanese soldiers in civilian clothing and committed outrageous killings including severing at four heads.

Up to this point Fatah-al-Islam did not retaliate against the Internal Security forces in Tripoli because the ISF is pro-Hariri and some are friends and Fatah al-Islam still hoped to get paid by Hariri. Instead Fatah al Islam went after the Army.

The Seniora cabinet convenes and asks the Lebanese Army to enter the refugee camp and silence (in more ways than one) Fatah-al-Islam. Since entrance into the Camps is forbidden by the 1969 Arab league agreement, the Army refuses after realizing the extent of the conspiracy against it by the Welch Club. The army knows that entering a refugee camp in force will open a front against the Army in all twelve Palestinian refugee camps and tear the army apart along sectarian cracks.

The army feels set up by the Club's Internal Security Forces which did not coordinate with the Lebanese Army, as required by Lebanese law and did not even make them aware of the "inter family operation" the ISF carried out against Fatah-al-Islam safe houses in Tripoli.

Today, tensions are high between the Lebanese army and the Welch Club. Some mention the phrase 'army coup'.

The Club is trying to run Parliament and is prepared to go all the way not to 'lose' Lebanon. It still holds 70 seats in the house of parliament while the Hezbollah led opposition holds 58 seats. It has a dutiful PM in Fouad Siniora.

The club tried to seize control of the presidency and when it failed it marginalized it. Last year it tried to control of the Parliamentary Constitutional Committee, which audits the government's policies, laws and watch dogs their actions. When the Club failed to control it they simply abolished the Constitutional Committee. This key committee no longer exists in Lebanon's government.

The Welch Club's major error was when it attempted to influence the Lebanese Army into disarming the Lebanese Resistance led by Hezbollah. When the Army wisely refused, the Club coordinated with the Bush Administration to pressure Israel to dramatically intensify its retaliation to the capture of the two soldiers by Hezbollah and 'break the rules' regarding the historically more limited response and try to destroy Hezbollah during the July 2006 war.

The Welch Club now considers the Lebanese Army a serious problem. The Bush administration is trying to undermine and marginalize it to eliminate one of the last two obstacles to implementing Israel's agenda in Lebanon.If the army is weakened, it can not protect _over 70% of the Christians in Lebanon who support General Aoun's Free Patriotic Movement. The F.P.M. is mainly constituted of well educated, middle class and unarmed Lebanese civilians. The only protection they have is the Lebanese Army which aids in maintaining their presence in the political scene. The other type of Christians in Lebanon is the minority, about 15% of Christians associated with Geagea's Lebanese Forces who are purely militia. If the Club can weaken the Army even more than it is, then this Phalange minority will be the only relatively strong force on the Christian scene and become the "army" of the Club.

Another reason the Club wants to weaken the Lebanese Army is that the Army is nationalistic and is a safety valve for Lebanon to ensure the Palestinian right of return to Palestine, Lebanese nationhood and the resistance culture led by Hezbollah, with which is has excellent relations.

For their part, the Welch Club wants to keep some Palestinians in Lebanon for cheap labor, ship others to countries willing to take them (and be paid handsomely to do so by American taxpayers) and allow at most a few thousand to return to Palestine to settle the 'right of return' issue while at the same time signing a May 17th 1983 type treaty with Israel with enriches the Club members and gives Israel Lebanon's water and much of Lebanon's sovereignty.

Long story short, Fatah el-Islam must be silenced at all costs. Their tale, if told, is poison for the Club and its sponsors. We will likely see their attempted destruction in the coming days.

Hezbollah is watching and supporting the Lebanese army.

(CounterPunch, par Franklin Lamb)

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