mercredi, octobre 04, 2006

Actualité - Les 30 ans du crime de la Barbade

Franc-Parler publie un article du Granma international qui expose encore une fois la corruption des États-Unis qui se borne à protéger des criminels recherchés dans plusieurs pays de l'Amérique du Sud. Les cas de Posada et Bosch ne représente que la pointe de l'iceberg de toute les manigances commises par le gouvernement américain.
Jusqu’à quand Posada, Bosch et Bush se moqueront-ils de la justice?

Quand le juge Scott Segall, de El Paso (Texas) a été accusé, en 1993, d’avoir accepté de l’argent pour prendre des décisions favorables à des trafiquants de drogue, il a immédiatement eu recours à un avocat de confiance pour se sortir de cette désagréable situation: Norbert Garney.

Garney est ce même magistrat texan qui s’est prononcé, il y a peu de temps, en faveur de la libération du terroriste Luis Posada Carriles.

Quand, quelques jours plus tard, le juge Segall a démissionné de son poste, Garney s’est précipité au devant de la presse pour déclarer que le pauvre malheureux n’avait pas d’autre alternative, non pas par ce qu’il était corrompu, mais parce qu’il avait besoin de temps pour bien préparer sa défense. Le juge Segall, un autre magistrat nommé Enrique Peña, et un avocat criminaliste, Gary Hill, ont été inculpés après une longue enquête du FBI.

Garney, à son tour, s’est converti en juge. Et c’est ainsi qu’il a ordonné que Posada soit libéré sous le prétexte que plusieurs pays avaient refusé de l’accepter, ce qui ne surprend personne, et que le gouvernement fédéral n’était pas intervenu pour le déclarer terroriste et réclamer qu’il soit gardé en détention. Ce qui a fait dire à l’avocat de Posada, le mafieux Eduardo Soto, que c’était là le plus beau jour de sa vie.

Trente ans après l’explosion en plein vol d’un appareil de Cubana de Aviacion, le 6 octobre 1976, à la Barbade, les deux auteurs intellectuels de l’horrible crime n’ont toujours pas été condamnés grâce à une longue succession de manœuvres judiciaires, tant au Venezuela, où ils résidaient au moment des faits, qu’aux Etats-Unis où ils se trouvent aujourd’hui.

Avec l’aide de la CIA et de la mafia terroriste de Miami — qui ont aussi acheté la liberté de Orlando Bosch —, Luis Posada Carriles s’est évadé de la prison vénézuélienne où il attendait un nouveau procès qui avait été ordonné contre lui.

Au Salvador, Posada réapparaîtra, peu après son évasion, sur la base aérienne de Ilopango, où il se joindra aux opérations de trafic de drogue qui provoqueront le scandale Coca-Contra.

Orlando Bosch demandera l’asile à Miami où un escadron de politiciens, mafieux et de juges lui ont obtenu un décret présidentiel qui l’a éjecté des prisons de l’immigration, par dessus la volonté des procureurs fédéraux qui ont reconnu, et même documenté, son caractère de terroriste international.

Quand à Posada, si ce n’était des efforts qu’ont déployé, dans le monde entier, les défenseurs de la justice, on lui aurait aussi fourni un édit impérial ordonnant son retour à la rue et à la prédication de la terreur.

Si, à quelques jours du 11 Septembre, l’administration Bush a été capable de libérer deux des assassins de l’ex-ministre chilien Orlando Letelier, de quoi ne serait-elle pas capable pour sauver des deux des agents de la CIA les plus acquis, durant quasi cinquante ans, à sa guerre sale contre l’Amérique latine?

(Granma International - Jean-Guy Allard)

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