mercredi, août 30, 2006

Actualité - Un an depuis l’ouragan Katrina : on laisse croupir la Nouvelle-Orléans

Franc-Parler présente un article qui dépeint toute l'indifférence du gouvernement américain devant le sort de son propre peuple. Un an après l'ouragan Katrina, rien n'a été organisé pour reconstruire et rapatrié les sinistrés. Les preuves sont accablantes autant sur le plan national qu'international, l'administration Bush est incapable d'organiser et de bâtir pour faire avancer la collectivité. À plus grande échelle, la pourriture de l'oligarchie américaine et l'échec de son système imposent des changements majeurs pour placer au centre de tout la vraie force d'une nation, son peuple

Aujourd’hui, l’état misérable de la Nouvelle-Orléans et de la majorité de la région de la côte du Golfe du Mexique, dévastées un an plus tôt par l’ouragan Katrina, témoigne de l’indifférence, de l’incompétence et de la brutalité de l’élite dirigeante américaine.

Pratiquement rien n’a été fait pour nettoyer, encore moins rebâtir, les quartiers de la classe ouvrière transformés en décombres par la tempête. Des milliers de maisons détruites ont été laissées telles quelles. Des représentants de la ville ont indiqué que, après mardi, ils pourraient tout simplement ordonner que les maisons endommagées par l’inondation soient démolies.

Plus de 1 800 personnes sont mortes dans le désastre de l’ouragan Katrina et personne ne sait combien de corps en décomposition demeurent dans les maisons détruites. On découvre encore, à ce jour, des cadavres.

Aucun plan n’a été établi, douze mois après la tempête, pour rebâtir la Nouvelle-Orléans ou d’autres portions touchées de la côte du Golfe, ou pour dédommager les centaines de milliers des résidants qui ont été déplacés et dispersés à travers le pays. L’administration Bush se dégage de toute responsabilité, alors que les responsables au niveau de l’État et au niveau local s’accusent entre eux lorsqu’ils ne rejettent pas le blâme sur Washington.

À l’exception des quartiers touristiques et des zones les plus affluentes, les gouvernements fédéral, de l’État et locaux ont laissé croupir la Nouvelle-Orléans. L’aide fédérale déjà octroyée est allée en très grande partie à l’élite financière et aux couches sociales riches. Les masses de la classe ouvrière qui ont été victimes de la tempête n’ont pratiquement rien reçu, sinon rien.

Les soi-disant efforts de reconstruction n’ont été à peine plus que des subventions gouvernementales pour des tâches bidon qui sont allées dans les poches des spéculateurs, des profiteurs et des copains de la grande entreprise de l’administration Bush. Le magazine Newsweek a décrit de manière juste le plan officiel de reconstruction : « surtout une occasion pour les sociétés du sud du pays appartenant aux contributeurs à la campagne du Parti républicain de faire de l’argent en Nouvelle-Orléans ». Une des premières mesures à avoir été décrétées, même avant la création de la soi-disant zone stratégique du Golfe, a été la diminution des salaires des travailleurs impliqués dans la reconstruction.

Un récent article du New York Times présente une image partielle, mais effrayante de la vie moderne à la Nouvelle-Orléans. « Il est peu probable que le neuvième arrondissement, rapporte le Times, toujours un territoire complètement désert, soit reconstruit bientôt, et il ne le sera peut-être même jamais...

« Un décompte récent probable de la population [de la Nouvelle-Orléans], basé sur les informations du service postal, l’évalue à 171 000, bien en deçà du nombre de 250 000 fourni par les autorités de la ville. On croit que la population est environ la même que celle des années 1880.

« De la zone habitée près du fleuve, n’importe quel trajet en direction du nord a de quoi faire réfléchir : des pâtés de maisons affaissées qui semblent plus morts que déserts, et des tas de débris et de déchets fouillés par des chiens et des rats. De temps en temps, on peut apercevoir un résident sur un porche, le visage ridé, essayant de vivre dans ces ruines.

« La Nouvelle-Orléans d’aujourd’hui, souvent à la dérive, sale et profondément marquée par la tempête, perd à un rythme alarmant les personnes qu’elle peut le moins se permettre de perdre. Dans les classes professionnelles, près de la moitié des docteurs et trois-quarts des psychiatres ont quitté, la plus grande synagogue affirme que sa congrégation a diminué de plus de 10 pour cent, et une grande compagnie locale de déménagement rapporte une "évacuation de masse"...

« Des dizaines de milliers de personnes de la base afro-américaine de la classe ouvrière ne peuvent toujours pas revenir. Ils ont été remplacés par des centaines de travailleurs hispaniques, qui ont effectué la majorité des dures tâches de la reconstruction, et qui vivent dans des conditions difficiles. Pendant ce temps, les pessimistes font remarquer que la seule industrie à prospérer est celle de la drogue. ...

« Les banques, par exemple, exigent des nantissements inhabituellement élevés lors de contrats dans l’immobilier, et pour cause, étant donné un taux d’homicide deux fois plus élevé qu’avant l’ouragan et sans garantie que les quartiers se repeupleront. Les services de base — l’eau, l’électricité, la collecte des déchets — sont irréguliers. ...

« Un an après la tempête, il n’existe aucun plan pour les grandes infrastructures et le développement de la ville. »

Une zone métropolitaine moderne de plus de 1,3 million de personnes en 2004 et l’une des 40 plus grandes au pays, elle n’est maintenant plus qu’une « ville qui ne fonctionne plus », selon le chef d’un groupe local à but non lucratif — et il n’existe aucun plan sérieux pour remédier à la situation.

Les jours suivants l’ouragan, diverses explications et rationalisations ont été avancées pour expliquer le désarroi et l’indifférence du gouvernement. Les apologistes de l’administration Bush argumentent que la tempête était sans précédent, que la confusion était regrettable, mais inévitable et ainsi de suite. La critique libérale pointait du doigt l’agence fédérale de gestion des urgences (AFGU), la mauvaise gestion et l’incompétence gouvernementale.

L’état actuel des régions atteintes par la tempête, après une année, démontre que la dépopulation des sections ouvrières de la Nouvelle-Orléans et l’abandon de la ville préexistante ne sont pas le simple résultat de forces naturelles, d’erreurs humaines ou même d’incompétence.

La décision de ne pas reconstruire de larges sections de la ville et d’abandonner ceux qui ont été forcés de fuir est une politique délibérée. Au beau milieu du désastre l’an dernier, la décision a été prise au plus haut niveau que quelque soit le nombre de morts et le niveau de destruction, la politique du « libre marché » — diminutions des impôts pour les riches, déréglementation, sous financement des infrastructures, démantèlement des programmes sociaux — allait s’appliquer sans exception, ce qui a transformé un désastre naturel en catastrophe sociale.

Exactement comme il a été entendu dire par le congressiste républicain de la Louisiane, Richard Baker, à un groupe de lobbyistes à Washington en septembre 2005, « Nous avons finalement nettoyé le logement social en Nouvelle-Orléans. Nous n’étions pas capables de le faire, alors Dieu l’a fait. »

Rien, ni la destruction d’une ville d’importance, où le déracinement de centaines de milliers et la transformation de plusieurs d’entre eux en « Okies »modernes, n’allait entraver la voie à l’enrichissement toujours plus grande de la ploutocratie américaine. .

Au cours des derniers jours, les médias ont fait comme on attendait d’eux. Experts et correspondants exprimaient leurs regrets, de la sympathie pour les victimes, rendaient hommage à la « résilience de l’esprit humain » et il était même possible d’entendre des critiques feutrées de Bush et de la AFGU. Tout ceci ne sert qu’à masquer certaines vérités fondamentales : (1) que la société américaine est entièrement dominée par une oligarchie dont les politiques sociales sont motivées par un seul objectif : accaparer pour elle-même une part toujours plus grande de la richesse sociale ; et (2) l’ordre social économique existant est organiquement incapable de satisfaire les besoins élémentaires de sa population.

Bush, lors de commentaires faits lundi à Biloxi au Mississippi, combina ses habituels illogismes, inepties, farces, banalités et mensonges avec un message essentiel : ceci n’est pas notre problème, c’est le vôtre.

Washington, répéta-t-il inlassablement, va simplement aider, mais la planification et l’initiative doivent venir des gouvernements locaux, des organisations à « base religieuse » et des citoyens individuels. Parlant dans une région où 353 000 maisons ont été détruites, il déclara, « la reconstruction des quartiers signifie reconstruire les maison une à la fois ». Il vanta le fait qu’un an après la tempête, « Nous avons enlevé près de 98 pour cent des débris secs », louangea les conditions « impeccables » des plages des côtes du golfe du Mississippi, et parla d’une « Renaissance » au Mississippi.

Les platitudes stupides et cruelles de Bush faisaient écho à des sentiments similaires exprimés la semaine précédente dans un article conjoint publié dans USA Today par les anciens présidents Bill Clinton et George Bush père. Symbolisant l’unité bipartisane du Parti républicain et du Parti démocrate, les deux anciens présidents n’ont pas mentionné la négligence et les inepties qui ont fait des centaines de morts et pratiquement détruit toute une ville ; ils ont présenté le désastre Katrina comme un hommage à l'esprit américain.

Jamais auparavant le monde n’avait été témoin d’un tel étalage de faillite politique et institutionnelle dans un pays industrialisé.

Le discrédit massif de tout l’establishment politique aux yeux des masses durant les premières semaines du désastre a été amplifié par la réponse officielle subséquente. Cette expérience, combinée avec l’aventure néocoloniale en Irak, va avoir des conséquences explosives profondes et durables sur la conscience de masses aux Etats-Unis et dans le monde.

L’ouragan Katrina a mis à nu, pour la population en état de choc et horrifiée, ce qui avait été caché par toutes les institutions du système politique et économique existant. Il a révélé la pourriture à la base du capitalisme américain.

La crise du système de profit aux Etats-Unis a été soudainement exposée il y a un an par l’échec total de l’élite dirigeante américaine de se prémunir même de façon élémentaire contre un ouragan important et par l’incompétence et l’indifférence caractéristiques de sa réponse. C’est qui s’est passé depuis n’a qu’amplifié cette exposition.

Le monde entier a vu avec incrédulité et avec outrage le résultat de décennies de déréglementation, de privatisation et de désapprovisionnement des programmes et des agences publics qui avaient été établis dans la période précédente pour offrir une certaine sécurité physique et économique aux gens ordinaires.

Katrina a révélé l’immense coût social de la poursuite maniaque de la richesse personnelle et des profits des sociétés à laquelle toutes les institutions sont subordonnées. Cette réalité donnant froid dans le dos — la conscience des masses a été marquée par les images de victimes abandonnées, de corps pourrissants et de survivants devant crier « Aidez-nous! » dans la dévastation et la misère — est incontournable : pour autant que l’élite dirigeante américaine soit concernée, les vies des larges masses ne comptent pour rien.

Dans les années trente, le capitalisme américain était discrédité aux yeux de dizaines de millions d’Américains à cause du manque de volonté et de l’incapacité du système à répondre à la tragédie humaine causée par la sécheresse dans le Sud-ouest et dans le Midwest américains et par l’effondrement industriel qui a suivi le crack boursier de 1929. Un processus de radicalisation de masse en a résulté.

Franklin D. Roosevelt, un représentant astucieux de la classe dirigeante américaine, a adopté le point de vue qu’il fallait faire certaines concessions au mécontentement populaire pour sauver le système capitaliste de la révolution sociale. Contre la résistance féroce de la plus grande partie de sa propre classe, il a commencé un programme de réformes sociales. Mais même durant sa présidence, les projets à grande échelle de développement social entrepris par le gouvernement, comme l’Autorité de la vallée du Tennessee, n’ont jamais été un modèle pour des mesures plus larges pour soulager la pauvreté et l’inégalité sociale.

Finalement, de tels efforts de planification sociale se sont montrés incompatibles avec les contradictions et les exigences du système de profit.

Un processus semblable de radicalisation politique profonde a lieu aujourd’hui, mais dans un contexte où le capitalisme américain a beaucoup moins de ressources internes — économiques, politiques et morales — qu’il en avait au temps de la Grande Dépression. Aucune section de l’élite dirigeante américaine ne propose de politique de réforme sociale aujourd’hui.

Depuis les 1970, en tandem avec le déclin de la position économique mondiale du capitalisme américain, l’élite dirigeante américaine a renoncé à tout concept de réforme sociale et travaille au démantèlement des programmes sociaux d’assistance publique et des restrictions sur les activités des sociétés établies à l’époque précédente.

Malgré leurs tentatives de faire quelques points politiques aux dépens de Bush, les démocrates n’offrent pas un autre choix politique. Le maire démocrate de la Nouvelle-Orléans, Ray Nagin, riche, ancien haut cadre de la société de câblodistribution Cox Communications, contributeur à la campagne électorale de Bush en 2000, parle au nom de tous les nouveaux riches véreux lorsqu’il fait la promotion d’une solution « du marché libre » au désastre causé par l’ouragan Katrina.

La répudiation de la réforme sociale et de la redistribution incessante de la richesse du bas vers le haut ont créé des inégalités sociales d’une ampleur sans précédent. La corruption et la criminalité imprègnent la grande entreprise américaine et trouvent leur expression politique achevée dans l’occupant actuel de la Maison-Blanche et de ses co-conspirateurs.

Alors que le riche et le super-riche amassent des fortunes de plus en plus grandes, la majorité des travailleurs vit sur le bord du désastre économique. C’est cette réalité sous-jacente qui a été soudainement révélée par l’ouragan.

Quelles leçons doivent être tirées de cette expérience ? Un système basé sur la propriété privée des moyens de production et la production pour le profit est incompatible avec les besoins du peuple. L’anarchie intrinsèque à un tel système devient, dans un monde de plus en plus global et complexe, une menace à la vie humaine.

Le système bipartite existe pour servir les intérêts de la ploutocratie américaine. Un mouvement politique indépendant basé sur un programme démocratique et socialiste pour une restructuration fondamentale de la vie économique doit être construit pour satisfaire les besoins sociaux des larges masses de ceux qui travaillent.

(World Socialist Web Site)

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Actualité - Chomsky Slams Silence on US-Cuba

Franc-Parler publie un article pour accorder son appui à la déclaration "Cuba"s Sovereignty Must Be Respected." Malgré le succès de la Révolution cubaine, les États-Unis n'ont pas baissé les bras dans leur objectif déterminer l'avenir de Cuba. Une agression militaire de l'impérialisme américain pour s'attaquer directement à la souveraineté de l'île est toujours possible.

Havana, Aug 30 (Prensa Latina) - US academic Noam Chomsky criticized Wednesday western silence on US plans for Cuba, terming them a reflection of an imperial mentality that is imperceptible for those who suffer from that disease.

"The idea is totally offensive," he said to Prensa Latina Chomsky, and also spoke of new White House threats on the island, which mention a secret chapter which makes some people suspect of a possible military aggression.

Political activist from the times of the war in Vietnam, which he was always opposed, the professor is among the almost 22,000 figures and citizens of the world, including nine Nobel prizewinners, who have signed the Declaration "Cuba"s Sovereignty Must Be Respected."

By retaking the anti-Cuban plans, he stated the US reflecting a savage imperial mentality that "has caused terrible suffering on the world for several centuries."

Among US signers are journalist Saul Landau, actors Benicio del Toro, Danny Glover and Harry Belafonte, as well as political analyst James Petras.

The declaration "Cuba"s Sovereignty Must Be Respected" warns that right after Fidel Castro"s proclamation on his health and the provisional delegation of his responsibilities, US top officials formulated explicit declarations on Cuba"s immediate future.

Faced with this threat against integrity of a nation, peace and security in Latin America and the world, signers demand that the US government respect Cuba"s sovereignty.

"We must impede at all cost a new aggression," states the text.

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - Le mensonge des attentats à l’explosif liquide

Franc-Parler publie une analyse sur le « complot terroriste » prétendument déjoué à Londres cet été n’en finit pas de provoquer la consternation des analystes politiques et d'habiter les discours des représentants de la bourgeoisie britannique. Alors que les médias semant la désinformation continuent de répéter les allégations farfelues de la police britanniques, de nombreuses personnalités démontrent au contraire leur absence de fondement de manière détaillée. L’intellectuel états-unien James Petras y démonte point par point la machine de propagande et met en relief ses implications économiques.

Les accusations formulées par les régimes britannique, états-unien et pakistanais, qui auraient découvert les préparatifs d’un vaste attentat ourdi contre neuf compagnies aériennes des États-Unis, se « fondent » sur des « preuves » extrêmement contestables, qui seraient rejetées par tout tribunal digne de ce nom.

Le passage au crible analytique de l’enquête, à son stade actuel, soulève un certain nombre de questions au sujet des allégations formulées par ces gouvernements, concernant la préparation d’un attentat ourdi conjointement par vingt-quatre citoyens britanniques d’origine pakistanaise.
Les arrestations de ces vingt-quatre suspects ont été suivies par des recherches de preuves matérielles, comme le relate le Financial Times dans son édition du 12 août 2006 : « La police s’est attelée à une tâche herculéenne, consistant à collecter des pièces à conviction du complot terroriste allégué révélé hier ». Autrement dit : les arrestations ainsi que les inculpations ont été effectuées en l’absence absolue des preuves pourtant nécessaires : on a là, déjà, en l’occurrence, une méthode opératoire tout à fait particulière, étant donné que les procédures normales d’investigation commanderaient que l’on n’arrête d’éventuels suspects qu’après avoir mené à bien « la tâche herculéenne consistant à collecter des pièces à conviction ». On a procédé à des arrestations avant même de disposer des pièces à conviction nécessaires : dès lors, sur quoi ces arrestations pourraient-elles bien être fondées en droit ?

Les recherches d’enregistrements et de transferts bancaires effectuées par le gouvernement n’ont pas permis de trouver une quelconque filière financière, en dépit du gel des comptes courants des personnes arrêtées. L’enquête policière a d’ailleurs révélé la modestie des épargnes concernées, ce qui n’a rien d’étonnant, s’agissant de jeunes, ouvriers, étudiants ou employés, appartenant à des familles immigrées aux revenus très modestes.

Le gouvernement britannique, épaulé par Washington, affirmait que l’arrestation, par le gouvernement pakistanais, de deux Anglo-pakistanais avait fourni des « preuves irréfutables » qui auraient permis de découvrir le complot et d’identifier les terroristes en puissance. Aucune instance judiciaire occidentale n’accepterait le genre de preuve fourni par les services de renseignement pakistanais, lesquels sont tristement connus pour leur recours à la torture afin d’extorquer des « aveux ». Les « preuves » fournies par la dictature pakistanaise sont fondées sur une rencontre supposée entre un parent de l’un des « suspects » et un agent d’Al Qaïda à la frontière afghane. D’après la police pakistanaise, cet agent d’Al Qaïda aurait remis à ce parent – et « donc », à l’accusé… – l’information nécessaire à la fabrication de la bombe ainsi que des instructions. La transmission d’informations sur la confection d’engins explosifs ne nécessite nullement de faire la moitié du tour du monde, et certainement encore moins pour se rendre au voisinage d’une frontière assiégée militairement par des forces armées sous commandement américain, d’un côté, et par l’armée pakistanaise, de l’autre. De plus, il est extrêmement douteux que des agents d’Al Qaïda, dans les montagnes afghanes, aient la moindre idée quelque peu détaillée des procédures de sécurité spécifiques aux lignes aériennes britanniques, ni à leurs conditions de fonctionnement à Londres. À défaut de preuves tangibles, les services secrets pakistanais et leur homologue britannique ont appuyé sur absolument tous les boutons de la machine à propagande : rencontre clandestine avec Al Qaïda a, échanges d’informations sur la fabrication de bombes à la frontière pakistano-afghane, Britanniques d’origine pakistanaise ayant des amis islamistes, liens terroristes et familiaux en Grande-Bretagne…

Les services américains ont allégué – et Londres a répété – que des sommes d’argent auraient été transférées électroniquement depuis le Pakistan pour permettre aux comploteurs d’acheter des billets d’avion. On ne trouva, en tout et pour tout, des billets d’avion que dans un seul des appartements perquisitionnés (la compagnie émettrice et la destination n’ont pas été révélées par la police). Aucun des autres suspects ne possédait de billet d’avion, et certains d’entre eux n’avaient même pas de passeport ! Autrement dit, les initiatives préliminaires du soi-disant complot terroriste n’avaient jamais été prises par les suspects. Il ne saurait y avoir de complot terroriste visant à faire sauter des avions de ligne dès lors que les conspirateurs supposés n’ont ni suffisamment d’argent pour voyager, ni de papiers d’identité, ni de billet d’avion. De plus, avancer que les conspirateurs allégués étaient dépendants d’instructions provenant de manipulateurs lointains ignorant tout des conditions de base régnant sur le terrain des opérations n’est, tout simplement, pas crédible.

L’histoire des « bombes liquides »

Dès le début, les autorités britanniques et états-uniennes affirmèrent que l’engin explosif était « une bombe liquide », bien qu’aucune bombe – pas plus solide que liquide, d’ailleurs – n’ait été retrouvée dans les lieux inspectés ni sur la personne d’aucun des suspects. Pas plus que n’a été prouvée la capacité de l’un quelconque des suspects à fabriquer, déplacer ou faire exploser la soi-disant « bombe liquide » - laquelle, si elle avait existé aurait été composée d’un mélange extrêmement instable et impossible à manipuler pour des personnes non-expertes. Aucune preuve n’a été présentée quant à la nature de la bombe liquide en question, ni quant à un quelconque échange, soit oral, soit écrit, concernant ladite bombe liquide, qui mettrait en cause l’un quelconque des suspects. Aucune bouteille, aucun liquide ni aucune formule chimique n’ont été retrouvés chez aucun des suspects. De même, aucun des ingrédients indispensables à la confection d’une « bombe liquide » n’a été découvert. Il n’y a pas non plus le début d’une quelconque preuve de la provenance supposée du liquide explosif (la source), ni quant à la question de savoir si ce liquide a été acheté localement, ou ailleurs qu’en Grande-Bretagne.

Même après que l’histoire de la bombe liquide ait sombré dans le ridicule et dans un quasi oubli, le vice-assistant procureur général britannique Peter Clark a affirmé que « l’équipement nécessaire à la fabrication d’une bombe, dont des produits chimiques et des composants électroniques,ont été retrouvés ».

Là encore, aucune indication sur les lieux où auraient été trouvés les soi-disant « composants électroniques » et « produits chimiques ». On ne sait pas dans les domiciles ou dans les bureaux desquels des suspects ils ont été soi-disant retrouvés, ni même s’ils pouvaient avoir une raison plausible de se trouver là où ils étaient, et qui n’ait rien à voir avec la confection de bombes. Ces soi-disant éléments indispensables à la fabrication de bombes étaient-ils détenus par une seule personne ou par un groupe de personnes ? Là encore, on n’en sait rien. Dans le deuxième cas, s’agissait-il de gens connus pour leur appartenance à un complot en vue d’un attentat à la bombe ? De plus, il est intéressant de se pencher sur la date à laquelle les autorités ont laissé tomber la piste des bombes liquides pour ne plus parler que de l’identification de détonateurs électroniques obsolètes. Et pour quelle raison ! Existe-t-il la moindre preuve – documents ou conversations enregistrées – associant ces détonateurs électroniques et ces produits chimiques au complot bien déterminé faisant l’objet de l’enquête, lequel est censé avoir eu pour objectif de « faire sauter neuf avions de ligne des États-Unis » ?

Loin de fournir des faits pertinents élucidant les questions fondamentales sur les noms, les dates, les armes et les dates de voyage, le commissaire Clark fournit à la presse une sorte de liste des commissions comportant des objets que l’on pourrait trouver dans des millions de domiciles. Il révèle par ailleurs le nombre très important d’immeubles perquisitionnés jusqu’à ce jour (soixante-neuf). Si le porte-à-porte en montant les escaliers permet d’obtenir une promotion, alors Clark devrait décrocher le pompon et être élevé au rang de chevalier. D’après lui, la police aurait découvert plus de 400 ordinateurs, 200 téléphones mobiles, 8 000 accessoires liés aux médias électroniques (des accessoires aussi inquiétants que des cartes mémoires additionnelles Blue Tooth, des CD et des DVD), la police a extrait 6 000 gigabytes de données des computers saisis (soit 150 gigabytes par ordinateur…), ainsi que quelques enregistrements vidéo. On présume, en l’absence de la moindre donnée qualitative démontrant que les suspects préparaient réellement des bombes en vue de détruire des avions de ligne états-uniens, que le commissaire Clark est en train de solliciter les applaudissements du public pour la performance de ses collaborateurs, aptes à chouraver et à déménager de l’équipement électronique d’un site à un autre, et ce dans soixante-neuf immeubles différents ! Ce serait en effet là un exploit digne d’être mentionné, si nous avions affaire à une entreprise de déménagements… et non à l’enquête d’une police dotée de pouvoirs étendus au sujet d’un événement aux supposées « conséquences catastrophiques incalculables ».

Certains des suspects ont été arrêtés parce qu’ils s’étaient rendus au Pakistan au début des vacances scolaires. Les autorités tant britanniques qu’états-uniennes ont simplement oublié de rappeler que des dizaines de milliers de Pakistanais expatriés rentrent dans leur pays pour rendre visite à leur famille, en particulier à cette période de l’année !

Les experts boursiers n’ont jamais pris le complot à la bombe liquide au sérieux, pas plus à Wall Street qu’à la City de Londres. Le marché n’a pas bronché un seul instant : il n’a pas piqué du nez ; il ne s’est pas effondré ; il n’y a eu nulle panique… Le complot annoncé visant à faire sauter des avions de ligne a été ignoré par tous les grands acteurs sur les marchés financiers américains et londoniens. De fait, les prix du pétrole ont même légèrement baissé ! Contrairement aux attentats du 11 septembre 2001 et à ceux de Madrid et de Londres (auxquels le complot en question est très souvent comparé), les « décideurs » des marchés boursiers n’ont pas été impressionnés par les allégations de « catastrophe majeure » formulées par les gouvernements. Ni George Bush ni Tony Blair – pourtant tenus informés et briefés au sujet du « complot aux bombes liquides » depuis plusieurs jours – n’ont jugé bon d’écourter ne fût-ce que d’une seule journée leurs vacances, afin de s’occuper sérieusement de la catastrophe annoncée…

Les « messages de martyrs »

De plus, chacune des affirmations péremptoires et des éléments de « preuve » mis en avant par la police et les responsables sécuritaires de Blair et de Bush lève un lièvre : certains des suspects allégués sont relâchés, et de nouvelles « preuves » tout aussi bidon sont présentées, au compte-goutte, afin d’entretenir un suspense à vous couper le souffle : deux enregistrements de « messages de martyrs » ont été retrouvés dans l’ordinateur d’un des suspects, ce qui, nous a-t-on dit, laissait présager d’une attaque terroriste déjà planifiée. L’équipe de Clark affirma avec un énorme aplomb avoir trouvé un – et même plusieurs, tant qu’à faire – de ces enregistrements, en oubliant de préciser que ces vidéos n’avaient pas été effectuées par les suspects, mais seulement visionnées par eux.

Beaucoup de gens, dans le monde entier, rendent hommage à des martyrs s’étant sacrifiés à tout un tas de causes politiques. Le Premier ministre japonais, Koizumi, se rend chaque année en visite dans un mausolée dédié aux morts de la Seconde Guerre mondiale – dont des pilotes-suicides, les kamikazes –, défiant les protestations des Coréens et des Japonais. Des millions de citoyens et d’hommes politiques américains rendent hommage aux héros de la guerre au cimetière national d’Arlington, chaque année, certain de ces soldats s’étant sacrifiés afin de défendre leurs camarades, leur drapeau et la justice de leur cause. Que des Asiatiques, musulmans ou non-musulmans, décident de collectionner des vidéos concernant les martyrs tombés en combattant contre l’occupation ou contre Israël ne devrait surprendre personne. Dans aucun des cas cités, dans lesquels des gens honorent leurs martyrs, on n’assiste à des tentatives de la police visant à établir un lien entre les participants recueillis et de futurs complots à base d’attentats suicides. Dans aucun cas, sauf bien sûr dans le dernier cité, celui où il s’agit de musulmans ! La célébration de héros tombés au combat est un phénomène qui relève de la normalité de tous les jours – il ne s’agit certainement pas d’une preuve que ceux qui y participent, fussent-ils quelque peu exaltés, soient engagés en quoi que ce soit dans une quelconque activité criminelle…

Un « message de martyr », ce n’est ni un complot, ni une conspiration ni une action, c’est simplement une expression de la liberté d’expression – on pourrait même ajouter, « à usage interne » (entre le locuteur et son ordinateur), qui peut, ou non, devenir dans le futur un discours public. Devons-nous faire du soliloque privé une menée terroriste ?

La durée légale de détention des suspects, en l’absence de qualification des charges retenues à leur encontre, étant arrivée à expiration, les autorités britanniques ont relâché deux suspects et mis en examen onze autres, tandis que onze autres continuent à être retenus sans inculpation, sans doute parce qu’il n’existe aucune base permettant de mener plus avant la procédure. Tandis que le nombre des conspirateurs s’effiloche, en Angleterre, Clark et Cie ont détourné l’attention vers un complot d’ampleur mondiale, avec des ramifications en Espagne, en Italie, au Moyen-Orient et ailleurs…

Apparemment, la « logique », en cela, c’est qu’une plus grande étendue du réseau serait censée en compenser les énormes trous…

Dans le cas d’espèce, sur les onze qui ont été renvoyés devant un tribunal, seuls huit ont été accusés de conspiration en vue de la perpétration d’un attentat terroriste ; les trois autres sont accusés de ne pas avoir « révélé les informations qu’ils détenaient » (disons plutôt d’avoir été des mouchards, qui n’auraient pas révélé… quoi, au juste ?) et d’« avoir en leur possession des objets pouvant servir à des personnes préparant un attentat terroriste. » Dès lors qu’aucune bombe n’a été retrouvée et qu’aucun plan d’action n’a été révélé, nous devons nous contenter d’une vague accusation de « conspiration », ce qui peut signifier y compris une discussion privée hostile, visant des citoyens états-uniens ou britanniques, entre plusieurs individus susceptibles d’être dotés d’une capacité de réflexion !

La raison pour laquelle il semble qu’on ait affaire à des idées, et non à des actions, tient au fait que la police n’a été en mesure de ne trouver ni une quelconque arme, ni une quelconque procédure opératoire permettant de pénétrer de force dans le lieu supposé de l’attaque (tels que des billets permettant d’accéder à des avions, des passeports, etc.). Comment peut-on accuser des suspects de ne pas avoir révélé des informations, dès lors que la police elle-même ne dispose d’aucune information quant à un complot, totalement nébuleux, visant à faire sauter des bombes ? Le fait que la police continue, aujourd’hui, à édulcorer ses soupçons à l’encontre de trois comploteurs supplémentaires donne une indication de la base très chancelante des arrestations auxquelles elle a procédé et de ses déclarations publiques. Accuser un jeune de dix-sept ans de « détenir des objets indispensables à la préparation d’un attentat terroriste », c’est tellement abusif que cela en devient risible. Cet objet n’avait-il pas d’autres utilisations possibles, tant pour le jeune lui-même que pour sa famille (comme un ouvre-boîte, par exemple) ? « Détenait »-il des documents écrits susceptibles de lui livrer une information suspecte, ou simplement parce qu’ils pouvaient être fascinants pour quelqu’un de son âge ? Dès lors qu’il possédait ces documents, c’est qu’il ne les avait transmis à nulle autre personne susceptible de confectionner des bombes. Avait-il connaissance de projets spécifiques visant à fabriquer des bombes, connaissait-il un artificier quelconque ? Les charges retenues pourraient impliquer quiconque détient, et lit, un bon roman d’espionnage ou de science-fiction, dans lequel est évoquée la fabrication d’explosifs. Les onze ont décidé de plaider non-coupable ; le procès aura lieu. Le gouvernement et les médias ont d’ores et déjà condamné les accusés, dans les médias tant électroniques que sur papier. La panique a été semée. La peur et la colère hystérique sont bien présentes dans les interminables queues de passagers, dans les aéroports et les gares… On expulse de certains avions de paisibles Asiatiques en train de prier ; on détourne parfois des vols et on évacue même des aéroports…

Les conséquences économiques de l’opération de propagande

Le bobard du complot aux bombes liquides a d’ores et déjà provoqué des pertes énormes (qui se comptent en centaines de millions de dollars) aux compagnies aériennes, aux hommes d’affaires, aux compagnies pétrolières, aux commerces hors taxes (duty free), aux agences de voyage, aux lieux de villégiatures et à l’hôtellerie, sans parler des inconvénients et des problèmes de santé subis par des millions de passagers coincés dans les aéroports et en proie à une angoisse bien compréhensible. Les restrictions imposées aux voyageurs munis d’ordinateurs portables, de sacs de voyage, de certains nécessaires de toilette, de certains aliments et médicaments liquides viennent se surajouter aux « coûts » inhérents aux voyages eux-mêmes.

Il est donc évident que la décision de mijoter ce complot aux bombes bidon n’a pas été motivée par l’intérêt économique, mais par des raisons de pure politique intérieure. Le gouvernement Blair, déjà extrêmement impopulaire à cause de son soutien aux guerres de Bush en Irak et en Afghanistan, était soumis à des tirs à boulets rouges en raison de son soutien inconditionnel à l’agression israélienne contre le Liban, et de son refus obstiné à en appeler à un cessez-le-feu immédiat, ainsi que de son soutien indéfectible à la servilité de Bush vis-à-vis des lobbies sionistes états-uniens. Au sein même du parti travailliste, près d’une centaine de permanents s’exprimaient ouvertement contre sa politique, tandis qu’y compris certaines ministres nommés récemment, comme Prescott, déclaraient que la politique étrangère du Big Boss Bush sentait la basse-cour. Bush n’était pas encore rejeté par ses collègues au même point que Blair, mais son impopularité menaçait d’entraîner la défaite de son parti républicain au Congrès.

D’après de très hauts responsables de la sécurité en Angleterre, Bush et Blair étaient « au courant » de l’enquête sur un possible complot « à la bombe liquide ». Nous savons que Blair a donné le feu vert aux arrestations, alors même que les autorités lui avaient dit qu’elles manquaient de preuves et que ces arrestations étaient prématurées. Certains rapports émanant de l’intérieur de la police britannique affirment que c’est l’administration Bush qui a poussé Blair à faire procéder à des arrestations précoces et à annoncer la découverte du complot « aux explosifs liquides ». Après quoi, des responsables de la sécurité ont lancé une campagne massive et tous azimuts de « propagande au terrorisme », afin de capturer l’attention et le soutien du public, avec la collaboration totale des médias. Un temps, la campagne médiatico-sécuritaire a rempli sa mission : la popularité de Bush est quelque peu remontée, Blair a échappé à une motion de censure, et tous les deux ont pu poursuivre, tranquilles comme Baptiste, leurs vacances pépères…

Le complot politique à l’attentat correspond à un pattern déjà éprouvé consistant à sacrifier certains intérêts économiques capitalistes afin de servir des objectifs de politique intérieure et certaines prises de position idéologiques. Les échecs en politique étrangère conduisent à des crimes politiques intérieurs, exactement de la même manière que des crises en matière de politique intérieure finissent parfois par se traduire en expansion militaire agressive.

Les rafles criminelles organisées par les responsables britanniques de la sécurité et dont ont été victimes de jeunes citoyens britanniques musulmans originaires de l’Asie du Sud avaient été spécifiquement conçues afin d’occulter l’échec de l’invasion anglo-américaine de l’Irak ainsi que le soutien anglo-américain à l’invasion destructrice – même si elle a été « couronnée d’échec » – du Liban par Israël. Le complot blairien des « kamikazes aux explosifs liquides » a sacrifié de multiples intérêts capitalistes à seule fin de conserver des fauteuils politiques menacés et d’éviter une sortie du pouvoir prématurée, qui aurait singulièrement manqué de décorum. Ce sont les citoyens et les entreprises britanniques qui paieront la note de ce pitoyable militarisme.

De manière similaire, Bush, ses sio-néocons et autres militaristes ont exploité les événements du 11 septembre 2001 afin de déployer une stratégie militariste prenant la forme de différents conflits en Asie du Sud-Ouest et au Moyen-Orient. Avec le temps et les recherches scientifiques effectuées, la version officielle des événements du 11 septembre est désormais sérieusement mise en cause – tant en ce qui concerne l’effondrement d’un des gratte-ciel de New York que l’origine des explosions dans le bâtiment du Pentagone, à Washington. Les événements du 11 septembre ainsi que les guerres en Afghanistan et en Irak ont entraîné le sacrifice d’intérêts économiques états-uniens d’une importance majeure : pertes en vies humaines et économiques à New York, pertes enregistrées par le tourisme, les compagnies aériennes, destruction physiques massives ; pertes en termes d’augmentation très importante des prix du pétrole et en termes d’instabilité, augmentant les coûts supportés par les consommateurs et les industries, principalement aux États-Unis, en Europe et en Asie…

De la même manière, l’invasion israélienne de la bande de Gaza et du Liban, soutenue par les États-Unis et la Grande-Bretagne, a été extrêmement coûteuse sur le plan économique, en raison des biens détruits, des marchés et des investissements suspendus ou ajournés, tout en suscitant une montée de l’opposition des masses aux menées impérialistes.

Autrement dit : les politiques militaristes, en tous points similaires, des États-Unis, de la Grande-Bretagne et d’Israël sont mises en œuvre au détriment de secteurs stratégiques entiers de l’économie civile. Les pertes enregistrées par des secteurs économiques clés requièrent de militaristes qui sont essentiellement des civils qu’ils recourent à des crimes politiques intérieurs inventés de toutes pièces (faux complots visant soi-disant à préparer des attentats, et procès de gens raflés au hasard) afin de détourner l’attention du public de leurs politiques coûteuses et désastreuses et de renforcer leur contrôle politique sur la population. Dans ces deux champs d’action, les militaristes civils et les sio-néocons sont en train de perdre du terrain : le complot des « explosifs liquides » est en train de tourner au vaudeville ; Israël doit se livrer à l’introspection ; les sio-néocons ne prêchent plus qu’à leurs convertis convaincus. Quant aux États-Unis, ils demeurent ce qu’ils ont toujours été, depuis leur fondation : un pays où des militaristes civils démocrates passent leur temps à capitaliser sur les échecs de leurs collègues militaristes civils républicains aux manettes…

(Réseau Voltaire - James Petras, 29 août 2006)

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Actualité - Washington supporting subversion in Venezuela in the run-up to the presidential elections

Franc-Parler présente un article de Granma International qui montre la détermination des États-Unis pour asseoir leur domination sur les peuple des Amériques. Les fraudes électorales et les tentatives de coup d'État se multiplient: Haïti, Mexique, Venezuela, etc... Rien de surprenant! La peur des dirigeants impérialistes transparaît dans chacune de ses actions perfides.

Caracas, August 27 —The detection of detonators and cables used for explosives in a cargo for the U.S. embassy is heightening suspicions that that country’s intervention in Venezuela is moving beyond rhetoric and financing the opposition.

Interior Minister Jesse Chacón exposed the incident.

According to Prensa Latina ; the dispatch was found on August 23 in an air freight of 20 crates to be entered in the country via diplomatic exemption.

The incident casts serious concerns as to possible White House assistance to violent sectors of the opposition, at a point when some sources have warned of a subversive plot in the context of the presidential elections in December.

Curiously, the freight was detected a few days after the escape from military prison of four conspirators, some of them officers linked to the 2004 entry into Venezuela of Colombian paramilitaries who, according to investigations, had instructions to commit sabotage operations and assassinate political figures, including President Hugo Chávez.

Jesse Chacón, the Venezuelan minister of justice and the interior, stated that a crate supposedly containing material for the Armed Forces, which arrived on the same flight, was taken out of the airport without passing through the arms control authorities.

(Granma International)

Franc-Parler, Dossier - La lutte des peuples des Amériques contre l'ingérence et l'impérialisme américain

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mardi, août 29, 2006

Actualité - Mexican Opposition Contends Electoral Decision

Franc-Parler reproduit une dépêche de Prensa Latina News Agency rapportant que la tribunal électoral du Mexique rejette les nombreuses plaintes de fraudes électorales ayant marqué les élections présidentielles remportées par le candidat pro-américain Felipe Calderon. Andres Manuel Lopez Obrador, candidat populaire, a appelé le peuple mexicain à s'opposer à la décision du tribunal.

Mexico, Aug 29 (Prensa Latina) - Members of the Mexican opposition declared Tuesday that the magistrates lack legal grounds to resolve the 375 complaints concerning the Mexican presidential election, thus paving the way to impose governing party candidate Felipe Calderon.

Legal representatives and political experts of the opposition Por el Bien de Todos coalition faulted the lack of clarity in the release by Federal Electoral Tribunal (TEPJF) officials of the first results of the partial vote recount in 11,839 polling places.

The TEPJF reduced National Action Party candidate Felipe Calderon by 81,080 votes, while Por el Bien de Todos s Andres Manuel Lopez Obrador was cut 76,897 votes.

This changed nothing and allows Calderon to keep his lead, according to judges and magistrates.

Horacio Duarte, coalition representative to the Federal Electoral Institute, said the 375 complaints were resolved rapidly, without explaining content of agreements or results of the recount of the 11,839 opened booths.

Duarte stated that the judges did not act openly because they did not inform about annulled votes or the impact of the results, triggering suspicion about their conduct and affecting credibility of an electoral body that must work with transparency.

Por el Bien de Todos said it considers the TEPJF a valid entity, irrespective of its ruling, but made it clear its support for the imposition of Calderon does not conform to the current situation.

Lopez Obrador has urged Mexicans not to recognize the TEPJF verdict, and to oppose Calderon as president of the Republic, and criticized magistrates for violating the Constitution and allowing a coup.

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - Zionist state the root cause of Mideast conflict

Franc-Parler publie une analyse des racines de l'agression israélienne contre les peuples libanais et palestinien, soit le sionisme. En tant que phénomène idéologique particulier, le sionisme est l'instrument de l'impérialisme au Moyen-Orient, avec Israël comme poste d'avant-garde militaire de la réaction contre les peuples arabes et musulmans. L'expérience des peuples démontrent que la paix sera toujours impossible tant et aussi longtemps que la cause profonde de l'agression ne sera pas disparue.

The Israeli and US ruling elites are exchanging bitter recriminations over the failure of Israel’s four-week mass bombing campaign to destroy Lebanon’s Hezbollah-led resistance movement. The August 16 Tel Aviv Haaretz carried an article entitled “Israel should pack up and go”, which argued: “If Israel can exist only by destroying the neighborhood, then it's time to declare it a failed state. The Zionist dream has turned into a nightmare and is not viable. If the future holds more of the same, then the time has come to reconsider the whole project.”

The Zionist project began in late 19th century Europe. Theodore Herzl, the Austrian founder of the modern Zionist movement in the late 1890s, proclaimed that Palestine was the ancestral home of the Jews and therefore would be the perfect place to construct a “Jewish homeland”. He espoused the myth of “a land without a people for a people without a land”.

Denying the existence of a Palestinian nation is one of the founding myths of the Zionist movement. The other is that Jews everywhere throughout the world constituted a nation with permanent and exclusive rights to Palestine.

While Zionists claim their political movement is based upon a religious tradition linking the Jews to the ancient kingdoms of Israel and Judah, modern Zionism is a nationalistic colonial movement aimed at expropriating Arab land for Jewish settlers.

Palestine was not an empty land. A Zionist state for the Jews in Palestine could only be established at the expense of the already existing Arabic-speaking population. The very concept of the Zionist state was based upon a profoundly undemocratic principle — the denial of the rights of non-Jews already living there.

Herzl's book The Jewish State, published in 1896, launched the Zionist political movement and he established and led the World Zionist Organisation, founded in 1897, as the instrument to achieve a Jewish state. He initially discussed the possibility of setting up such a state in Uganda, then ruled by Britain. It was only later that Herzl sought to establish a Zionist state in Palestine.

The question of Jewish-Arab relations arose very early on. When the Zionist movement realised that there was a large Arabic speaking, Muslim-Christian population living in Palestine, two responses emerged.

One group, the “practical” Zionists, saw its mission as essentially a gradual colonising one until a Jewish majority was achieved. They largely ignored the presence of the Arab majority or downplayed its significance, much as the colonial settlers had done in South Africa.

The other group, a small minority of “political” Zionists led by the Ukrainian journalist and writer Vladimir Jabotinsky (1880-1940) took a more immediately aggressive stance. Jabotinsky, who was later to form the Revisionist Party, the forerunner of Likud, argued that it was crucial for a European power “to take political possession of Palestine” if the Jews were to become the majority, since neither the Turks who then ruled Palestine, nor the Arabs who lived there, would willingly accommodate a Jewish homeland.

Imperialist support

During World War I, the British imperialists decided to support the creation in Palestine of a “loyal Jewish Ulster”, a description made by Sir Ronald Storrs, the British-appointed military governor of Jerusalem in 1920.

Intending to steal the spoils of a collapsing Ottoman Turkish empire and gain an advantage over its wartime allies France and Russia, Britain issued the Balfour Declaration in 1917. This declared London’s sympathy with the establishment of a “Jewish homeland” in Palestine.

Winston Churchill, the former war minister in the British government, supported Zionism as an “antidote” to the rise of revolutionary Marxism in Europe in the wake of the 1917 Russian Revolution. Churchill worried that revolutionary Marxism's appeal would spread among the Jewish workers of Europe.

“The struggle which is now beginning between the Zionist and Bolshevik Jews is little less than a struggle for the soul of the Jewish people”, Churchill declared in February 1920. He called for full backing by British imperialism for Zionism and declared that a British-protected Zionist state in Palestine “would from every point of view be beneficial, and would be especially in harmony with the truest interests of the British Empire”.

The key question for the Zionists was to prepare the conditions, under the protection of the British colonial administration, for a viable “Jewish” state. This meant securing Jewish immigration from Europe and creating the economic conditions that would ensure the immigrants stayed.

The Labour Zionists were to play a crucial role in this.

In 1920, the main Labour Zionist groups formed the Histadrut, the General Federation of Labour, under the leadership of David Ben Gurion, a Polish immigrant to Palestine, who was to become Israel's first prime minister.

The formation of the Histadrut laid the basis for what later became the Labour Party. Its leaders were clear that if the Zionist project was to advance, the priority had to be the establishment of a Jewish-only “national” economy in Palestine.

Zionist labour movement

The Palestinian workers and peasants presented an obstacle to this objective. More than 80% of Palestinians lived in villages and cultivated the land of absentee landlords. The Histadrut had to remove these rural labourers, replacing them with a Jewish working class working for Jewish capitalist employers. The Histadrut would buy up Arab land and set up on this land Jewish-run factories, farms, banks, welfare organisations, social and health insurance schemes, and cooperatives — the very enterprises being privatised in Israel today.

As part of the Zionist state-building project, the Zionist labour movement in Palestine would carry out the tasks that had been performed by the emerging capitalists in Renaissance Europe — providing the economic and social infrastructure for a national capitalist economy, upon which to base the Zionist state.

Two inter-related characteristics distinguished the Histadrut and the Labour Zionists from their inception. Firstly, their economic separatism in relation to the Palestinians. Secondly, Histadrut's corporatist role, acting as both employer and trade union to suppress the class struggle within the Jewish community in Palestine in the interests of the Zionist capitalist elite.

After the Zionist state’s creation in 1948, the Histadrut became Israel's largest employer, dominating large sectors of the economy. It owned the largest industrial enterprises and banks, and established the kibbutzim, or collective farms, on land purchased from the Palestinians. While some of the capital needed to establish these enterprises came from within the labour movement, much of it came from the World Zionist Organisation.

Not only was membership of the Histadrut restricted to Jews, but the Histadrut also opposed the employment of Palestinian labour in both its own and other Jewish-run enterprises. It espoused a kind of economic apartheid. As a result, Arab workers and peasants became unemployed, paving the way for the ever-increasing hostility between the indigenous Palestinian Arabs and Jewish immigrants.

The Zionists began their task of driving out the ordinary Palestinian people under the twin slogans of “conquest of labour” and “conquest of the land”. The Arab absentee landlords were only too happy to make a profit by selling their land to the Zionists.

During the British mandate period in Palestine (1920-48), Jewish immigration was organised by the Zionist movement for the purpose of establishing colonial settlements. While Britain at certain times restricted the numbers of Jewish immigrants, London consistently supported the Jewish settlements to create a “Jewish Ulster” in the Arab east.

The UN General Assembly approved a resolution in November 1947 that partitioned Palestine into Jewish and Arab states. The Arab majority, while constituting two-thirds of the population of Palestine, was allocated only 45% of the country. This resolution, however, was never implemented. Shortly after its approval, the Zionist movement initiated a war of ethnic cleansing to drive out the Palestinians from their allotted territory and secure even more land for the Jewish state than was allocated in the UN resolution.

Ethnic cleansing

At least 700,000 Palestinians had been driven out of their homes and off their farms by Zionist militias when the State of Israel was proclaimed in May 1948.

Israel and its supporters have long claimed that these Palestinians fled of their own accord, or on the instructions of their leaders. Israel’s public relations machine has worked hard to portray Israel as a country built on empty, neglected or uninhabited land. Censorship was used to ensure that any evidence challenging such a view was suppressed. Any criticism of Israel was denounced as “anti-Semitism”.

However, since the mid-1980s, Israeli historians have documented the systematic ethnic cleansing and expulsion of Palestinians perpetrated by the Zionist militias in 1947-48.

While Israel continues to deny Palestinian refugees their right of return, despite UN resolutions demanding this, one of the first pieces of legislation passed by the Zionist state was the “Law of Return”. This enables Jews from anywhere in the world to live in Israel.

This piece of legislation was enacted not simply as a humanitarian measure aimed at providing a refuge for Jews facing persecution. Immigration to provide labour-power was vital if the fledgling Zionist state was to survive and its businesses were to have access to Jewish labour. The Zionist state therefore actively encouraged the immigration of Jews to Israel and between 1948 and 1952 the Jewish population doubled.

The Law of Return, enacted in July 1950, consolidated the theft of Palestinian land and homes. The Palestinians made homeless by the ethnic cleansing of the Zionist militias ended up as refugees in neighbouring Arab countries.

The UN estimates there are 3.5 million Palestinian refugees, consisting of those who were expelled in 1948, as well during the June 1967 “Six Day War” when Israel occupied the West Bank and Gaza Strip, and their children. The Zionist government refuses to recognise the plight of the Palestinian refugees and denies their right to return.

House demolition is one tactic that the Israeli authorities use to perpetuate their ethnic cleansing. The Israeli Committee Against House Demolitions (ICAHD) has documented the systematic use of house demolitions against Palestinian families for the purpose of destroying Palestinian neighbourhoods and erecting Israeli settlements.

From 1948 to 1954 the Zionist authorities demolished 418 Palestinian villages inside Israel — 85% of the villages that existed before May 1948. Since 1967, Israel has continued to raze Palestinian villages, and more homes are being demolished to make way for Israel’s apartheid “separation barrier”.

Israel's Zionist settlers build quasi-military fortified settlements in the West Bank, and as Israeli settlers, Israeli settlements, and Israeli-only roads proliferate and a state infrastructure benefiting Israeli Jews takes over more and more Palestinian territory, the racist underpinnings of the Zionist ideology that directs this enterprise is becoming ever more clear.

Apartheid system

With the Zionist drive to assert exclusive Jewish control, the Palestinians are squeezed into small, economically impoverished, disconnected segments of land resembling the South African apartheid regime’s bantustans.

It is clear to observers on the ground in Palestine-Israel that the motivating force behind the policies of the present and all past Israeli governments — both in Israel and in the occupied West Bank, Gaza and East Jerusalem — has always been a determination to assure the predominance of Jews over Palestinians. Such policies can only be described as racist.

Limor Livnat, the former Israeli education minister, elaborated exactly what the Israeli leaders are doing. During a 2003 debate over a government proposal to legalise the right of Jewish communities in Israel to exclude non-Jews, Livnat warned that the numbers of Israel’s Arab citizens should not be allowed to increase. Two areas inside Israel, the Galilee and the Negev, are “filled with Arab communities”, she decried. She went on to say that Israel's “special purpose is our character as a Jewish state, our desire to preserve a Jewish community and Jewish majority here so that it does not become a state of all its citizens”.

There is a compelling reason why the racist underpinnings of Zionism need to be understood — the PR effort by Israel's supporters to portray this state as a shining beacon of pluralist democracy in a region of the world dominated by despotic regimes. The Zionist state promotes itself as an example of a democratic safe haven, where Israeli Arabs can vote and have members in the Israeli parliament.

However, Israel is based on the dispossession of the Palestinian nation. Palestinians of Israeli citizenship (the “Israeli Arabs”) face an apartheid-like system of discrimination.

The US Human Rights Watch organisation has documented the systemic discrimination against Israeli Palestinians in the area of education, noting: “Nearly one in four of Israel's 1.6 million schoolchildren are educated in a public school system wholly separate from the majority. The children in this parallel school system are Israeli citizens of Palestinian Arab origin. Their schools are a world apart in quality from the public schools serving Israel's majority Jewish population. Often overcrowded and understaffed, poorly built, badly maintained, or simply unavailable, schools for Palestinian Arab children offer fewer facilities and educational opportunities than are offered other Israeli children. This report is about Israel's discrimination against its Palestinian Arab children in guaranteeing the right to education.

“The Israeli government operates two separate school systems, one for Jewish children and one for Palestinian Arab children. Discrimination against Palestinian Arab children colors every aspect of the two systems. Education Ministry authorities have acknowledged that the ministry spends less per student in the Arab system than in the Jewish school system. The majority's schools also receive additional state and state-sponsored private funding for school construction and special programs through other government agencies. The gap is enormous — on every criterion measured by Israeli authorities.”

In his 1974 speech to the UN General Assembly, Palestine Liberation Organisation chairperson Yasser Arafat argued that the way out of the bloody Arab-Israeli conflict was the replacement of the Zionist state with “one democratic state where Christian, Jew and Muslim live in justice, equality, fraternity and progress”, adding that “when we speak of our common hopes for the Palestine of tomorrow we include in our perspective all Jews now living in Palestine who choose to live with us there in peace and without discrimination”.

This remains the only just solution to the Ara-Israeli conflict.

(Green Left Weekly)

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Actualité - Israel utilized white phosphorus in its bombardments of Lebanon

Franc-Parler publie un article de Granma International sur l'utilisation de phosphore blanc par les forces d'occupation sionistes dans le bombardement du Liban. L'utilisation d'armes chimiques par l'armeé israélienne démontrent toute la perfidie des sionistes et de l'État d'Israël, éritable colonie militaire de l'impérialisme américain au Moyen-Orient.

Baalbek, Lebanon (August 27) — At least three corpses with clear signs of having been attacked with white phosphorus, a chemical weapon banned for use against human beings, were taken to a hospital in the Lebanese city of Baalbek during the war, according to medical sources.

The EFE agency reports that Hussein Mahmoud el Chel, chief of Emergencies in the Dar el Amal Hospital, confirmed that the state of those corpses – with no external wounds, totally contracted and with a greenish-black skin – displayed all the characteristics of an attack with this type of substance. Dr. Mahmoud explained that the victims transferred to the hospital came from the town of Brital, like Baalbek, situated in the eastern Beka Valley.

Lebanese experts took various samples from the corpses to Beirut, from where they have been forwarded to a chemical weapons research laboratory in Paris to be analyzed, Mahmoud noted.

Border Blockade

Israel has decided to maintain for now its naval and air blockade of the Lebanese borders, affirmed Defense Minister Amir Peretz during a session of the Council of Ministers.

Peretz added that the Israeli forces will remain in the border area of southern Lebanon until the arrival of the Lebanese National Army and the UN Blue Helmets. (ANSA)

(Granma International)

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lundi, août 28, 2006

Actualité - Grande-Bretagne : des questions demeurent au sujet du présumé complot terroriste

Franc-Parler publie une analyse sur le soi-disant complot terroriste éventé en Grande-Bretagne dans les dernières semaines où une vingtaine d'individus auraient voulu faire exploser une dizaine d'avions. Ces complots qui se dégonflent au fils des semaines se multiplient en Grande-Bretagne avec comme objectif de terroriser les communautés arabe et musulmane en particulier et toute la population en général.

Voilà maintenant plus de deux semaines que la police a soutenu avoir contrecarré un plan imminent qui visait à faire exploser une dizaine d’avions en plein vol transatlantique.

Aux premières heures de la matinée du 10 août, 24 personnes étaient détenues en vertu de la loi antiterroriste qui permet de mettre des suspects en état d’arrestation jusqu’à 28 jours sans accusations. Au même moment, des mesures de sécurité d’urgence étaient imposées aux aéroports britanniques, entraînant le chaos et causant des retards. Le commissaire adjoint de la police métropolitaine, Paul Stephenson, a affirmé que ces mesures étaient cruciales, car les présumés terroristes avaient l’intention de réaliser un « massacre d’une ampleur inimaginable».

La peur et la panique qui en ont résulté sont telles que pas une journée ne passe sans qu’il n’y ait des nouvelles d’un avion détourné en plein vol pour des questions de sécurité, ou de passagers qui se font sortir de leur avion car d’autres ont jugé qu’ils étaient « suspects ».

Mais jusqu’à ce jour, aucun détail concret du supposé complot n’a été fourni et même si des accusations ont été portées, les contradictions et les questions relatives à la version officielle des événements s’accumulent toujours.

Une chose est sûre : une attaque terroriste n’était pas « imminente », comme on l’avait affirmé au départ. Il n’y avait pas de bombes et aucun de ceux que l’on présume avoir été impliqués n’avait même acheté de billet d’avion. Certains d’entre eux n’avaient même pas de passeports.

En effet, il est maintenant couramment reconnu que les mesures de sécurité imposées aux aéroports étaient injustifiées. Le Guardian, par exemple, déclare, « il semble que les mesures imposées durant plusieurs jours aux aéroports britanniques n’étaient pas nécessaires ».

Ceci est un aveu remarquable, mais le Guardian ne se demande pas pourquoi le gouvernement et la police ont imposé des mesures qui « n’étaient pas nécessaires », malgré l’importante perturbation et les énormes coûts financiers qu’elles ont entraînés.

Durant toute l’actuelle campagne de peur terroriste, les médias ont été le prolongement de l’État, diffusant sa propagande, répétant chaque allégation, aussi horrible soit-elle, sans la moindre justification, et cachant rapidement sous le tapis celles qui se sont révélées fausses. Et alors que durant les premiers jours des arrestations, les médias foisonnaient de supposés détails sur le présumé complot, les suspects impliqués et les liens possibles avec al-Qaïda, le 11 septembre et les attaques londoniennes du 7 juillet 2005, ils ne relatent maintenant presque plus rien sur le sujet.

Durant les derniers jours, huit personnes ont été accusées de complot de meurtre et de préparation d’actes de terrorisme. Trois autres sont accusées de ne pas avoir divulgué d’information sur un possible acte terroriste et une autre, un garçon de 17 ans, « d’être en possession d’articles utiles à une personne préparant des actes terroristes ». Toutes ont fait savoir qu’elles comptaient plaider non coupables.

Mercredi, la police a obtenu une semaine supplémentaire pour interroger les huit autres personnes. La même journée, deux individus ont été libérés sans qu’aucune accusation soit portée contre eux : Asim Tariq, travailleur de 23 ans à l’aéroport de Heathrow, et Tayib Rauf, 22 ans.

Durant plusieurs semaines, la famille Rauf a été présentée comme un élément central du présumé complot. Les médias, citant des sources anonymes des services de sécurité, avaient affirmé que c’était l’arrestation du frère de Tayib, Rashid, au Pakistan, qui avait entraîné les descentes soudaines en Grande-Bretagne.

En violation de la présomption d’innocence, le nom et la photo de Tayib ont été étalés dans les médias — aux côtés de ceux qui étaient détenus — et ses biens saisis par la Banque d’Angleterre. (Amjad Sarwar, dont le frère est l’une des personnes arrêtées le 10 août, a aussi été publiquement identifié comme étant un autre des suspects, même s’il n’a jamais été arrêté ou même interrogé).

Rashid a été présenté comme étant l’organisateur du supposé complot, un agent actif d’al-Qaïda, qui, selon ce qui était allégué, utilisait l’argent d’un organisme de charité dans lequel lui et Tayib étaient supposément impliqués pour financer une conspiration terroriste. Plus tôt cette semaine, les biens du groupe ont été saisis et une enquête ouverte sur ces allégations.

Peu a été dit sur Rashid depuis que les allégations ont été lancées. Apparemment détenu par les services de renseignements pakistanais, les rapports font état de possible torture. Le gouvernement britannique a refusé de dire s’il a exigé son extradition, alors que les rapports du Pakistan nient tout lien avec al-Qaïda et suggère que malgré les semaines d’interrogatoire, il n’y aucune preuve qu’il soit un « génie » terroriste

Dans un revirement étrange, la police annonçait jeudi qu’elle avait porté des accusations contre Umair Hussain, 24 ans, pour ne pas avoir divulgué des informations ayant pu prévenir un acte terroriste. Son frère, Meren Husayn, 23 ans, a été accusé de la même infraction 24 heures plus tôt. Tous deux sont accusés de ne pas avoir révélé des informations sur leur frère Napel. Mais Napel, l’une des personnes encore détenues n’a pas encore été accusé de quoi que ce soit.

L’avocat d’Umair, Tim Ruskin a dit être « choqué » que son client ait été accusé. « Nous considérons certainement la possibilité d’une révision judiciaire de ce qui pourrait bien être un abus de procédure », déclare –t-il, ajoutant que Umair « m’a donné le mandat de porter plainte contre la fouille à nu qu’il a subit au poste de police de Belgravia ; ainsi que de l’impression que nous avons que certaines parties de nos communications privées entre client et avocat aient été sous écoute. »

Ce ne sont pas les seules anomalies. Plus fondamentalement, rien n’a été produit suggérant que le complot allégué existait bel et bien d’une manière ou d’une autre.

Ce fait est implicite dans la formulation obscure des accusations portées contre huit des suspects. Ils sont accusés d’avoir adopté « une conduite pour donner suite à leur intention d’introduire les composantes d’un explosif improvisé dans un avion, d’en faire l’assemblage et de le faire exploser à bord ». Etre accusé d’avoir adopté « une conduite pour donner suite à une intention » n’est pas très clair. Est-ce que dans ce langage bureaucratique, on fait référence à l’assemblage d’une bombe, à parler de le faire ou encore à y penser ?

La police est également vague, même lorsqu’elle résume les « faits » du présumé complot. Lors d’une conférence de presse annonçant les premières accusations, le commissaire de la police métropolitaine, Peter Clarke décrivait la vaste enquête qui, disait-il, leur avait « donné un aperçu plus clair du complot allégué ».

Mais plus tôt ce mois-ci, le ministre britannique de l’Intérieur, John Reid, et la police métropolitaine ainsi que le président américain George Bush et le département de la Sécurité nationale américain s’étaient prétendument fait une image très claire du complot.

Tel qu’il a été répété sans fin par les médias, le complot impliquait des produits chimiques cachés dans des bagages à main, qui devaient ensuite être mélangés à bord de l’avion pour l’obtention d’un matériel explosif qui serait finalement amorcé à l’aide d’appareils électriques. Une « source » senior « des services de sécurité du gouvernement » citée dans les médias, déclarait, « la plus grande percée a été de découvrir la manière dont ils planifiaient de mener leurs atrocités, qui auraient éclipsé 9/11. »

Les informations étaient très précises, a-t-on déclaré, parce que les suspects ont été surveillés pendant des mois — leurs lignes téléphoniques et leurs communications internet ont été interceptées et ils ont été suivis par des agents spéciaux, un de ceux-ci les ayant même prétendument surveillés de l’intérieur du « groupe ». En effet, la police était si familière avec le prétendu complot qu’ils ont pu appréhender tous les suspects presque simultanément.

Les spéculations allaient bon train sur la façon dont il est possible de réaliser des explosions simultanées dans dix vols différents, mais quelques jours auparavant, Reid avait dit que cela était « relativement simple » de faire des bombes dans un avion et qu’il n’y avait « aucun doute » que les terroristes avaient les capacités de le faire.

Lors de la conférence de presse de lundi, Clarke a déclaré que la police avait trouvé « de l’équipement servant à produire des bombes. Nous avons trouvé des produits chimiques tels le peroxyde d’hydrogène, des composantes électriques, des documents et d’autres articles ».

Auparavant, les sources policières avaient affirmé que le prétendu complot impliquait l’utilisation du triacétone triperoxyde (TATP). Il a été souligné, toutefois, que l’utilisation du TATP dans le scénario initial était hautement improbable. Un article du Register, se basant sur une étude scientifique de 2004 parue dans le Journal of American Chemical Society, a expliqué que « La fabrication d’une quantité de TATP suffisante pour faire tomber un avion n’est pas tout à fait aussi simple que de se rendre aux toilettes et de mélanger deux liquides inoffensifs. »

Même si une personne pouvait obtenir les quantités nécessaires de peroxyde d’hydrogène suffisamment concentré ainsi que les quantités nécessaires d’acétone et d’acide sulfurique, les mettre dans des contenants aux côtés de sachets de gel congelés (pour maintenir les produits chimiques froids), obtenir tout l’équipement de laboratoire pour effectuer le mélange, réussir à introduire le tout en douce à bord de l’avion, alors elle n’aurait accompli que la partie facile.

Il faudrait ensuite amener les produits chimiques et l’équipement « discrètement » dans les toilettes pour commencer à mélanger soigneusement les différents composants dans exactement les bonnes proportions et à la bonne température, continue le Register.

« Après quelques heures — en supposant, par quelque miracle, que les vapeurs ne vous ont pas assommé ou n’ont pas alerté les passagers ou l’équipage — vous avez la quantité de TATP pour réaliser votre mission. Il ne vous reste plus qu’à la laisser sécher une heure ou deux », peut-on y lire. Même dans ce cas, toutefois, la qualité serait loin de celle nécessaire pour réaliser un « assassinat de masse ».

La police semble avoir laissé tomber ses affirmations qu’il y avait du TATP dans cette affaire. Mais la référence de Clarke que du peroxyde d’hydrogène avait été découvert ne clarifie rien puisque c’est un produit qui a plusieurs usages domestiques et qui est trouvé sous une forme ou l’autre dans la plupart des foyers. De plus, étant donné que des I-pods ou des caméras devaient servir de détonateurs, il n’est pas clair si c’est à ce type d’appareils électroniques que faisait référence Clarke dans sa description des objets saisis par la police.

Toutefois, il s’écoulera beaucoup de temps avant que la « preuve » apparemment amassée par la police puisse être testée publiquement. Des articles ont indiqué que les accusés ne pourraient subir leur procès que dans trois ans.

Une telle durée est en soi une violation flagrante de procédure équitable, mais Craig Murray, ambassadeur britannique en Ouzbékistan jusqu’à son limogeage en 2004, en a souligné un autre : l’implication du Service de la poursuite de la Couronne (SPC) prétendument indépendant dans l’enquête de la police.

C’est le SPC qui a la responsabilité de juger de la qualité de la preuve de la police et d’arriver à une décision impartiale sur la question de déposer des accusations ou non. Murray a souligné ce que signifiait la déclaration de la tête du SPC, Susan Hemmings, qui « a travaillé avec les forces policières à temps plein à Scotland Yard pour les huit derniers jours ».

Est-ce que cela signifie, demande-t-il, que le SPC qui a pris la décision de porter les accusations contre plusieurs des accusés était « en vérité intégré à l’enquête policière de Scotland Yard ? Ou qu’il était partie prenante au tumulte, à l’excitation et en fait au tapage publicitaire qui a caractérisé cette enquête? »

« Est-ce que quelqu’un sait si le SPC s’est physiquement rendu à Scotland Yard auparavant lors d’une autre enquête? » a-t-il demandé.

Murray a aussi dit qu’il avait appris des « médias traditionnels » (Sky News plus précisément) que l’on avait entendu Blair et Bush discuté du moment des arrestations presque une semaine avant qu’elles aient eu lieu. Et il y a eu plusieurs comptes rendus disant que les raids avaient été menés à l’instigation des Etats-Unis et que malgré l’opposition au sein du personnel sécuritaire britannique, Blair a encore une fois obéi docilement.

Il est évident que l’absence de toute menace terroriste immédiate signifie que l’alerte sécuritaire n’a été levée que pour des raisons politiques — plus précisément pour divertir l’attention de la crise dans laquelle s’engouffre Bush et Blair dans un contexte où l’opposition intérieure croissante à la guerre en Irak et l’approfondissement de la débâcle politique et militaire dans ce pays aussi bien qu’en Afghanistan et au Liban.

En effet, on peut identifier un modus operandi logique dans les récentes paniques à la terreur. Un complot est apparemment découvert, dont les détails sont présentés de façon sensationnaliste par les médias alors que les arrestations sont effectuées et que la police et les politiciens nous avertissent de dangers importants soulevés par toute l’affaire.

Quand le cas arrive finalement devant la cour — s’il se rend même jusque-là — il s’avère habituellement que la plupart des affirmations étaient soit fabriquées, soit le résultat d’agents provocateurs. Mais alors, le « complot » a été utilisé pour réaliser son véritable objectif en contribuant à la création d’un climat d’hystérie provoquée officiellement et à affaiblir les libertés civiles.

Il est bien connu que c’est ce qui s’est passé dans le cas du soi-disant complot à la ricine. En janvier 2003, la police a déclaré avoir découvert un « laboratoire de poisons » dans le nord de Londres qui fabriquait de la ricine et de la nicotine, deux produits toxiques, qui devaient être répandus dans des lieux publics. Il a été rapporté que les tests chimiques avaient prouvé ces dires et, comme Blair l’avait déclaré, que « des armes de destruction massive » avaient été fabriquées en territoire britannique.

La panique à la ricine a été un des prétextes utilisés par Washington et par Londres pour justifier l’invasion de l’Irak. Mais lorsque le cas est arrivé dans les cours en avril 2005, il s’est avéré qu’il n’y avait jamais eu de ricine, seulement de l’huile de ricin, des noyaux de cerise et des pépins de pommes. Les tests positifs n’étaient pas bons et les résultats négatifs subséquents n’ont pas été rendus publics pour plus d’une année à cause de soi-disant erreurs. Huit personnes ont été lavées de toutes accusations (et un neuvième a été condamné pour une autre accusation).

Peu importe ce qui adviendra du dernier prétendu complot, il sera lui aussi utilisé avec les mêmes objectifs réactionnaires.

(World Socialist Web Site)

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Actualité - Mexico: Huge political crisis rocks country

Franc-Parler publie un article concernant la situation politique au Mexique où le candidat populaire Manuel Lopez Obrador continue de marteler le pouvoir en place au rythme des divulgations de preuves de fraude électorale lors du dernier scrutin présidentiel le plaçant deuxième à moins de un pourcent du candidat pro-américain, Felipe Calderon. L'oligarchie mexicaine soutient fortement Calderon, et par ricochet la fraude électorale. Une décision est attendue dans les prochaines heures de la part du tribunal fédéral électoral sur un possible recomptage de tous les bulletins de votes.

Following presidential elections widely viewed as marred by fraud, Mexico’s political crisis not only shows no signs of being resolved, but in fact is intensifying almost daily.

In the six weeks since the July 2 presidential elections, two sides have squared off. On one side are the federal government, its electoral authorities, and the conservative National Action Party (PAN) and its candidate Felipe Calderon, defending their razor-thin 0.6% margin of victory as the legitimate election results. On the other side are the For the Good of All coalition headed by the Party of the Democratic Revolution (PRD), its candidate Andres Manuel Lopez Obrador (known as AMLO) and the social sectors and mass organisations of most of the left and progressive movements.

Given the close vote and AMLO’s charges of electoral fraud, a partial recount of 9% of the country’s 131,000 polling stations was ordered by the Federal Electoral Tribunal. AMLO and his supporters, however, have been demanding a 100% recount. The recount, which began on August 9, has not resolved the dispute. The AMLO forces charge serious discrepancies, even on the basis of the small 9% sample, among them:

In 43% of the sample, Calderon had been accredited with more votes than he actually received, lowering his total number of votes by 13,500. This was 5000% more votes than AMLO lost in the recount.

In 65% of the recounted polling stations, there were either more ballots deposited than there were voters or more voters than there were corresponding ballots. In Mexico, control of the paper ballots is extremely strict. In the 9% of the polling stations that were recounted, these discrepancies involved 120,000 ballots — half the difference between the two candidates nationwide across all the polling stations.

More than 30% of the supposedly sealed ballot boxes had been opened after the elections, raising the spectre that their contents were altered.

With the official difference being about two votes per ballot box, AMLO has insisted on a full recount and nullifying results in the 7600 polling stations of the 9% sample that had discrepancies. If the polling stations showing too many or too few ballots in the partial recount were to be annulled, AMLO would win the elections.

While the evidence of fraud is circumstantial, it is also strong and, given Mexico’s tradition of fraudulent elections, AMLO’s charges are considered by many to be credible. A poll by the conservative daily Reforma indicated that 65% of Mexico City residents feel fraud was committed and that all votes should be recounted.

The PRD also charges that Mexican electoral law was violated prior to election day by incumbent President Vicente Fox’s support for Calderon’s campaign, by a particularly vicious media campaign against AMLO (attempting to tie him to Venezuela’s President Hugo Chavez), and by business associations illegally placing advertisements on television implicitly attacking the PRD candidate.

Although electoral authorities often forced an end to such practices, the damage had already been done and the punishment was so ridiculously minimal that there was no deterrent to further infractions.

On August 18, a video was played on Mexican television demonstrating the existence of a plot against AMLO involving top-level government officials, PAN leaders and Argentine-Mexican businessperson Carlos Ahumada, who is under investigation for fraud committed against the Mexico City administration. The City Prosecutor’s Office announced it would file penal charges against federal government officials who protected or helped Ahumada.

In addition to myriad legal challenges, the PRD and AMLO have waged a mass campaign in the streets demanding a full recount. Demonstrations take place on an almost daily basis. On July 30, up to 2.4 million people participated in the largest demonstration in Mexico’s history.

While the PRD and the junior partners in its electoral coalition make no claims to be socialist or revolutionary, they have nonetheless mounted a strong campaign against electoral fraud and have refused to “negotiate” a solution with the national government.

Since July 30, thousands of demonstrators have been camped out in Mexico City’s central square and an eight-kilometre stretch along Reforma avenue, a main city artery. Federal police have cordoned off the area around parliament with tanks. All of this has considerably exacerbated the city’s already nightmarish traffic.

Besides the continuing occupation of downtown Mexico City, thousands of Lopez Obrador supporters are also engaged in daily acts of civil resistance.

The PAN and business associations have called on the Mexico City government — which is headed by the PRD — to evict the protesters, however local officials have refused. The mass media has waged a campaign against the protests, attempting to whip up a backlash among middle class residents inconvenienced by the mammoth traffic jams.

As a next step, AMLO has called for the formation of the National Democratic Convention on September 16 (Independence Day) to unite grassroots and social organisations behind a program not just centred on electoral democracy, but also addressing the country’s social problems.

Many far left and social organisations that didn’t participate in AMLO’s campaign are involved in the anti-fraud protests. Along the eight kilometre stretch of encampments, a wide array of neighbourhood associations, unions, student groups and political organisations can be found.

Unfortunately, the Other Campaign, an initiative launched by the Zapatista National Liberation Army and headed by the charismatic Subcomandante Marcos, while condemning the fraud, has abstained from the mass demonstrations. During the election campaign, the Other Campaign centred most of its fire on AMLO and the obvious deficiencies in the PRD’s program and methods. Some organisations that participated in the Other Campaign are, however, involved in the anti-fraud protests.

If Calderon is declared the victor by the Federal Electoral Tribunal on August 31 — which most view as the likely outcome — from the word go the new government will face a bitterly divided country, with major sectors of the population questioning the government’s legitimacy and huge and powerful mass movements that consider it their declared adversary.

Major battles are clearly on the horizon in Mexico.

(Green Left Weekly)

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Actualité - Israel Kills Six in Palestine

Franc-Parler reproduit une dépêche de Prensa Latina News Agency rapportant que six Palestiniens ont été assassinés par les forces d'occupation sionistes lors d'une offensive contre la bande de Gaza et la Cisjordanie. L'armée israélienne continue de s'attaquer sans relâche à tout résistant palestinien.

Gaza, Aug 28 (Prensa Latina) - At least six Palestinians were killed by the Israeli army (Tsahal) in a ground and air offensive carried out since Saturday in several towns of the Gaza Strip and the West Bank.

Four of the victims were members of the Islamic Resistance Movement (HAMAS), who were stuck while walking by a missile launched from a plane, witnesses said.

Tel Aviv only recognized three deaths and referred to a brief combat with HAMAS activists.

Another Palestinian died when a unit of Tsahal entered the settlement of Rafah and opened fire on a group of people, killing a 21-year-old man.

The sixth victim was also shot, in an attack in the West Bank.

Over the weekend in Sejayieh, at least eight people were killed and more than a dozen were wounded, including two foreign TV cameramen.

The International Institute for Security of Information in Brussels has asked Israeli Prime Minister Ehud Olmert to launch an investigation into this incident.

(Prensa Latina News Agency)

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Actualité - Le Liban en route vers une dette illégitime

Franc-Parler reproduit un article soulignant la situation économique catastrophique au Liban crée par les assauts des forces d'occupation sionistes contre le peuple libanais. Déjà victime d'une dette extérieure colossale, les récentes destructions pour ramener le Liban "vingt ans en arrière" ont détruit l'infrastructure de base sans parler d'un désastre écologique immense. Pour reconstruire le Liban devra encore emprunter auprès de ses deux plus grands créanciers, soit l'Arabie Saoudite et la France. Cela ne doit pas passer! Israël doit être tenu responsable des désastres causés au peuple libanais et indemniser le Liban.

Le Liban vient de vivre un mois de conflits meurtriers. Plus de 1 100 personnes ont trouvé la mort au cours des raids de l’armée israélienne et de ses frappes aveugles. Un tiers d’entre eux sont des enfants de moins de 12 ans. Environ un million de personnes ont fui. Les souffrances humaines qui ont été infligées sont indicibles.

L’étincelle fut la prise en otage de deux militaires israéliens par le Hezbollah, milice présente au Sud Liban. Mais la riposte de Tsahal, l’armée israélienne, fut sans commune mesure. A n’en pas douter, Tsahal est ici une arme de destruction massive, avec le soutien des États-Unis…

Le cessez-le feu, certes précaire, qui est entré en vigueur permet de quitter la sphère restreinte du présent et de regarder un peu l’avenir. Que celui-ci soit respecté ou non, tôt ou tard, le Liban devra se reconstruire. Les dégâts sont estimés pour l’instant à 2,5 milliards de dollars, dont environ 150 ponts détruits et une marée noire causée par le déversement dans la mer de 15 000 tonnes de mazout (davantage que la catastrophe de l’Erika au large des côtes françaises en 1999) ayant déjà pollué 140 kilomètres de côtes.

Selon les chiffres de la Banque mondiale, bien avant cette guerre, le Liban croulait sous une dette extérieure colossale : 22,2 milliards de dollars fin 2004 pour 3,5 millions d’habitants. Cela représentait plus de 6 260 dollars par habitant, sans compter la dette interne qui est du même ordre de grandeur, ce qui en fait un des pays les plus endettés au monde par habitant. En 2004, le Liban a remboursé 4,4 milliards de dollars pour le service de sa dette extérieure.

Dès avant cette guerre, le Liban était dans une situation financière très difficile. Ses créanciers (au premier rang desquels l’Arabie saoudite et la France) avaient dû se réunir en novembre 2002 à Paris pour trouver une solution : à l’époque, ils avaient promis 4,3 milliards de dollars, en échange d’une modernisation du système fiscal et d’une relance des privatisations. La dette a donc permis d’imposer un renforcement des politiques néolibérales, tellement favorables aux riches Libanais, aux créanciers étrangers et à leurs grandes entreprises.

Désormais, pour se reconstruire, le Liban va encore faire appel aux capitaux étrangers. Cela implique une nouvelle augmentation de la dette et de nouvelles mesures économiques d’ajustement structurel qui la conditionnent. De ce fait, le peuple libanais va devoir payer très cher, dans les années à venir, pour les conséquences de cette guerre infligée par Israël en violation des traités internationaux régissant les relations entre États.

Le peuple libanais a payé une première fois en donnant sa vie, en perdant des proches, en subissant la destruction de ses maisons, de ses immeubles, de ses infrastructures. Il ne doit pas payer une seconde fois en se saignant aux quatre veines pour financer la reconstruction. Déjà la Palestine subit le terrorisme d’État d’Israël dont le coût, tant humain que financier, est énorme. Déjà l’Irak subit depuis mars 2003 une agression militaire illégitime de la part des États-Unis et de leurs alliés, qui dominent le pays, imposent des choix néolibéraux à son économie et l’endettent au profit de grandes entreprises multinationales originaires des pays du Nord. La Palestine, l’Irak, le Liban doivent demander des comptes à leurs agresseurs. Les mouvements sociaux doivent faire pression sur la communauté internationale pour avancer dans ce sens.

Pour le Liban, une solution possible réside en l’annulation immédiate de la dette et la création d’un fonds destiné à sa reconstruction, qui serait alimenté par des réparations versées par Israël. Une contribution des États-Unis, qui soutiennent et financent l’État israélien, doit s’y ajouter. C’est à ce moment seulement qu’il sera possible de dire que justice a été rendue au peuple libanais.

Éric Toussaint est président du CADTM Belgique (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde) et Damien Millet est secrétaire général du CADTM France (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde)

(Réseau Voltaire - Éric Toussaint & Damien Millet)

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Actualité - Canada's Mideast policy should be based on international law

Franc-Parler reproduit une lettre de quatre leader de la communauté arabe du Canada condamnant la politique étrangère impérialiste canadienne. Les auteurs proposent que la politique étrangère canadienne se base sur le principe de respect des lois internationales dont le droit à l'auto-déterminantion et non la défense des intérêts impérialistes et sionistes.

In an article in the weekend Saturday Star, former justice minister Irwin Cotler challenged the idea that Canada should not take sides in order to be "even-handed" in international conflicts, particularly the Middle East. Cotler argued that the "cornerstone of Canadian foreign policy in the Middle East is respect for the security, well-being and legitimacy of Israel." Arab Canadians beg to disagree, Ehab Lotayef writes.

(22 August 2006) - Some people may want to understand "even-handedness" as standing idle and not taking a position, as being passive. Not us. We understand it as taking sides but basing our decision on justice and international law, not on the strength of supporting lobbies.

This brings us directly to the "principle" listed by former justice minister Irwin Cotler in his weekend article in the Saturday Star. Why should the well-being of Israel be rated higher than the well-being of any other nation or state in the world? What kind of racism or favouritism would that be and why would Canada be obliged to base its foreign policy in the Middle East on it?

If we follow the UN resolutions on the Middle East from 1947 to the present (not pick and choose from them like Cotler did, naming some resolutions and ignoring others, or choosing parts of one resolution and ignoring the rest of it) we will find that no country stands in violation of so many UN resolutions as Israel.

UN resolution 194 calls for the right of return of Palestinian refugees. Not one refugee has been allowed to return since 1948. UN resolution 242 calls for Israeli withdrawal from the lands it occupied in the 1967 war; Cotler chooses to write only that this resolution calls for the right of all states in the Middle East to exist within secure and recognized boundaries free from any threats or acts of force.

Not only does Israel still occupy Gaza, the West Bank, including East Jerusalem, and the Golan Heights, it has also illegally annexed East Jerusalem and the Golan Heights, ignoring international law and the UN.

Cotler also mentions the two-state solution while ignoring the fact that Israel continuously destroys any possibility of the existence of a Palestinian state by its actions day in and day out.

Settlement expansions in the West Bank coupled with declarations by politicians across the Israeli political spectrum that some/most/all of those settlements and the "occupied" lands on which they stand will never be given away show clearly that Israel will not allow a Palestinian state to ever exist.

Add to this the separation wall that is cutting through the West Bank, annexing huge chunks of it, and any objective observer can see who does not, and will not, allow a two-state solution.

When the UN General Assembly voted overwhelmingly to demand Israel comply with the International Court of Justice ruling against Israel's wall, Canada abstained. The justice minister at the time was Cotler, who later challenged suggestions by UN High Commissioner for Human Rights, Canadian Louise Arbour, that Israel may have broken international law and committed war crimes by targeting civilians in Lebanon.

Israel's actions cannot and should not be forgotten nor can their effect in creating and continuing the turmoil in the Middle East be ignored.

If Canada wants peace in the Middle East we have to base this peace on justice and respect for international law. The killing of Lebanese civilians and the destruction of Lebanon's infrastructure - a replica of what happened in Gaza in the days preceding the Israeli-Lebanese war - is a war crime that should not escape justice.

Hezbollah, which is considered a terrorist organization in Canada (a decision some Canadians want revisited and the vast majority of countries, including NATO members, do not concur with), did not even come close to the shocking ratio of civilian-to-combatant casualties Israel inflicted on the Lebanese population.

Last, but not least, the targeted assassinations and the kidnappings from both Lebanon and the Palestinian territories are atrocities that Cotler appears to selectively forget when making a case for Israel.

These kidnappings are the reasons for the latest conflict. Both Hamas and Hezbollah captured Israeli soldiers to negotiate the freedom of their prisoners kidnapped and held by Israel.

We do not want a passive, meaningless Canadian foreign policy regarding the Middle East. At the same time we condemn a Canadian position biased toward Israel and against Arabs, or even one biased in favour of Arabs.

We want a Canadian foreign policy that stands firmly in support of international law and the right of all people for self-determination and justice.

Ehab Lotayef is vice-president of communications, Parole Arabe, a grassroots organization for Arab Canadians based in Montreal. This article was co-written by Ali Mallah, vice-president of CUPE-Toronto District; Khaled Mouammar, president of the Canadian Arab Federation, and Dr. Ismail Zayid, president of the Canada Palestine Association.

(Toronto Star - 22 August, 2006)

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