lundi, novembre 13, 2006

Actualité - Les monopoles attaquent à volonté parce qu'ils le peuvent

Dans les secteurs de l'automobile, de la forêt et de la transformation alimentaire, les travailleurs et leurs communautés subissent des décisions prises par les monopoles qui ont de graves conséquences pour leur bien-être, voire pour leur droit d'être. Pour les principaux propriétaires du capital (valeur accumulée), la défense et l'expansion de leur richesse privée est la considération première. Les droits et l'existence des travailleurs, de leurs communautés et même des usines qui sont la propriété du grand capital sont considérés comme accessoires.

Les propriétaires de la valeur accumulée annoncent des fermetures et des mises à pied qui ont un impact dévastateur sur les travailleurs, les communautés et l'économie socialisée. Ils donnent à leurs plans de restructuration des prétentions élevées, comme Ford Motor, par exemple, qui donne à son plan de restructuration le nom «Vers l'avant», comme si cette appellation le rendait moins destructeur et moins douloureux et comme s'il s'agissait d'autre chose que de l'intérêt privé du monopole.

Les fermetures et mises à pied dans les plus petites villes et les régions éloignées frappent une partie importante de la population. La dévastation causée par les fermetures dans l'industrie forestière frappe durement les petites villes et régions du Québec et de l'Ontario. En Saskatchewan, où les 1 700 travailleurs de la transformation alimentaire de la petite ville de Saskatoon vont-ils trouver du travail après que Maple Leaf Foods ait détruit l'usine Mitchell/Intercontinental Packer acquise il y a à peine trois ans? Ces fermetures et mises à pied sont totalement irresponsables. Leurs conséquences sociales et personnelles sont énormes. Si les monopoles comme Ford, Weyerhaeuser/Domtar et Maple Leaf Food attaquent ainsi les travailleurs, c'est parce qu'ils le peuvent. Les dirigeants politiques partout au pays n'ont pas le courage de défendre leur responsabilité sociale envers la société, de défendre le bien public et de freiner l'élan des monopoles. Au contraire, les gouvernements fédéral et provinciaux se servent de leur pouvoir pour légiférer et conclure des arrangements pour payer les riches.

Personne ne doit sous-estimer la gravité de cet assaut continuel contre la société et son économie socialisée, où les monopoles agissent impunément parce qu'ils le peuvent. Agir contre le droit de monopole d'attaquer à volonté est le défi qui se pose à la classe ouvrière et à ses alliés, au mouvement ouvrier et son objectif de défendre les droits des travailleurs, de leurs communautés et de la société dont ils dépendent. Seule une direction politique qui agit pratiquement pour arrêter de payer les riches et augmenter les investissements dans les programmes sociaux peut défendre la responsabilité sociale, défendre le bien public et s'opposer à la guerre. Toute action qui mène à un changement dans ce sens doit être soutenue.

(Le Marxiste-Léniniste - 9 novembre 2006)

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