Actualité - Un rassemblement à Caledonia sous l'influence de la désinformation de l'État et des médias monopolisés
Une manifestation a eu lieu à Caledonia le 24 avril «à l'initiative de simples citoyens», selon les médias. Trois orateurs y ont pris la parole et on y a lu une déclaration publiée par les organisateurs. Un des orateurs était l'inspecteur Brian Haggeth de la Police provinciale de l'Ontario. Les deux organisateurs du rassemblement étaient, selon le Hamilton Spectator, Jamie McMaster, propriétaire de la firme Norton Construction à Caledonia, et Ken Hewitt, qui, semble-t-il, serait un courtier d'agence immobilière et membre de la Chambre de commerce de Caledonia. McMaster avait participé à l'organisation d'un rassemblement le 5 avril.
Dans la déclaration les organisateurs reprochent au gouvernement de ne pas intervenir pour lever le barrage. Ils disent que le premier ministre du Canada, Stephen Harper, laisse traîner l'affaire alors qu'il devrait intervenir. Ils demandent que l'autoroute 6 soit rouverte et reprochent à l'OPP de ne pas faire respecter la loi.
Ils reprennent le point de vue de l'État et des médias monopolisés selon lequel les réclamations territoriales des Six Nations sont «illégales», qu'il y a une ordonnance de la cour et que tout le monde doit «respecter la loi. Ils prétendent aussi que les réclamations territoriales des Six Nations représentent une menace à la sécurité publique. Reprenant encore les mensonges des médias, ils affirment que les membres des Six Nations sont responsables de la violence, citant comme exemple les pneus brûlés et affirmant que des officiers de l'OPP ont été blessés, sans toutefois donner de précisions.
Tout en reprenant la ligne de l'État qu'il s'agirait d'abord et avant tout d'un problème de loi et ordre, McMaster a dit en s'adressant à la foule que «la chose la plus importante à garder à l'esprit est que ce conflit doit être résolu par les moyens pacifiques. S'il n'est pas résolu pacifiquement, Caledonia sera ruinée à jamais.» Hewitt a ajouté que toutes les parties au conflit doivent travailler à résoudre les réclamations territoriales une fois pour toutes pour que ces situations ne se reproduisent plus.
Un porte-parole des Six Nations qui était au rassemblement a dit aux médias ce qu'il en a retiré: «Ils sont en train de dire au gouvernement que c'est le temps de faire preuve de maturité et de s'attaquer au problème en toute justice et honnêteté. [...] Nous avons toujours été bons voisins avec les résidants de Caledonia.»
Le rassemblement a été dispersé après les trois interventions, sans laisser la chance aux participants d'exprimer leurs points de vue, ce qui a provoqué la colère des 1 000 à 2000 personnes présentes. La discussion s'est poursuivie en petits groupes. Plusieurs participants y ont fait valoir la justesse de la position des Six Nations.
Plus tard, une centaine de participants ont quitté le terrain du rassemblement pour se rendre aux barricades de police sur l'autoroute 6, près du territoire réclamé par les Six Nations. Ils ont dit vouloir se faire justice eux-mêmes et ont demandé à la police de les laisser passer.
Ce rassemblement montre comment l'État colonial se sert de la police, des médias monopolisés et des entrepreneurs pour propager la désinformation et faire des provocations pour écraser la lutte des peuples des Premières Nations, qu'il prétend n'être qu'un problème de loi et ordre. La désinformation sert à empêcher la disucssion publique sur le fond politique de l'affaire et à présenter l'OPP, qui a usé de violence non provoquée contre les Premières Nations, comme seule capable d'apporter une résolution pacifique au conflit.
(Le Marxiste-Léniniste - 27 avril)
Libellés : La lutte des Premières Nations pour leurs droits ancestraux
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