Actualité - Une affaire sordide que ce «nouveau gouvernement» du Canada
En voici un autre exemple. Le 11 janvier 2007, Stephen Harper est apparu devant les média télévisuels pour dire à quel point il est préoccupé par le sort d'ouvriers québécois, comme ceux de Bell Hélicoptère, à Mirabel, qui ont été réaffectés à cause de leur origine nationale. La compagnie a également annoncé que cette usine deviendra dans trois mois une «zone restreinte». Bell Hélicoptère est une des compagnies opérant en sol québécois qui appliquent les lois et réglementations des États-Unis tels que le Patriot Act et l'International Traffic in Arms Regulations (ITAR).[1] Ces réaffections et l'imposition de cette «zone restreinte» sont inacceptables.
Pour la télévision, Harper a choisi de se déguiser en politicien préoccupé par le sort des ouvriers, laissant dans ses valises sont costume de mercenaire à la solde des forces armées de l'impérialisme américain. Il prend la posture de celui qui serait un homme responsable en disant qu'il négocie cette affaire depuis plusieurs mois avec le gouvernement américain. Cela n'augure rien de bon, ni pour les ouvriers et ni pour le peuple du Québec et du Canada quand on sait qu'il a toujours refusé d'assumer la responsabilité de leurs intérêts. En effet, un reporteur de télévision dit que le gouvernement proposerait des tests de «sécurité» à tous les ouvriers au pays. (Voir à ce sujet la «Courte liste des activités sordides du 'nouveau gouvernement'» dans Le Marxiste-Léniniste du 1er janvier 2007.)
Il y a eu d'autres événements semblables à ce qui se produit à Bell Hélicoptère en 2006.
Le 29 mai 2006, des média monopolisés tel que La Presse de Power Corporation faisaient la manchette avec des titres tels que «Patriot Act: Les américains pourraient fouiller la vie des salariés d'ici» et «Des québécois dans le collimateur du FBI». Des milliers d'ouvriers et de travailleurs québécois et canadiens sont pris pour cible du collimateur du FBI, de l'administration Bush et des États-Unis des monopoles de l'Amérique du Nord. De fait, plus de 2 400 industries et compagnies au Canada sont des filiales des monopoles américains.
En janvier 2006, 400 ouvriers et travailleurs se sont vus demandés par les actuels propriétaires d'Expro de SNC-Lavalin, usine de fabrication d'explosifs à Valleyfield, de répondre à un questionnaire sur leur nationalité d'origine, sur leur possible double nationalité et sur leurs liens familiaux et leur vie familiale. Des administrateurs d'Expro du groupe SNC-Technologies, filiale de SNC-Lavalin, justifient ces actes inquisiteurs par le fait que «leurs clients», dont les armées de l'impérialisme américain, agresseurs et occupants de l'Afghanistan, de l'Irak etc., «voulaient savoir si des gens de pays non amis travaillaient sur leur contrat. Ces employés ont été affectés à d'autres productions.» SNC-Lavalin a déjà refusé à des ouvriers et des travailleurs québécois et canadiens des postes de travail sur la base de la nationalité ou de l'origine nationale.
En mai 2006, SNC-Lavalin était en processus de vente de SNC-Technologie, dont fait partie Expro, à un monopole américain de l'industrie de guerre, General Dynamic Corporation. Refusant alors d'expliquer le motif de la vente d'Expro et de SNC-Technologies à des intérêts monopolistes américains, les administrateurs ont invoqué des «raisons corporatives».
Précédemment, ce même genre d'inquisition a été appliqué aux ouvriers et travailleurs à la compagnie américaine Bell Hélicoptère au Québec, à qui il était demandé s'ils étaient nés dans un pays non amis sur la liste de l'administration Bush, dont l'Iran, le Vietnam, la Corée du Nord, la Syrie, etc. Aux ouvriers et travailleurs, cette compagnie américaine en sol québécois a fait passer des tests de «certification de sécurité». Ainsi des ouvriers, sans que soient respectés leurs droits, leur expertise et leur ancienneté, ont été, sous le diktat des administrateurs, déplacés de leur poste de travail.
De plus, des compagnies québécoises et canadiennes se voient imposées par les monopoles des États-Unis des mesures inquisitrices à l'encontre de la vie et des activités sociales des ouvriers et des travailleurs de même que la mise en place de mesures prétendument de sécurité pour les biens qu'ils achètent dans les différents secteurs de la production sociale du Québec et du Canada, tels que les secteurs industriels des ressources naturelles, de l'acier, de l'industrie agro-alimentaire, des communications, etc.
De même, plus de la moitié des ministères de l'État canadien, sans compter les ministères de l'État québécois, payent des firmes américaines pour le traitement et la gestion de renseignements personnels des canadiens. L'État canadien aurait payé une filiale de Lockheed Martin, le plus grand monopole américain et mondial de fabrication d'armes de destruction massives, pour le traitement et la gestion du recensement de la population canadienne.
Pour leur part, les ouvriers et travailleurs d'Expro s'opposent à ce que le Patriot Act de Bush ait force de loi dans notre pays. Ils s'opposent à ce que les propriétaires de compagnies étrangères américaines opérant au Québec et au Canada puissent s'adonner impunément à des mesures inquisitrices à leur encontre sur la base de leur origine nationale et de leurs croyances politiques et religieuses.
En mai 2006, les ouvriers et les travailleurs à l'usine Expro étaient en cours de négociation d'un contrat de travail, d'une nouvelle convention collective. Ils sont membres du Syndicat national des produits chimiques. Ils ont réclamé que soit inclus dans la convention collective que la compagnie agisse dans le respect des droits et des lois québécoises et canadiennes et qu'il y aie un resserrement des lois québécoises et canadiennes de sorte que toutes les compagnies se voient dans l'obligation de respecter les droits et les lois de notre pays.
Défendant leurs droits et ceux de tous les ouvriers et travailleurs du Québec et du Canada, c'est avec esprit de suite qu'ils ont présenté au Congrès de la Fédération de la métallurgie (FM-CSN) leur opposition à ce que le Patriot Act de Bush s'applique au Québec et au Canada. Les plus de 200 délégués représentants 21 000 ouvriers et travailleurs de cette Fédération ont voté à l'unanimité pour le respect de leurs droits et pour que les gouvernements du Québec et du Canada agissent dans l'intérêt de la souveraineté du Québec et du Canada en matière de droits et de lois garantissant la sécurité des renseignements des ouvriers et des peuples.
Dans cette affaire publique de haute importance pour la destinée des ouvriers et travailleurs du Québec et du Canada de même que pour la souveraineté du Québec et du Canada, apparaît les effets désastreux de la trahison nationale des administrateurs des gouvernements du Québec et du Canada. Ils ont signé des traités tels que l'ALÉNA et le «Partenariat pour la sécurité et la prospérité» qui, loin d'être des institutions défendant la souveraineté et la sécurité du pays et des nations du Canada, sont des instruments d'annexion du Canada aux États-Unis des monopoles d'Amérique du Nord. Toutes les sphères de l'activité humaine sont touchées par cette agression annexionniste et le droit d'être des États-nations et le droit des nations à l'autodétermination sont niés.
Notes
1. L'ITAR est un ensemble de réglementations du gouvernement des États-Unis pour contrôler l'exportation et l'importation des articles et services reliés à l'industrie de guerre et de la «défense» et pour appliquer leurs objectifs stratégiques internes et leur politique étrangère d'agression et d'annexion par le contrôle du commerce au nom de leur «guerre au terrorisme».
(Le Marxiste-Léniniste - Serge Patenaude, 15 janvier 2007)
Libellés : L'oligarchie financière du Canada et l'impérialisme, La lutte des peuples pour restreindre le droit des monopoles
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