mercredi, novembre 29, 2006

Actualité - Les puissances européennes cherchent à tirer avantage des reculs de Bush au Moyen-Orient

Quelques jours après la défaite de Bush dans les élections de mi-mandat à cause de la large opposition à la guerre en Irak, plusieurs puissances américaines ont tenté de jouer de leurs muscles politiques.

Leur but est de saisir l’occasion que leur offre l’affaiblissement de la position mondiale des Etats-Unis pour affirmer leurs propres intérêts au Moyen-Orient et pour avancer une alternative à la position pro-israélienne de l’administration Bush qu’elles considèrent comme déstabilisatrice de toute la région.

A cette fin, l’Espagne, l’Italie et la France ont lancé une nouvelle initiative de paix entre Israël et la Palestine en cinq points avec le but déclaré de calmer les tensions dans tout le Moyen-Orient. Elle marque une brisure importante avec le front commun du « quartet » composé des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de l’ONU. Le « quartet » était basé sur la « feuille de route » de l’administration Bush, promettant un accord négocié établissant un Etat palestinien.

Toutefois, avec Washington appuyant chacune des provocations militaires d’Israël contre les Palestiniens et endossant chacune des demandes que Jérusalem a faites dans le but de rejeter les négociations, les trois pays ont conclu que la feuille de route était morte dans les faits. Les Etats-Unis appuient maintenant tacitement le plan du gouvernement israélien pour fixer unilatéralement les frontières de l’Etat palestinien et au même temps annexer une grande partie de la Cisjordanie et de Jérusalem Est.

Les préoccupations que cela a soulevées ont été amplifiées par l’offensive politiquement désastreuse d’Israël contre le Liban — un pays avec des liens étroits avec l’Europe, particulièrement la France. Cette guerre a ruiné le Liban économiquement et renforcé le Hezbollah. Elle s’est terminée avec l’envoi d’une force militaire onusienne à laquelle les trois pays contribuent, dans un contexte où le Liban continue à être l’objet de conflits géopolitiques très acerbes entre les Etats-Unis, l’Iran et la Syrie.

Le premier ministre espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero a annoncé le nouveau plan à une rencontre au sommet avec le président français Jacques Chirac à Girona.

« La paix entre Israël et les Palestiniens signifie dans une large mesure la paix sur la scène internationale », a-t-il dit. La paix au Moyen-Orient, a-t-il continué, « est un des facteurs pouvant le plus contribué à mettre le fanatisme et le terrorisme dans les câbles ».

« La violence a atteint un niveau de détérioration qui exige une action déterminée et urgente de la part de la communauté internationale » a-t-il continué en faisant référence aux 89 personnes tuées par les attaques sur Gaza par Israël avec le soutien des Etats-Unis depuis le début de novembre.

Le plan est important en ce qu’il demande un cessez-le-feu immédiat et qu’il brise avec la demande des Etats-Unis, sur laquelle insiste lourdement le gouvernement Olmert, que la reconnaissance de l’Etat d’Israël est une condition à des négociations pour un Etat palestinien.

Miguel Angel Moratinos, le ministre espagnol des Affaires étrangères, a dit que son pays avait un intérêt dans les événements au Moyen-Orient. « Nous avons une police et des gardes civils [au Liban], aux citoyens espagnols ont été enlevés à Gaza parce qu’il y a un grand désastre, a-t-il dit. Cela affecte mon économie et ma sécurité lorsque l’on considère toute la situation. J’ai des intérêts affectant mon pays, et donc, que devons-nous faire, simplement attendre et voir ? »

S’adressant à des hommes d’affaires et à des professeurs, Chirac a déclaré : « Lorsque je suis arrivé, Zapatero m’a dit, “Nous avons la même vision des problèmes et des préoccupations en ce qui concerne le Moyen-Orient, et notamment la Palestine. Nous devrions prendre une initiative commune.” »

Le premier ministre italien Romano Prodi a dit aux journalistes : « Je crois que les pays européens présents dans la région ont l’obligation de trouver un moyen pour se sortir de cette situation et préparer... un processus de paix. »

Washington n’a pas réagi immédiatement, mais Israël a tout de suite rejeté la nouvelle initiative de paix. La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a affirmé à Moratinos qu’il était inacceptable qu’une initiative concernant Israël soit mise de l’avant sans qu’il y ait coordination avec Jérusalem.

Le premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, considérant que le plan offre la possibilité de ressources financières pour son gouvernement qui fonctionne difficilement, a déclaré que l’initiative comportait « de bons points » qui devaient être étudiés. Il a ajouté que le rejet de l’initiative par Israël était « la preuve qu’Israël ne souhaite aucune forme de stabilité ou de calme dans la région ».

Le Fatah n’a pas donné son appui, en partie parce que le président Mahmoud Abbas dépend de l’appui des Etats-Unis. Saeb Erekat, le négociateur en chef du Fatah, a déclaré : « Nous n’avons pas à réinventer la roue ; nous n’avons pas besoin d’une nouvelle initiative. Ce dont nous avons besoin est un mécanisme de mise en oeuvre et des échéanciers. »

Les trois Etats ont ostensiblement omis d’informer, et ont consulté encore moins, le premier ministre Tony Blair, le principal allié de Bush en Europe. Et ce, malgré le fait que Blair demande depuis longtemps à Washington d’utiliser son influence sur Israël pour le forcer à accepter un Etat palestinien à l’intérieur de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. L’Allemagne, qui est un proche allié d’Israël, n’a pas appuyé l’initiative et semble aussi ne pas avoir été consultée.

Zapatero a clairement exprimé que l’alliance tripartite cherchait à marquer son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis et à déjouer la Grande-Bretagne. Il a affirmé que malgré le fait que le plan était encore à développer, ce dernier serait présenté au sommet de l’Union européenne en décembre, où il espère qu’il sera appuyé par la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

Le plan a été présenté au moment où les Etats-Unis opposaient leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, à laquelle la Grande-Bretagne s’est abstenue de voter, qui condamnait les violentes attaques israéliennes sur Gaza qui ont tué 18 Palestiniens, pour la plupart des civils. Cela faisait suite à l’opposition de la Russie aux demandes américano-israéliennes visant à isoler le Hamas. En mars, la Russie avait invité les chefs du Hamas à Moscou.

Le 7 novembre, lors d’une réunion privée des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Allemagne, de profonds différends sont apparus à propos des sanctions contre l’Iran et son programme d’enrichissement nucléaire.

Washington, avec la Grande-Bretagne et l’Allemagne, s’est opposé au projet de résolution mis de l’avant par la France en le qualifiant de trop faible. La réunion privée est devenue si acrimonieuse que les participants ont abandonné leur langage diplomatique habituellement retenu et se sont attaqués les uns aux autres ouvertement. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vitlay Churkin, a déclaré : « Nous pensons que notre trousse [diplomatique] est pleine d’outils. Mais, pour une raison quelconque, il n’y a pour certaines personnes que des demandes et des sanctions — le marteau et la faucille. »

Un représentant officiel de la France a dit au journal Le Monde. « Notre position [sur Iran] est très proche de celle de la Russie. »

Même avant les élections, toutes les puissances européennes cherchaient à réaffirmer leur puissance au Moyen-Orient. En août dernier, la France acceptait de prolonger sa mission au Liban. L’Espagne, l’Italie et la Finlande ont aussi contribué en y expédiant des troupes, alors que l’Allemagne a envoyé une petite unité navale pour patrouiller les côtes libanaises.

Il y a des différences claires au sein de l’Europe sur le risque de contrarier les Etats-Unis. Mais la bourgeoisie européenne est au moins unie dans son désir de jouer un rôle plus important dans cette région qu’en 1990.

L’Espagne a été l’hôte des pourparlers de Madrid en 1991, la première initiative à trouver une solution au conflit israélo-palestinien en plus d’une décennie. Ce sont les Norvégiens qui ont accueilli la seconde ronde de discussion informelles entre Israël et la Palestine en 1992, qui a résulté dans les accords d’Oslo en 1993. Et alors que l’administration Clinton a enlevé aux Norvégiens le contrôle du « processus de paix », les puissances européennes ont néanmoins rapidement saisi les nouvelles occasions commerciales qui se sont ouvertes au Moyen-Orient.

A Barcelone en 1995, ils ont négocié un nouvel accord pour un partenariat européen et méditerranéen avec 12 pays situés le long des côtes sud et est de la mer Méditerranée, incluant Israël et ses voisins arabes. Les associés de Barcelone se sont rapidement regroupés dans un réseau de comités multinationaux consacrés aux programmes communs dans l'agriculture, l'industrie, des communications et le transport.

Pour l’Europe, Oslo représentait une occasion de défier les Etats-Unis dans leur rôle de gardien des intérêts occidentaux au Moyen-Orient. Bien que l’entente n’était pas spécifiquement vouée à la résolution des relations entre Arabes et Israël, elle fournit aux Européens la base pour s’affirmer dans la région. Après Oslo, la Commission européenne a donné 500 millions US par année en aide aux Palestiniens ainsi que d’autres prêts pour la force de police palestinienne et a financé les élections palestiniennes. Elle a également versé des dizaines de millions de dollars à la Jordanie pour l’aider à absorber l’influx de réfugiés palestiniens après la guerre du Golfe.

Plus tard, l’Union européenne étendit l’entente Europe-Méditerranée à la Palestine et déclarait que les concessions commerciales accordées aux marchandises palestiniennes s’appliquaient aux biens produits dont les profits allaient aux Palestiniens et non à Israël. L’importation de ces derniers dans l’Union européenne ne se ferait pas sans que ne soient payés les droits prévus soit pour les biens palestiniens soit pour les biens israéliens. En pratique, ce n’était rien de plus qu’un geste politique qui voulait montrer la neutralité de l’Europe et n’a jamais été mis en vigueur. En 2004, Israël était devenu un important marché pour les produits européens, les exportations de l’Union européenne totalisant12,75 milliards € et les importations en provenance d’Israël 8,6 milliards €.

Tous ces gains économiques et politiques ont été sapés lorsque les néo-conservateurs sous Bush ont gagné le contrôle de la Maison-Blanche. Ce fut le signal du commencement d’une politique de prise de contrôle des ressources pétrolières du Moyen-Orient par la force militaire, de repoussement des Européens hors de cette région et, dans le processus, de déstabilisation de la région. Les tentatives des puissances européennes de renverser ce processus et de regagner le terrain perdu doivent inévitablement passer par une montée du militarisme en Europe et provoquer des mesures de représailles de Washington.

(World Socialist Web Site - Jean Shaoul)

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Actualité - U.S. Anti-Terror War Bound to Meet Fiasco

November 28 - In the wake of the "September 11 incident" the U.S. imperialists declared a war against terrorism and kicked off the war by launching armed invasion of Afghanistan. This high-handed military action is brutal international terrorism and a war of aggression to stifle the anti-imperialist independent countries and realize their wild ambition to dominate the world. This anti-terror war launched by them is now fated to meet a debacle. Rodong Sinmun today observes this in a signed article. It goes on: The Iraqi war has brought to daylight the reactionary and dangerous nature of the anti-terror war. The U.S. imperialists did not bother to commit monstrous crimes against civilians in Iraq.

Their anti-terror war of aggression has brought huge casualties and material losses to them and triggered off an unbroken occurrence of bloody terrorism worldwide, sending shivers down the spine of people.

The above-said war fought by the Bush administration has caused irretrievable serious consequences to the world.

Strong voices critical of the war are heard from the U.S., UK and other allies as its reactionary and dangerous nature has been brought to bold relief.

The results of the midterm Congressional election in the U.S. that culminated in the defeat of the Republican Party on November 7 clearly indicated that Americans are opposed to the above-said war.

The U.S. now finds itself in a very difficult position.

Tight-corned at home and abroad, Bush at last instructed his confidents to reexamine the administration's Iraqi policy and had no alternative but to fire Rumsfeld as defense secretary though he has more faithfully executed its anti-terror strategy than any others.

The world public is becoming increasingly assertive that chief criminals of this war should be sternly judged as it is a criminal war against humankind.

It is the immutable law governing the development of history that justice is bound to prevail over injustice.

The Bush administration would be well advised to stop at once its anti-terror war fated to meet a fiasco, bearing this truth in mind.

(Korean Central News Agency)

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Actualité - U.S. Branded as Principal Criminal of Nuclear Threat and Harasser of Peace

November 28 (KCNA) -- Rodong Sinmun in a signed commentary today brands the U.S. imperialists as the principal criminal of nuclear threat and proliferation, the harasser of peace and security and the arch enemy of humankind. With nothing can they cover up their criminal colors, the paper says, and goes on: The U.S. is extensively shipping weapons into the disputed areas of different countries and regions to aggravate military clashes.

The U.S. is clamoring for "peace" and "stability, security", but its ulterior intention is different. It is seeking military interference and dominationist purpose by inciting disputes and straining the situation in different regions. This is why the U.S. is increasing the export of weapons.

Its loud-mouthed "ensuring of peace" and "establishment of democratic order" are no more than a lie to cover up its military intervention and method of aggression. As seen in the reality, the U.S. imperialists are destroying international peace order and increasing the danger of a war, not trying to keep peace and stability. This is well interpreted by the fact that the U.S. is continuing to expand nuclear arsenals.

They set a preemptive nuclear attack as basic war strategy and simplified the procedures of using nuclear weapons so as to employ them against "hostile states" at any time. It is to make a preemptive nuclear attack on the DPRK that they have deployed a large number of nuclear weapons in and around the Korean Peninsula.

Owing to the U.S. moves, numerous nuclear weapons have been stockpiled in different regions of the world, the danger of a nuclear war is increasing and thus humankind is faced with the danger of nuclear holocaust.

(Korean Central News Agency)

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Actualité - Cuba et Fidel, Colloque international Mémoire et Futur

LE Colloque international Mémoire et Futur : Cuba et Fidel, organisé par la Fondation Oswaldo Guayasamin pour honorer le leader de la Révolution cubaine à l’occasion de son 80e anniversaire, débutera demain mercredi au Palais des Conventions, avec la participation de plus de 1 800 personnalités en provenance de 80 pays de toutes les régions géographiques du monde.

Durant deux jours, des leaders politiques, des militants sociaux, des penseurs, des écrivains et des artistes vont aborder, depuis leurs propres et diverses optiques, les réalisations déjà accomplies à Cuba sous le leadership de Fidel et, de manière très spéciale, leurs perspectives et leur impact mondial, selon les précisions des organisateurs de l’évènement. Vendredi, lors d’une séance plénière, se déroulera la clôture du colloque au théâtre Karl Marx.

Ce même jour sera inaugurée au Musée national des Beaux-Arts une exposition avec une centaine d’œuvres originales du maître Oswaldo Guayasamin appartenant à trois de ses séries picturales les plus représentatives : Huacayñan (El camino del llanto), La edad de la ira et La edad de la ternura. Seront aussi exposés les portraits de Fidel faits à différentes époques par Guayasamin.

(Granma International - Pedro De La Hoz)

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mardi, novembre 28, 2006

Actualité - Iran: US Responsible for Iraq Chaos

Teheran, Nov 28 (Prensa Latina) - Supreme Iranian leader Ali Jamenei attributed responsibility for the present situation in Iraq to the US presence in that country, and asserted its withdrawal would be the solution.

In a Tuesday meeting with Iraqi President Jalal Talabani, who is visiting Iran, the supreme leader highlighted that the withdrawal of US troops and thus the return of power to the national government would be the solution to the prevailing insecurity.

In the talks, the Persian religious leader recalled that lack of security has caused thousands of Iraqi deaths and said an overriding concern is that it also affects neighboring nations.

He assured that the US would not succeed in its war in Iraq and that the present situation of non-government would be very dangerous both for US citizens and the region.

Talabani, who did not make any comment on Jamenei s criticism of Washington, expressed appreciation for the support provided by Teheran and called to extend bilateral cooperation in different areas.

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - Bolivian Prez to Analyze Land Laws

La Paz, Nov 28 (Prensa Latina) - In response to demands made by thousands of indigenous people, Bolivian President Evo Morales announced an emergency meeting of his Cabinet to analyze a possible decree on land legislation that has been stuck in Congress by opposition pressure.

Speaking to the more than 2,500 representatives from indigenous peoples and farmers who marched from eastern Bolivia to La Paz, President Morales stated that the Senate does not do its job, the Executive Power will respond to the social movements with a decree for equitable distribution of lands.

He explained that although important projects had been discussed in the House, they had not been put into practice because of the opposition in the Senate.

Morales said Bolivia will gain four billion dollars in four years from the nationalization of resources that will benefit the whole country, and spoke about generation of jobs with the application of a plan called "Pro-pais".

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - Medical System Becomes Sickening

Baghdad, Nov 23 - After three and a half years of occupation, Iraq's medical system has sunk to levels lower than seen during the economic sanctions imposed after the first Gulf war in 1990.

The World Health Organisation (WHO) has said Iraqis are now extremely vulnerable in their health needs.

"Several wars and 13 years of economic sanctions left a heavy toll on the nutrition of the population, on the social structure, on the economy and on the health infrastructure and services," according to a statement on the WHO website.

"This is well depicted in the morbidity and mortality rates of the population of Iraq, particularly of infants, children and mothers. The majority of Iraqis completely depend on the food Public Distribution System for their nutritional requirements."

The health situation in Iraq has been in constant decline since the beginning of the U.S.-backed UN-imposed sanctions in 1990. Iraqi doctors were reputed to be the best in the Middle East during the 1980's, but now they are short of medicines, medical equipment and funding to maintain the hospitals.

"We were angry with Saddam's government for the poor health situation in the country, but now we wish we could get that back," 55-year-old teacher Ahmed Zaydan from Sadr City in Baghdad told IPS. "There was not enough medical care, but there was something that one could live with and the private sector market was cheap. We were hoping for the change of regime to improve our lives, but the result is that we practically have no government healthcare."

Saddam Hussein's regime managed to keep basic medical services free of charge for most Iraqis until the U.S.-led invasion in March 2003. There was a hospital in almost every town. Surgeries were carried out free of charge. Medicines were imported by the government and sold at affordable prices to those going to private clinics and hospitals.

The Ministry of Health is now controlled by Shia cleric Muqtada al-Sadr's movement under a political agreement between the ruling parties. The sectarian influence on the ministry has greatly impeded healthcare.

"The ministry office in Baghdad is under the control of ignorant people who know nothing about medical science," a doctor told IPS. "The whole ministry is controlled by clerics who brought their militiamen along to divert the ministry into a death squad headquarters. Many of my colleagues resigned, were expelled or abducted by those who should have provided protection for them. Others quit and left the country."

The independent Iraq Medical Association (IMA) announced earlier this month that the healthcare system has continued to deteriorate and lacks adequate qualified staff and equipment. The IMA estimates that 90 percent of the nearly 180 hospitals countrywide lack essential resources.

"Our hospitals look more like barns with lack of electric power, medicines, equipment and now doctors and surgeons because of the corrupt managers who care for nothing but filling their pockets with false contract money and conducting sectarian killings against doctors and patients," a doctor from a hospital in Baghdad told IPS. "I personally have been able to stay with my job only because I am from the favoured sect and my cousin is a ruling party member."

The IMA announced this month that of 34,000 Iraqi physicians registered prior to 2003, over half have fled the country, and that at least 2,000 have been killed.

Two months ago the Iraqi Islamic Party announced that its candidate for deputy health minister was abducted from inside the minister's office. "Dr. Ali al-Mehdawi is still in the hands of his kidnappers, and we are not certain of his safety," a senior Islamic Party member told IPS.

Despite more than a billion dollars claimed to have been spent by the U.S. on Iraq's healthcare system, health needs are one of the biggest problems for Iraqis under the occupation. There appears to be no quick solution to this worsening situation.

Apparent corruption has made the crisis worse. Earlier this year a 200 million dollar reconstruction project for building 142 primary care centres ran out of cash with just 20 on course for completion, a situation the WHO described as "shocking."

The Iraqi government estimates that 8 billion dollars is needed over the next four years to fund the ailing healthcare system.

The campaign group Medact has reported that in Iraq "easily treatable conditions such as diarrhoea and respiratory illness caused 70 percent of all child deaths," and "of the 180 health clinics the U.S. hoped to build by the end of 2005, only four have been completed -- and none opened."

(Inter Press Service - Dahr Jamail & Ali Al-Fadhily)

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Actualité - Ecuador to US: Mutual Respect

Quito, Nov 28 (Prensa Latina) - Ecuadorian President-elect Rafael Correa asserted on Tuesday that relations with Washington "will be good as long as they respect Ecuadorian Law and the country s sovereignty and dignity."

This was the 43-year-old economist s televised response to statements by a US State Department official about the future of Washington-Quito relations following Correa s Sunday election win.

He said the agreement for Manta Base, where US troops are deployed, will not be ratified and will expire in 2009, "because sovereignty is not for sale." I think the people s statement on Sunday has clarified that, he said.

Correa confirmed that his government will be different. "We are making history, and we cannot lose our hope. We are people with clean hands, who will not accept the rats (oligarchs), who have caused the country so much damage." He announced that he will foster reform of the financial institution law, with a view to limit flight of capital abroad because he considers it essential to have those funds in the country to encourage foreign investments and social policies.

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - Le processus électoral vénézuélien entre dans sa semaine décisive

Caracas, le 27 novembre (Prensa Latina) – Le processus électoral vénézuélien entre ce lundi dans sa semaine décisive, marquée par la clôture des activités de campagne, l’aménagement des bureaux de vote et les préparatifs finaux pour les élections du 3 décembre.

Dimanche à minuit est entrée en vigueur l’interdiction de divulgation de tout sondage électoral, et toutes celles connues jusqu’à ce jour montrent des intentions de vote nettement en faveur du président de la République, Hugo Chavez.

Les enquêtes les plus récentes donnent au dirigeant au pouvoir une avance de 20 points en moyenne sur son principal adversaire, l’opposant Manuel Rosales.

L’Institut de sondage étasunien Zogby – pour le compte de l’Université de Miami – donne Chavez vainqueur avec 60% des voix contre 31 à Rosales avec une marge d’erreur de 3,4%.

(Granma International)

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lundi, novembre 27, 2006

Actualité - Digging Up Canadian Dirt in Colombia

Canadian corporations and aid agencies facing controversy and resistance in Colombia

Up a flight of stairs, behind double-enforced bulletproof glass and a large, silent bodyguard, sits the office of Francisco Ramirez, a mining-policy researcher and President of a small Colombian trade union.

Mining policy really isn’t sexy stuff and researching it usually isn’t a dangerous occupation, but some of Mr. Ramirez’s conclusions can mean life or death, literally and figuratively. “Once they tried to kill me right here in this office,” said the researcher, who has survived seven assassination attempts.

In Colombia’s mineral-rich underworld, often demarcated by the full-scale destruction of towns near mining sites, environmental contamination, paramilitary attacks and assassinations of those who stand up to mining interests, Canadian hands are dirtier than those of a coal miner coming up from the pit.

“We had a five-year, $11-million project in Colombia, which ran from 1997 to 2002,” said a senior official with the Canadian International Development Agency (CIDA), who spoke on condition of anonymity. “Basically, it was to help Colombia strengthen its institutional capacity in both the Ministry of Mines and Energy and the Ministry of the Environment and the regulatory agencies these agencies worked with,” said the CIDA official in a phone interview.

Many Canadians believe CIDA’s role is building schools, providing food aid and doing other touchy-feely ‘development’ in poor countries. But with a $3.74-billion international assistance budget in 2004-05, CIDA spearheaded some controversial meddling in Colombia’s domestic mining legislation. According to Ramirez, this ‘development assistance’ did not improve the lives of ordinary Colombians, but in fact helped to “further under-develop Colombia, creating more poverty and decreasing tax revenue for public investment.”

In 2001 and 2002, CIDA’s Colombia branch teamed up with the Canadian Energy Research Institute (CERI), a think tank funded by the mining industry and various government departments, based at the University of Calgary. The two organizations worked together to “streamline the country’s mining and petroleum regulations,” reported the Calgary Herald.

According to Ramirez, this “streamlining” had some nasty effects on average Colombians. “Environmental regulations were ‘flexibilized.’ Labour guarantees for workers were diminished and the property of indigenous and Afro-Colombian people was opened to exploitation,” said the researcher during an evening interview in Bogota.

One of the most controversial changes to mining regulation concerns the amount of royalties paid to the Colombian government by foreign companies extracting non-renewable resources. After reviewing the new code with a lawyer in Bogotá, Ramirez’s allegations of a Canadian royalty robbery glistened like elicit gold.

How CIDA Works to Trim Royalties

Prior to August 2001, royalties were set at a minimum of 10 per cent for coal exports above three million tons per year, and a minimum of five per cent for exports below three million tons. After the code was “streamlined,” with the help of CIDA, CERI and their Colombian legal team, the royalty tax for private owners of Colombian subsoil was reduced to 0.4 per cent, regardless of the amount of material extracted.

It’s difficult to determine exactly how much money the Colombian people lost because of these changes to royalty rates. One thing is clear: In a country where an estimated 80 children die per day from hunger and curable diseases and where 64 per cent of the population lives in poverty (earning less than $3 per day), the extra royalties pocketed by mining companies could be doing more than increasing stock dividends.

The new code also increased the length of mining concessions from 25 years to 30 years, with the possibility that concessions can be tripled to 90 years.

In 2001, the final year of new code’s development and the beginning of its implementation, 1,667 homicides were committed in Colombia’s mining regions, twice the average rate of previous years, according to Mr. Ramirez’s calculations.

The process by which CIDA helped alter Colombia’s mining code has been called ‘Canadianization,’ but that isn’t quite accurate. “Do as we say, not as we do,” would be more appropriate. “Canadian royalty rates vary, but they tend to be more like three to four per cent,” said Jamie Kneen, Communications Co-ordinator for MiningWatchCanada, a union-funded research and advocacy group. Moreover, payroll taxes and provincial taxes are generally higher in Canada, bringing increased revenue to support programs like decent public health care, necessities not granted to average Colombians.

It’s worth noting that, under Colombia’s post-CIDA mining code, the 0.4-per-cent royalty tax is not ubiquitous. “This notion of 0.4 per cent as the royalty rate is absurd, you should check your sources better,” said Edgar Sarmineto, Director of land acquisition for Cerrejon, the world’s largest open-pit mine, which supplies coal to power plants in eastern Canada and the northeastern United States.

“Our mine has paid more in royalty taxes every year for the last five years. Today, in royalty taxes alone, we’re paying around $300 million a year,” said the senior mine official as he brought up pie charts on his computer screen.

The aberration in Cerrejon’s royalty rates stems from Colombia’s earliest mining code proclaimed in 1886. It was based on a French/Spanish model where subsoil resources are the property of the state, as opposed to the Anglo-Saxon model of full private ownership. Cerrejon is a useful example because of its size and political importance; Hernan Martinez Torres, recently appointed Minister of Mines and Energy by Colombian president Alvaro Uribe, worked at the Cerrejon mine for 17 years.

Cerrejon is divided into three main zones: north, central and south. The pre-CIDA royalties are in place for the north and south zones because the subsoil is still owned by the state. Thus, as high oil prices push up demand for coal and extraction increases rapidly, the mine ends up paying more royalties. The centre zone, operated by the Swiss company Glencore (but still owned by Cerrejon) is private property, and thus the 0.4-per-cent royalty rate is in full effect.

The focus on royalty rates is misplaced, however, according to a mid-level official from Colombia’s Mining and Energy Planning Ministry (UPME), the bureaucracy responsible for administering the new code, who spoke on the condition of anonymity. “The real issue here isn’t the royalty tax, but the regular taxes that all businesses pay. That’s where most government money in the mining sector comes from.”

But article 229 of the post-2001 code states: “The obligation to pay royalties on the exploitation of non-renewable natural resources is incompatible with the establishment of national, departmental and municipal taxes on the same activity, of whatever denomination, method and characteristics.” Legalese aside, this means that if a company is paying royalties, it no longer has to pay other taxes to state or municipal taxes.

If the UPME source is correct in his claim that regular taxes are the key component for government mining earnings, then Article 229 essentially decapitates the state’s ability to garner public good from the exploitation of non-renewable resources.

Technicalities aside, it’s clear to people likeFrancisco Ramirez and institutions like MiningWatch and the North-South Institute that mining companies have benefited more than the people of Colombia from the changing Colombia’s mining and energy legislation, . And thanks to vast public-education initiatives, senior CIDA officials seem to realize they now have some explaining to do.

Half an hour and a couple of tough questions into the interview with the senior CIDA official, the UPME source was getting irritated. “The mining code in Colombia was developed by Colombian government officials. We had almost negligible involvement in developing the code. They asked us to make one or two comments on specific areas,” he said.

While discussions of royalty rates weren’t appreciated by CIDA sources, they were happy to discuss peace-building initiatives and conflict-resolution schemes in Colombia with which the organization is currently involved. “With the Ministry of Mines and Energy and the Ministry of the Environment, we provided training and information on how to conduct community consultations and conflict resolution,” said the senior CIDA official.

Company Bulldozers Move In

These 'consultations' ring hollow for 700 former residents of Tabaco, a farming town in Colombia’s northwestern La Guarija Peninsula, which was reduced to rubble by Cerrejon mine company bulldozers in 2001.

“There were 300 soldiers and police in anti-riot gear. There were also representatives from the mine, the mayor and a priest. They smashed the houses with large machines. They took our farms,” said Jose Julio Perez, the former Tabaco residents’ elected leader, when discussing the ‘community consultations’ Cerrejon mine conducted before displacing the farmers.

“Mistakes have been made in the past. We are working to be better community partners,” said Edgar Sarmineto, the senior Cerrejon mine official. Apparently, CIDA’s information on how to conduct community consultations wasn’t properly communicated.

Tabaco was one of several villages destroyed by this particular mine, and three more-- Chancleta, Pantilla and Roche-- are on the chopping block.

“People from the mine have been threatening me to leave and they’re stealing my cattle,” said Tomas Ustatie, a farmer in Roche who milked his cows as we spoke.

Two menon horseback who don’t live in the community watch are conversation closely. Ustatie says the mine is paying goons to eavesdrop on community members and create problems.

Sarmineto admits the mine hires private citizens, i.e. vigilantes, to watch property and garner information. “This is a very large site and there is a lot going on here with the guerrillas and other problems. We need to keep informed,” says Mr. Sarmineto.

Along with irregular forces and paramilitaries who often guard mine sites, gather information and sometimes harass local residents, the military also works closely with Cerrejon and other mines.

Peace Without Justice

Most residents in towns near the mine site are indigenous or Afro-Colombian. According to international law-- International Labour Organization (ILO) Convention 169, ratified in Colombia in 1991-- indigenous persons must be consulted on issues that affect their land and any agreements affecting them must come through negotiation.

By the admissions of Edgar Sarmineto at the Cerrejon mine, the company never conducted serious negotiations with the people of Tabaco before smashing their village.

To circumvent pesky international protocols and domestic legislation, the Cerrejon mine hired an anthropologist who claimed there was only one Afro-Colombian in Tabaco. “It’s not enough to deny them land. Now the company is denying who they are as a people,” countered one international observer.

In fact, any indigenous groups on the Guarija Peninsula and beyond say they were never consulted when the mining code was altered in 2001. Thus the CIDA-backed legislation likely violates ILO 169.

The trajectory of dispossession, privatization and government impotence that CIDA’s code helped spawn is being accelerated by Colombia’s right-wing, Harvard-educated President, Alvro Uribe. On July 25, the Colombian government announced it was privatizing 20 per cent of Ecopetrol, the state oil company -- a ludicrous move considering the profitable firm puts large amounts of money into the public purse and will only continue doing so as oil prices rise.

President Uribe was re-elected over the summer with a strong mandate. Questing for peace in Colombia, Uribe made a deal with the devil, providing amnesty to some 30,000 members of right-wing paramilitary groups, many of whom have been implicated in massacres and other crimes. Thus far, the devil has delivered.

While tenuous peace may become part of Mr. Uribe’s legacy, critics argue that justice will not. The country’s vast natural wealth has been siphoned off by well-connected government functionaries and sold away to foreigners at bargain-basement prices.

Ramirez says he has lasted this long, “because I believe in God and run very fast.” Solidarity activists say Colombians need more than crucifixes and cross-trainers to deal with the current theft of resources. They need our support not because we’re nice people, but because we caused many of their problems.
(The Dominion - Chris Arsenault)

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Actualité - Le candidat Correa maintient son avantage, selon des comptages officiels équatoriens

Quito, le 27 novembre (Prensa Latina) – Le candidat présidentiel équatorien de Alliance Pays, Rafael Correa, maintient ce lundi un net avantage de plus de 30 points sur son rival Alvaro Noboa après le dépouillement de 47,73% des voix.

Correa, à qui les sondages à la sortie des urnes octroyaient une avance de 13% sur Noboa, obtient actuellement 68,28% des voix.

Les dernières données du tribunal suprême électoral (TSE) révèlent que Noboa, du Parti de Rénovation Institutionnel (Prian) et magnat de la banane, obtient pour le moment 31,7% des voix.

Ces résultats provisoires du TSE confirment la victoire de la proposition de changement du pays d’Alliance Pays, annoncée d’avance par les sondages.

Correa aurait gagné dans 19 provinces, tandis que le candidat du Prian le dépasse seulement à Esmeraldas, bien qu’il reste à connaître les données des territoires de Guyas et de Manabi, où les chefs des tribunaux électoraux appartiennent au Prian.

Après que trois instituts de sondage, Cedatos, Participation citoyenne et Market (PC), qui ont réalisé des sondages à la sortie des urnes, aient annoncé la victoire du changement, le candidat Correa a proclamé sa victoire devant des milliers de sympathisants.

(Granma International)

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Actualité - Coup d'État in Venezuela: Made in the USA

In 1999, when the U.S.-led bombing campaign in Serbia didn't get rid of Slobodan Milosovic, Washington changed its strategy. U.S. intelligence organized a $77 million effort to oust Milosovic through the ballot box. They sent in CIA front organizations funded by the National Endowment for Democracy (NED), and the U.S. Agency for International Development (USAID). Instead of guns and bombs, these U.S. forces were armed with fax machines, computers, and perhaps most importantly, sophisticated surveys done by the Washington-based polling firm Penn, Schoen & Berland.(1) Their mission: to take down Milosovic by strengthening opposition groups.

Milosovic is now long gone, as the U.S. effort to mobilize the opposition and produce mass protests was successful in unseating him in the 2000 elections. This victory was a landmark for U.S. intelligence agencies. They had developed a new way to overthrow unfriendly regimes, and it was much easier than a violent overthrow, or a messy invasion. Penn, Schoen & Berland had played an important role; so important that the U.S. Secretary of State Madeleine Albright commended them, saying "This may be one of the first instances where polling has played such an important role in setting and securing foreign policy objectives."(2) They did, indeed, secure their foreign policy objectives. Milosovic was out, and the U.S.-backed opposition took power.

Since 2000, this smooth new strategy to influence elections and topple regimes has been implemented in many other countries. Dubbed as the "post-modern coup" by Jonathan Mowat, the same brilliant techniques were used in Belarus in 2001, in Georgia in 2003, and in the Ukraine in 2004, to name a few. Although it ultimately failed in Belarus, in Georgia the U.S. effort produced the "Rose Revolution" which overthrew President Eduard Shevardnadze. In the Ukraine it was the "Orange Revolution" that installed Victor Yushchenko in 2004.(3) Each time, groups financed by the NED, and USAID worked inside the country to build popular support for the opposition candidate. Each time they constructed an appealing campaign image using the modern marketing tactics that they have perfected along the way. And each time, they used Penn, Schoen & Berland election "polls" to shape the public's perception.

In his article, "Coup D'etat in Disguise," Jonathan Mowat described how these "polls" work:

"Penn, Schoen and Berland (PSB) has played a pioneering role in the use of polling operations, especially "exit polls," in facilitating coups. Its primary mission is to shape the perception that the group installed into power in a targeted country has broad popular support. ""...the deployment of polling agencies' "exit polls" broadcast on international television...give the false impression of massive vote-fraud by the ruling party, to put targeted states on the defensive."(4)

That is, the goal is to either get enough support to sway the election in their favor, or, if that isn't possible, to give the impression that the elections were fraudulent and encourage the population to overturn them. The strategy has been so successful in overthrowing regimes, or installing the regimes that the U.S. prefers, that the operation has evolved into a blueprint to be used in countries around the world. Ian Traynor described it in the Guardian in November 2004 as follows:

"[T]he campaign is an American creation, a sophisticated and brilliantly conceived exercise in western branding and mass marketing that, in four countries in four years, has been used to try to salvage rigged elections and topple unsavory regimes...The operation - engineering democracy through the ballot box and civil disobedience - is now so slick that the methods have matured into a template for winning other people's elections"(5)

Manufacturing a "Ukrainian" in Venezuela

These days the U.S. has a new arch nemesis; Venezuelan President Hugo Chavez. Surely Washington would be delighted to get rid of him in the same fashion as all the rest. But there is one small problem; Hugo Chavez is no Slobodan Milosovic. He is immensely popular among the masses in Venezuela and throughout Latin America. Pro-Chavez parties have continued to win democratic elections over the last 8 years, and will most certainly win again in the December 3rd presidential contest. This time U.S. forces have their work cut out for them. They know that it is basically impossible to beat Chavez at the ballot box; he's too popular. It looks like they will have to go to plan B: a coup d'etat.

The U.S. has already set up camp in Venezuela, and all the original cast members are here. We've got NED, USAID, and yes, once again, Penn, Schoen & Berland. Just like in Serbia, or Ukraine, the objective of the U.S. forces is to remove Chavez from power. Therefore they have teamed up with major opposition groups to map out and implement their strategy. The strategy in Venezuela takes from many of the important lessons that they first learned in Serbia, and have since been carried to many other nations. The goal is to create a situation like in Ukraine in 2004: huge protests against the elections and against the government in order to cause chaos and instability. Basically, it comes in three parts.

First, they need to build up popular support for the opposition candidate, Manuel Rosales, by designing an attractive campaign. This has already been accomplished, in part, but according to most polls Rosales only has about 20 to 30 percent voter intention, compared to Chavez who hovers between 50 and 60 percent.(6) However, it appears support for Rosales has grown a few percentage points in the latest polls as the candidate has crossed the country giving speeches and making promises over the last few months. The major media, of course, gives his campaign nightly coverage, and repeats all of his campaign messages.

The campaign is U.S.-designed and uses modern marketing techniques, and catchy slogans. As shown in the 2005 documentary movie "Our Brand Is Crisis", about a U.S. team who designed the campaign of their favored candidate in Bolivia, these brilliant campaigns use sophisticated methods to create exactly the image they need for their candidate. They tend to target youth, and often include youth movements as they have with Primero Justica (Justice First) in Venezuela. The branding of the campaign with a color, and a one-word slogan is an important part of the U.S.-designed campaigns. In Serbia is the slogan was "Otpor", meaning resistance. In Georgia is was "Kmara" (Enough!). In Ukraine, "Pora", means "It's Time!", and now, in Venezuela, the brand is "Atrevete," roughly translated as "Be bold!"

The second step has been to use the mass media to create the perception that the elections are fraudulent. They have done this in a variety of ways. The NED has funded an organization, Sumate (one-word slogan that means "join up"), with the expressed goal of "achieving a high level of citizen participation in Venezuelan elections. "(7) Founded in 2002, Sumate organized the campaign for the recall referendum to revoke Chavez's presidential term. They lost the recall vote in August 2004 by a large margin, but went on to claim, with the help of Penn, Schoen, and Berland's "exit polls," that the election was fraudulent. Five other polls showed exactly the opposite and concurred with the official voting results in which Chavez won by a wide margin. PSB and Sumate, however, maintained that the opposition had won and that Chavez had committed "massive fraud" in spite of the fact that 5 of the 6 polls concurred with the official results, and that the voting process was certified by both the Carter Center and the Organization of American States.(8) Consequently, Chavez's image as a democratically elected leader was damaged both nationally and internationally. The fraud claim resonated through the major media, and planted doubts about Chavez's legitimacy.

Since the recall referendum, the campaign has been non-stop. Sumate and other opposition groups continue to attack the electoral process in Venezuela, claiming it is not transparent and unfairly controlled by the Chavez government. The major media in Venezuela have wholeheartedly supported this campaign giving coverage to Sumate, and their constant press releases denouncing problems with the electoral process. The idea is to decieve enough people into believing that the Chavez regime is not popularly supported, but is holding on to power through fraudulent elections. They have already been fairly successful in convincing a percentage of the population.

Finally, they must get enough people out into the streets in order to create a situation in which a transition of power could take place. Here is where Penn, Schoen & Berland comes in. In the recent months in the lead up to the December 2006 elections, Penn, Schoen & Berland has been instrumental in shaping public perception. In a series of election polls widely covered in the private media, the polling firm has consistently shown that Chavez's lead is shrinking, and the opposition is gaining momentum, while all of the other surveys done over the last few months show that Chavez maintains a wide lead of between 20 and 30 percent.(9)

Last week, Mr. Schoen, of Penn, Schoen & Berland, released the findings of his latest survey on the Venezuelan evening news. As expected, Penn's survey showed that Chavez's opposition, Manuel Rosales, was nearly tied in the polls with Chavez. Chavez, it showed, had only 48% support, and his opponent Manuel Rosales had gained significantly up to 42%. This poll is now being reported across all the major Venezuelan media, to a huge audience, showing that Rosales was gaining more and more everyday, and could possibly win. Mr. Schoen added his personal opinion, "The momentum is clearly with Rosales."(10)

With the help of the mainstream media, almost all of which is vehemently opposed to the popular president, these fake polls have reached a wide audience. All the newspapers, the major television channels, and internet news sites report the poll results as if they were true, valid, findings. They don't mention the fact that these findings are not supported by any other polling agency. Again, although the reality is that Rosales has almost no chance of winning in the December elections, much of the population now believes he will. The reality doesn't seem to matter, all that really matters is what the population believes. When their candidate loses by a large margin, it will be a difficult reality to deal with. If the opposition strategy works, it might be possible to produce large protests and even riots.

Two weeks ago, on Globovision, one of the major private channels in Venezuela, opposition leader Rafael Poleo called on Venezuelans to do the "Ukrainian" on the day after the elections.(11) Claiming the elections will be fraudulent, Poleo, who was involved in the 2002 coup attempt, described in detail a "plan" to remove Chavez from power after the elections. Comparing it to the "Orange Revolution", the plan calls for Venezuelans to come out en masse to protest against the Chavez government and what they call "fraudulent elections." Poleo then made a call to the high military command to back this "movement", in what basically amounts to a call to overthrow the government.

Two weeks from now, we'll see how all of this plays out. Will the popular Chavez continue to rule as the president of the masses? Or, will the U.S.-trained opposition be able to pull off a "Ukrainian" in Venezuela? The opposition's claims of fraud are totally baseless, and even from the most superficial observation, it is clear that Chavez maintains overwhelming support. But, the U.S.-organized strategy seeks to produce mass protests and perhaps military rebellion to unseat their popular enemy. With the help of Penn, Schoen & Berland, they just might get enough people in the streets to cause some trouble. For the coup planners, that's exactly what they need.

Notes

(1) John Lancaster, "U.S. Funds Help Milosevic's Foes in Election Fight," Washington Post, September 19, 2000.
http://www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn?pagename=article&contentId=A13155-2000Sep15¬Found=true
(2) Jonathan Mowat, 'Coup d'État in Disguise: Washington's New World Order "Democratization" Template', Center for Research on Globalization, 9 February 2005, http://globalresearch.ca/articles/MOW502A.html
(3) Michael Barker, "Regulating revolutions in Eastern Europe; Polyarchy and the National Endowment for Democracy"
http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?ItemID=11311
(4) Jonathan Mowat, 'Coup d'État in Disguise: Washington's New World Order "Democratization" Template', Center for Research on Globalization, February 9, 2005, http://globalresearch.ca/articles/MOW502A.html
(5) Ian Traynor, "US campaign behind the turmoil in Kiev" The Guardian, November 2004
http://www.guardian.co.uk/ukraine/story/0,15569,1360236,00.html
(6) http://en.wikipedia.org/wiki/Venezuelan_presidential_election,_2006#Polls
(7) http://en.wikipedia.org/wiki/Súmate
(8) http://en.wikipedia.org/wiki/Venezuelan_recall_referendum_of_2004
(9) http://en.wikipedia.org/wiki/Venezuelan_presidential_election,_2006#Polls
(10) "Venezuela Presidential Race Tightens, Thursday, November 16
(11) http://youtube.com/watch?v=UT02dOmjb1s

(Chris Carlson - Gringo in Venezuela)

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dimanche, novembre 26, 2006

Actualité - Civil war fears in Lebanon

The November 21 assassination of industry minister Pierre Gemayel has provided a focus for US-backed Lebanese politicians to rally their supporters for a possible confrontation with the Hezbollah-led opposition bloc. Gemayel served as the representative of the Christian-based far-right Phalangist party in Prime Minister Fuad Siniora’s government.

Saad Hariri, head of the pro-Siniora majority Mustaqbal bloc in parliament and son of former PM Rafik Hariri, who was assassinated in February 2005, told CNN: “We think that Syria’s hands were in this crime, since in a few days there is supposed to be a second round [in the UN Security Council to ratify the establishment of] an international tribunal [to investigate the killing of Rafik Hariri], and Syria is trying to evade this.”

Responding to US claims that Damascus was behind Gemayel’s assassination, the Syrian UN embassy issued a media statement declaring: “Syria is outraged by this terrible act. In a time when the international community is advocating more engagement with Syria, such an act only stands to undermine these initiatives.”

Hezbollah and its allies also condemned the assassination, warning that its aim was “to throw Lebanon into a state of anarchy, destruction, and civil war”.

The November 22 Beirut Nahar daily reported that a group calling itself “Fighters for the Unity and Freedom of al Sham [Greater Syria]” took responsibility for the assassination in a communique that denounced Gemayel as “one of those who unceasingly spouted their venom against Syria and against the Resistance [i.e. Hezbollah]”.

In the week preceding the assassination, there had been a sharp escalation in political tensions in Lebanon. Over the November 10-11 weekend, five Shiite and one Christian minister resigned from Siniora’s 24-member cabinet.

The Shiite ministers — two from Hezbollah and three from its ally Amal — resigned in protest against Siniari’s refusal to accede to the demand raised by the Hezbollah-led opposition to be granted one-third of the cabinet posts or the calling of fresh parliamentary elections.

The US-backed Siniora government came into office in July last year after more than 1 million Lebanese, overwhelmingly Christians and Sunnis, demonstrated in Beirut on March 14 to demand the withdrawal of Syrian troops after the Hariri assassination.

Syria sent 40,000 troops into Lebanon in 1976, with US and Israeli approval, to stop the Phalangist militia being defeated by their Lebanese leftist and Palestinian opponents in the then one-year-old civil war. Under intense US pressure, in April 2005 Syria agreed to end its 29-year occupation of Lebanon, withdrawing all its troops by the end of that month.

While the Western media has portrayed the divisions in Lebanese politics since then in terms of a conflict between the “pro-Syrian” Shiite factions and their “anti-Syrian” Sunni-Christian rivals, the real division is between the US-backed Christian-Sunni political elite and the Lebanese nationalist Hezbollah-Free Patriotic Movement (FPM) opposition bloc.

The Christian-based secular-nationalist FPM, led by former army chief Michel Anoun, was a key part of the anti-Syria March 14 alliance. But in February this year, the FPM, which has 21 MPs, formed an alliance with Hezbollah based on demands for a complete end to the Israeli occupation of south Lebanon and for reform of the electoral law, long seen as discriminatory against Shiites, the poorest section of the country’s population.

No official census has been taken in Lebanon since 1932. However, it is estimated that Shiites make up 40% of Lebanon’s 4 million inhabitants, while Christians and Sunnis each account for about 30%. Under Lebanon’s current electoral law, Christians are allocated 64 seats in the 128-member parliament, while Shiites are only allocated 27.

At the time of the formation of the Hezbollah-FPM alliance, a survey conducted by the Beirut Centre for Research and Information (BCRI) found that 77% of Christians approved of it.

Voter support for the Siniora government slumped in July-August when, as the US McClatchy news service noted on November 14, it was “was unable to stop Israeli planes from pounding southern Lebanon and parts of Beirut while Hezbollah fighters fought Israeli forces to a standstill and won cheers throughout the Arab world”.

A poll published on November 13 by the BCRI found that nearly 60% of Lebanese voters favour the Hezbollah-FPM opposition bloc. This would translate into 69 parliamentary seats, if an election were held under the existing electoral law, or up to 79 seats if it were held under a fairer electoral law.

In a taped interview broadcast by Hezbollah’s al Manar TV station on November 19, its leader, Hassan Nasrallah, said that the “Lebanese government is in a state of weakness and is still feeling a huge defeat as the result of the last Israeli war in Lebanon”. He called on opposition supporters to be prepared to mobilise in peaceful street demonstrations to force the government’s resignation.

Following the broadcast, government MP Walid Jumblatt told members of his parliamentary group: “The opposition groups are on the verge of announcing a coup in the country and we should take the brave decision to confront all options.”

Two days after Gemayel’s killing, the website of the Washington-based Middle East Media Research Institute reported that “participants in Sunni Islamist forums (for instance, that of www.mohajroon.com) have written that battle between Sunnis and Shiites in Lebanon is imminent and inevitable, and have even proposed operative steps in preparation for this war. Among the ideas raised have been gathering intelligence on Shiite weapons arsenals in order to seize them, purchasing houses and warehouses throughout the country to serve as bases for the Sunni mujahideen, and the ‘liquidation’ of Shiite imams and leaders.”

(Green Left Weekly - Doug Lorimer)

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Actualité - Ecuador's Correa says to name leftist economy minister

November 27, 2006 Quito, Ecuador, Nov 26 - Ecuadorean presidential candidate Rafael Correa, who exit polls and a quick count showed was leading Sunday's presidential election, said he would name leftist economistsas his energy and economy ministers.

Ricardo Patino, who leads a movement calling for countries to suspendforeign debt payments, will be named as economy minister while Alberto Acosta, who opposes U.S. free trade agreements, will take the positionof energy minister.

(Reuters)

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Actualité - APPO Chides Governor for Oaxaca Violence

Mexico, Nov 26 (Prensa Latina) - The Oaxaca People´s Assembly (APPO) blamed state Governor Ulises Ruiz for the violent clashes in that district, where the number of dead and wounded people is still unknown.

The most recent incidents occurred on Saturday in the center of Oaxaca´s capital among APPO members and Federal Preventive Police agents. The clashes lasted almost all that day, after a peaceful march summoned by the Assembly, attended by thousands of people.

The purpose was to encircle the preventive police for 48 hours, as part of the action plan elaborated to make Ruiz resign.

So far, the number of people wounded has been estimated at 140, including three journalists.

There are 100 people in prison and uncountable furniture and cars burnt.
According to the APPO, three people would have been shot to death, although this version has not been confirmed.

Antonio Garcia, coordinator of the sit-in in Mexico City, asserted that the APPO is not responsible for any aggression. It is a peaceful movement, and it has proved it because those that have been wounded since the conflict began are members of the Assembly.

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - Équateur : Un moment crucial pour l’avenir de ce pays

Lorsque la présente édition du Granma international sera en circulation, quelque neuf millions d’Équatoriens seront en train d’exercer leur droit de vote. Ils seront peut-être même déjà en train d’attendre les résultats, qui donneront la victoire à l’un ou à l’autre des deux candidats qui se disputent le siège présidentiel du Palais de Carondelet: le multimillionnaire qui a fait fortune dans la banane, Alvaro Noboa, qui a obtenu 26,6% des suffrages lors du premier tour, et le candidat de la formation Alianza Pais, le jeune économiste Rafael Correa, avec 22,51% des voix.

Tout peut arriver dans ce pays où 80% de la population vit sous le seuil de la pauvreté. La confiance dans le système politique n’existe pratiquement plus, à cause de toutes les promesses non tenues. Et nombreux sont ceux qui n’accordent que très peu de crédit au résultat du vote, sachant fort bien qu’on va gouverner sans eux.

Mais c’est une des rares fois dans l’histoire de ce pays où le ballottage est à ce point polarisé. Le 26 novembre prochain, les électeurs devront choisir entre deux projets bien identifiés, mais totalement antagoniques et irréconciliables. Le projet de Rafael Correa et de son organisation Alianza Pais qui privilégie l’aspect social et qui propose une voie indépendante, opposée au néolibéralisme, pour construire le socialisme du XXIe siècle. Par contre, si Alvaro Noboa l’emporte, le Parti Renovador Institucional ouvrira encore davantage les portes aux capitaux étrangers, pavera la voie au Traité de libre commerce avec les États-Unis, privatisera certaines sociétés d’État et, par la même occasion — mais cela resterait à vérifier car il ne s’agit que d’une promesse — construira 300 000 logements pour les pauvres.

Bien entendu, l’homme le plus riche de l’Équateur, dont la fortune est estimée à 1 milliard 200 millions de dollars et qui contrôlent 120 entreprises, a reçu l’appui de Washington. En échange, s’il est élu, Alvaro Noboa devra reconduire le honteux contrat de la base militaire nord-américaine de Manta, dans le sud-ouest du pays, tel que convenu dans le Plan Colombie. Mais il y a plus. S’il est élu, le multimillionnaire de la banane et candidat de l’extrême-droite et des transnationales a promis de rompre les relations diplomatiques avec Cuba et le Venezuela. Depuis le début de la campagne électorale, le mot d’ordre «tous contre un» a été lancé contre le candidat Correa afin de l’empêcher d’accéder au pouvoir. La candidature de Correa représente, en effet, une alternative au néolibéralisme. S’il est élu, l’Équateur pourrait participer aux projets d’une société nouvelle qui voient le jour un peu partout sur le continent latino-américain et mettre de l’avant ses propres programmes de justice sociale et d’intégration économique, pour le plus grand bien de toute la population.

Les derniers sondages semblent indiquer que les deux adversaires seraient maintenant au coude à coude, alors qu’auparavant on donnait un avantage pour le candidat de la droite. Certains analystes affirment que le recul noté pour Noboa s’expliquerait par le fait que des organismes des droits de la personne ont sévèrement critiqué le comportement du candidat de la droite envers ses propres employés. On parle de mauvais traitements et de non-respect de ses engagements. On affirme également que Noboa emploierait des enfants d’à peine huit ans pour travailler dans ses plantations de bananes.

Quoi qu’il en soit, le panorama électoral équatorien est des plus compliqué.

Le candidat du PRIAN bénéficie de l’appui de l’ensemble des forces de droite, des partis traditionnels social-chrétiens et roldosistes, de l’oligarchie nationale et de l’ambassade yankee à Quito, sans parler du pouvoir médiatique qui s’est acharné à diaboliser son adversaire.

Quant à Correa, il devra recevoir l’appui du mouvement populaire et révolutionnaire qui, même s’il a connu d’importantes divisions, constitue un atout important, surtout lorsque les intérêts du pays sont en jeu.

Les promesses populistes de Alvaro Noboa vont certes lui attirer plusieurs votes de secteurs de la population qui n’en peuvent plus de vivre dans la pauvreté. Il va aussi attirer ceux à qui il a donné de l’argent et fait miroiter toutes sortes de belles promesses, grâce à sa fortune colossale.

Mais lorsque le moment sera venu, ces mêmes secteurs de la population n’hésiteront pas, aux côtés des autres Équatoriens, à le chasser du pouvoir lorsqu’ils se rendront compte qu’il ne pourra pas respecter ses engagements, comme cela s’est passé pour Abdala Bucaram, Jamil Mahuad et Lucio Gutiérrez. Cela, Noboa ne devra jamais l’oublier.

Il ne fait pas de doute que lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts, le mouvement populaire équatorien sait démontrer un bon niveau de combativité. Il faut maintenant que cela se manifeste lorsque viendra le temps d’aller aux urnes, en votant pour le candidat qui saura le mieux défendre ses intérêts.

(Granma International)

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Actualité - Marlin Dick: It’s time for U.S. to get out of Iraq

While a debate on a possible withdrawal of the United States from Iraq is expanding in Washington, Marlin Dick emphasizes that a GI’s withdrawal would not be enough to resolve the problems, but that it is their presence which is the main cause of such a trouble.

Marlin Dick at Axis For Peace 2005 conference

I could be writing this on any day, but on this one, 35 young Iraqi men were killed by a suicide bomber in Baghdad. They were lined up to apply for jobs in the police force, meaning that the U.S.-led occupation cannot provide security for the people it wants to stabilize the country.

Another 75 bodies were reported to have been found this day, most presumably the victims of grisly executions. Since the U.S. is 10 times as big as Iraq, this would be like 1,100 Americans killed on a single day, in acts of political violence.

Let’s do some more math. The latest civilian casually estimate in Iraq, or the number of people who have died or been killed since the war began (to depose Saddam Hussein, if I remember correctly) is 655,000.

This figure seems a little high to me, since it would mean an average of more than 500 people a day. Say it’s only 110 a day, on average, or 1,100 in the U.S. Like the day I’m writing this. This day alone would translate into nearly half of the American casualties of 9/11.

We experienced 9/11 once, five years ago. We have been causing it three times a week to Iraq for 31/2 years. Three times a week, every single week, month after month and year after year. Sept. 11, three times a week.

Our disaster in Iraq — after the war against Saddam Hussein’s regime ended successfully — has taken place because we are occupying, and not helping Iraq after decades of repression, wars and sanctions. The war that was waged ended in April 2003 and our post-Saddam occupation has been a well-chronicled failure on administrative, military and political fronts.

We have fought several "final" battles for Fallujah. In the most immediate form of Iraq’s crisis, the country has slipped into civil war while we were in charge.

What should the U.S. do?

A recent New Yorker article describes the military’s opposition to the policy of the Clinton years, and its desire to avoid "operations other than war." This describes Iraq today — a war (undeclared by Congress) began in March 2003 and resulted in the collapse of the Saddam Hussein regime the next month. In May, Bush declared victory, or "mission accomplished" — although the mission was to find weapons of mass destruction.

If the authorities break into your house on the pretext that you are hiding explosives, and then fail to find them, what happens? In Iraq, the intruder has decided to stay anyway, to do other things, like promote democracy in the region (failed) and stabilize the country (failing).

It didn’t work in Vietnam either

Stabilization is what the Vietnam mission was called. We weren’t fighting a war to bring down North Vietnam, but to prop up South Vietnam. Today’s talking points use a new word — stand up instead of prop up — but little else about the policy is different. It didn’t work in Vietnam and it’s not working in Iraq.

The civilian, military and intelligence chiefs who oversaw the first part of our Iraq adventure have received Congressional medals of honor. Their performance — bad intelligence, insufficient troops, failing to provide security or a decent economy, de-Baathification — has led us to where we are now.

Tommy Franks, George Tenet and Paul Bremer are gone and their replacement, with the seeming decline of Dick Cheney and actual departure of Donald Rumsfeld, is a James Baker-led advisory group, which is irrelevant. The Democrats’ interest in a draw-down of troops seems like fine-tuning, not a policy change. But it’s a complex time, since several different options are being defended: more troops, fewer troops, withdraw gradually, stay the course until victory, etc.

The answer is simple: We need to leave Iraq now. We could even have peace, but no one in the Washington establishment appears to be interested in actually constructing a coherent policy. We could take all the billions we’re wasting on the carpet-bagging of companies like Halliburton and ensure that the Iraqis get it. This would relieve the dire economic situation and give fewer unemployed people less of an incentive to join criminal or terrorist gangs.

Instead of a series of lecture points we trot out to Iraqi politicians and the leaders of neighboring countries, we could oversee political settlements. This would require gathering Iraq’s neighbors, and negotiating with our current Public Enemies No. 1 and 2, Iran and Syria.

In the past, we have called on them to use their influence to stabilize Iraq — since we acknowledge that they have influence, and since we don’t intend to destroy that influence, we must be prepared to make a deal.

Of course, much of the tension in the Arab world could disappear if we, or the international community, did something useful like spend enough money the right way or halt the staggering levels of arms sales to the region. A settlement of the Palestine-Israel conflict is another piece of the puzzle, which isn’t very complicated. But like a puzzle, it just needs a comprehensive solution; half-way measures won’t work.

These days, two big words often come up in discussions of Iraq: democracy and terror. By leaving, we will certainly increase the chances for the former and reduce the strength of the latter. Iraq’s civil war is due to our own bumbling, so we should ensure that it stops: no aid if there is chaos, or a partition into sectarian-ethnic states.

Our occupation should end on purely moral grounds. We have increased terror and hurt our standing around the world. We have failed the economy, history, infrastructure and people of Iraq. It’s time to leave.

(Réseau Voltaire)

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jeudi, novembre 23, 2006

Actualité - Affrontements sur les fiducies de revenu

- K.C. Adams -
Première partie: Le coup électoral de Stephen Harper

Malheureusement, bon nombre de simples citoyens, par leurs épargnes ou leurs régimes de retraite, ont été entraînés dans la querelle au sujet des fiducies de revenu. Les campagnes de commercialisation des fiducies ont été particulièrement agressives ces derniers temps, ciblant entre autres les aînés et leurs régimes de retraite. Elles sont devenues particulièrement intenses après la dernière élection fédérale. C'est que les revenus des fiducies de revenu ne sont pas imposable aux termes de la loi en vigueur et les conservateurs de Stephen Harper ont promis de ne pas changer le régime d'imposition. Maintenant le parti au pouvoir a rompu sa promesse et il en résulte des pertes importantes pour ceux qui ont investi ou placé leurs investissements dans environ 250 fiducies de revenu et dans les projets de conversions de Telus et BCE en fiducies.

Rappelons-nous du coup de grâce assené aux libéraux de Paul Martin par la GRC à un moment crucial de la campagne en décembre dernier. L'agence policière avait annoncé avec fracas qu'elle enquêtait le bureau du ministre libéral des Finances Ralph Goodale et cela a contribué à remettre la victoire électorale à Harper et à son Parti conservateur. La GRC prétend que des personnes près du bureau du ministre ont révélé à l'avance à des intérêts privés que le gouvernement s'apprêtait à modifier l'imposition des fiducies de revenu. Cela fait près d'un an et on a très peu entendu parlé de l'affaire et rien de concret n'a été porté devant les tribunaux.

Si les rumeurs et accusations ont eu leur effet, c'est qu'il est devenu courant que les spéculateurs financiers et les firmes d'investissement fassent des affaires en or sur les marchés boursiers en obtenant des informations privilégiées d'initiés au sein d'entreprises ou de ministères. Après l'annonce fracassante de la GRC et les dénis des libéraux de Martin, déjà plongés dans le scandale, Harper a promis que s'il était élu le Parti conservateur ne changerait pas les règles d'imposition des fiducies.

Une fois le gouvernement conservateur élu, les firmes de placement et de mise en marché se sont mises à faire agressivement campagne en faveur des fiducies auprès de la population en vantant le statut non imposable et garanti des fiducies tant que les conservateurs seraient au pouvoir. La valeur de la plupart des fiducies ont augmenté considérablement. Beaucoup de régimes de retraite et de particuliers possédants des REER ont placé leurs épargnes dans des fiducies de revenu et, plus récemment, suite à l'annonce de conversion de Telus et de BCE en fiducies, dans des actions dans ces entreprises.

Sans discussion préalable au parlement ou consultation publique sur la façon d'aborder le problème de l'impôt des entreprises et de propriété étrangère de manière à ne pas nuire au bien public, les conservateurs sont revenus sur leur promesse et ont déposé un projet de loi modifiant le statut non imposable des fiducies de revenu. Comme il fallait s'y attendre, la valeur des fiducies a chuté. Selon certains analystes, il s'agirait d'une perte de 20 milliards $ au total depuis l'annonce. Cette perte de valeur sera permanente pour certaines fiducies et on peut s'attendre à ce que les firmes privées de placement se pressent d'acheter leurs plans à rabais. Pour celles qui ne se convertiront pas en sociétés publiques émettant des dividendes qui ne sont plus garantis, les participants encourront d'autres pertes à cause de la baisse des paiements réguliers à compter de 2011, lorsque commence l'imposition des redevances des fiducies publiques et des partenariats limités. Les fiducies restantes pourraient également avoir de la difficulté à vendre des actions sur le marché boursier et pourraient être obligées d'emprunter, avec comme conséquence une autre baisse des dividendes versés aux participants. BCE et Telus, quant à elles, vont tout simplement ne pas donner suite à leur intention de se convertir en fiducies.

Les gens se demandent sans doute où en est l'enquête de la GRC sur cette nouvelle intrusion dans la commercialisation des fiducies de revenu? Des initiés et spéculateurs financiers ont-ils réalisé des millions de dollars en se débarrassant des valeurs de fiducies avant l'annonce du gouvernement conservateur pour maintenant les racheter à meilleur prix? Judy Wasylycia-Leis, critique du NPD aux finances, serait la députée qui a réclamé avec le plus d'acharnement une enquête de la GRC durant la campagne électorale, facilitant le coup électoral des conservateurs. Maintenant elle louange la décision du Parti conservateur au pouvoir d'imposer les fiducies. Selon un reportage au réseau CTV le 1er novembre, elle rejette «l'idée que cette décision est une attaque contre les aînés. Ce n'est pas tous les aînés qui passent par des courtiers en valeurs mais certaines dispositions du nouveau projet de loi profitent à tous les aînés. D'ailleurs, beaucoup d'aînés perdaient leurs épargnes parce que certaines fiducies de revenus ne rapportaient pas leur valeur réelle. Certains perdront, mais à plus longue échéance les Canadiens y gagneront.» Sur quelles informations secrètes se base-t-elle pour faire cette affirmation? Où est le débat public?

Les mesures proposées par le ministre libéral Goodale l'année dernière allaient également dans le sens d'imposer les fiducies. Mais l'idée avait provoqué une levée des boucliers, surtout parmi les nombreuses fiducies du secteur de l'énergie en Alberta et parmi les cercles d'investisseurs américains qui profitent énormément des clauses de non-imposition applicables aux fiducies (en comparaison avec l'achat d'actions ordinaires). Alors durant la campagne électorale, le NPD avait décidé de ne pas faire de cas de ce qu'il considère maintenant comme une bonne initiative qui va bénéficier aux Canadiens à plus long terme. Il avait raillé la proposition du Parti libéral de modifier le mode d'imposition des fiducies de revenu et l'affaire a permis aux conservateurs de faire leur coup électoral, se présentant comme l'«alternative» à la corruption libérale. Or cette fois-ci le NPD ne demande pas d'enquête sur l'annonce faite par les conservateurs, et pourtant celle-ci cause autant, sinon plus, de bousculade sur les marchés financiers. Aucun député n'a proposé qu'on indemnise ceux qui ont subi des pertes en conséquence directe de ce décret gouvernemental, et pourtant il s'agit d'une rupture de promesse de la part du gouvernement. Le Parti conservateur au pouvoir et Wasylycia-Leis ont cherché à minimiser la promesse rompue en concentrant sur les mesures dites populaires qui permettent le fractionnement du revenu des pensionnés et augmentent de 1 000 le montant du crédit en raison de l'âge et sur la «plus grande équité» que le projet de loi amène dans l'imposition des entreprises.

Le coup électoral suivi du volte-face du Parti conservateur maintenant au pouvoir sur la question de l'imposition des fiducies de revenu montre l'insouciance des partis politiques capitalistes et du système électoral dominé et manipulé par les partis. On ne s'attaque pas aux problèmes dans l'optique de garantir les droits et le bien-être du peuple. Les problèmes du système capitaliste monopoliste, comme l'écart dans l'imposition des particuliers et des entreprises, font l'objet de manipulations pour servir les fortunes électorales des partis et obtenir les faveurs d'influents groupes monopolistes.

L'affrontement sur les fiducies de revenu s'inscrit dans la rivalité monopoliste pour les chances d'investissement, le contrôle des entreprises et les réclamations à la valeur ajoutée réalisée par les riches et les gouvernements. Les conflits sur les endroits où investir et sur la façon dont la société se finance comptent parmi les nombreuses contradictions insolubles qui causent l'instabilité et provoquent des crises constantes dans le système capitaliste. Ils sont la preuve de sa nature transitoire.

Le système capitaliste a créé l'économie socialisée intégrée, mais a retenu la propriété privée des moyens de production et de circulation. Cela veut dire que la classe ouvrière et les salariés appointés, qui appliquent leur travail aux moyens de production et de circulation socialisés pour créer la richesse, sont toujours en conflit avec ceux qui possèdent et contrôlent la richesse en raison des rapports de production dépassés. La classe ouvrière et les salariés appointés apprennent petit à petit à voir les problèmes économiques, sociaux et politiques de leur angle et à se défendre contre les querelles constantes qui éclatent entre les monopoles et les riches. Ils tirent de leur expérience directe et de la théorie moderne la leçon qu'ils ne doivent pas se ranger derrière une section ou une autre des capitalistes financiers mais doivent s'unir à la défense de leurs propres intérêts et lutter pour un gouvernement qui garantisse leurs droits et assure le bien-être du peuple.

Deuxième partie: La fraude de l'«équité fiscale» du Parti conservateur

L'autorité d'imposer provient de l'État et de sa constitution. Des lois adoptées par les assemblées législatives déterminent la façon dont l'État perçoit des taxes et impôts et à quoi sert l'argent perçu. Les gouvernements dépensent les impôts perçus selon les lois établies, telles qu'énoncées dans les grandes lignes dans les budgets.

Les lois sur l'impôt régissent la réclamation des gouvernements à la richesse produite par la classe ouvrière et les salariés appointés à partir des matières naturelles. Si le gouvernement et les partis politiques veulent changer les lois en vigueur, ils doivent, en vertu des droits démocratiques du corps politique, en informer la population à l'avance et débattre à fond des raisons et conséquences des modifications et des considérations politiques et économiques utilisées et obtenir l'approbation du peuple. C'est ainsi seulement que les modifications importantes peuvent refléter la volonté populaire.

Le projet de loi du Parti conservateur modifiant le mode d'imposition des fiducies a été une attaque-surprise. Le public n'a eu droit à aucune information préalable et il n'y a pas eu de débat au parlement ou dans les médias. Au contraire, l'engagement pris par Harper durant la campagne électorale avait donné l'impression et même l'assurance que le Parti conservateur ne changerait pas les règles régissant l'imposition des fiducies de revenu. Par son attaque-surprise du 31 octobre, le Parti conservateur au pouvoir a complètement marginalisé la population et de facto éliminé le corps politique comme facteur. La conséquence est qu'une importante loi sur les impôts est en train de passer à toute vapeur au parlement sans discussion ni préparation de l'opinion publique et sans chercher à obtenir l'approbation du peuple.

Avec leur projet de loi, le ministre des Finances Jim Flaherty et son Parti conservateur réduisent la problématique des lois sur l'impôt à une question d'«équité». Le ministère déclare dans son communiqué du 31 octobre:

«L'honorable Jim Flaherty, ministre des Finances, a annoncé aujourd'hui la mise en oeuvre d'un plan d'équité fiscale à l'intention des Canadiens. Ce plan vise à rétablir l'équilibre et l'équité au sein du régime fiscal fédéral en assurant l'uniformité du traitement fiscal dont font l'objet les fiducies de revenu et les sociétés.»

Le Parti conservateur affirme que le régime fiscal était équilibré, équitable et uniforme avant et qu'il était devenu déséquilibré et inéquitable. Le projet de loi proposé par le parti au pouvoir rétablirait l'équité et l'équilibre du régime en créant «l'uniformité du traitement fiscal dont font l'objet les fiducies de revenu et les sociétés».

Les mots clés seraient «équilibre», «équité» et «uniformité du traitement». Cela ressemble plus aux règlements du hockey qu'à des lois sur l'imposition.

L'État doit réclamer une partie du produit social du Canada pour exister. Toute société moderne en a besoin. Le produit social provient du travail collectif des citoyens tel qu'appliqué aux richesses naturelles. Par définition, les travailleurs et les salariés appointés ne possèdent pas et ne contrôlent pas le produit social. Ils en réclament une partie à titre de salaires en échange de leur servitude volontaire. Leurs salaires sont payés à même le produit social réalisé qu'ils ont créé mais qui est possédé et contrôlé par les entreprises. La réclamation au produit social créé par les travailleurs et les salariés appointés mais possédé et contrôlé par les sociétés est également la source des revenus fiscaux de l'État.

Le problème posé et à résoudre en ce qui concerne le régime fiscal canadien n'est pas l'absence d'équité, d'équilibre ou d'«uniformité du traitement fiscal dont font l'objet les fiducies de revenu et les sociétés». Ces expressions galvaudées servent à détourner l'attention du problème fondamental: le refus de l'État de faire sa réclamation directement aux sociétés qui possèdent et contrôlent toute la richesse sociale, nouvelle et accumulée. Défiant toute logique, l'État tire la majeure partie de ses réclamations par l'imposition des personnes. Il y a déjà de nombreuses réclamations qui sont faites aux réclamations des personnes au produit social et c'est cela qui est à l'origine des problèmes du régime fiscal. L'État perçoit ses réclamations sur les réclamations des personnes directement au travail, par l'impôt sur le revenu des particuliers et les cotisations à l'assurance-emploi, à l'indemnisation des accidents du travail et à la sécurité sociale. Il le fait aussi par les taxes de vente et les frais d'usager pour les services publics. Les gouvernements doivent cesser de faire des réclamations sur les réclamations. Ils doivent faire leurs réclamations directement à la richesse nouvelle possédée et contrôlée par les sociétés.

Le gouvernement refuse de mener le débat sur la façon de moderniser le régime fiscal de manière à l'harmoniser avec la production socialisée collective. Dans une économie socialisée intégrée où la vaste majorité des personnes gagnent leur vie par la vente de leur servitude volontaire à des entreprises ou au gouvernement, l'État doit faire ses réclamations directement à la valeur ajoutée au point de production. Cela n'est vraiment possible que si le gouvernement prend le contrôle du commerce du gros. Par ce contrôle il pourrait non seulement faire ses réclamations à la richesse produite mais aussi contrôler les prix du marché des produits pour empêcher les monopoles de tout simplement transférer à nouveau les réclamations du gouvernement au public par l'augmentation des prix. Il pourrait aussi savoir exactement combien les grands détaillants paient pour les produits qu'ils redistribuent et mieux contrôler la part qu'ils doivent verser au gouvernement à titre de réclamations à la richesse. Le contrôle du commerce du gros permettrait également au gouvernement de s'assurer que les entreprises d'importations de produits fassent leur contribution aux réclamations de l'État. Quant au secteur financier, pour l'obliger à contribuer à l'imposition le gouvernement doit réclamer un certain pourcentage de l'intérêt commercial et en déterminer la valeur. Les réclamations totales de l'État à tous les niveaux de gouvernement doivent être déterminées en fonction de ce dont la société a besoin pour garantir les droits de tous, assurer leur bien-être et renforcer l'économie socialisée intégrée.

Troisième partie: Une question pour le ministre des Finances

Quelle est la différence entre les propriétaires des parts des fiducies de revenu qui réclament une partie de la valeur ajoutée réalisée d'une société avant que l'État ne réclame sa part, et les propriétaires de la dette qui réclament une partie de la valeur ajoutée réalisée à titre d'intérêts avant que l'État ne réclame sa part? Quel est le rapport entre cela est les balivernes de Flaherty à propos de l'«équité, l'équilibre et l'uniformité du traitement» dans le régime fiscal? Un régime fiscal moderne accorde la priorité d'abord aux réclamations des travailleurs et des salariés appointés et ensuite aux réclamations du gouvernement. Les réclamations des propriétaires du capital de toute sorte viennent en troisième. Les trois principales réclamations (des travailleurs, des gouvernements et des propriétaires du capital) doivent être maintenues séparées. La quantité de la réclamation des gouvernements ne doit pas être fixée sur la base des rapports financiers annuels des sociétés axés sur le capital. Elle doit être établie sur la base de garantir les droits et le bien-être de la population et le maintien du niveau des forces productives.

Le système d'imposition canadien est contraire à toute définition moderne. Le régime fiscal et la comptabilité axée sur le capital ne reconnaissent même pas comme légitimes les réclamations des travailleurs, des salariés appointés ou des gouvernements. Celles-ci seraient des «coûts» pour les propriétaires du capital. Pour alléger les impôts pour les propriétaires du capital et transférer le fardeau sur les individus, la comptabilité canadienne divise les propriétaires du capital en catégories, dont la dette, les actions, les directeurs et le loyer. Chaque catégorie, sauf les actions, devient un coût aux dépens des autres et sert dans une grande mesure à déterminer le revenu imposable d'une entreprise. Les réclamations des propriétaires de la dette, des directeurs et du propriétaire foncier sont transformées en «coûts» avec pour conséquence pratique de baisser l'impôt de société pour tous les monopoles. La comptabilité canadienne invente même des expressions spéciales pour inclure son préjugé favorable au capital, comme «bénéfices avant intérêts, taxes, dépréciation et amortissement». C'est une comptabilité qui cache l'importance centrale de la valeur ajoutée et la façon dont elle est distribuée parmi les nombreux réclamants. Les propriétaires du capital-action et les propriétaires de la dette, dans un monopole moderne, sont en concurrence avec les travailleurs, les salariés appointés, les propriétaires de la terre, les directeurs et les gouvernements pour la valeur ajoutée réalisée.

La valeur ajoutée est également à la quantité du produit social créé à l'entreprise par les travailleurs moins les coûts de production. Le produit social doit être vendu sur le marché pour réaliser sa valeur ajoutée, sinon celle-ci est gaspillée. (Voir notes de bas de page sur les bénéfices non répartis). En disant que les réclamations des propriétaires de la dette, des directeurs et des propriétaires de la terre sont un coût de production, les monopoles réduisent en pratique les réclamations du gouvernement à la valeur ajoutée réalisée qu'ils doivent remettre directement.

Concernant les fiducies de revenu, le système fiscal avait réduit les réclamations du gouvernement encore plus en permettant que littéralement toute la valeur ajoutée réalisée non répartie, après les réclamations des travailleurs, des salariés appointés, des directeurs et des propriétaires de la dette et de la terre, soit remise aux propriétaires du capital-action, appelés parts dans le cas des fiducies de revenu. Par cette exemption fiscale établie il y a plus trente ans pour les fiducies de revenu, et qui reste en vigueur pour les fiducies existantes jusqu'en 2011, la réclamation des gouvernements à la valeur ajoutée réalisée, prise directement aux sociétés, est réduite d'environ 800 millions $ par année. Cet argent va aux propriétaires des parts de fiducies de revenu. De plus, le gouvernement perd toute possibilité de réclamer des impôts sur le revenu des particuliers sur les 22% de ce 800 millions $ possédé à l'étranger, principalement aux États-Unis. Les propriétaires étrangers des parts de fiducies de revenu ne paient que 15% en impôt retenu à la source. Puis Statistique Canada révèle que bon nombre des plus riches propriétaires canadiens de parts de fiducies de revenu et d'autres actions utilisent des holdings comme paradis fiscaux à l'étranger où ils accumulent de plus en plus d'argent qui n'est pas imposé au Canada. Statistique Canada rapporte que la somme détenue dans des paradis fiscaux à l'étranger par de riches Canadiens se monte à 88 milliards $.

L'abolition de l'exemption pour les fiducies de revenu par le ministre des Finances pourrait bien conduire à de plus grandes exemptions fiscales pour les sociétés sur les versements de l'intérêt, qui dépassent de beaucoup les 800 millions $ accordés aux fiducies de revenu. Certains croient qu'une section influente du capital monopoliste, reliée aux grandes réserves privées de capital-actions, a exercé des pressions sur le Parti conservateur en faveur de l'abolition de l'exemption pour les fiducies parce que cela limitait les possibilités d'investissement et attirait le capital de réserve vers d'autres investissements, notamment les achats d'actions, fusions et acquisitions, qui comportent d'importants frais de service. Le capital monopoliste a besoin des épargnes des travailleurs et des salariés appointés, principalement des comptes d'épargnes, des caisses de retraite et des fonds mutuels, en tant que «partenaires» d'investissement. C'est un autre aspect du caractère socialisé de l'économie moderne, qui languit pourtant sous la propriété et le contrôle privés.

Stelco et les déductions d'impôts pour paiements d'intérêts

Le capital monopoliste se sert très efficacement à son avantage de la déduction pour paiement d'intérêts et autres réclamations du capital, comme les coûts de production. Les réclamations du gouvernement sur la valeur ajoutée réalisée qui provient directement des sociétés sont ainsi réduites de milliards de dollars. À Stelco, par exemple, c'est le même monopole, Brookfield Asset Management, qui détient la majeure partie de la dette et du capital-action. Aux fins du rapport d'impôt, les réclamations des propriétaires du capital sont divisées en plusieurs parties: le capital-action, la dette, les frais de services (ex: courtiers et agents de restructuration), le loyer et les salaires des directeurs, y compris les indemnités comme les options d'achat d'actions. Ces différentes parties sont pour la plupart appelées «coûts» et servent à réduire les réclamations du gouvernement sur la valeur ajoutée réalisée (impôt des sociétés). L'imposition des sociétés se fait presqu'exclusivement à partir du capital action.

Se servant du régime fiscal axé sur le capital pour manipuler le bilan financier du troisième trimestre 2006 de Stelco, Brookfield a déduit 19 millions $ pour paiement d'intérêts et frais de service. Ironiquement, une bonne partie de cette réclamation pour l'intérêt et les services est revenue directement dans les coffres de Brookfield. Les réclamations des directeurs, des autres agents capitalistes et pour le loyer ont également été déduites.

L'impôt des sociétés est devenu incohérent et une majeure partie de l'imposition est transférée aux particuliers. Comment le gouvernement peut-il évaluer de façon rationnelle et scientifique sa réclamation à la valeur ajoutée réalisée quand il permet ainsi aux propriétaires du capital de confondre la source et la quantité de la richesse, et ensuite manipuler les bilans financiers de manière à ne pas laisser de place à la réclamation du gouvernement? Brookfield, les autres propriétaires de la dette et les directeurs versent certains impôts de société ou de particulier mais le régime fiscal axé sur le capital leur offre plusieurs possibilités de se soustraire à une bonne partie de la réclamation du gouvernement à la valeur ajoutée réalisée à Stelco. L'État se tourne plutôt vers les travailleurs et les salariés appointés. C'est un autre facteur alimentant le tendance régressive à l'enrichissement des riches et à l'appauvrissement des pauvres.

Brookfield s'est servi de l'État dans ses manoeuvres pour acquérir Stelco, notamment avec la Loi sur les arrangements avec les créanciers de compagnies et la Cour supérieure de l'Ontario. Elle s'est emprunté de l'argent à elle-même. Beaucoup de commentateurs disent que Brookfield était un des plus fervents revendicateurs de la modification du mode d'imposition des fiducies. Elle peut maintenant s'emparer de certaines fiducies à bas prix et faire un profit en quelques années. On sait qu'elle frappe déjà à la porte des fiducies Westshore Terminals et Halterm. La valeur du marché de ces fiducies a chuté considérablement. Elles sont toutes deux dans le secteur naval et portuaire, ce qui laisse prévoir une rapport possible avec les plans de Brookfield concernant les installations portuaires de Stelco et l'élargissement de la voie maritime du Saint-Laurent. Le Globe and Mail cite comme exemple de fiducies de revenu dont la valeur baisse rapidement et qui sont en proie à l'acquisition les installations hydro-électriques d'Abitibi Consolidated. Ce cas est particulièrement offensant pour les communautés forestières du nord de l'Ontario qui ont subi les conséquences de la destruction des usines de sciage par Abitibi alors que cette dernière profite de la vente de l'hydro-électricité dans le marché dérèglementé et partiellement privatisé de l'Ontario. Ces avoirs privés devraient être publics et servir les communautés forestières et leurs usines. Le Globe and Mail écrit que la valeur des installations hydro-électriques d'Abitibi-Consolidated est estimée à 300 millions $. Pourquoi sont-elles attirantes? Parce que les barrages d'Abitibi en Ontario sont une source fiable de liquidité, les tarifs d'électricité étant en hausse. Et Abitibi a une raison de vendre: elle manque de liquidité. Acheteurs potentiels: Brookfield Asset Management, les caisses de retraite, etc.

Arrêter d'imposer les individus; augmenter les dépenses pour les programmes sociaux

Avec le régime fiscal axé sur le capital, les gouvernements ont de plus en plus tendance à prendre leur réclamation à la valeur ajoutée réalisée aux particuliers et de moins en moins aux sociétés. La somme perçue des sociétés en 2005 était de 33 milliards $, à peine plus que la somme perçue avec la TPS, qui est payée en majeure partie par les particuliers sans distinction de revenus. La vaste majorité des réclamations des gouvernements se font par l'impôt sur le revenu des particulier. Selon Statistique Canada, en 1961 l'impôt des sociétés en pourcentage de l'impôt des particuliers était de 63%. L'année dernière, ce pourcentage avait chuté à 32%. Autrement dit, le fardeau fiscal relatif des particuliers a doublé.

Le ministre Flaherty a dit au comité parlementaire sur les finances que l'alternative à l'abolition de l'exemption fiscale des fiducies de revenu serait d'imposer plus lourdement les particuliers et leurs familles.

Le fardeau a déjà été transféré aux particuliers. La tendance doit être renversée. La situation a rapidement dégénérée est va bien au-delà des balivernes à propos de l'«équilibre, l'équité et l'uniformité de traitement».

Le régime fiscal doit être discuté de long en large parmi la population. La classe ouvrière et les salariés appointés commencent à demander une transformation radicale du régime fiscal axé sur le capital pour mieux correspondre à la réalité d'une économie socialisée intégrée et mieux répondre aux droits humains fondamentaux. Toute discussion sur les revenus du gouvernement, leur source et leur somme doit passer par les dépenses du gouvernement. Si le régime est réformé mais que les dépenses continuent d'être utilisées pour financer les riches et les guerres d'agression et d'occupation, comme celle de l'armée canadienne en Afghanistan, cela ne change rien pour les citoyens. La réforme démocratique de l'imposition va de pair avec l'augmentation des dépenses pour les programmes sociaux et l'abolition du financement des guerres d'agression des bâtisseurs d'empires.

Une société moderne doit avoir les ressources nécessaires pour garantir les droits de tous et le bien-être du peuple. Ces ressources nécessaires se trouvent dans la valeur ajoutée produite et mise en circulation collectivement par les travailleurs. Les gouvernements doivent faire leurs réclamations non pas aux individus mais directement aux centres de production, de distribution et de financement.

Note

Les revenus non répartis pouvant servir à l'expansion de la production et à l'achat d'équipements pour améliorer la productivité n'ont pas été discutés. Les monopoles modernes retiennent très peu de la valeur ajoutée réalisée, sauf dans des cas exceptionnels où il y a une montée en flèche des prix du marché (comme le pétrole récemment). Pour financer l'expansion, la productivité et les fusions et acquisitions, les monopoles préfèrent emprunter ou émettre des actions. L'avantage d'emprunter est que l'incohérence du système fiscal est telle qu'elle permet des déductions pour paiement d'intérêts à titre de «coûts de production», alors qu'en réalité il s'agit de réclamations des propriétaires du capital à la valeur ajoutée réalisée. Un monopole du secteur de l'électronique peut emprunter de l'argent pour la recherche et le développement. Il peut ensuite déduire cette somme de son revenu imposable à titre de coûts de recherche et de développement et de paiement d'intérêts sur le capital emprunté. La question de la reproduction élargie et comment la financer va au coeur du problème: qui contrôle l'économie socialisée intégrée. Sous contrôle privé, la reproduction élargie de la production socialisée sert uniquement à maintenir et à élargir la valeur accumulée privée (le capital). Par contraste, la classe ouvrière et les salariés appointés ont une vision d'ensemble. Pour eux, la reproduction élargie de la production socialisée doit faire l'objet d'une discussion publique et d'une planification qui tient nécessairement compte de l'ensemble des confédérations de nature sociale et naturelle.

(Le Marxiste-Léniniste)

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