vendredi, juillet 06, 2007

Actualité - Les troupes israéliennes attaquent la bande de Gaza

RAMALLAH, le 5 juillet (PL). – Une opération militaire israélienne contre le centre de la bande de Gaza a causé la mort de cinq palestiniens, dont trois membres du Mouvement de la Résistance islamique (Hamas).

Des membres du personnel de santé ont annoncé que trois autres personnes avaient été blessées, dont deux sérieusement.

Hamas, qui contrôle la bande depuis trois semaines, a confirmé dans un communiqué la perte de trois de ses militants à l’est du camp de réfugiés d’Al Bureij.

Lors de l’incursion israélienne, un missile tiré par un hélicoptère a tué deux membres des Brigades d’Ezzedin al Qasam et le troisième a perdu la vie tandis qu’il repoussait l’attaque des soldats.

Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que l’action militaire était une opération de routine mais qu’ils avaient été attaqués par des palestiniens quand ils ont pénétré dans la bande.

Cet assaut contre Al Bureij et Al Maghazi était le second du genre en deux semaines et son exécution a bénéficié du soutien aérien et de chars de combat, qui ont tiré contre les camps.

Des statistiques des médias ont montré ce jeudi que le nombre de morts depuis le début de l’Intifada d’Al Aqsa en septembre 2000 s’élevait aujourd’hui à 5 776.

(Granma International)

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jeudi, juillet 05, 2007

Actualité - Israel Attack Kills 5 in Gaza Strip

Ramallah, Jul 5 (Prensa Latina) An Israeli military operation against downtown Gaza left five Palestinians dead, including three militants of the Islamic Resistance Movement (Hamas), it was reported on Thursday.

Hamas, which has been controlling the Gaza Strip over the last three weeks, affirmed in a release the casualties were reported east of the Al Bureij refugee camp, and medical staff said another three people were wounded.

An Israeli Army spokesperson said it was a routine operation, and Palestinians confronted the troops upon entering the Strip.

(Prensa Latina News Agency)

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vendredi, juin 29, 2007

Actualité -La crise de Gaza et la faillite du nationalisme palestinien

La formation d’un nouveau gouvernement par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et la déclaration de l’état d’urgence après une semaine de guerre civile entre le Fatah et le Hamas à Gaza qui s’est terminée par la victoire du mouvement islamiste, ont abouti à la consolidation de facto de la division politique entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza.

Le gouvernement qui a été formé par décret présidentiel est placé sous la tutelle directe des Etats-Unis et d’Israël et sera dirigé par leurs agents, Abbas et son premier ministre Salam Fayad, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Le premier pas consiste à mettre en place un régime client dirigé par Abbas et dont la première tâche est d’éradiquer l’influence politique du Hamas en Cisjordanie, en commençant par l’arrestation et l’emprisonnement de son personnel dirigeant. Des hommes armés du Fatah ont déjà pris d’assaut les institutions contrôlées par le Hamas à Ramallah et à Naplouse. Abbas a publié une série de décrets présidentiels proclamant illégale la branche armée du Hamas, les brigades Izzedine Al Kassam, et son exécutif paramilitaire.

Les Etats-Unis, Israël et l’Union européenne ont déjà fait savoir qu’ils fourniraient un soutien financier à Abbas et lèveront les sanctions internationales pour la Cisjordanie. Mais le blocus commercial et militaire de Gaza, où un million et demi de Palestiniens font face à une accablante pauvreté et à une pénurie de nourriture, va lui, être renforcé.

Ces démarches ne sont que le prélude à une campagne politique, économique et militaire visant la bande de Gaza.

Les frontières de Gaza ont été fermées par Israël et l’Egypte. Israël menace de bloquer l’approvisionnement en carburant.

Mardi, des chars israéliens sont entrés dans Gaza pour la première fois depuis que les combats ont commencé entre le Fatah et le Hamas. Les chars ont franchi le point de passage d’Erez (Beit Hanoun) où quelque 500 partisans en fuite du Fatah ont été pris au piège pendant cinq jours. Un bulldozer de l’armée israélienne a démoli une barrière en dur et il y a eu un échange de tirs.
De sources israéliennes, on apprend que les chars ne resteront à Gaza que durant un « temps limité ». Mais le journal britannique Sunday Times a rapporté qu’Israël préparait une attaque majeure dans les prochaines semaines.

Le Times a cité des sources provenant de la hiérarchie militaire israélienne et détaillant une offensive à laquelle participeraient 20.000 soldats. Celle-ci aurait pour objectif d’anéantir « en quelques jours le gros de la capacité militaire du Hamas » et serait probablement « déclenchée par des attaques de missiles sur Israël ou une reprise des attentats suicides. » L’on rapporte que le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, du Parti travailliste, aurait demandé des plans détaillés pour le déploiement de deux divisions blindées et d’une division d’infanterie, auxquelles s’ajouteront des drones et des avions de combat F-16. Une source proche de Barak a dit, « La question n’est pas de savoir si, mais quand et comment» une telle attaque serait organisée.

Plus inquiétantes encore sont les allusions constantes faites dans les médias à un « choc des civilisations » et qui lient un soutien aux tentatives d’Israël d’écraser le Hamas à des exigences d’action militaire contre l’Iran.

Les Etats-Unis et Israël provoquent la guerre civile

Le Hamas est arrivé au pouvoir aux élections de janvier 2006 principalement en raison du vaste mécontentement engendré par la corruption et le népotisme du Fatah, considéré par beaucoup comme le représentant d’une poignée de multimillionnaires et comme un gendarme au service des Etats-Unis et d’Israël.

Les puissances occidentales ont refusé de reconnaître le résultat d’un vote démocratique, elles ont imposé des sanctions visant à renverser le gouvernement en place et à en installer un qui soit totalement contrôlé par Abbas. Les calculs d’Israël et des Etats-Unis avaient toujours pour base d’obliger le Fatah et les forces de sécurité considérables d’Abbas à s’attaquer au Hamas. Mais leur erreur résidait dans une sous-estimation du degré d’hostilité de la population de Gaza à l’encontre du Fatah et dans une surestimation de la capacité de combat du Fatah
Le Hamas profite de l’opposition politique aux efforts entrepris par le Fatah pour rallier les Palestiniens à la « Road Map » (« Feuille de route ») du gouvernement Bush et à un accord conclu dont les termes étaient dictés par Israël, comprenant l’annexion permanente de la plus grande partie de la Cisjordanie et le refus du droit au retour des immigrés palestiniens.

Mais le Hamas n’offre aucune alternative viable au peuple palestinien. Sa perspective, avec son adoption de l’intégrisme religieux est, en essence, une forme plus extrême de nationalisme. Il exprime les intérêts de sections de la bourgeoisie arabe et non les intérêts des travailleurs et des paysans.

Sa défense du fanatisme religieux, d’un antisémitisme véhément et des attentats terroristes est rejetée par un très grand nombre de Palestiniens qui ne se font guère d’illusions sur le Fatah.

D’autre part, il écoeure profondément les centaines de milliers de travailleurs israéliens qui aspirent à la paix avec leurs voisins arabes. En effet, il est impossible d’imaginer une politique plus apte à empêcher toute possibilité de lutte politique unifiée entre travailleurs juifs et arabes.

De plus, malgré sa rhétorique et ses actions armées sporadiques, le Hamas n’est pas sérieusement opposé au système des Etats tel qu’il est dicté par l’impérialisme au Proche-Orient ; il cherche à parvenir à son propre accord, tant avec les Etats-Unis qu’avec Israël.

L’impasse du nationalisme

Ces événements ont mis fin, une bonne fois pour toute, à la promesse contenue dans les Accords d’Oslo de 1993 d’aboutir à la cohabitation de deux Etats, Palestine et Israël, et qui furent signés par le Fatah sous la direction de Yasser Arafat ; on avait appelé cela la « solution des deux Etats ». Les Palestiniens évoquent à présent avec amertume une « solution des trois Etats. »

Sur un plan plus fondamental, la division entre Gaza et la Cisjordanie représente le naufrage final de la perspective nationaliste sur laquelle s’est fondée la lutte des Palestiniens contre l’usurpation et la répression israéliennes.

Il y a une dimension extrêmement tragique à ce conflit fratricide entre Palestiniens qui ont lutté pendant six décennies contre l’expulsion et l’occupation militaire. Mais l’effondrement du projet national palestinien encouragera inévitablement la jeunesse et les travailleurs palestiniens ainsi que leurs homologues israéliens à rechercher une issue au cycle de l’oppression, de la mort et de la violence qui tourmente la région depuis la création d’Israël en tant qu’Etat juif.

Il est impératif de tirer les leçons politiques de l’échec historique du Fatah et de sa transformation en un instrument docile de Washington. La débâcle infligée aux masses palestiniennes n’est pas avant tout la conséquence de la corruption, mais découle de l’impossibilité de sauvegarder leurs droits démocratiques et leurs aspirations sociales sur la base de la perspective nationaliste bourgeoise du Fatah.

L’impasse actuelle démontre l’impossibilité de garantir les droits démocratiques et les besoins sociaux des masses palestiniennes sans un programme qui unisse les travailleurs arabes et juifs dans une lutte commune pour un Proche-Orient socialiste, contre l’ensemble de l’establishment impérialiste et contre tous les régimes qui le soutiennent, c'est-à-dire les Etats bourgeois arabes, autant qu’Israël.

Leçons historiques

Le Fatah a pris la direction de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) car il était le plus radical des divers mouvements nationaux qui étaient alors en concurrence. Il s’est constitué une base populaire parmi de vastes sections de la population palestinienne en raison de sa défense déterminée d’une lutte armée contre Israël.

Mais sa perspective d’établir une Palestine démocratique et laïque n’a jamais été en mesure de servir de base à l’unification des travailleurs juifs et arabes, indispensable au renversement d’Israël en tant qu’Etat sioniste. Une telle lutte politique fondamentale doit nécessairement être basée sur une perspective de la révolution socialiste se donnant pour objectif la libération non seulement des Palestiniens et des Juifs, mais encore de tous les peuples du Proche-Orient, libération tant de l’oppression impérialiste que de l’oppression de classe.

La bourgeoisie israélienne n’est qu’un agent local, parmi d’autres, par lequel l’impérialisme exerce sa domination sur le Proche-Orient. Il y a aussi les divers Etats arabes qui imposent leur propre régime despotique aux masses.

Mais le Fatah et l’OLP dans son ensemble ne pouvaient pas organiser une mobilisation politique indépendante de la classe ouvrière et de la paysannerie contre la bourgeoisie juive et arabe. Bien qu’il renfermât des éléments sociaux disparates et qu’il ait comporté un important cadre ouvrier et paysan, le Fatah était en fin de compte dominé par la bourgeoisie palestinienne en exil dont il devint le représentant politique.

En dépit de la glorification de la « lutte armée » par une multitude de tendances radicales, la campagne militaire de l’OLP, y compris son recours au terrorisme, fut lancée dans le but d’aboutir à un accord négocié avec l’impérialisme qui garantirait à la bourgeoisie palestinienne une place au sein du système d’Etats du Proche-Orient, dominé par l’impérialisme.

L’opposition du Fatah à l’impérialisme a toujours eu pour condition d’empêcher que ne se développe dans la classe ouvrière un mouvement menaçant la domination du capital. L’OLP insistait à cette fin sur sa position d’« unique représentant légitime du peuple palestinien » et sur le principe que la lutte nationale excluait tout autre conflit entre Palestiniens. Sa charte insistait sur le fait qu’elle allait « coopérer avec tous les Etats arabes », qu’elle allait « adopter parmi eux une politique neutre» et n’allait « s’ingérer dans les affaires intérieures d’aucun Etat arabe. »

Le refus de l’OLP de défier l’élite dirigeante arabe a rendu impossible le développement d’un mouvement anti-impérialiste sur une base de classe et qui dépasse toutes les divisions nationales, ethniques et religieuses, notamment entre Juifs et Arabes. Au lieu de cela, malgré tout l’héroïsme et le sacrifice personnel manifestés par Arafat et ses alliés les plus proches, le Fatah en fut réduit à une politique de la manœuvre permanente ayant pour but l’obtention de soutien des divers régimes arabes pour que ceux-ci placent « la question palestinienne » au cœur de leurs conflits territoriaux avec Israël.

L’amère expérience historique devait démontrer que l’assujettissement du peuple palestinien fut perpétué, en grande partie, grâce à la bourgeoisie arabe.

A l’échelle mondiale, sa perspective nationaliste a rendu l’OLP tributaire des manœuvres, visant à déterminer qui dominerait un Proche-Orient riche en pétrole, entre la bureaucratie stalinienne soviétique et l’impérialisme américain. La capacité des Etats arabes à défier Israël dépendait, en fin de compte, soit du soutien militaire de l’Union soviétique, soit de leur capacité à faire pression sur les Etats-Unis en se servant de la menace d’un accroissement de l’influence soviétique.

1973, la guerre du Yom Kippour

La guerre du Yom Kippour de 1973 s’avéra être un tournant dans la politique mondiale et celle du Proche-Orient, et en conséquence dans la destinée politique du mouvement national palestinien. Après quelques premiers succès militaires de l’Egypte et de la Syrie, les Etats-Unis entreprirent résolument d’empêcher la défaite d’Israël. De son côté, afin de sauvegarder « l’équilibre des pouvoirs » au Proche-Orient et sur le plan international, l’Union soviétique rejoignit Washington pour insister sur un cessez-le-feu qui permettrait à Tel-Aviv de garder le contrôle des territoires qu’ils occupaient depuis la Guerre des Six Jours de 1967 (la Cisjordanie et Gaza).

Le président égyptien, Anwar Sadate, conclut que la défense d’Israël était à présent la pierre angulaire de la politique américaine au Proche-Orient et qu’un conflit direct avec Israël ne pouvait plus être envisagé sérieusement. Il signa les Accords de Camp David en 1978 et le Traité de paix entre l’Egypte et Israël en 1979 et fut ainsi le pionnier de la reconnaissance d’Israël.

L’Egypte fut critiquée pour cela par divers Etats arabes mais, à l’exception du conflit avec la Syrie sur la question du contrôle du Liban, Israël ne fut plus jamais sérieusement mis au défi par les Etats arabes après 1973. Au lieu de cela, l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Arabie Saoudite se limitèrent à une opposition bruyante à la reconnaissance d’Israël en organisant des tendances oppositionnelles au sein de l’OLP tel que le Front du refus (contre les démarches initiales de l’OLP pour avancer une « solution de deux Etats »).

Ces poses prises par les régimes arabes contrastaient de façon ostensible avec leur complicité dans la persécution des Palestiniens par Israël, et les attaques directement perpétrées contre l’OLP, dont le « Septembre noir », le massacre de Palestiniens par la Jordanie en 1970, et la complicité de la Syrie dans le massacre par les Phalangistes libanais des camps palestiniens de Karantina et de Tel al-Zataar en 1976.

En 1982, lorsqu’Israël, soutenu par les Etats-Unis, envahit le Liban dans le but d’en expulser l’OLP, le régime bourgeois syrien ne fit rien et l’OLP, forcée de s’exiler à Tunis fut laissée sans défense. Le prix payé par les réfugiés palestiniens pour cette trahison furent les massacres de Sabra et Chatila.

Ce fut le virage de la bureaucratie stalinienne vers la restauration capitaliste puis la liquidation de l’Union soviétique qui s’ensuivit, qui mit définitivement fin à toute possibilité de la part de l’OLP de résister à un accord avec Israël. Sur fond d’Intifada (le soulèvement spontané de la jeunesse et des travailleurs palestiniens des Territoires occupés pour protester contre les conditions déplorables auxquelles ils sont confrontés) Arafat tenta un dernier coup de dés : une tentative de s’assurer le soutien de Washington — même pour parvenir à un accord avec Israël.

Le gouvernement Clinton répondit en forçant Arafat à signer la déclaration de 1998 garantissant la sécurité d’Israël, et à accepter qu’un accord de paix avec Israël était une « stratégie et non une tactique provisoire » et à renoncer à toute forme de terrorisme. Au cours d’une conférence de presse où on lui demandait de déclarer qu’il acceptait Israël, Arafat posa la fameuse question, « Qu’est-ce que vous voulez ? Que je fasse du strip-tease ? »

L’acceptation par Arafat des dictats américains ouvrit la voie, par les Accords d’Oslo signés en 1993 par Abbas avec Arafat comme témoin, à l’établissement de l’Autorité palestinienne. Ces Accords donnèrent naissance à une entité entièrement dépendante d’Israël et chargée du maintien de l’ordre sur les masses palestiniennes, mais confiant au seul Etat d’Israël la responsabilité de la politique étrangère, de la défense, de la protection des colonies israéliennes et du contrôle des frontières et des points de passage vers Israël.

L’AP se caractérisa par un népotisme débridé, la bourgeoisie palestinienne cherchant à s’enrichir, notamment en accaparant l’aide et les prêts internationaux, au milieu de la pauvreté et de la dégradation des conditions de vie effroyables dont souffraient les travailleurs et les paysans. Des exigences de plus en plus draconiennes furent adressées à l’AP afin qu’elle cesse toute opposition à Israël ce qui, en plus du ressentiment généré par la corruption officielle, créa un vide politique que le Hamas fut en mesure de combler.

Abbas devint le représentant favori des Etats-Unis et d’Israël qui œuvrèrent pour mettre à l’écart les éléments les plus radicaux au sein du Fatah. Ceci prit avant tout la forme d’une campagne virulente pour dénigrer et isoler Arafat en raison de son refus d’opprimer son propre peuple et d’accepter de signer des conditions de plus en plus draconiennes pour une acceptation finale d’un Etat palestinien purement nominal, comprenant l’abandon du droit au retour et de toute revendication sur Jérusalem-Est.

Lorsque débuta la seconde Intifada en septembre 2000, Abbas lança un appel à y mettre fin et il fut dûment soutenu par Israël et les Etats-Unis dans sa démarche pour devenir premier ministre en 2003. Par contraste, au milieu d’incursions militaires israéliennes répétées de la part d’Israël, Arafat fut maintenu prisonnier dans son quartier général jusqu’à sa mort, survenue dans des circonstances restées inexpliquées, en novembre 2004. Abbas lui succéda en tant que président en janvier 2005. L’apogée de sa présence au pouvoir est la guerre civile et l’imposition d’une quasi-dictature personnelle en Cisjordanie.

L’héritage désastreux du sionisme pour les travailleurs israéliens

La tragédie palestinienne se trouve en même temps au centre d’une autre tragédie qui se déroule actuellement et qui affecte la classe ouvrière israélienne. La perspective du nationalisme s’est révélée non moins désastreuse pour les Juifs que pour leurs homologues arabes. L’élite dirigeante israélienne est totalement en faillite, n’ayant d’autre perspective que celle de provocations militaires de plus en plus irresponsables et incendiaires.

La création d’Israël par l’expulsion des Palestiniens a été un crime qui a déterminé l’ensemble de son histoire et de son évolution ultérieure. Considéré avec animosité par ses voisins, Israël s’est développé comme un Etat fondé sur la discrimination à l’encontre des non-Juifs et qui, pendant des décennies, fut responsable de brutalités dans les Territoires occupés et au Liban.

Non viable du point de vue économique, Israël fonctionne à ce jour comme un Etat-caserne, un bastion militaire des Etats-Unis, dominé politiquement par des tendances droitières et ultra religieuses profondément hostiles aux intérêts sociaux et politiques de la classe ouvrière.

Seule la perspective de l’internationalisme socialiste peut offrir une voie pour aller de l’avant et pour sortir de l’impasse historique à laquelle sont confrontées les masses du Proche-Orient. La classe ouvrière doit unir à elle les paysans pauvres dans une lutte commune contre l’impérialisme et ses agents bourgeois au sein des élites arabes et israéliennes.

Les Etats-Unis socialistes du Proche-Orient, comme partie intégrale de la lutte pour le socialisme mondial, doivent devenir l’objectif programmatique essentiel de la classe ouvrière, par lequel les Arabes, les Juifs et tous les autres groupes ethniques et religieux peuvent vivre en harmonie et partager les bénéfices des riches ressources de la région. C’est à cette perspective que se consacre le Comité international de la Quatrième Internationale.

(World Socialist Web Site)

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lundi, juin 18, 2007

Actualité - Le président palestinien déclare l’état d’urgence après que le Hamas ait mis en déroute les forces du Fatah à Gaza

Le président palestinien et dirigeant du Fatah, Mahmoud Abbas, a dissolu le gouvernement d’unité qui a duré trois mois et déclaré l’état d’urgence dans toute l’Autorité palestinienne jeudi dernier après que les milices du Hamas aient mis en déroute les forces du Fatah et pris le contrôle de quasiment toute la Bande de Gaza qui abrite 1,4 million de Palestiniens.

Abbas, qui n’exerce plus aucun pouvoir effectif sur Gaza, a annoncé le limogeage du premier ministre Ismail Haniya du Hamas et la mise en place d’un gouvernement d’urgence qui gouvernerait par décret jusqu’à la tenue de nouvelles élections à venir. Le porte-parole du Hamas a rejeté la décision d’Abbas, produisant de fait une scission entre Gaza et la Cisjordanie qui reste sous le contrôle du Fatah. Le Hamas avait battu le Fatah lors des élections législatives de janvier 2006.

La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a aussitôt fait une déclaration de soutien aux mesures prises par Abbas et signalé le soutien continu de Washington pour le Fatah dans cette guerre civile sanglante avec le mouvement islamiste du Hamas.

Les combattants du Hamas ont pris d’assaut jeudi le quartier général de la Sécurité préventive du Fatah et du bâtiment des services secrets militaires à Gaza City. Ils ont fait défiler les soldats du Fatah à travers les rues et en auraient exécutés certains sur place. Plus tard dans la soirée, les forces du Hamas ont saisi l’enceinte présidentielle, dernier bastion de l’autorité d’Abbas dans la Bande de Gaza.

A la fin de la journée, les combattants du Hamas contrôlaient toutes les villes de Gaza et quasiment tous les postes de sécurité. D’après l’agence Reuters, l’aile armée du Hamas a fait une déclaration dans laquelle ils reconnaissent avoir « exécuté » Samih al-Madhoun des Brigades des Martyrs d’al-Aqsa du Fatah, et proche allié de Mohammad Dahlan, principal conseiller à la sécurité d’Abbas. Reuters a dit que le corps de Madhoun avait ensuite été traîné à travers un camp de réfugiés de Gaza.

25 Palestiniens au moins sont morts jeudi dans les combats à Gaza, portant le nombre de victimes de ces cinq jours de guerre civile à au moins 88. En représailles à la victoire du Hamas à Gaza, les forces du Fatah ont procédé à plusieurs raids contre des installations du Hamas en Cisjordanie.

D’après Radio Israël, l’Egypte se prépare à absorber des milliers de Palestiniens cherchant à fuir Gaza.

Des représentants d’Israël ont averti qu’une victoire du Hamas à Gaza pourrait conduire à une intervention militaire des forces israéliennes cet été. Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Mark Regev a qualifié l’ascendant du Hamas sur Gaza de « problème pour nous, et un défi. » Il a réitéré la politique officielle israélienne de soutien à Abbas en disant, « Je ne pense pas qu’Israël ou la communauté internationale devrait laisser tomber les Palestiniens modérés. »

Washington et Jérusalem ont en fait oeuvré pour provoquer le conflit entre le mouvement islamiste, qui jouit du soutien de la majorité à Gaza, et le parti laïc conduit par Abbas qui est pro-occidental. Depuis décembre, des centaines de Palestiniens ont été tués dans ces affrontements de factions.

Les sanctions occidentales imposées après la victoire du Hamas aux élections, dont la fin du financement de l’Autorité palestinienne, combinées à la retenue par Israël des droits de douane, ont provoqué cette guerre civile programmée. Une autre cause majeure de friction était aussi le refus d’Abbas, avec le soutien d’Israël et des USA, de céder au Hamas le contrôle de la sécurité.

La conquête de Gaza par le Hamas semble mener inévitablement à une consolidation de la division politique entre les deux territoires déjà géographiquement séparés de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie, où quelque deux millions de Palestiniens vivent, au prix de centaines de vies sacrifiées et davantage encore de souffrances terribles imposées aux Palestiniens.

Au milieu des combats, mercredi dernier, un « Rapport de fin de mission » confidentiel rédigé par Alvaro de Soto, ancien envoyé des Nations Unies au Moyen-Orient, était publié dans le journal britannique Guardian.

Dans ce rapport il avertissait que la pression des Etats-Unis avait « brutalement réduit à la soumission d’une manière encore jamais vue depuis le début de 2007 » la présence des Nations unies en tant que négociateur au Moyen-Orient et il condamnait Israël pour avoir posé des conditions préalables aux pourparlers avec les Palestiniens, qui sont impossibles à réaliser.

Le boycott international imposé après la victoire du Hamas sur le Fatah lors des élections législatives de janvier 2006 était « au mieux extrêmement de courte vue » et avait « des conséquences dévastatrices », écrit-il, tandis qu’Israël a adopté une position « essentiellement de rejet » à l’égard des Palestiniens.

La demande par le Quartet – les Etats-Unis, les Nations unies, l’Union européenne et la Russie – que le Hamas s’engage à la non-violence, reconnaisse Israël et accepte les accords antérieurs « a dans les faits transformé le Quartet d’un groupe de quatre prônant la négociation et guidé par un document commun [la Feuille de route pour la paix], » écrit-il, « en une structure qui ne faisait qu’imposer des sanctions sur le gouvernement élu librement d’un peuple vivant sous occupation, et posait des conditions préalables irréalisables pour entamer le dialogue. »

Après sa victoire électorale, le Hamas avait voulu former un gouvernement de grande coalition avec le Fatah, dirigé par Abbas. Mais, déclare de Soto, les Etats-Unis ont activement découragé les autres politiciens palestiniens de rejoindre cette coalition. « On nous disait que les Etats-Unis s’opposaient à tout « brouillage » de la ligne de démarcation entre le Hamas et ces forces politiques palestiniennes engagées dans la solution des deux Etats », déclare de Soto. De ce fait, il avait fallu un an pour que finalement un gouvernement de coalition voie le jour. Washington avait aussi soutenu la décision d’Israël de mettre fin au reversement du revenu des impôts aux Palestiniens.

De Soto dit aussi que l’économie palestinienne était presque entièrement détruite alors que les Etats-Unis encourageaient une confrontation entre le Fatah et le Hamas. Le diplomate des Nations unies cite un représentant américain, qu’il ne nomme pas, déclarant, « J’aime cette violence. »

Toute critique d’Israël a été abandonnée. De Soto écrit qu’il faudrait « une loupe à la Sherlock Holmes » pour trouver des références au refus d’Israël d’assumer ses obligations. « Toute l’attention se concentrant sur les manquements du Hamas, poursuit-il, l’entreprise israélienne de colonisation et de construction de barrière s’est poursuivie sans interruption », minant la possibilité de créer un Etat palestinien viable.

Au sujet d’Israël, de Soto pose la question, « Je me demande si les autorités israéliennes se rendent compte que, saison après saison, ils récoltent ce qu’ils ont semé et qu’ils activent systématiquement le cycle de violence/répression à tel point que ce cycle s’autopropulse. »
Il n’apporte pas de réponse à sa propre question, mais cela a clairement été l’objectif d’Israël.

Commentant le rapport de Sotto du 14 juin, le Guardian déclare, « Les sanctions n’ont pas encouragé le gouvernement d’union à fonctionner correctement. Elles l’ont tué… l’appauvrissement et la fragmentation de Gaza sont le résultat non pas uniquement d’une politique palestinienne tribale, mais du désespoir cumulatif généré par le fait de vivre dans une prison à l’air libre. Puisqu’Israël est le gardien de la prison, il est aussi responsable des conditions qui prévalent à l’intérieur. »

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Ziad Abu Amr, un indépendant, a dit aux reporters, « Nous vivons vraiment dans une cage... Si vous avez deux frères, mettez-les dans une cage et privez-les des besoins fondamentaux et essentiels à la vie, il ne fait aucun doute qu’ils vont se battre. »

Ce qui est clair aussi, c’est que l’administration Bush sous-estime le Hamas et surestime la capacité d’Abbas et du Fatah d’infliger une défaite militaire sur ses forces.

Le magazine Time a attiré l’attention sur les différences tactiques entre l’administration Bush et le gouvernement israélien du premier ministre Ehoud Olmert. « Les représentants israéliens disent que Washington a essayé d’empêcher la déroute du Fatah à Gaza en plaidant auprès d’Israël pour acheminer rapidement de nouvelles armes. »

Cependant, « Le cabinet d’Olmert a refusé d’aider Abbas, craignant que les armes ne changent pas le rapport de force et ne finissent entre les mains du Hamas. »

« Les diplomates occidentaux accusent le gouvernement d’Olmert de continuellement miner Abbas, renforçant ainsi les militants islamiques. "Israël a une seule politique à l’égard des Palestiniens" a dit ce diplomate, et cette politique, c’est de les maintenir en position de faiblesse. »

La réponse des Etats-Unis a été d’en appeler directement à l’Egypte, à la Jordanie et à d’autres alliés pour qu’ils soutiennent Abbas. Les Etats-Unis font porter au Hamas la responsabilité des combats, et le porte-parole du département d’Etat Sean McCormack a prétendu que le Hamas avait pour but de saboter « tout processus politique qui aboutirait à des négociations avec Israël en vue de résoudre le conflit israélo-palestinien ».

En réalité, en exprimant son inquiétude sur le fait que la situation pourrait échapper à tout contrôle, Israël a eu beaucoup de mal à dissimuler sa joie quant aux combats.

Un porte-parole israélien, qui n’a pas été nommé, a dit aux médias qu’ils considéraient à présent la bande de Gaza comme « un Etat ennemi séparé ». Le gouvernement a réagi dans ce sens en bouclant ses frontières et en menaçant de couper l’approvisionnement en carburant et électricité. Un haut représentant du gouvernement a été forcé de publier un démenti aux reportages selon lesquels Israël allait couper l’approvisionnement en eau de Gaza, ce qui aurait des conséquences dévastatrices.

Olmert a demandé aux Nations Unies de déployer une force multinationale le long de la frontière entre l’Egypte et Gaza, connue sous le nom de Route Philadelphi, identique à la force qui opère maintenant au sud Liban. Il a aussi fortement encouragé la construction d’une barrière afin de lutter contre l’entrée en contrebande d’armes dans la Bande de Gaza.

Abbas lui aussi a fortement encouragé les Nations Unies à envoyer des troupes et le secrétaire général Ban Ki-moon et le chef de la politique étrangère de l’Union européenne Javier Solana ont dit qu’une telle force pourrait s’avérer nécessaire.

Dans le Jerusalem Post daté d’hier, Calev Ben-Dor de l’Institut Reut, groupe de réflexion politique proche du gouvernement, déclarait qu’un contrôle total de la Bande de Gaza par le Hamas « pourrait être une occasion pour Israël ».

Cela créerait « deux unités politico-territoriales séparées aux côtés d’Israël – un Gaza Hamastan et un territoire Fatah de Cisjordanie ».

« La division de fait entre Gaza et la Cisjordanie, poursuit-il, permettrait à Israël de maintenir son boycott du Hamas à Gaza tout en instrumentalisant l’émergence d’un partenaire politique en Cisjordanie pour la première fois depuis bien des années. »

Ceci reviendrait à la création de fait de deux ghettos de type bantoustan. L’un, « Territoire du Fatah » serait présidé par Abbas, qui serait une marionnette de l’occident et laisserait Israël aux commandes du premier territoire dont il s’est emparé, en y incluant Jérusalem est. L’autre, « Hamastan », avec plus d’un million de Palestiniens entassés dans une bande de 360 kilomètres carré, serait cernée d’un côté par Israël et de l’autre par l’Egypte et peut-être une force des Nations Unies. Tous deux pourraient être attaqués à volonté par les forces israéliennes.

C’est là une stratégie dangereuse. L’Egypte et la Jordanie ont toutes deux fait part de leur inquiétude de ce qu’une victoire et une prise de contrôle de Gaza par le Hamas ne stimule une propagation régionale du fondamentalisme islamique, qui représente une menace toute particulière pour l’Egypte du fait des liens du Hamas avec la Fraternité musulmane. Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Abul Gheit, a dit que les combats fratricides entre Palestiniens avaient « mis en fureur » les dirigeants arabes et qu’il fallait que ces combats cessent.

(World Socialist Web Site, par Chris Marsden)

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Actualité - People of Halifax Say NO to Israeli Occupation!

In 2007 the Occupation turns 40

In 2008 al Nakba turns 60

June 6, 2007 marks 40 years since Israel's Occupation

June 2007 marks the 40-year anniversary of Israel's occupation of East Jerusalem, the West Bank, Gaza Strip and the Syrian Golan Heights. During June 8-10, 2007, the people of Palestine and people of the world will join together to say NO! to Israeli occupation. We warmly invite your participation in the discussion and video presentation on this important occasion.

May 15, 2008 commemorates 60 years of the Palestinian Nakba (catastrophe)


2007 Commemoration of Nakba in Lebanon (left) and Bethlehem In its recent war against Lebanon, Israel's unilateralism and militarism have been exposed once again to the world.

Furthering maneuvers among certain big powers in the United Nations in November 1947 which partitioned the territory of Palestine's residents without their consent in order to insert a Zionist entity in the service of Western interests, that entity calling itself Israel continues to this day to establish "facts on the ground" to maintain the strategic control it extended in the June 1967 War over East Jerusalem, the West Bank, Gaza Strip and the Syrian Golan Heights, to annex land and get rid of the non-Jewish population.In Jerusalem and inside Israel, Palestinians since 1948 face institutionalized discrimination and are denied equality and their full rights as citizens.

And Israel continues to deny Palestinian refugees, who were forcibly exiled from their homeland in the 1947-48 war, their internationally guaranteed right of return.For 40 years Israel has constructed illegal settlements on stolen Palestinian land. For 40 years Israel has killed thousands of Palestinians, demolished 12,000 Palestinian homes, arrested 650,000 Palestinians, destroyed more than a million Palestinian olive trees.For 40 years of occupation Israel has continued to deny Palestinians in the occupied territories their internationally guaranteed human rights to food, water, education, livelihood, and health care; imposes a system of checkpoints, closures, military fences, sieges and curfews that deny Palestinians freedom of movement within and between their own communities.

In violation of the Geneva Conventions, Israel imposes collective punishments on the entire Palestinian population. Mass arrests have included dozens of democratically elected Palestinian parliamentarians and government ministers. Since the year 2000, Israel's "targeted" killings, often carried out by U.S.-provided F-16 bombers or Hellfire missiles have resulted in more than 337 dead Palestinians; 129 of them were not the "target" at all, and many of those killed were children.Since 2002, the apartheid/annexation Wall built on occupied Palestinian territory aims to encircle the Palestinian population, squeezing Palestinians into truncated Bantustans and cementing Israeli expansionism. The Wall divides farmers from their land, students from their schools, workers from their jobs, and people from their communities. Despite the International Court of Justice ruling it illegal, the Wall now encircles Palestinian towns and cities in the most massive land-grab in 40 years.Since the partitioning of Palestine in 1947, Canadian governments and their prime ministers have vocally supported the State of Israel in word and deed while stopping at nothing to marginalise the claims and just resistance of the Palestinians at every turn. Prime Minister Paul Martin's assertion that "Israel's values are Canada's values" has been repeated and amplified by the Harper government, further endangering peace and security for peoples of the entire world. We warmly invite your participation in the discussion and video presentation on this important occasion.

(Shunpiking Magazine)

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dimanche, mai 20, 2007

Actualité - Des attaques d’Israël causent huit morts à Gaza

GAZA. – Dans le cadre d’une recrudescence de la violence, huit palestiniens sont morts dans des bombardements israéliens ce jeudi, tandis que trois autres ont perdu la vie dans des affrontements internes entre des membres d’Al Fatah (le parti du président Mahmud Abbas) et le Mouvement de résistance islamique (HAMAS).

Selon EFE, Israël, qui avait annoncé des représailles pour le lancement de roquettes palestiniennes depuis Gaza en direction de son territoire, a répondu par une série de cinq attaques aériennes et l’entrée de chars de combat à deux endroits de la frontière.

« Nous avons jusqu’à présent fait preuve de retenue mais nous allons maintenant attaquer », a déclaré un porte-parole du Premier ministre Ehud Olmert, cité par la radio publique israélienne.

Les forces aériennes sionistes ont attaqué cinq objectifs au nord et au centre de la bande de Gaza, dont une base de la Force auxiliaire de l’Autorité nationale palestinienne, un corps créé l’année dernière par le HAMAS.

Suant aux incursions terrestres, des témoins ont rapporté que durant l’après-midi, des chars de combat israéliens avaient pénétré dans la localité de Bet Lahiye, à 500 mètres à l’intérieur de Gaza, et qu’ils avaient ouvert le feu contre un bâtiment d’une famille connue.

De leur côté, les Brigades Ezzedin al Qasam, bras militaire du HAMAS, ont menacé de reprendre les attaques suicide en Israël en réponse aux bombardements.

(Granma International)

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vendredi, mai 11, 2007

Actualité - UN Checks Israel-Palestine Damage

United Nations, May 11 (Prensa Latina) Three UN international experts will assess from next week damage in Palestinian occupied territory after Israel built the segregation wall in the West Bank.

UN Secretary General Ban Ki Moon assigned Harumi Hori (Japan), Matti Paavo Pellonpaa (Finnish) and Michael F. Raboin (US) to the damage control task following a General Assembly resolution.

Spokeswoman Michele Montas said the experts will work at the UN Register of Damage Office in Vienna, in charge of damage control and policy making and determine what claims to register.

(Prensa Latina News Agency)

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jeudi, mai 03, 2007

Actualité - Olmert Comes Undone

Upended By the Militia He Said He Would Destroy

So it has come to this. All those bodies, all those photographs of dead children--more than 1,400 cadavers (we are not including the 230 or so Hizbollah fighters and the Israeli soldiers who died)--are to be commemorated with the possible resignation of an Israeli prime minister who knew, and who cared, many Israelis suspect, little about war. Yes, Hizbollah provoked last summer's folly by capturing two Israeli soldiers on the Lebanese-Israel border, but Israel's response--so totally out of proportion to the sin--produced another debacle for the Israeli army and, presumably now, for its Prime Minister, Ehud Olmert.

Looking back at this terrifying, futile war, with its grotesque ambitions to "destroy" the Iranian-supported Hizbollah militia, it is incredible Mr Olmert did not realise within days that his grandiose demands would founder. Insisting the two captured Israeli soldiers should be released and the militarily powerless Lebanese government should be held responsible for their capture was never going to produce political or military results favourable to Israel. One would have to add that Tzipi Livni's demand for the Prime Mnister's resignation sits oddly with her support for this preposterous war.

A close reading of the interim report of Judge Eliahou Winograd's report on the summer war--to which Mr Olmert himself only granted the title the "Second Lebanon War" a month after it had happened--shows clearly that it was the Israeli army which ran the military, strategic and political campaign. Again and again in Winograd's report it is clear that Mr Olmert and his Defence Minister failed to challenge "in a competent way" (in the commission's devastating phrase) the plans of the Israeli army.

Day after day, for 34 days after 12 July, the Israeli air force systematically destroyed the major infrastructure of Lebanon, repeatedly claiming it was trying to avoid civilian casualties while the world's press watched its aircraft blasting men, women and children to pieces in Lebanon.

Israelis, too, were savagely killed in this war by Hizbollah's Iranian-provided missiles. But it only proved the Israeli army, famous in legend and song but not in reality, could not protect their own people. Hizbollah fighters were told by their own leadership that if they would just withstand the air attacks, they could bite the Israeli land forces when they invaded.

And bite they did. In the final 24 hours of the war, 30 Israeli soldiers were killed by Hizbollah fighters and their land offensive, so loudly trumpeted by Mr Olmert, came to an end. During the conflict, a Hizbollah missile almost sank an Israeli corvette--it burnt for 24 hours and was towed back to Haifa before it was able to sink--and struck Israel's top secret military air traffic control centre at Miron. The soldiers captured on the border were never returned--pictures of them, still alive, are flaunted across the border at Israeli troops to this day--and Hizbollah, far from being destroyed, remain as powerful as ever.

And so one of Washington's last "pro-American" cabinets in the Middle East is now threatened by the very militia which Mr Olmert claimed he could destroy.

(CounterPunch, par Robert Fisk)

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Actualité - The Livni-Rice Plan for the Middle East

A Just Peace or Apartheid?

For years I have been one of the doomsayers, arguing that the two-state solution is dead and that apartheid has become the only realistic political outcome of the Israel-Palestine conflict­ at least until a full-blown anti-apartheid struggle arises that fundamentally changes the equation. I based my assessment on several seemingly incontrovertible realities. Over the past 40 years, Israel has laid a thick and irreversible Matrix of Control over the Occupied Territories, including some 300 settlements, which effectively eliminates the possibility of a viable Palestinian state.

No Israeli politician could conceivably be elected on the basis of withdrawing from the Occupied Territories to a point where a real Palestinian state could actually emerge, and even if s/he was, the prospect of cobbling together a coalition government with the requisite will and clout to carry out such a plan is highly unlikely, if at all. And given the unconditional bi-partisan support Israel enjoys in both houses of Congress and successive Adminstrations, reinforced by the Christian Right, the influential Jewish community and military lobbyists and a lack of will on the part of the international community to pressure Israel into making meaningful concessions, a genuine two-state solution seems virtually out of the question--even though it is the preferred option espoused by the international community in the moribund "Road Map" initiative.Now if it is true that the two-state solution is gone, the next logical alternative would be the one-state solution, particularly since Israel conceives of the entire country between the Mediterranean and the Jordan River as one country--the Land of Israel--and has de facto made it one country through its settlements and highways. Seeing that Israel has been the only effective government throughout the land these past 40 years, why not go all the way and declare it a democratic state of all its inhabitants? (After all, Israel claims to be the only democracy in the Middle East.)

The answer is clear: a democratic state in the Land of Israel is unacceptable (to Israel) because such a state, with a Palestinian majority, could not be "Jewish."Which leads us back, then, to apartheid, a system in which one population separates itself from another and then proceeds to dominate it permanently and structurally. Since the dominant group seeks control of the entire country but wants to get the unwanted population off its hands, it rules them indirectly, by means of a bantustan, a kind of prison-state. This is precisely what Olmert laid out to a joint session of Congress last May when he presented his "convergence plan" (to 18 standing ovations). And this is precisely what Condoleezza Rice, together with Israel's Foreign Minister Tzipi Livni, have been working on during Rice's monthly visits to the region.

The plan embodies the worst nightmare of the Palestinians. Phase II of the Road Map presents the "option" of an independent Palestinian state with provisional borders, "as a way station to a permanent status settlement." Livni is publicly pushing for Phase II to replace Phase I, raising Palestinian fears of being frozen indefinitely in limbo between occupation and a "provisional" state with no borders, no sovereignty, no viable economy, surrounded, fragmented and controlled by Israel and its ever-expanding settlements.

For their part, Livni and Rice are proceeding very quietly, in stark contrast to the bluster of their male bosses. They have even refrained from giving a name to their plan, which Livni calls simply and innocuously "Israel's peace initiative for a two-state solution." Ari Shavit, a leading journalist in the Israeli daily Ha'aretz, asks: "Does Foreign Minister Tzipi Livni have a clear diplomatic plan that she is trying to promote? Livni implies that she does, but refuses to explain. She speaks of the two-state vision. She talks about the need to divide the country politically.However, she does not explain what the plan really is."

The plan is simple but far below the public radar. (The New York Times recently took Rice to task for "humiliating" herself by going to Israel frequently with no apparent plan). In order to seemingly conform to the Road Map initiative ostensibly led by the US, Livni talks of the two-state solution arrived at through negotiations. But the Road Map requires Israel to freeze its settlement building, something Israel steadfastly refuses to do. How can this be reconciled? How can Israel pursue a two-state solution while at the same time expanding its settlements and infrastructure in the very territories in which a Palestinian state would emerge?

The answer lies in a little noticed but fundamental change in US policy, announced by President Bush in April, 2004, and ratified almost unanimously by both houses of Congress. "In light of new realities on the ground, including already existing major Israeli populations centers [which is what the Bush Administration calls Israel's massive settlement blocs]," he stated, "it is unrealistic to expect that the outcome of final status negotiations will be a full and complete return to the armistice lines of 1949." In one fell (but immensely significant) swoop, Bush fatally undercut the very basis of international diplomacy towards the Israel-Palestine conflict, including his own Road Map: the withdrawal of Israel to the 1967(1949) borders to make space for a genuine Palestinian state. Israel thus claims that settlement building within these settlement blocs does not violate the Road Map, since that territory has been unilaterally recognized by the US as belonging permanently to Israel. In this way between 15-25% of the West Bank has been removed from negotiations and annexed de facto to Israel, while the "occupied territories" have been redefined as only that area outside the settlement blocs--and that to be negotiated and "compromised."

What Israel expects of the Palestinians, then, is a type of occupation-by-consent made possible by "negotiations" in which a priori the Palestinians lose up to 85% of their historic homeland. Now this is patently unacceptable to the Palestinians. Israel's initial attitude was: Who cares? The Palestinians have always been irrelevant, including in the Oslo "peace process." In his congressional address, Olmert was explicit in Israel's intention to impose a Pax Israeliana unilaterally if need be: "We cannot wait for the Palestinians forever. Our deepest wish is to build a better future for our region, hand-in-hand with a Palestinian partner. But if not, we will move forward -- but not alone. We could never have implemented the disengagement plan without your [America's] firm support. The disengagement could never have happened without the commitments set out by President Bush in his letter of April 14th, 2004, endorsed by both houses of Congress in unprecedented majorities."

But here Olmert hit a snag. The Road Map--to which lip service must be paid--clearly calls for a negotiated end to the Occupation and the conflict. The Israeli-Palestinian conflict, says the text, must be resolved "through a negotiated settlement leading to a final and comprehensive settlement." Both Bush and Blair grabbed Olmert and told him that the "convergence plan" could not be imposed unilaterally. He would have to "pretend" (and I know that word was used by the British government) to negotiate with Abbas for a year. That is what lies behind the occasional meetings Olmert has had with Abbas, which Olmert has publicly limited to strictly "practical issues." The Boston Globe reported on April 15, 2007, "Israeli Prime Minister Ehud Olmert and Palestinian President Mahmoud Abbas launched a U.S.-initiated series of meetings on Sunday, bypassing some of the most contentious issues of the Middle East conflict.'We will not discuss the core issues of the conflict--the issue of (Palestinian) refugees, Jerusalem and borders,' Olmert said in broadcast remarks at the weekly cabinet meeting."

And here is where Tzipi Livni's idea of substituting Phase II for Phase I comes in. After the year is over (in May 2007) and it is clear that the Palestinians have not been "forthcoming," Israel will be allowed to declare the route of the Separation Barrier its "provisional" border, thus annexing about 10% of the West Bank. That may not sound like much, but it incorporates into Israel the major settlement blocs (plus a half-million Israeli settlers) while carving the West Bank into a number of small, disconnected, impoverished "cantons." It removes from the Palestinians their richest agricultural land and all their water. It also creates a "greater" Israeli Jerusalem over the entire central portion of the West Bank, thereby cutting the economic, cultural, religious and historic heart out of any Palestinian state. It then sandwiches the Palestinians between the Barrier/border and yet another "security" border, the Jordan Valley, giving Israel two eastern borders. This prevents movement of people and goods into both Israel and Jordan, but also internally, between the various cantons. Israel also retains control of Palestinian airspace, the electro-magnetic sphere and even the right of a Palestinian state to conduct its own foreign policy.

In that way the Palestinians get their state, albeit with "provisional borders," Israel expands onto 82-85% of the country while still conforming to the Road Map and apartheid--in the guise of a "two-state solution"--becomes political reality. And that's where we stay forever.

But here I hit a snag. Make your case as persuasive as you might, neither Israelis nor Palestinians nor governments are willing to give up on the two-state solution, seeing nowhere to go from there. So I have to cut it some slack. Tzipi Livni herself, one of the few truly thinking government officials we Israelis have, has uttered some hopeful phrases lately, going further in tone and content than anyone in the Labor Party. "On the one hand, I want to anchor my interests on the security issue, demilitarization and the refugee problem," she said recently, "and on the other I want to create a genuine alternative for the Palestinians that includes a solution to their national problem."

She has even criticized male approaches to the conflict over the years. "Did you see male hormones raging around you?" she was asked in a Ha'aretz interview (December 29, 2006). "Sometimes there are guy issues," she answered candidly. "Was there a guy problem in the conduct of the [Lebanon] war?" pressed the interviewer. "Not only in the war," she responded. "In all kinds of discussions, I hear arguments between generals and admirals and such and I say guys, stop it. There's something of that here.During those days [of the war], the thinking was too militaristic.At the beginning of the war, some people thought that the diplomatic role was to provide the army with time. That's understandable: In the past we always achieved, we conquered, we released, we won, and then the world came and took away from us. The victory was military and the failure political. But this time it was the opposite."

Livni, like most Israelis, cannot abandon the two-state plan. The alternatives--one state or apartheid--are clearly unacceptable. The existence of a Jewish state depends on that of a Palestinian one. Yet that has not constrained Israeli settlement expansion, which continues apace even as I write. Livni appears to believe, with most Israelis, that there is a thin magic overlap between the minimum the Palestinians can accept and the minimum Israel can concede--especially if emphasis is given to the Palestinian state and territory rather than to genuine sovereignty and economic viability. I doubt this, particularly in light of the fact that more than 60% of the Palestinians in the Occupied Territories are under the age of 18 and need a truly viable future.

Failing the carrot, Israelis--and here I'm not really sure where Livni stands--turn to the stick, to military pressures, economic sanctions and daily hardship that, they believe, can compel the Palestinians to accept a truncated, semi-sovereign, non-viable mini-state. All that is needed is continued pressure on the part of Israel, combined with some "sweetening of the pudding" designed to make apartheid palatable to the international community. Giving the Palestinians 90% of the Occupied Territories, for example. Though all the resources, sovereignty and developmental potential are found in the 10% Israel would keep, simply offering them such a "generous offer" would place irresistible pressures on them to accept. Who, after all, really cares about "viability?"

I think the two-state solution is gone and apartheid is at the door. I do not see any way that "finessing" will liberate enough qualitative land for a viable Palestinian state to emerge. But if we are stuck with it for the meantime, I would then contend that three absolutely indispensable criteria have to be met to give any two-state solution at least a shot at success: (1) the Palestinians must obtain Gaza, 85-90% of the West Bank in a coherent form (including its water resources) and an extra-territorial land connection between them; (2) they must have unsupervised borders with Arab States (the Jordan Valley and the Rafah crossing in Gaza), plus unrestricted sea- and airports; and (3) a shared Jerusalem must be an integral part of a Palestinian state with free and unrestricted access.

I fear that the Livni-Rice plan falls far short of this. I don't doubt Livni's sincerity (something unusual for me to say about any politician, let alone one from Likud-Kadima), but I fear she, like almost all Israelis who seek peace, minimize what the Palestinians can accept beyond what they are capable of. And when they don't accept, they are, of course, to blame. Thus Livni herself has said tellingly: "Abbas is not a partner for a final-status agreement, but he could be a partner for other arrangements, on the basis of the road map's phased process.

"Can Livni pull it off? It all depends on her sincerity, her ability to maneuver an extremely right-wing Olmert government onto a path of true peace or, failing that, to get elected Prime Minister on her own and then establish a government that could take the momentous decisions a true and just peace with the Palestinians would require. A pretty tall order, but keep Tzipi Livni, not a name most people recognize today, in mind.

In the meantime, the no-name, no-publicity, Livni-Rice non-plan proceeds on its course, concealed by seemingly larger events such as the Arab League initiative. But wait! What about the Arab League/Saudi initiative? Doesn't that call for a two-state solution and a return of refugees? It does, of course, but few in the Arab world take it seriously. People there understand that justice for Palestinians means far less to the Arab governments than relations with the US and, yes, Israel, especially given the common Iranian threat. So the Arab League initiative is intended more to placate the Arab Street than as an actual political position that will adversely affect the Livni-Rice plan.We in the peace camp must closely monitor the doings of Livni and Rice. There is nothing really secret; everything reported above has been said or reported upon in the Israeli press. It is simply a matter of connecting the dots, of picking up the hints and half-statements.

We must develop the ability to comprehend the significance of bland non-news statements such as "Abbas is not a partner for a final-status agreement but" if we, unlike the New York Times, want to "get it." As it is, the Livni-Rice initiative is significant in exactly the reverse proportion to how it is perceived as newsworthy.

(CounterPunch, par Jeff Halper)

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mercredi, mai 02, 2007

Actualité - Most Israelis Want Olmert Out

Les Israéliens tente en ce moment d'éviter de se poser les vraies questions concernant la guerre entre l'État sioniste et le Hezbollah l'été dernier. Au lieu de regarder les choses en face et de prendre conscience que leur gouvernement a brimé le juste droit d'une nation de résister à l'envahisseur, il jette le blâme sur leur Premier ministre Ehud Olmert. Assurément ce dirigeant véhicule la doctrine sioniste, mais le problème à la base n'est-il pas que les Israéliens ont des vues expansionnistes sur les nations avoisinantes et pour ce faire, ce pays est près à tout pour y arriver, même à détruire et tuer des milliers de gens comme à l'époque de Sabra et Chatila.

Ramallah - As many as 68 percent of Israelis want Prime Minister Ehud Olmert to step down, while members of his party Kadima continue threatening to resign.

A survey by Dialogue independent polling firm also revealed 40 percent of the 500 interviewees support early elections, something unlikely to happen, according to Avigdor Itzchaky, chief of the Kadima parliamentary group.

Similarly, 85 percent of those polled call for the resignation of Defense Minister Amir Peretz, main partner of the ruling coalition, according to Haaretz daily.

Were elections moved up, Israelis would vote for the leader of Likud party and former Prime Minister, Benjamin Netanyahu, Foreign Minister Tzipi Livni, and former executive chief Simon Peres, in that order.

During an extraordinary meeting today, Olmert will suggest that the cabinet create a so called reflection committee to correct the serious mistakes detected by the Winograd Commission.

(Prensa Latina News Agency)

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dimanche, janvier 21, 2007

Actualité - Israeli defence chief resigns over Lebanon invasion

After months of pressure following the debacle of the July-August war in Lebanon, Israeli defence chief Lieutenant General Dan Halutz announced his resignation on January 16, prompting thousands of Lebanese to take to Beirut’s streets in celebration.

Halutz’s resignation came despite his public statement two weeks earlier that he would wait until the release of the findings of the Israeli-government Winograd Commission into the political and military conduct of the war. The commissions findings are due to be released in February.

According to the January 17 edition of the Jerusalem Post, “senior officers estimated that Halutz’s decision was made after he received inside information that he would take the fall” in the commission’s report.

Halutz’s resignation indicated that he would remain chief of defence until the 50 internal probes into Israel’s offensive against Lebanon and the military’s work plan for 2007 are completed.

Halutz’s resignation has increased calls for the resignation of Prime Minister Ehud Olmert and defence Amir Peretz. In recent months, Olmert’s personal popularity has plummeted to an all-time low in the wake of the war, the failure of his political party Kadima’s “convergence” plan (unilateral “withdrawal” from the West Bank) and a probe into whether Olmert attempted to influence the sale and privatisation of Israel’s second largest bank. According to the survey by the Dahaf Institute released on January 4, 77% of Israelis are dissatisfied with Olmert’s performance as PM.

Many Israelis have called for the establishment of a national commission of inquiry into the war. Olmert, however, has consistently fought the establishment of such an inquiry. On August 28, he announced that there would be no independent national commission and instead established the Winograd Commission.

The parameters of the Winograd Commission have been determined by the government. Unlike a national commission of inquiry, it does not have the power to remove public officials, including the PM and members of the government. A national commission of inquiry would have been headed by a justice of the Israeli Supreme Court, who would have been responsible for determining the parameters of the commission independently of Olmert’s government.

In 1974, a national commission of inquiry into the 1973 Arab-Israeli War was responsible for bringing down the government of Golda Meir. The Agranat Commission was set up in the wake of the war (also known as the Yom Kippur War). Although Israel ultimately won, early defeats in the war had a huge psychological impact on both Israeli and Arab consciousness as it revealed that Israel’s military supremacy in the region could be challenged. While the commission cleared Meir and her defence minister of responsibility, they and the rest of Meir’s government were forced to resign due to public outrage generated by the commission’s findings.

(Green Left Weekly - Kim Bullimore)

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mercredi, janvier 10, 2007

Actualité - Israël dresse des plans pour attaquer l’Iran avec l’arme nucléaire

Un reportage paru dans le dernier Sunday Times, un journal de Londres, a révélé que l’armée israélienne s’entraînait pour faire usage d’armes nucléaires tactiques sur les usines d’enrichissement d’uranium iraniennes, celle de Natanz entre autres. Se basant sur plusieurs sources militaires israéliennes, l’article écrit que deux escadrilles de l’armée de l’air seraient impliquées et la préparation de l’attaque serait supervisée par le commandant de l’armée de l’air, le major général Eliezer Shkedi.

Les hauts responsables israéliens ont rapidement nié le reportage. Le porte-parole du ministre de l’Intérieur, Mark Regev, a « officiellement nié » les affirmations du Sunday Times et réitéré la position officielle qu’Israël voulait une solution diplomatique et qu’il soutenait la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du mois passé imposant des sanctions à l’Iran. Des personnalités en vue du gouvernement et de l’armée ont averti à plusieurs reprises, toutefois, qu’Israël ne permettrait pas que Téhéran développe l’arme nucléaire.

Le mois dernier, le premier ministre Ehoud Olmert a ostensiblement inclus Israël dans la liste des puissances nucléaires responsables, et en a nommément exclu l’Iran. Jusqu’à ce jour, Israël avait toujours refusé de reconnaître qu’elle possédait un arsenal nucléaire, que différents experts évaluent être composée de 80 à 200 ogives. Le commentaire d’Olmert n’était pas tant une erreur qu’un avertissement calculé et destiné à l’Iran qu’Israël possédait l’arme nucléaire et qu’il se préparait à l’utiliser pour conserver son avantage militaire au Moyen-Orient.

Le reportage du Sunday Times indique que les préparations militaires sont très avancées. « Selon ce qui est planifié, des bombes conventionnelles guidées par laser ouvriraient des “tunnels” dans les cibles. Ensuite, des “mini-bombes nucléaires” seraient immédiatement lancées dans l’usine à Natanz, explosant profondément sous la surface, ce qui réduirait le risque de retombées radioactives », a déclaré le journal. Plusieurs parcours sont envisagés et au cours des dernières semaines, des pilotes se sont entraînés à réaliser une distance de 3200 kilomètres en se rendant jusqu’à Gibraltar.

« Aussitôt que nous aurons le feu vert, ce sera une mission, une frappe et le projet nucléaire iranien sera démoli », a déclaré une source au Sunday Times. Selon le journal, les cibles comprennent l’usine iranienne de conversion de minerai d’uranium près d’Ispahan et le réacteur à eau lourde à Arak, qui seraient frappés avec des armes conventionnelles. « Il ne peut y avoir un succès à 99 pour cent pour cette mission. Il faut qu’elle soit réussie à 100 pour cent ou aussi bien ne pas l’entreprendre », a expliqué un des pilotes.

Avec cette fuite, qui est presque certainement délibérée, le régime israélien cherche à réaliser un certain nombre d’objectifs. Après le retrait humiliant de l’armée israélienne du Liban l’an dernier, le gouvernement Olmert est déterminé à adopter une ligne plus dure. L’article du Sunday Times vise en partie à envoyer un message au Moyen-Orient et au monde qu’Israël veut utiliser tous les moyens à sa disposition pour écraser tout rival potentiel dans la région.

Selon le Sunday Times, Israël justifie l’emploi d’armes nucléaires tactiques par le fait que l’usine d’enrichissement d’uranium iranienne à Natanz serait protégée par environ 20 mètres de béton et de roc. Toutefois, toute utilisation de bombes atomiques — pour la première fois depuis l’incinération de Hiroshima et Nagasaki par les Etats-Unis en 1945 — constituerait avant tout une décision politique, plutôt que militaire, ayant pour but de réaffirmer la supériorité stratégique d’Israël en tant que seule puissance nucléaire au Moyen-Orient.

Quiconque jugerait impossible une attaque nucléaire israélienne sur l’Iran devrait reconsidérer tout ce qu’Israël a fait et qui était impensable. Durant la dernière année, cet État a mené une guerre d’attrition contre la population des territoires palestiniens. En juillet dernier, sous le prétexte de libérer deux soldats capturés, Israël a déclenché une guerre totale contre le Liban, tuant des centaines de civils et transformant une bonne partie du pays en ruines ; ceci devait être la première étape d’une opération dirigée d’abord contre l’Iran et la Syrie. Rappelons-nous aussi que des avions de guerre israéliens avaient attaqué, sans qu’Israël n’eut été provoqué, un petit réacteur irakien consacré à la recherche à Osirak en 1981.

Ni le gouvernement Olmert, ni l’administration Bush n’ont fourni de preuve concluante que Téhéran possédait un programme d’armes nucléaires. Le régime iranien a toujours soutenu qu’il avait le droit, sous le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), de procéder à l’enrichissement d’uranium et que son usine de Natanz servirait à fournir le combustible pour ses réacteurs nucléaires, dont le premier serait bientôt complété à Bushehr. Israël a ouvertement fait fi des efforts internationaux de non-prolifération, refusant de signer le TNP ou de permettre l’inspection de ses installations nucléaires.

[...]

En novembre dernier, afin de consolider son gouvernement, Ehoud Olmert a intégré Avigdor Lieberman, le chef du parti d’extrême droite Yisrael Beitenu (Israël est notre maison), à son conseil de ministres en tant que vice-premier ministre. On lui a accordé le poste tout spécialement créé de ministre aux Affaires stratégiques, qui consiste à s’occuper des menaces envers Israël, et particulièrement celles venant de l’Iran. Lieberman, un raciste et nationaliste de droite, est reconnu pour ses appels à une épuration ethnique des Arabes israéliens, au bombardement de civils palestiniens et à l’attaque du haut barrage d’Assouan en Egypte. En 2001, il a ouvertement défendu l’utilisation d’armes nucléaires contre l’Iran.

La semaine dernière, Lieberman a demandé à l’ONU d’expulser l’Iran et aux grandes puissances d’agir contre Téhéran. « L’État d’Israël peut se tenir seul devant l’Iran, et il le fera, mais on ne devrait pas nous le demander », a-t-il affirmé. « Si on permet à l’Iran de construire des armes nucléaires, le monde libre au complet le paiera très cher. Israël sera le premier et paiera le plus chèrement, mais l’agressivité iranienne ne s’arrêtera pas là. »

Lieberman n’est pas le seul à se plaindre que les sanctions de l’ONU contre l’Iran sont inadéquates. Dans son rapport annuel publié la semaine dernière, l’Institute for National Security Studies (INSS), un groupe de réflexion israélien, a affirmé d’un ton sinistre : « Malgré les inquiétudes croissantes dans la communauté internationale, l’INSS se demande si des sanctions efficaces seront imposées. Le temps est du côté de l’Iran et, sans action militaire, la possession d’armes nucléaires par l’Iran n’est qu’une question de temps. »

Ces commentaires suggèrent une autre raison pour la fuite au Sunday Times : mettre de la pression sur l’administration Bush afin qu’elle prenne action contre l’Iran, ou, au moins, qu’elle donne son appui à Israël pour le faire. Le journal citait les propos du ministre adjoint israélien à la Défense, Ephraim Sneh le mois passé, disant : « Le moment approche pour Israël et la communauté internationale de décider si elle va s’engager dans une action militaire contre l’Iran. » Le Sunday Times notait également qu’Israël et les États-Unis s’étaient réunis à plusieurs reprises afin de considérer l’option militaire.

Dans un article du New Yorker d’avril dernier, le journaliste vétéran américain Seymour Hersh a donné les détails d’une planification de haut niveau à la Maison-Blanche et le Pentagone pour une attaque aérienne massive contre l’Iran, incluant, mais non limitée, ses installations nucléaires. L’aspect le plus terrifiant des révélations est le débat féroce sur l’utilisation d’armes nucléaires tactiques contre des cibles tel que l’usine d’enrichissement de Natanz.

L’article de Hersh cite un ancien officiel de la défense qui a révélé que les avions de guerre américains, opérant à partir de porte-avions naviguant dans la Mer d’Arabie ont fait des vols « de simulation de mission de bombardement nucléaire – des ascensions rapides désignées sous le nom « bombardement sur l’épaule » — depuis l’été dernier… à portée des radars côtiers iraniens ».

L’administration Bush n’a jamais écarté la possibilité d’attaques militaires contre l’Iran et elle a rejeté la proposition faite par les membres de haut niveau du Groupe d’étude sur l’Irak de négocier directement avec l’Iran et la Syrie afin de stabiliser l’Irak. La section la plus militariste de l’élite dirigeante américaine défend ouvertement la guerre contre l’Iran. Dans un article paru à la fin de l’an passé étayant la stratégie néoconservatrice, Joshua Muravchik, de l’Institut pour l’entreprise américaine, déclarait candidement : « Ne vous y trompez pas, le président Bush va devoir bombarder les installations nucléaires de l’Iran avant de quitter son poste. »

Il existe déjà des indications que le Pentagone se prépare pour une telle éventualité. Au cours des derniers mois, des officiels seniors américains ont voyagé vers l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe afin de voir à renforcer leurs liens en matière de défense et de capacité militaires. Une des raisons évidentes pour de telles discussions est la nécessité de défendre les bases militaires américaines au Koweït, Qatar et Bahrayn des possibles attaques de représailles iraniennes dans l’éventualité d’une attaque américaine.

Les États-Unis et l’Angleterre renforcent leur force navale dans la région. Un second porte-avion américain (le USS John C. Stennis) et des navires d’escortes doivent entrer dans le golfe Persique plus tard ce mois-ci. Le président Bush a également pris l’initiative inhabituelle de nommer un amiral – William Fallon – pour la première fois comme dirigeant du commandement central qui est chargé de diriger les opérations au Moyen-Orient incluant l’Iran et l’Irak.

Le colonel à la retraite, Sam Gardiner, a dit au Sunday Times qu’il croyait qu’une attaque américaine contre l’Iran demeurait une possibilité. Il a décrit le déploiement d’un second porte-avion et des démineurs britanniques, « d’énorme affaire ». « Il est nécessaire de faire une telle action seulement si on planifie de mener une attaque contre l’Iran et ensuite parer aux éventualités », a-t-il dit, ce qui inclut la possibilité que l’Iran ferme le détroit d’Hormuz, la voie maritime qu’emprunte une bonne partie du pétrole mondial.

Quels que soient les motifs précis derrière toutes ces menaces inquiétantes, les États-Unis et Israël plongent dangereusement vers de nouvelles conflagrations qui incluent la possible utilisation d’armes nucléaires.

(World Socialist Web Site - Peter Symonds)

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lundi, janvier 08, 2007

Actualité - Israël planifie une attaque nucléaire contre des installations iraniennes

Londres, 7 janvier — Israël planifie une attaque nucléaire contre des installations du programme de développement nucléaire iranien, selon le journal du dimanche britannique The Sunday Times.

Deux escadrons des Forces armées israéliennes s’entraînent actuellement pour attaquer avec des bombes nucléaires tactiques une usine iranienne d’enrichissement d’uranium de Nadanz, affirme le journal, citant des sources israéliennes.

Selon le Sunday Times, des pilotes israéliens ont voyagé à Gibraltar au cours des dernières semaines pour s’entraîner en vue d’un aller-retour de plus de 3 200 kilomètres que constituerait la mission.

On a pris en considération trois routes possibles, l’une d’elles passant pour la Turquie et permettant d’éviter ainsi l’espace aérien de la Syrie et de l’Irak.

Des escadrons des forces aériennes de la base de Hatzerim, dans le désert du Neguev, et de Tel Nof, au sud de Tel Aviv, ont reçu une formation dans l’emploi de bombes nucléaires tactiques sous la supervision du général Eliezer Shkedi, commandant des forces armées israéliennes.

Il s’agirait de la première attaque nucléaire depuis que, en 1945, deux bombes nucléaires sont tombées sur les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki.

Selon ces plans, l’attaque commencerait avec des explosifs conventionnels guidés par laser qui se chargeraient d’ouvrir des tunnels par lesquels entreraient immédiatement les bombes nucléaires.

«Aussitôt que l’on recevra le feu vert, la mission sera lancée pour détruire le programme nucléaire iranien», a dit une source israélienne au journal.

Selon The Sunday Times, des chefs militaires israéliens et étasuniens ont tenu des réunions pour étudier une possible attaque nucléaire contre l’Iran. (EFE)

(Granma International)

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dimanche, janvier 07, 2007

Actualité - Battle lines drawn as Israeli allies among Arab regimes meet to coordinate the fight against the Iran-Syria axis

Bethlehem - (21 December 2006) - It has been revealed to Ma'an News Agency that a secret meeting between Israeli Prime Minister Ehud Olmert, Lebanese Prime Minister Fuad Siniora, the political advisor to the Egyptian president, Osama El Baz and the head of Saudi national security, Prince Bandar, was held two months ago, during the Eid feast following Ramadan, in Sharm el Sheikh.

The source, a specialist in Israeli affairs, added that the meeting, which was held in the residence of the Egyptian president, lasted for five hours in which the participants discussed mutual coordination and cooperation between Egypt, the Kingdom of Saudi Arabia, Israel and its allied forces in Lebanon, to jointly face the Tehran-Damascus axis and the coalition of militant groups such as Hamas, Hezbollah and Islamic Jihad.

The Israeli Prime Minister allegedly told the Lebanese Prime Minister that the international presence in southern Lebanon, and the American support given to their friends, "has created a path, along which lies an unprecedented opportunity to get rid of the Iranian and Syrian allies in Lebanon", the source added.

The source also confirmed that Lebanese Prime Minister Siniora told his Israeli counterpart that his government insists on the spread of law and order throughout the country, and to dismiss and disarm any militia, including the arms of Hezbollah, and to end the presence of any groups or people who are pro-Iran or pro-Syria.

(Maan News Agency)

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Actualité - The Plumbat affair; The story of how Israel got its nukes

1. The case of the "missing uranium."

In November 1968 the cargo ship Scheersberg A set sail from Antwerp, Belgium, bound for Genoa, Italy. She was hauling uranium which Asmara Chemie, a West German chemical company, had consigned to SAICA, an Italian paint company, for commercial processing.

She never arrived.

Two weeks after she was due at Genoa she put in instead at the eastern Turkish port of Iskenderum, her hull empty. The captain and crew abandoned her and disappeared.

The voyage of the Sheersberg A greatly preoccupied Euratom (Europe's nuclear security agency) and the intelligence services of European Commission member states and their NATO allies, including the CIA. All launched their own investigations to find out who could have absconded with the Scheersberg A's uranium cargo.

All of them drew a blank.

2. A Spy is Captured.

Then in 1973, a Mossad (Israeli spy "Institute") assassin named Dan Aerbel was captured by Norwegian police. Aerbel's hit team was on a mission for Mossad chief Zwi Zamir---authorized by Israeli PM Golda Meir's government---to hunt down and kill Black September members in revenge for the deaths of Israeli athletes at the Munich Olympics. Aerbel's death squad had confused Salameh, their intended target, with Ahmed Bouchiki, a local waiter with no connection to Black September. Bouchiki was shot to death on the street by Mossad assassins after he stepped off a bus in Lillehammer---in front of multiple witnesses who reported descriptions of the shooters and their getaway car, including the license plate number, to Lillehammer police.

Aerbel was arrested while attempting to flee Lillehammer and was interrogated for days by Inspector Ravlo of the "E-Gruppa," (Norway's equivalent of the FBI or RCMP), who passed Aerbel's confessions along to the Politiets Overvaaknightstjeneste, the Norwegian spy agency. The case of mistaken identity, Aerbel's capture and his subsequent confessions were a disaster for Zwi Zmir and Mossad.

Aerbel, facing murder conspiracy charges, admitted to being a spy only following orders, and gave his interrogators all the information he had about Mossad's operations dating back several years in Africa (including Libya), Europe, and revealed the name of the ship that carried uranium to Israel: the Scheersberg A.

3. Not allowed to have The Bomb.

The control room inside Israel's Dimona nuclear facility.
Nervous of losing their 1967 military-conquests in another war, Prime Minister Golda Meir her government (including General Dayan, then paratroop commander Ariel Sharon, and later Prime-Minister and former terrorist leader Menachem Begin) were determined to obtain nuclear weapons for defense of "Greater" (Eretz) Israel. Europe had 200 tonnes of uranium oxide ("yellowcake") sitting in a silo in Belgium which Israeli nuclear scientists were ready to convert into bombs at their clandestine reactor near Dimona. Trouble was, Israel was not allowed to have uranium.

Standing in the regime's way to obtaining uranium was EURATOM, the European Economic Community's new regulatory agency tasked with monitoring the fledgling European nuclear industry. Part of Euratom's mandate is preserving the security of Europe's nuclear stocks and enforcing anti-nuclear arms proliferation treaties banning E.E.C. member states from exporting nuclear materiel to governments not allowed developing nuclear capacity---and of course Israel did not qualify.

Prohibited by Euratom from purchasing the uranium legally, Meir turned to Mossad for help in secreting the uranium out of Europe. Operation Plumbat was born. (Plumba is Latin for lead, synonymous for "uranium.")

4. "Operation Plumbat."

The German chemical company Asmara Chemie was approached to play the major role in the operation. The connection between Asmara Chemie and Mossad dates back to when Dan Aerbel spent much of 1964 recruiting contacts for Israel around the U.S. military bases near Wiesbaden, West Germany, where Asmara did business. Shulzen, the owner, was invited to Israel and as a result began providing chemicals to Israel. With Israel facing sanctions after the 1967 war, A.C. supplied decontamination kits to the IDF, and Shulzen even attempted to obtain advanced infra-red cameras for his Israeli friends.

In 1968 Asmara Chemie applied to Euratom for approval of what appeared on the surface to be a routine proposal. Asmara wanted to buy uranium from the Belgian mineral company SGM and ship it on the Scheersberg A to Italy for harmless processing by the paint company SAICA, owned by one of Shulzen's cronies. SGM did not care much what happened to the uranium once satisfied that Asmara could pay for it. Euratom, disorganized, divided, squabbling with itself, and in the process of moving all their offices and files from one city to another, approved the Asmara-SAICA deal without much investigation. Euratom did think it a little unusual to move the uranium by ship instead of rail, but nothing came of it.

The Sheersberg A met secretly with an Israeli freighter somewhere in the Eastern Mediterranean, and the uranium was transferred at sea. The freighter then sailed the remaining distance to Israel where the uranium was unloaded and sent to Dimona for processing into weapons.

5. The truth is revealed.

The cover-up of Israel's nuclear secret remained largely intact until 1976, when the legal counsel to the U.S. Senate's Government Operations Committee, a man named Leventhal, became fascinated by CIA estimates stating Isreal had churned-out about three low-grade nukes by 1973. Leventhal, a passionate anti-nuclear proliferation activist, became determined to solve the mystery of how Israel had acquired the fissionable material to make the Bomb.

A key chance meeting occurred between Leventhal and the Euratom official who had approved the contract between SGM, the Belgian uranium supplier, and Asmara, the Israeli front company. Leventhal went public with this information at the antinuclear conference in Salzburg, Austria in late April 1977, and also leaked the story to the LA Times: in 1968, 200 tons of European uranium went missing and had been unloaded in Israel.

Besieged by questions from journalists, European officials in Brussells would admit only that 200 tons of uranium had been "lost" on the high seas, and the name of the uranium's buyer: Asmara Chemie.

Then Enricio Jacchia, former Euratom safeguard's director, held a press conference where he outlined the book he planned to write and gave away the operational codeword: Plumbat.

Time Magazine and Der Spiegel reported that German Chancellor Kiesinger had assured Israelis "they would be allowed to disguise their purchase of uranium as a private transaction in West Germany."

In 1978 The Plumbat Affair was published in the United States.

(Shunpiking - Eric McLeod)

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samedi, janvier 06, 2007

Actualité - La longue route d’Israël vers la guerre de Juillet (Partie II)

Le Hezbollah en ligne de mire

Mais revenons en arrière, un an plus tôt pour être précis. L’assassinat spectaculaire de Hariri, le 14 février 2005 et la « révolution des cèdres » qui s’ensuivit eurent pour conséquence de provoquer - une fois versées les inévitables larmes de crocodile - l’euphorie des dirigeants « démocrates » occidentaux. En effet ces évènements leur faisaient espérer un effet domino : dans la foulée de la démocratisation du Liban, les masses populaires se soulèveraient à Damas et à Téhéran et renverseraient successivement les régimes syriens et iraniens. Ces messieurs-dames de « l’Internationale démocratique » voyaient déjà se profiler à l’horizon « le nouveau Proche-Orient. »

À vrai dire le diktat permanent - et pressant - de l’administration Bush junior exigeant la soumission « démocratique » du Proche et Moyen-Orient reçut un premier camouflet dès les premières élections « libres et démocratiques » au pays du Cèdre. Le 19 juin 2005, après quatre tours, le résultat des élections n’était pas tout à fait du goût des pouvoirs en place à Washington et Tel-Aviv, malgré la victoire de l’opposition pro états-unienne et antisyrienne. Au grand dam d’Israël et du grand frère états-unien le Hezbollah « prosyrien », à la fois parti politique et milice armée, remporta avec son allié, le parti chiite « Amal » 35 sièges de députés sur 128 au Parlement libanais - un succès confortable.

Tant pour les empereurs romains de Washington et leurs projets de mise en coupe réglée du Proche et Moyen-Orient au profit de leurs intérêts politiques et économiques, que pour les dirigeants de Tel-Aviv, qui rêvent d’une balkanisation de la région sous l’hégémonie d’un Grand Israël, le Hezbollah, un parti politique qui défend le pluralisme, la démocratie ainsi que la mise en œuvre de réformes économiques et politiques, constitue, une épine dans le pied - voire pire.

Encouragé par son succès aux élections, le parti chiite alla même jusqu’à réclamer, lors de la formation du nouveau gouvernement libanais, le portefeuille des Affaires étrangères. Aussitôt on sonna le tocsin à Washington, le secrétariat d’État dépêcha sa chargée de mission pour le Proche-Orient, Elisabeth Dipple, qui s’envola pour Beyrouth où elle provoqua la chute du premier cabinet Siniora. Les chiites refusant de lâcher le morceau, elle dut intervenir de nouveau peu de temps après et menacer : « Il sera difficile pour les États-Unis de négocier avec un ministre des Affaires étrangères proche du Hezbollah. ». Le président Bush et le président français Chirac exigèrent alors l’application de la résolution 1559 de l’ONU qui a conduit au retrait des troupes syriennes hors du Liban mais prévoit également le désarmement du Hezbollah. C’est seulement quand cette résolution serait intégralement appliquée, affirma Chirac, que « la communauté chiite pourra pleinement prendre part à la vie politique, économique et sociale du Liban. ». [1]

Si les choses s’étaient déroulées selon les désirs des dirigeants du « Pays béni de Dieu » , de la « Terre Sainte » ainsi que de la « Forteresse Europe », le Hezbollah aurait été désarmée depuis longtemps. En effet il a été mis au ban des nations par les États-Unis qui l’accusent d’être une « organisation terroriste », d’être responsable de l’attentat contre le quartier général des US Marines à l’aéroport de Beyrouth (qui fit 242 morts en 1983), l’auteur de nombreux enlèvements et de prôner l’éradication d’Israël. Quand le bruit courut à Beyrouth que le député « prosyrien » Nabih Berri, leader du parti chiite « Amal » - et président du Parlement libanais depuis 1992 - serait maintenu à son poste, le voisin du Sud vit rouge. Le soir même l’opinion internationale fut informée par une porte-parole de l’armée israélienne que les Syriens avaient ouvert le feu sur les soldats israéliens stationnés sur les hauteurs du Golan au sud de la ville de Qunaytra. Personne n’ayant été touché, « les forces israéliennes avaient renoncé à riposter, pour éviter l’escalade. »

Israël qui, au cours de la guerre des Six Jours en 1967 avait occupé - en violation du droit international- les hauteurs du Golan, déposa aussitôt une note de protestation auprès des troupes onusiennes de maintien de la paix qui surveillent depuis 1973 l’application du cessez-le-feu entre les deux pays. Le jour même un représentant du gouvernement syrien démolit l’affirmation des Israéliens : « C’est un mensonge. Quelques jeunes gens ont tiré des fusées de feu d’artifice pour célébrer l’anniversaire de la libération de Qunaytra et de la fin de l’occupation israélienne. ». De fait les Israéliens s’étaient retirés de cette région en juin 1974, après avoir rasé la ville et environ 122 villages syriens.

Cet incident sur les hauteurs du Golan coïncidait avec la livraison par la Russie à la Syrie, pour plusieurs centaines de millions de dollars, de missiles russes sol-air dernier modèle destinés à combattre les hélicoptères et les avions volant à basse altitude. La transaction était motivée par des attaques répétées de l’armée de l’air israélienne contre de prétendues « cibles terroristes » situées en territoire syrien et le survol en 2004 du palais présidentiel syrien par des avions militaires israéliens. Israël et les États-Unis avaient vainement protesté contre cette transaction et le général Shakedi, commandant de l’armée de l’air israélienne, redoutait que ces missiles, qui peuvent être tirés depuis l’épaule, ne soient en fin de compte mis à la disposition du Hezbollah libanais ou « d’organisations terroristes » opérant en Irak.

Lorsque, fin juin 2005, la forteresse de béton hyper-armée qu’est devenu Israël a fait manœuvrer ses blindés et menacé de lancer une opération militaire d’envergure contre Gaza si les organisations palestiniennes du Hamas et du Jihad islamique maintenaient leurs attaques contre Israël, le Hezbollah redevint à nouveau la cible privilégiée de ceux, aux États-Unis et en Israël qui rêvent d’une conversion démocratique forcée pour les pays arabes de la région. Selon eux, cette milice, formée jadis pour « libérer Jérusalem » constitue sans nul doute la principale menace pour la stabilité au Moyen-Orient. Les services secrets israéliens prétendirent même que « la Syrie avait donné au Hezbollah et à ses alliés palestiniens le feu vert pour attaquer Israël à partir du Liban. » En conséquence le Hezbollah portait la responsabilité de la plupart des attaques lancées à partir de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, étant donné qu’il faisait passer des armes des munitions dans Gaza à partir du Liban et recrutait des auteurs d’attentats.

De fait l’émergence du « Parti de Dieu » est une conséquence directe de l’invasion du Liban par l’État sioniste. Le prétexte à l’attaque du Liban en 1982 fut en effet la légende selon laquelle les commanditaires de l’attentat contre l’ambassadeur israélien à Londres se trouvaient au Liban. Mais en réalité le but de cette invasion brutale était l’élimination de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui, sous la direction de Yasser Arafat, menait à partir de Beyrouth la lutte contre Israël, un État artificiel, fondé par la force, épine dans la chair de la Palestine.

Le Hezbollah, crée à l’époque avec l’aide de l’Iran et de la Syrie, appela les chiites vivant dans le Sud du pays à prendre les armes contre la puissance occupante et promit en échange aux couches défavorisées une aide sociale et la prise en charge de ses besoins. En retour, le ministre israélien de la Défense de l’époque, Ariel Sharon, fit réduire Beyrouth en cendres et massacrer de sang-froid la population civile palestinienne. Après quoi, les troupes israéliennes se replièrent sur le Liban-Sud, où elles furent, des années durant, la cible des attaques du Hezbollah. Le retrait définitif d’Israël, en 2000, est encore célébré chaque année par le parti comme une victoire personnelle. C’est grâce à cette victoire que le Hezbollah acquit la stature de principale force politique libanaise et mit ses promesses à exécution : elle mit en place des réseaux sociaux qui prirent en charge plus d’un million de Libanais vivant à la limite du seuil de pauvreté. « Ce n’est plus un secret depuis longtemps déjà que nos associations humanitaires sont financées par l’Iran » dit en juin 2005 un porte-parole du Hezbollah. Et les unités armées du parti défendent, avec l’accord du Parlement libanais, nos frontières au Sud contre « notre ennemi public n°1 », c’est à dire Israël.

Le 29 juin, l’annonce officielle de la nomination de Nabih Berri au siège de Président du Parlement fit sortir les Israéliens de leurs gonds et ils envoyèrent des avions de combat et des hélicoptères larguer des roquettes sur des cibles situées dans la zone frontalière entre Israël et le Liban. À en croire les Israéliens il s’agissait d’une riposte à un tir de mortier par la milice du Hezbollah dans la zone occupée des « fermes de Cheba » dans le triangle frontalier entre la Syrie, Israël et le Liban. Au cours de ces combats un soldat israélien et un milicien du Hezbollah trouvèrent la mort. Selon une mise en garde d’Israël, le Hezbollah cherchait à ouvrir un nouveau front dans le Nord de la zone frontalière. Israël déposa une protestation auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies et l’ambassadeur israélien auprès des Nations Unies, Dan Gillermann, rendit le gouvernement libanais responsable de ces incidents. : « Le gouvernement de Beyrouth doit immédiatement désarmer le Hezbollah. ». Le Conseil de sécurité s’empressa dès le lendemain d’exiger du gouvernement de Beyrouth « l’arrêt immédiat de toute attaque à partir de son sol. » Des députés du Hezbollah au Parlement de Beyrouth apportèrent un démenti et reprochèrent de leur côté à Israël d’avoir violé l’espace frontalier : « C’est pour cette raison qu’ils ont été attaqués. »

Dès cette époque la démarche du fac-totum des États-Unis, Israël, était claire : Tel-Aviv voulait mettre sous le nez de la « communauté internationale » les activités prétendument « terroristes » du Hezbollah et de son complice, la Syrie. Le soutien - proclamé haut et fort par le « monde démocratique » - au désarmement complet de la « milice » pour le bien d’Israël serait obtenu lors d’un prochain « incident frontalier » aussi artificiel soit-il. Rumsfeld, le secrétaire à la Défense des États-Unis était encore moins enclin au compromis. Il jugeait plus avantageux, aux dires de sources proches des milieux de la « guerre contre le terrorisme », de créer « une agitation » dans la plaine de la Békaa au voisinage de la frontière syrienne en positionnant des unités spéciales états-uniennes face aux bases militaires du Hezbollah afin « de provoquer les troupes syriennes à engager le conflit, chose qu’ils feront certainement si nous les provoquons. ». L’ange de la mort états-unien prévoyait ensuite de chasser le président Assad de son poste, couper le soutien logisitique que la Syrie est censée fournir à la résistance palestinienne, confisquer les armes de destruction massive qu’on trouverait en Syrie et enfin détruire le Hezbollah pour le plus grand profit des sionistes [2]. Mais ce projet d’une intervention directe de la démocratie américaine au Liban fut rapidement écarté.

Un attentat contre le cheikh Nasrallah déjoué

Cependant une intervention directe d’un autre genre était prévue pour avril 2006. Mais les services secrets de l’armée libanaise purent la prévenir. Au cours du premier week-end d’avril 2006, l’armée arrêta neuf « membres bien entraînés d’un réseau » , dont huit Libanais et un Palestinien, qui complotaient pour assassiner le chef du Hezbollah chiite, le cheikh Sayyed Hassan Nasrallah. Ce « groupe d’individus organisés, tous professionnels et bien entraînés » avait planifié l’attentat pour le 28 avril, c’est à dire lors de la prochaine séance du « dialogue national » qui se déroulait alors entre les chefs des fractions politiques libanaises rivales.

Le général de brigade Saleh Suleiman, porte-parole de l’armée, déclara que l’affaire en était « au stade de la préparation » et n’avait pas encore atteint le « stade de l’exécution. ». La bande avait espionné depuis début mars tous les déplacements de Nasrallah et était équipée de roquettes anti-chars qui, le jour de l’attentat devaient faire sauter le véhicule blindé du chef du Hezbollah. Les autorités mirent la main sur un important arsenal de lance-roquettes, grenades à main, fusils à pompe, fusils mitrailleurs, pistolets et silencieux ainsi que toute une batterie d’ordinateurs et de CD-ROM.

Selon le quotidien libanais As Safir, il était prévu qu’un tir de roquettes de fabrication états-unienne fasse sauter Nasrallah et son véhicule blindé, le 28 avril à Beyrouth. Selon les interrogatoires des 15 délinquants appréhendés et menés par Rashid Mizher, juge militaire, 90 personnes au moins étaient impliquées dans la préparation du crime. Certaines d’entre elles auraient épié le convoi de Nasrallah 40 jours durant, tandis que d’autres auraient transformé un garage en cache d’armes, où ils auraient dissimulé des roquettes américaines, des fusils mitrailleurs russes et des grenades à main chinoises. Les organisateurs avaient aussi essayé de se procurer du C4 et autres explosifs, car ils projetaient d’autres assassinats de personnalités ainsi que des attentats à l’explosif, y compris contre des mosquées. Hussein Rahal, porte-parole de la milice, confirma ces dires auprès de l’AFP.

Les conjurés - qui avaient été arrêtés à proximité du quartier général du Hezbollah au Sud de Beyrouth, furent d’abord interrogés par des hommes appartenant aux services secrets militaires avant d’être remis aux mains du juge des affaires militaires. Selon certains informateurs libanais ils auraient été inculpés le lundi suivant « de tentatives d’actions visant à détruire l’autorité du gouvernement » et de détention d’armes. Les autorités poursuivirent leur recherche d’autres complices et tentèrent de démasquer les commanditaires, c’est à dire « tout État ou parti qui financerait, entraînerait et équiperait le réseau. »

Les arrestations suivirent de peu la déclaration de la Secrétaire d’État aux affaires étrangères des États-Unis, Condoleezza Rice, à Washington, selon laquelle les relations du « Parti de Dieu » avec Téhéran et Damas « sont le problème le plus important auxquels les Libanais ont à faire face en ce moment. »

Bien qu’à cette époque Washington accordât un délai au gouvernement libanais pour - comme nous l’avait expliqué Madame Rice - « lui permettre de résoudre ses problèmes internes par le dialogue national » elle s’en tint inébranlablement à l’exigence de désarmement de toutes les milices du pays, et en premier lieu du Hezbollah, conformément à la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Cela n’empêcha pas Rice, ni la fraction du monde qui est partie en guerre contre le « terrorisme international », d’observer un silence total au sujet de la tentative d’attentat contre le chef de la milice. Ni l’ONU, ni les chefs politiques en place à Washington ou Bruxelles, ni les grands médias internationaux n’eurent un mot pour féliciter les services secrets de l’armée libanaise d’avoir démantelé cet important réseau terroriste. Sans doute les grands noms du monde politique se sentaient-il mal à l’aise car ces « terroristes » avaient visé uniquement le secrétaire général de la milice chiite : c’est à dire le chef d’une organisation dont il est de notoriété publique qu’elle figure sur la liste des organisations terroristes si chère au cœur de George Bush [3].

Ce qui pourrait bien en outre avoir coupé le souffle à « l’Internationale démocratique » est la pénible révélation que les inculpés étaient en possession de permis de port d’armes qui leur avaient été fournis de manière détournée par le parti au pouvoir : un ancien député, membre du groupement politique « Future Movement » (FM) conduit par Saad Hariri, principal allié des États-Unis et fils de l’ex-Premier ministre libanais assassiné en 2005, avait procuré aux conjurés des permis de port d’armes de différentes catégories. Cet ancien député est Salim Diyab, ancien directeur de campagne de Hariri junior, ancien ami intime de Hariri senior et toujours considéré comme étant le « chef offensif de la branche politico-militaire » de son parti. Dès juillet 2005, Diyab avait fait distribuer des armes à ses partisans. Un membre du Parti socialiste progressiste druze, partenaire de coalition avec le FM, fut également arrêté par le police. Le chef de ce dernier parti est Walid Joumblatt, le caméléon politique libanais, et vitrine de la « révolution démocratique » qui après l’assassinat de Hariri fit passer en force, avec l’appui des États-Unis, la tenue « d’élections libres » au Liban qui aboutirent au retrait de la Syrie.

Joumblatt et Hariri junior - qui ne manquent jamais une occasion de désigner la Syrie comme commanditaire des crimes au Liban, se retrouvaient soudain également mis en cause dans cette affaire louche.

L’anéantissement du réseau terroriste avait préservé le pays des troubles politiques internes. Selon des informations qui ont filtré des milieux libanais du renseignement, le groupe terroriste comptait sur l’assassinat de Nasrallah pour provoquer dans le pays des tensions religieuses sectaires entre sunnites et chiites - à l’image de ce qui se passe en Irak. Le président Emile Lahoud réclama une enquête approfondie et mit en garde les ennemis qui s’en prennent à l’unité nationale libanaise. Il rappela que Nasrallah avait, selon lui, apporté une contribution essentielle à la libération du Sud-Liban et a toujours travaillé pour la paix de la nation. Le Premier ministre Fouad Siniora déclara que « tout projet de ce type constituait une menace pour la paix civile. » Le porte-parole du Parlement, Nabih Berri, pensait à l’époque qu’Israël se cachait derrière ce complot afin de ruiner le dialogue national - un Liban réunifié et en paix représentant un « danger » pour l’ennemi public n°1 sur la frontière Sud. Berri ajouta que toutes ces opérations visaient en fait la Syrie, pour le punir de son soutien au Hezbollah libanais. [4].

Des bombes à sous-munitions sur le Liban

Le dimanche 28 mai 2006 un groupe d’inconnus tirait trois roquettes Katiouscha contre un campement militaire israélien dans le nord du pays, près de Safed. Cette attaque, dans laquelle un soldat israélien fut légèrement blessé, provoqua une escalade de la tension sur la frontière entre les deux pays, à un niveau jamais vu depuis des années. Bien que les responsables des milices libanaises, parmi eux Sheikh Naim Qaouk, représentant du Hezbollah chiite pour le Liban Sud, aient rejeté la responsabilité de ces tirs de roquettes, le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz déclara qu’il ne tolèrerait pas « qu’on tire sur Israël » , et ordonna huit campagnes de bombardement sur des villages dans les collines de Nuamah, au Sud de Beyrouth, ainsi que sur des camps du Front Populaire pour la Libération de Palestine (FPLP), près de Sultan Yaacoub dans l’Est du pays. Les avions de chasse israéliens tirèrent même des fusées à retardement, qui explosent après dix minutes. Simultanément Israël bombardait des localités libanaises le long de la frontière, tuant un combattant palestinien ainsi qu’un milicien du Hezbollah et endommageant sérieusement plusieurs maisons.

Le lundi suivant on découvrait, dans les zones bombardées, des « Cluster-Bombs » , des bombes à sous munitions qui projettent leur sous-bombes sur une vaste zone et augmentent ainsi la possibilité des « dommages collatéraux ». L’usage de ces bombes est une violation du droit humanitaire international et est interdit par la Convention de Genève : entre 5 et 10 % des sous-bombes n’explosent pas à l’impact et restent éparpillés dans la nature, représentant un danger équivalent aux mines anti-personnel pendant de nombreuses années. Leur petite taille et leur couleur vive les rend particulièrement attractifs pour des enfants. Des unités de l’armée libanaise s’empressèrent donc de neutraliser ces terribles engins de guerre israéliens.

L’ONU, elle, s’empressa le jour même non pas de condamner Israël pour son usage d’armes interdites par les conventions internationales mais de sermonner le Liban pour « son attaque contre son voisin israélien » : « Il est de la responsabilité des autorités libanaises de faire respecter la Ligne bleue (définie par l’ONU) et d’empêcher toute attaque dans cette zone » déclara Milos Strugar, conseiller du commandant de la FINUL au Liban.

Une source anonyme lança la rumeur que le Jihad islamique palestinien aurait tiré les roquettes pour venger la mort d’un de ses commandants, Mahmoud Al-Majzoub, tué le 26 mai 2006 par l’explosion d’une voiture piégée dans la ville sud-libanaise de Sidon. Le chef au Liban du Jihad islamique, Abou Imad Rifaï, démentit cette « rumeur mensongère », accusant le Mossad en retour : l’attentat « fait partie de l’escalade de la violence israélienne contre le peuple palestinien, et notamment contre le Jihad Islamique ».

A Beyrouth, le gouvernement condamna également l’attentat, affirmant, « qu’il porte la marque de l’occupation israélienne » . Même pour le Premier ministre Fouad Siniora « Israël est le suspect principal ». Particulièrement significatif est le type de bombe télécommandée utilisée à Sidon : 500 g d’explosif hautement comprimé ayant le même effet que 5 kg d’explosif conventionnel. Selon les services de sécurité libanais, ce type de bombe avait déjà servi l’année précédente pour assassiner l’ancien chef du parti communiste libanais George Hawi et le journaliste Samir Kassir : « Les éclats et billes d’acier, trouvés en grand nombre sur le site de l’explosion, prouvent que la bombe était une mine spécialement conçue pour assassiner des personnes de manière ciblée, et elles sont identiques à ceux trouvés sur les lieux de l’attentat contre Hawi et Kassir ». A l’époque, Shakib al-Aein, chef du Jihad islamique au Liban Sud, avait affirmé : « Israël vient de commettre une erreur stratégique ». Et en effet, l’ONU enquête également sur les attentats contre Hawi et Kassir dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafik Hariri, le 14 février 2005 [5].

Un mirage crée par les services secrets

Après ce ballet d’ombres on assista à une nouvelle phase de la bataille de propagande contre le Hezbollah. Les États-Unis, qui ont tué des centaines de milliers de personnes en lançant les bombes nucléaires « Fat Man » sur Nagasaki et « Little Boy » sur Hiroshima, avaient ajouté une nouvelle dimension dans leur campagne contre le programme nucléaire iranien. Début juin 2006, à Washington, des représentants des services secrets, s’inquiétaient publiquement de la possibilité que « l’État voyou » iranien puisse « dans les prochaines semaines, utiliser les nombreux et vastes réseaux de la milice chiite Hezbollah au Liban pour mener des attaques contre des cibles occidentales. ». Aux dires de l’Associated Press les services secrets auraient « détecté des signaux montrant que des convoyeurs de fonds, des officiers recruteurs et des militants du Hezbollah pourraient être utilisés pour fournir une assistance logistique à des projets d’attentats contre des intérêts occidentaux ». L’administration Bush et ses alliés se montrèrent convaincus que l’Iran pourrait ordonner des attentats terroristes. D’autres « experts » affirmaient même qu’une « unité secrète » du Hezbollah avait été constituée avec pour unique but l’élimination du vice-président états-unien Dick Cheney.

Simultanément, le média en ligne Yedioth Internet affirmait que, « Israël a mis en garde les services secrets d’Europe et des États-Unis contre la possibilité que des cellules du Hezbollah organisent des attentats lors de la Coupe du monde de football en Allemagne ». Téhéran utiliserait cette stratégie pour, « prouver sa capacité de nuisance à la communauté internationale et l’avertir de possibles représailles terroristes au cas où le pays serait attaqué militairement ». Le quotidien israélien Ha’aretz, de son côté, croyait savoir que le Hezbollah disposait désormais de fusées ayant une porté de 200 km et donc capables de frapper toutes les grandes villes israéliennes. Seule puissance nucléaire de la région, l’État d’Israël se refusa à commenter ces informations.

Quelques jours plus tard ce fut au tour de la station de télévision libanaise LBC de cibler le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Sayyed Hassan Nasrallah. Dans un « sketch » on demandait à son sosie si la milice accepterait de déposer les armes en échange d’un retrait israélien de la région dite « des fermes de Chebaa », occupée par Israël. Le faux « Nasrallah » rétorqua qu’il n’en était pas question, on avait encore besoin de ces armes pour « libérer la maison de Abu Hassan, à Detroit, de ses voisins juifs ». Des milliers de chiites protestèrent à Beyrouth, Baalbek, Sidon, Tyr et Nabatijeh contre ces calomnies, incendièrent des pneus et érigèrent des barricades, barrant par exemple la route menant à l’aéroport international de Beyrouth. Le « vrai » Nasrallah calma le jeu en demandant à tout le monde, « de cesser de manifester et de rentrer chez soi ». La station de télévision LBC a été fondée en 1980 par les Forces Libanaises, qui se sont distinguées par leur collaboration étroite avec Israël lors des 15 ans de guerre civile au Liban.

Assassinats sur ordre du Mossad

Au beau milieu de tout cela, une nouvelle tempête se déclencha - à nouveau grâce au travail d’enquête des services secrets de l’armée libanaise. La sécurité militaire enquêtait sur l’attentat à la voiture piégée, le 26 mai 2006, à Sidon qui avait causé la mort d’un haut cadre du Jihad Islamique, Mahmoud Al-Majzoub ainsi que de son frère. Mi-juin 2006, les services secrets libanais débusquèrent un réseau terroriste installé par les services secrets israéliens au Liban, réseau dont faisaient partie ceux qui avaient commis l’attentat de Sidon. Parmi les 7 membres du groupe interpellés se trouvait Mahmoud Rafé, un Libanais de 59 ans originaire du village druze de Hasbaya. Rafé est un gendarme libanais à la retraite, ancien membre des Forces de sécurité intérieure (FSI). Il a indiqué à la police avoir été recruté en 1994 par le Mossad et que son groupe avait été entraîné en Israël et équipé de technologies dernier cri par le Mossad, qui dirigeait toutes ses opérations. Parmi les autres personnes arrêtées se trouvait un autre officier des FSI à la retraite, Charbel Samara. Rafé avoua avoir organisé pour Israël, au cours des dernières années, plusieurs attentats au Liban contre des cadres de la milice du Hezbollah ainsi que contre des factions palestiniennes pro-syriennes. L’assassin avait également fait partie de l’Armée du Liban-Sud, une milice crée et armée par Israël lors de l’occupation du Sud-Liban, de 1982 à 2000 .

Elias Murr, ministre de la Défense libanais, indiqua, le jeudi 15 juin 2006, qu’un avion israélien avait déclenché à distance l’explosion de la voiture piégée à Sidon : « Les informations obtenues jusqu’ici permettent de déduire de manière très vraisemblable que la détonation de la voiture piégée a été déclenchée par un avion israélien qui suivait les mouvements de la voiture en question par le biais d’une caméra de surveillance, montée sur un camion pisteur. ». Le ministre Murr précisa également que « c’est la première fois en 30 ans d’interventions militaires israéliennes au Liban, qu’une opération est menée à l’aide de technologies aussi sophistiquées. Face à une telle suprématie dans la technologie terroriste et les explosifs, nul n’est à l’abri nulle part ». [6]

A la télévision, l’armée libanaise présenta les pièces à conviction de l’attentat de Sidon ; parmi celles-ci figure une caméra israélienne d’un type particulier, des permis de conduire et des papiers d’identité falsifiés ainsi qu’un système d’air conditionnée modifié pour permettre le transport d’explosifs et un haut-parleur piégé. L’armée déclara que l’équipe terroriste avait finalement opté pour l’utilisation d’une portière de voiture bourrée d’explosifs et passée en contrebande au Liban.

L’armée libanaise précise en outre, dans son communiqué : « L’enquête de la sécurité militaire montre que ce réseau terroriste sophistiqué était en contact depuis plusieurs années avec le Mossad israélien et que ses membres ont été formés par lui, en Israël comme à l’extérieur du pays. Le réseau (...) a été équipé, par les services israéliens, des matériel permettant la communication et la surveillance discrète ainsi que l’identification des cibles visées. Figurent également des documents falsifiés et des sacoches à double-fond. » Le Mossad fournissait également les munitions.

Outre le récent attentat de Sidon qui avait fait deux morts, le chef du réseau terroriste avoua l’assassinat des cadres du Hezbollahd Ali Hassan Dieb, le 6 août 1999 à Arba et Ali Saleh, le 2 août 2003, l’assassinat par une voiture piégée, de Jihad Ahmad Jibril, fils du commandant du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, Ahmad Jibril, une tentative d’attentat déjouée par la police le 18 janvier 2005 près de Al-Zahrani et enfin une bombe près de Jissr Al-Nameeh le 22 août 1999, qui visait un cadre du mouvement palestinien.

Le ministre de l’Intérieur refusa, au cours de sa conférence de presse, de rattacher ce réseau terroriste à la série d’attentats qui avait secoué le Liban après l’attentat à la bombe contre l’ancien premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005. Le ministre Murr avait lui-même été la cible d’un de ces attentats : à Antelias, à l’Ouest de Beyrouth, une voiture garée sur le bord de la route avait explosé au passage de sa voiture, le blessant grièvement. Mais, selon Murr « il n’y a pour l’instant aucune indication permettant de relier les suspects arrêtés (...) et les attentats à la bombe » étant donné que, selon lui, « les techniques de fabrication des bombes ne sont pas les mêmes ».

A noter toutefois que, selon certaines sources d’information au Liban, le chef du réseau terroriste, Rafé, aurait avoué avoir « joué un rôle de soutien logistique dans d’autres opérations » . Il aurait ainsi, depuis le printemps 2005, livré des sacoches noires contenant des bombes à divers endroit de Beyrouth Est, du Mont-Liban et du Liban-Sud. Le ministre libanais de l’Intérieur indique de son côté : « des commandos spéciaux israéliens livraient par voie maritime des sacoches remplies d’explosifs à Rafé, qui les réceptionnait au nord de Beyrouth. »

Rafé a également affirmé avoir, lors de certaines actions criminelles, travaillé avec Hussein Khattab, membre du FPLP. Le Palestinien, qui dirige son propre réseau et est accusé d’avoir commis des assassinats et des attentats pour le compte du Mossad, a entre-temps disparu de la circulation et se cacherait en Israël. Son épouse, qui avait été arrêtée et interrogée, a fourni des informations importantes qui, aux dires de certains enquêteurs, pourraient ouvrir de nouvelles pistes dans l’enquête. Aux dires de Rafé, Khattab aurait participé à l’attentat de Sidon du 26 mai et à la voiture piégée du 20 mai 2002 qui avait tué Jihad Ahmad Jibril, le fils d Ahmad Jibril, chef du FPLP Commandement général [7].

Hussein Khattab, qui aurait été recruté en 1982 par le Mossad alors qu’il se trouvait dans une prison israélienne, a été libéré en 1985 suite à un échange de prisonniers et travaillait depuis cette date pour les Israéliens. Après l’assassinat du fils Jibril il avait été emprisonné pendant six mois par le FPLP en Syrie (où cette organisation est basée) avant d’être remis aux services de sécurité libanais. Mais ceux-ci le laissèrent en liberté.

Pour Nicholas Blanford, dans un article du Times du 15 juin 2006 : « les récentes révélations de réseaux d’espionnage israéliens au Liban pourraient aboutir à des implications surprenantes, dans le cas Hariri comme dans celui des 14 attentats à la bombe, assassinats et tentatives d’assassinat qui l’ont suivi et qui sont inclus dans l’enquête de Serge Brammertz ».

« L’affaire prend une tournure particulière quand on sait que Hussein Khattab, membre palestinien du réseau d’espionnage (…) est également le frère de Cheikh Jamal Khattab, un imam radical qui est soupçonné d’avoir recruté des combattants arabes pour Al-Qaïda en Irak. » [8]. Certains auteurs se sont saisis de ce fait pour envisager une relation entre le Mossad et Al-Qaïda, si pour autant cette organisation existe vraiment.

Mais il y a une relation bien plus importante qui nécessiterait qu’on s’y intéresse de manière urgente - et notamment dans l’enquête sur la mort de Hariri. Le frère de Hussein Khattab, le Cheikh Jamal Khattab, est un étroit collaborateur de Cheikh Abou Obeida. Or Abou Obeida est la personne qui a apporté son aide à Abou Adas quand celui-ci était à Ain Al-Hilweh. Et Abou Adas est désigné par le premier rapport Mehlis comme étant le kamikaze responsable de l’attentat contre Hariri.

Mehlis lui même confirme la relation entre Abou Adas et Cheikh Abou Obeida : le service de sécurité Al-Ahbash a établi que Adas « allait souvent à Ain Al-Hilweh » pour rendre visite à Abou Obeida, celui-ci occupant les fonctions de « représentant du chef de Jund Al Sham » et « chef par intérim du groupe terroriste Asbat Als Ansar » [9]. L’enquêteur allemand a toutefois rejeté ces informations comme étant peu fiables. Mais c’est précisément parce que cette information est rejetée par Mehlis un enquêteur amateur, dont les rapports pour le conseil de sécurité de l’ONU oscillent entre la fiction et la vérité, qu’il faudrait la vérifier de manière approfondie.

Pour le président libanais Emile Lahoud ces révélations apportent la preuve que « Israel n’a cessé de tenter de saboter le Liban ». Il déclara que les enquêtes se poursuivraient et que les résultats seraient remis à l’envoyé de l’ONU, Serge Brammertz, qui dirige la commission d’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Hariri ainsi que sur 14 autres attentats terroristes.

Le premier ministre libanais Fouad Siniora félicita la sécurité militaire pour sa découverte des réseaux du Mossad et affirma : « Nous considérons ces agissements comme des actes d’agression contre notre pays ». Le gouvernement de Beyrouth décida alors de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU sur cette affaire, dès que l’enquête serait terminée. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Fawzi Salloukh exprima son espoir que le Conseil de sécurité se préoccuperait également « des violations continuelles de l’espace aérien libanais par des avions militaires et des avions de chasse israéliens qui ont été utilisés dans la planification des activités terroristes contre le Liban » [10]. Quant au ministre libanais de l’Information, Ghazi Aridi, il se mit à rêver que la communauté internationale, au vu « des preuves accablantes fournies par son pays, en viendrait à condamner l’agression constante et les intentions belliqueuses d’Israël. ».

Les autorités israéliennes, de leur côté, qui nient toute implication dans les attentats du 26 mai à Sidon contre le chef du Jihad islamique, refusa de réagir aux déclarations de Rafé. Seul le quotidien israélien Jediot Aharonot réclama une commission d’enquête sur la question [11].

Meir Dagan, le chef du Mossad, dans la tourmente

Mais le prochain coup de tonnerre fut encore plus impressionnant. Aux dires du service d’informations israélien Debka File c’est Meir Dagan lui-même, le vieux compagnon d’armes d’Ariel Sharon et actuel chef du Mossad, qui aurait recruté le criminel Rafé. L’agent emprisonnée avoua avoir été recruté en 1989 par Dagan pour mettre en place un « centre logistique et d’informations qui préparerait le terrain aux opérations israéliennes contre les cibles visées par l’État hébreu » [12]. En 1981 l’officier de Tsahal Meir Dagan avait occupé le poste de commandant du Sud-Liban sous occupation israélienne. Il y avait organisé des attentats à le voiture piégée destinés à éliminer des cadres palestiniens. Quand il fut nommé chef du Mossad en 2002 il s’empressa d’appliquer cette méthode d’assassinat ciblés au Liban [13].

Lors de leurs actions au Pays du Cèdre, les services israéliens prenaient grand soin de ne jamais informer leur collaborateurs libanais de la véritable « cible » de l’opération. Leur rôle était « simplement » de déposer des « éléments » à certains endroits secrets afin qu’ils soient récupérés, le moment venu, par leurs « collègues » israéliens. Ainsi, dans le cas Majzoub, deux agents du Mossad arrivèrent avec de faux passeports via l’aéroport de Beyrouth, trois jours avant l’attentat. A Sidon ces agents préparèrent la voiture piégée et quittèrent le pays peu de temps après « le succès de l’opération ». Les collaborateurs libanais obtenaient de « l’équipement » depuis Israël par voie terrestre entre Kfarkila et Chebaa ainsi que via des liaisons maritimes clandestines. Rafé, formé en Israël, était en contact direct avec le Mossad depuis sa maison à Hasbaya et utilisait des communications codées ; Israël lui avait fourni un ordinateur dernier cri, des appareils d’enregistrement ainsi que des faux passeports, documents et licences. Lors de la perquisition, les enquêteurs trouvèrent également un appareil électronique qui permettait de transmettre les coordonnées de « cibles » désignées aux avions israéliens.

Les libanais étaient excédés. Le 24 juin 2006, deux semaines avant le début de la guerre, le ministre libanais des affaires étrangères, Fawzi Salloukh, déclara que « son pays se réservait le droit d’en appeler au conseil de sécurité de l’ONU afin que celui-ci se penche sur l’espionnage du Mossad israélien, récemment mis à jour au Liban ». Salloukh déclara également vouloir communiquer les informations recueillies sur le réseau d’espionnage israélien et les personnes impliquées au Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. Le ministre était en colère car l’ONU n’avait pas inclus cette affaire dans son rapport mensuel. « Cette affaire est très dangereuse, notamment à cause de la violation de l’espacé aérien libanais par les Israëliens. » [14].

Quand les Libanais eurent enfin le courage de déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël pour « sabotage continuel et violation de l’intégrité territoriale », le représentant à l’ONU Gere Pederson, l’ambassadeur britannique James Watt et l’ambassadeur états-unien à Beyrouth, Jeffrey Feltman s’agitèrent comme des poules face à un renard et se mirent à tirer les ficelles pour sortir leur compère israélien d’affaire.

Feltmann eut une idée ; selon sa manière de voir les choses ce n’étaient pas « les services secret libanais, mais le Hezbollah » qui aurait « débusqué » le réseau d’espionnage, ce qui consisterait « une tentative (de la part du Hezbollah) de dépasser les attributions dont il dispose au sein de la coalition gouvernementale. ». Pour le Monsieur-Je-Sais-Tout des États-Unis, « un tel facteur risquerait d’avoir une influence négative sur les relations libano-états-uniennes et affecterait également l’aide militaire au pays ».

De son côté, David Satterfield, le conseiller pour l’Irak de la secrétaire d’État Condoleeza Rice, alla jusqu’à avertir Damas que « la stabilité de la Syrie ( !) risquait d’être menacée par l’extrémisme en Irak. ». Selon lui le Hezbollah ne se contentait pas d’agir sur le frontière sud-libanaise contre « l’ennemi héréditaire » israélien mais qu’il avait participé également « activement, aux côtés de l’Iran, à des actions violentes (en Irak) qui avaient causé la mort de soldats irakiens, états-uniens, britanniques et d’autres pays de la coalition. La participation iranienne à cette violence est multiforme mais son aspect le plus nocif est probablement la dissémination d’engins explosifs sophistiqués, et il faut mettre fin à cela. ». Satterfield refusa de donner des détails, se contentant de brandir sous le nez de « l’Internationale démocratique » la même affirmation déjà proférée par Dagan : c’est l’Iran et son « bâtard » le Hezbollah qui sont directement responsables de la terreur et des attentats à la bombe en Irak.

Mi-juin 2006, lors d’une conférence de presse avec le belliqueux Donald Rumsfeld, le général George Casey, commandant de l’armée US en Irak, enfonça le même clou : « Nous avons quelques indications que le Hezbollah est utilisé pour certaines actions d’entraînement des Iraniens ».

Le but de toute cette agitation et de ces élucubrations états-uniennes étaient de mettre un frein à l’apparition de questions de plus en plus nombreuses et qui demandaient si - plutôt que la Syrie - ce n’était pas Israël qui était impliqué dans l’attentat contre l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.

Assassinat de Hariri : ne pas ignorer la piste israélienne !

L’auteur du présent article envoya, le 26 juin, une lettre ouverte à Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies et à Serge Brammertz, responsable de la commission d’enquête internationale et indépendante des Nations Unies (UNIIIC), chargé de trouver les coupables de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais. La lettre leur fut remise directement, son texte fut également publié sur Internet tandis qu’une traduction arabe était publiée en première page du quotidien libanais Ad Diyar :

Très chers Messieurs,

Grâce au travail d’enquête efficace de l’armée libanaise, la commission d’enquête internationale et indépendante des Nations Unies (UNIIIC) se trouve depuis quelques jours dans une situation avantageuse qui susciterait la jalousie de tout enquêteur criminel de par le monde ayant à résoudre une affaire dont les auteurs sont inconnus. Monsieur Brammert a à sa disposition une bande de malfaiteurs sous les verrous, dont l’interrogatoire permettra peut-être d’obtenir de nouvelles pistes permettant d’éclaircir l’enquête sur le crime commis contre Rafic Hariri voire d’identifier ses véritables instigateurs.

Comme vous le savez, la sécurité militaire libanaise a récemment débusqué deux réseaux terroristes mis en place par le Mossad, service secret israélien et qui pratiquaient depuis des années de l’espionnage, du sabotage, des assassinats et des attentats à la voiture piégée au Liban, contre des palestiniens et des activistes du Hezbollah. Une de ses dernières victimes est Mahmoud Majzoub, chef du Jihad islamique, assassiné en mai dernier à Sidon par une voiture piégée. Il semblerait que ce soit un avion militaire israélien qui a détonné la bombe, via un laser. En outre la bande a avoué entre autres l’assassinat des cadres du Hezbollah Ali Saleh en 2003, Ali Hassan Dieb en 1999 et Jihad Jibril 2002.

Il s’est avéré que c’est Meir Dagan, l’actuel chef du Mossad, qui a personnellement recruté l’un des « chefs » du réseau terroriste, en l’occurrence le druze Mahmoud Rafé. Ce dernier a avoué avoir été recruté en 1989 par Dagan pour mettre en place un centre d’appui logistique et de collecte d’informations afin de préparer le terrain aux opérations israéliennes contre des cibles terroristes. Les Libanais étaient chargés de convoyer l’équipement nécessaire aux opérations et de le déposer aux endroits où leurs « collègues » israéliens pourraient les récupérer. Ainsi, dans le cas Majzoub, deux agents du Mossad dotés de faux passeports sont arrivés trois jours avant l’attentat à Beyrouth. Ils ont préparé la voiture piégée à Sidon avant de quitter le pays peu après le « succès » de l’opération. Les collaborateurs israéliens obtenaient tout leur équipement d’Israël, par le bais d’une connexion terrestre entre Kfarkila et Shebaa ainsi que par des voies maritimes clandestines. Rafé, formé en Israel, était directement en contact avec le Mossad depuis sa maison à Hasbaya et communiquait par le biais de systèmes codés ; Israël lui avait fourni un ordinateur dernier cri, des appareils d’enregistrement ainsi que des faux passeports, documents et licences, et autres équipements. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont également trouvé un appareil électronique qui permet de transmettre les coordonnées de « cibles » désignées aux avions israéliens. En 1981, Dagan, officier de l’armée israélienne, était commandant du Sud-Liban occupé et responsable de la campagne de voitures piégées contre des chefs palestiniens. Quand, en 2002, il est devenu le chef du Mossand, il a réactivé, au Liban, cette méthode d’assassinat.

Indépendamment de la décision du Liban d’user ou non de son droit de déposer une plainte contre Israël auprès du Conseil de securité de l’ONU pour « sabotage continuel et violation de son territoire » , il est important que vous, Messieurs, agissiez sans tarder afin de ne pas perdre de temps et nuire à l’enquête. L’opinion mondiale préférerait connaître aujourd’hui plutôt que demain la vérité sur les responsables de l’attentat ignoble qui a coûté la vie à Rafic Hariri.

En conséquence, au nom également de nombreux amis de la vérité et de militants pour la paix à travers le monde, je vous prie d’étendre le champ de votre enquête sur l’assassinat de Hariri et de vous pencher sur l’hypothèse d’une implication d’Israël et du Mossad ainsi que de leurs collaborateurs locaux.

Etant donné que ce type d’actions criminelles du Mossad - comme l’a montré le cas Majzoub - ne peut être mené sans l’approbation du premier ministre israélien, je vous invite, très cher Monsieur Annan, à permettre à l’UNIIIC - s’il le faut par résolution du conseil de sécurité de l’ONU - d’interroger les responsables du gouvernement israélien, et en premier lieu le premier ministre Ehud Olmert et le chef du Mossad, Meir Dagan. En effet, comme le montrent les enquêtes de la sécurité militaire libanaise, Israël dispose d’une vaste expérience et d’un savoir faire pointu dans le domaine criminel et lâche de l’organisation d’attentats à la voiture piégée.

Par ailleurs l’UNIIIC et Serge Brammertz ainsi que ses enquêteurs zélés ont la chance unique de pouvoir pénétrer un appareil terroriste agissant à un niveau logistique et technique très élevé, ce qui leur permettra d’obtenir la réponse à de nombreuses questions encore ouvertes dans leur enquête - ou au moins de mieux comprendre et comparer certaines éléments. Et notamment de découvrir avec quelles méthodes high-tech l’attentat contre Hariri a été exécuté.

Comme on dit dans le métier, suivez cette piste tant qu’elles est encore tiède.

Bien sûr, parallèlement à ceci vous devriez vérifier si le témoin douteux Mohammad Zuheir al-Saddiq, interrogé par Detlev Mehlis, n’appartiendrait pas lui aussi à un tel réseau du Mossad. N’oubliez pas que que c’est à cause de ses déclarations très douteuses que les anciens policiers Ali Al Hajj, Jamil El Sayyed, Mustafa Hamdan et Raymond Azar sont emprisonnés depuis 2005 et maintenus en confinement solitaire... et ce alors que aucune preuve valide n’ait été produit contre les accusés. Une telle situation, et vous le savez d’expérience est indigne des démocraties européennes. Je vous prie donc de vérifier sans tarder si, outre les motivations de vengeance politique il existe des preuves véritables justifiant le maintien en garde à vue de ces hommes. Si c n’est pas le cas, alors, conformément aux principes d’un État de droit, ces quatre présumés innocents doivent être remis en liberté. S’il devait s’avérer que le droit libanais n’est pas adapté à ce genre de situation, alors je vous prie, M. Kofi Annnan de faire pression sur les responsables libanais, s’il le faut en les menaçant d’une plainte pour possible violation des droit de l’homme.

Je vous prie de bien vouloir étudier l’hypothèse d’une implication israélienne sans trop tarder. Cette piste pourrait s’avérer être la clé de la résolution de l’enquête sur l’abominable assassinat de Hariri. Je vous souhaite de réussir dans cette entreprise et que, par une approche objective, vous résolviez rapidement l’affaire et pourrez bientôt annoncer les résultats à l’opinion internationale.

Salutations respectueuses

Jürgen Cain Külbel, Berlin Auteur de l’ouvrage « Mordakte Hariri. Unterdrückte Spuren im Libanon » , Mars 2006 [15]


Quatre jours avant le début de la guerre, les agents du Mossad en Liban étaient plaçés en alerte
Entre-temps, les préparations de guerre israéliennes étaient entrées dans leur dernière phase. Le 7 juillet le Daily Star nous informait que, « l’armée israélienne se trouve depuis deux semaines en état d’alerte maximale » le long de la frontière libanaise « et a recommencé ses violations du territoire aérien libanais » [16].

Quatre jours plus tard, le mardi 11 juillet 2006, le bulletin d’informations de la chaîne de télévision Al Manar, annonce que le gouvernement libanais exige du Conseil de sécurité de l’ONU à New York une résolution - ou au moins une déclaration - condamnant au nom du droit international les activités terroristes menées par Israël sur le territoire libanais depuis le début de l’année. Le bulletin d’Al Manar précise que cette exigence « embarrasse les États-Unis et la France ». Le bulletin indique par ailleurs que des sources diplomatiques anonymes au Liban ont indiqué que « des pays occidentaux exercent des pressions sur Beyrouth afin qu’il n’exige pas du Conseil de sécurité la convocation d’une réunion à propos des réseaux du Mossad à l’étranger. » [17] ».

Le ministère des Affaires étrangères libanais a confirmé le jour même que « parmi ceux qui ont fait pression sur les représentants du gouvernement libanais » pour amener Beyrouth à abandonner ses exigences vis à vis du Conseil de sécurité, « se trouvait également l’ambassadeur états-unien Jeffrey Feltman ». Le ministère des Affaires étrangères libanais poursuit en « regrettant que les puissances occidentales pratiquent une politique du deux poids/deux mesures mais que Beyrouth continuera à exiger une réunion du Conseil de sécurité sur la question » [18].

Quelques heures plus tard, la milice du Hezbollah fit prisonnier les deux soldats, offrant ainsi un prétexte à la machine militaire israélienne de lancer sa guerre inhumaine et planifiée de longue date contre le Liban. Mais malgré les bombardements les services de sécurité libanais continuèrent leur travail.

Ainsi, le journal arabophone de Beyrouth Liwaa annonçait le 27 juillet 2006 que les autorités avaient arrêté 53 personnes depuis le début de la guerre, « pour avoir pactisé avec l’ennemi et lui avoir transmis des informations et fait des repérages sur des localités qui ont ensuite été attaqués par des avions de combat et des navires du guerre ennemis. ». Le quotidien de Beyrouth Ad Diyyar écrivait la veille que plus de 70 agents avaient été arrêtés jusqu’à présent, soupçonnés d’espionnage au profit de l’ennemi , 20 d’entre eux rien que dans les banlieues Sud de Beyrouth.

Le dimanche auparavant, le quotidien libanais réputé Al Safir avait publié un article relatant qu’un « des hauts cadres de ce réseau d’espionnage » avait avoué lors de son interrogatoire que, « quatre jours avant la capture des deux soldats, Israël avait placé tous ses agents en alerte maximale et avait fourni des consignes et des technologies aux agents dormants afin qu’ils surveillent les différents centres ainsi que les bureaux du parti Hezbollah, sur tout le territoire libanais mais avant tout dans la banlieue Sud de Beyrouth ».

Toujours selon ce quotidien une « personnalité haut placée dans les services secrets israéliens », aurait fourni des informations sur « un réseau étendu sur le territoire libanais, composé de nombreux agents israéliens à Beyrouth et dans le Sud-Liban, et actif depuis de nombreuses années ». La police libanaise aurait ainsi arrêté un « Israélien qui aurait avoué avoir marqué plusieurs bâtiments à Beyrouth avec de la poudre phosphorécente afin qu’ils soient précisément repérés et bombardés par l’aviation israélienne. Cet agent aurait également mené la police à des caches contenant des appareils sophistiqués et des équipements d’espionnage ». L’article poursuit, « les membres de ce réseau avaient accès à des technologies sophistiquées et des appareils de communication dernier cri qui permettaient d’identifier précisément des cibles dans la banlieue Sud de Beyrouth, de les marquer et de guider les bombardiers israéliens vers ces cibles. ». La chaîne de télévision Al Arabija avait déjà annoncé le 20 juillet 2006, que les espions avaient préparé les bombardements avant même le début des hostilités en communiquant à l’armée israélienne des « informations sur des cibles vacantes. Selon le journal Liwaa, les agents israéliens utilisent également des peintures phosphorescentes pour faciliter le travail des pilotes des avions bombardiers. »

Dans le milieu du renseignement, on estime que « les aveux des suspects arrêtés ces derniers jours pourraient permettre de débusquer un certain nombre de cellules d’espionnage israéliennes au Liban ». De source informée, on apprend que, « l’étendue des actions menées par le réseau d’espionnage découvert ces derniers jours dépasse de loin tous les autres réseaux découverts jusqu’à présent. » A ce jour l’armée israélienne a, bien évidemment, refusé tout commentaire à ce sujet. » [19]

En conclusion

Malgré la guerre inhumaine d’Israël contre le Liban et les enquêtes des autorités libanaises sur l’ampleur des activités criminelles du Mossad au Pays du Cèdre, les « leaders démocratiques » du monde occidental continuent à refuser ne serais-ce que d’envisager l’hypothèse que l’État d’Israël puisse être impliqué dans l’assassinat de Hariri et dans la campagne d’attentats qui a ensuite secoué le Liban.

Le président français Jaques Chirac, dont l’esprit se refuse apparemment même à considérer les résultats des enquêtes des services de police libanais, a continué à tonner, au beau milieu de la guerre, que la Syrie devait enfin accepter de participer à l’enquête sur les auteurs de l’attentat contre Hariri - il ne fait peu de doute qu’il parlait également au nom de ses compères en Angleterre, aux États-Unis, en Israël et ailleurs.

Et son ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy a mis en garde la Syrie, le 25 août 2006 au micro de la radio RTL, « de ne pas instrumentaliser le conflit israélo-libanais pour tenter de revenir dans la communauté internationale et se dispenser de participer à l’enquête (sur le meurtre de Hariri) » [20]..

Que faut il conclure de tout cela ? Qu’Israël continue à être considéré comme innocent malgré ses mains couvertes de sang. Et que ses complices se trouvent dans les palais présidentiels en Europe et de l’autre côté de l’Atlantique où ils font semblant de croire à la démocratie.

Notes

[1] « Hisbollah im Visier der États-Unis und Israels », par Jürgen Cain Külbel, Neues Deutschland, 7 juillet 2005.
[2] « Quo vadis, Hisbollah ? », par Jürgen Cain Külbel, Junge Welt, 20 juillet 2005.
[3] « Attentat vereitelt », Jürgen Cain Külbel, Junge Welt, 12 avril 2006.
[4] « Im Terrorsumpf », Jürgen Cain Külbel, Junge Welt, 19 avril 2006.
[5] « Israelischer Bombenterror », par Jürgen Cain Külbel, Junge Welt, 31 mai 2006.
[6] « Israeli Plane Detonated Bomb That Killed Two Islamic Djihad Officials, Defense Minister Says », An Nahar, 16 juin 2006.
[7] « Beirut steps up search for head of terror group tied to Mossad », par Karine Raad, Daily Star, 20 juin 2006.
[8] « Lebanon exposes deadly Israeli spy ring », par Nicholas Blanford, Times, 15 juin 2006.
[9] « Jund al-Sham and Mossad ? », par Ahmed Abu Adas, 16 juin 2006.
[10] « Lebanese demand UN action on Mossad cell », par Rym Ghazal, Daily Star, 17 juin 2006.
[11] « Haftbefehl für Mossad-Terroristen », par Jürgen Cain Külbel, Junge Welt, 14 juin 2006.
[12] « An exploding car door detonated by an Israeli plane over Lebanon is suspected of killing the brothers Mahmoud and Nidal Mahjub in Sidon », 26 mai 2006.
[13] « Mossad’s new chief revives Israel’s death squads », par Ed Blanche, Daily Star, 24mai 2003.
[14] « Lebanon Condemns U.N. for Ignoring « Israeli Spy Network » », 25 juin 2006
[15] paru le 2 juillet 2006 en première page du quotidien libanais Ad Diyar.
[16] « Jewish state maintains ’high alert’ on Lebanese border », par Nada Bakri, Daily Star, 7 juillet 2006.
[17] « Western countries urge Beirut not to call for a UN Security Council meeting over the captured Israeli network », 11 juillet 2006.
[18] « USA und Frankreich schützen Mossad », par Jürgen Cain Külbel, Junge Welt, 14 juillet 2006.
[19] « Vorhut der Invasoren », par Jürgen Cain Külbel, Junge Welt, 28 juillet 2006.
[20] « France Warns Syria Against Using Lebanon to Shun Hariri Probe », An Nahar, 25 août 2006.

(Réseau Voltaire - Jürgen Cain Külbel)

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