vendredi, mai 25, 2007

Actualité - Les pressions anti-cubaines désespérées des Etats-Unis sur l’Union européenne

LE régime nord-américain de George W. Bush fait pression désespérément sur l’Union européenne (UE) dans le but d’éviter que le Groupe des 27 assume une éventuelle politique indépendante envers Cuba, et se démarque de l’attitude agressive et inefficace de Washington contre l’île.

La visite du ministre des Relations extérieures espagnol Miguel Angel Moratinos à La Havane n’a pas plu à Wahington.

Le proconsul McCarry dans lalointaine Finlande, tente de faire du prosélytisme anti-cubain.
La réaction perverse de la Maison Blanche de tenter d’obliger le vieux continent à maintenir une position hostile envers Cuba est devenue de plus en plus forte ces dernières semaines, après la visite officielle positive dans la nation caribéenne, au début d’avril dernier, du ministre des Relations extérieures d’Espagne, Miguel Angel Moratinos.

Peu de jours après le voyage du ministre espagnol à La Havane pour normaliser les liens entre les deux pays, Washington a déclenche une nouvelle escalade diplomatique destinée à empêcher à tout prix un possible changement de la politique de l’UE envers la plus grande des Antilles.

Depuis lors plusieurs fonctionnaires de la Maison Blanche ont été envoyés dans ce but en Europe, dont certains d’une manière secrète comme Caleb McCarry, le proconsul désigné par le gouvernement nord-américain pour concrétiser le plan Bush contre Cuba.

McCarry, l’équivalent de l’administrateur de l’occupation étasunienne en Irak, Paul Bremen, a été évidemment hué et repoussé à chacune de ses escales européennes par des représentants du vaste mouvement de solidarité avec Cuva qui existe dans ce continent.

La visite à travers l’UE du proconsul a été précédée en Espagne d’un séjour de la vice-secrétaire d’Etat adjointe, Collen Graffy, qui a publiquement demandé à Madrid des explications à Moratinos pour sa visite à La Havane, avec la complicité du parti « aznariste » de droite le Parti Populaire (PP), connu pour sa soumission à Washington, et son obsession maladive anti-cubaine.

Des exigences similaires avaient été faites quelques jours avant, dans un autre acte d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Espagne, par le secrétaire d’Etat adjoint, Thomas Shannon, qui devait initialement se rendre en Madrid, mais qui y a renoncé au dernier moment en alléguant des problèmes d’agenda.

L’offensive hâtive de Washington a compris une visite éclair cette semaine à Bruxelles, siège de l’UE, du sous-secrétaire d’Etat, John Negroponte, laquelle sera suivie d’une autre dans la capitale espagnole, le 1er juin prochain, de la secrétaire d’Etat, Condolezza Rice.

L’administration Bush essaie en Europe en général, et en Espagne en particulier, ce qu’il ne peut éviter dans les propres Etats-Unis, où il existe un mouvement croissant au Congrès qui s’efforce d’opérer un changement dans la politique envers Cuba.

Actuellement, dans le Congrès étasunien, il existe 18 projets de loi en relation avec Cuba, dont 13 plaident pour des transformations dans la position de Washington envers La Havane.

Pendant ce temps, dans les secteurs politiques, religieux, universitaires et économiques, on observe une tendance de plus en plus prononcée pour modifier la politique d’agression, jusque là inefficace, des Etats-Unis contre l’île caribéenne.

Un exemple de cela est illustré par la visite réalisée à Cuba en décembre dernier par 10 congressistes nord-américains, des partis Démocrate et Républicain, pour dialoguer avec les autorités de la nation latino-américaine, un fait que le régime de Bush n’a pas osé mettre en question.

Cependant, la Maison Blanche exige des explications au gouvernement espagnol pour le voyage de Moratinos dans l’île, et utilise même le chantage avec d’autres pays de l’UE pour freiner toute action de rapprochement envers Cuba, et maintenir pliés à ses intérêts le Groupe des 27.

(Granma international)

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