vendredi, décembre 15, 2006

Actualité - La danse des millions de la contre-révolution à Cuba

Le 15 novembre dernier, le Bureau de Comptabilité Générale (GAO), organisme du Congrès des Etats-Unis destiné à enquêter sur la façon dont le gouvernement fédéral et ses agences administrent le budget fédéral et à évaluer le degré d’efficacité avec laquelle ils exercent leurs fonctions et leurs programmes, a publié un long rapport de 63 pages intitulé : « L’assistance pour la démocratie à Cuba a besoin d’être mieux administrée et mieux contrôlée ».

Après une révision consciencieuse des énormes ressources destinées par le gouvernement des Etats-Unis pour promouvoir la subversion dans notre pays, créer et entretenir les maigres et impopulaires groupuscules de mercenaires à Cuba, le dit document est arrivé à la conclusion inévitable que les fonds destinés à ces fins ont été dilapidés.

Le rapport avait été demandé par deux congressistes, le républicain de l’Arizona, Jeff Flake et le démocrate du Massachusetts, William Delahunt, membres du Comité des Relations internationales de la Chambre des représentants qui ont pris des initiatives destinées à atténuer le blocus contre Cuba et à promouvoir des changements dans la politique anti-cubaine de l’administration Bush.

Le rapport prêterait à rire si les faits révélés n’étaient pas aussi graves : comment et dans quoi ont été dépensés 73,5 millions de dollars entre 1996 et 2005 pour essayer de subvertir l’ordre intérieur dans notre pays.

D’importants médias nord-américains se sont aussitôt fait l’écho des irrégularités, du gaspillage et de la corruption dans l’utilisation des presque 74 millions de dollars que, seulement par cette voie, qui n’est pas la seule pour financer leurs groupes de mercenaires à Cuba, le gouvernement des Etats-Unis a soutiré des poches des contribuables nord-américains pour financer leur politique criminelle et ratée contre Cuba et entretenir l’industrie de la contre-révolution anti-cubaine à travers les programmes pour promouvoir la dénommée « démocratie » dans notre pays, qui sont dirigés par des institutions comme l’Agence pour le développement international des Etats-Unis (USAID) et le Département d’État.

Selon les propres médias nord-américains, plus de la moitié des fonds ne sont jamais parvenus à Cuba, mais ils sont restés à Miami. De même, une partie de l’argent a été utilisée pour acheter des articles comme des jeux vidéos, du crabe en conserve, des bicyclettes, des vestes et des chocolats de luxe et des lecteurs de DVD, des faits qui reflètent, dans toute son ampleur, le négoce officiel nord-américain de la contre-révolution à Cuba et les énormes dividendes que celle-ci rapporte à l’industrie anti-cubaine établie à Miami.

Le rapport révèle aussi qu’une partie des fonds dilapidés est gaspillée par la Section des Intérêts des Etats-Unis à La Havane qui ont essayé de distribuer à Cuba entre 1996 et 2006 près de 200 000 kilos de médicaments, des aliments et des vêtements, 23 000 radios onde courte, ainsi que des millions de livres, de fascicules et d’autres matériels « d’information », selon des données publiées dans le propre document du GAO. A cela s’ajoute la réalisation de « cours de journalisme » par correspondance pour plus de 200 mercenaires, la publication d’environ 23 000 rapports de supposés « journalistes indépendants » sur la situation à Cuba et le financement de la visite dans notre pays de plus de 200 « experts internationaux » pour entraîner la contre-révolution interne.

Cela confirme le bien-fondé des accusations réitérées de notre gouvernement contre la SINA qui agit comme quartier général de la contre-révolution, et démontre de façon irréfutable comment ce Bureau des Intérêts viole de façon flagrante la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 en introduisant à Cuba, abusant de ses privilèges diplomatiques, articles et matériaux qui ne sont pas à l’usage officiel de cette Mission mais bien pour approvisionner les mercenaires qui travaillent au service du gouvernement des États-Unis.

Le rapport du GAO apporte des preuves indiscutables sur les accusations systématiques du gouvernement cubain selon qui la prétendue dissidence n’est rien d’autre qu’un groupe financé et dirigé par le gouvernement nord-américain, véritables mercenaires et salariés au service de l’ennemi historique du peuple cubain: l’impérialisme yankee qui ne cache pas aujourd’hui son intention vorace de revenir s’emparer de Cuba, une raison pour laquelle ils ne lésinent pas sur les ressources, malgré l’échec annoncé de leur objectif final qui est de renverser la Révolution.

Il est insolite de constater le mépris qu’ils ressentent pour le peuple nord-américain qu’ils tentent de manipuler constamment pour lui faire avaler une politique immorale et ratée qui se propose de rompre la volonté d’indépendance et de souveraineté de notre peuple et dont le financement, de plus, lui est imposé.

Par le biais de ses programmes subversifs contre Cuba, l’administration Bush finance de façon illimitée les voyages pour encourager les apatrides tandis qu’il refuse aux nord-américains leur droit de voyager à Cuba et à se lier avec notre pays et réduit cruellement les visites des Cubains résidant aux États-Unis à une fois tous les trois ans, à ceux qu’il a définis de façon arbitraire comme étant leurs parents à Cuba.

Pour sa part, l’Administration de Bush impose d’importantes restrictions à l’envoi d’argent et de paquets des Cubains résidant aux États-Unis à leurs parents à Cuba tandis qu’elle met à la disposition des mercenaires, qui vivent du négoce de la contre-révolution, des moyens énormes et sordides.

L’Administration de Bush impose aussi chaque fois les plus grandes restrictions à Cuba pour acheter aux États-Unis des médicaments vitaux pour nos enfants, nos personnes âgées et d’autres secteurs vulnérables, et établit de façon permanente des obstacles à l’achat d’aliments sur son marché pour la consommation de toute notre population tandis que, cyniquement, elle envoie tous genres de médicaments et même des vestes et des chocolats de luxe, aux éléments contre-révolutionnaires qui lèchent les bottes de l’empire.

L’Administration de Bush impose au peuple de Cuba le blocus le plus long et cruel qu’ait connu l’histoire de l’humanité tandis qu’elle alimente et entretient avec grand soin ses parasites salariés, aussi corrompus et immoraux que l’impérialisme qui les soutient.

Voilà la véritable politique ‘humanitaire’ et en matière de ‘droits de l’homme’ que la mafia de Miami et les congressistes anti-cubains de la Floride souhaitent pour notre peuple. Une politique qui leur permet de s’asperger d’une continuelle ‘danse des millions’ aux frais des peuples nord-américains et cubains.

Sans aucun doute, le gouvernement des États-Unis, mettant en œuvre la politique criminelle et génocide contenue dans le Plan Bush, prétend perfectionner et continuer le financement pour la subversion interne dans notre pays, pour laquelle il a décidé de destiner 80 millions de dollars additionnels dans les deux prochaines années et pas moins de 20 millions chaque année par la suite jusqu’à ce que ses prétentions arrivent à renverser notre Révolution.

Ils ne devraient cependant pas se faire d’illusions. Le gouvernement et le peuple de Cuba se chargeront, comme cela s’est produit jusqu’ici, de faire échouer ces plans et n’importe lequel de ces macabres desseins qui sont ourdis depuis Washington pour fomenter la subversion et la contre-révolution interne dans notre pays.

Le gouvernement et le peuple de Cuba dénoncent, une fois de plus, le caractère provocateur, insultant et inacceptable de l’aide permanente qu’à des fins politiques criminelles, le gouvernement des États-Unis tente de faire parvenir à ses rejetons contre-révolutionnaires tandis qu’il augmente le blocus économique de fer qu’il a maintenu contre la population cubaine tout au long de presque cinq décennies.

Le gouvernement impérialiste des États-Unis manque depuis longtemps de toute autorité morale à Cuba et la perd de façon croissante dans bien des parties du monde.

Cuba adoptera à tout moment, avec dignité, sérénité et courage, les mesures qui seront nécessaires pour affronter ce genre d’agressions.

Peu importe l’argent qu’ils dépensent, ils n’arriveront jamais à soumettre la volonté du peuple cubain.

(Granma International)

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