dimanche, mai 28, 2006

Actualité - Les maîtres du Canada accueillent les maîtres d'Australie

Franc-Parler publie un article sur la visite du Premier ministre australien et chef de file de l'oligarchie financière John Howard au Canada. Le gouvernement d'Howard a poussé à un niveau encore plus dramatique son offensive antisociale pour organiser un assaut contre les droits des travailleurs, la classe ouvrière et le peuple. Fait intéressant, deux proches conseilleurs d'Howard ont encadré la dernière campagne électorale de Stephen Harper. Le gouvernement australien dirige actuellement une série d'opérations impérialistes dans des îles du Pacifique Sud.

Le Parti conservateur au pouvoir à Ottawa, dirigé par Stephen Harper, le représentant de l'oligarchie financière internationale au Canada, a reçu une visite officielle du chef du parti au pouvoir en Australie, John Howard, le représentant de l'oligarchie financière de ce pays. Harper a déclaré que Howard est le premier représentant officiel d'un État à visiter le Canada. C'est un affront au président nouvellement élu d'Haïti, René Préval, qui fut à toutes fins pratiques ignorés par les autorités officielles du Canada lors de sa visite au pays ce mois-ci.

Les chef du parti au pouvoir en Australie s'est vu accorder l'honneur de parler au parlement canadien. Il en a profité pour livrer un message de guerre, appelant les Canadiens à se rallier à l'agression militaire menée par les États-Unis contre l'Afghanistan et à l'occupation coloniale de ce pays.

Le gouvernement Howard a mis une partie importante des ressources de son pays à la disposition de l'agression et de l'occupation armées dans le monde. En plus de sa participation comme partenaire junior de l'impérialisme américain aux guerres criminelles contre l'Irak et la Corée, le parti au pouvoir en Australie a récemment renforcé sa participation à l'invasion et l'occupation armées des îles Solomon dans le Pacifique Sud. Howard a ordonné l'ajout de centaines de soldats lourdement armés pour soutenir le pouvoir colonial face à la révolte populaire et l'intensification de la rivalité inter-monopoliste.

Le Pacifique Sud est en train de devenir un terrain de rivalité intense pour les matières premières entre les vieux occupants coloniaux et le nouveau pouvoir montant de la Chine et de l'Inde. Les habitants de la région sont pris entre deux feux et leurs droits sont attaqués. Les gouvernements coloniaux dysfonctionnels et les systèmes politiques post-coloniaux eurocentriques imposés par les impérialistes sont conçus exprès pour diviser les peuples et monter les citoyens les uns contre les autres. Toute tentative des peuples autochtones et autres habitants, souvent esclaves quand ils sont arrivés dans la région, souvent travailleurs migrants des îles avoisinantes, de régler leurs différents et faire progresser leur pays est sabotée par les grandes puissances et leur insistance à imposer au monde entier leur démocratie multipartite à l'occidental. Le fait que cette démocratie ne permette de résoudre aucun des problèmes que connaissent les nations modernes, surtout les États multinationaux et multi-ethniques, est prouvé et bien établi. Mais le chaos inévitable et l'impasse de la démocratie de style occidental, dominée par les partis, servent ensuite de prétexte pour déclarer que le pays est «un État échoué» et pour imposer l'occupation militaire étrangère.

Les îles Solomon ont été déclarées «État échoué» il y a longtemps et subissent les conséquences brutales de l'intervention et de l'occupation militaires sous commandement australien. Celui-ci est là pour protéger certains intérêts impérialistes de l'Australie et de ses alliés contre les concurrents qui montent en force et, surtout, contre les peuples qui s'insurgent. En plus, les peuples anciens et diversifiés des nombreuses îles qui remontent à 30 000 ans ont souffert les pires atrocités des affrontements inter-impérialistes de la Seconde Guerre mondiale, notamment les affrontements entre les forces britanniques et américaines et les forces japonaises à Guadalcanal.

Impitoyable maître colonial et exploiteur

Des sociétés minières canadiennes sont très impliquées dans les rivalités inter-impérialistes pour les abondantes richesses naturelles des îles et des eaux du Pacifique Sud. Inco, par le biais d'un outil d'exploitation coloniale appelé Goro Nickel Mine, s'est arrogé le droit de possession et d'exploitation des vastes réserves de nickel de Kanaky (la Nouvelle-Calédonie). En opposition à toute définition moderne, la France occupe le Kanaky à titre de colonie comme cela se faisait au XIXe siècle et refuse mordicus de reconnaître les droits ancestraux des peuples autochtones ou les droits des habitants de la région. Inco se sert du pouvoir militaire et juridique de l'État français et de sa possession coloniale de la Nouvelle-Calédonie pour brutalement réprimer toute opposition à son exploitation du sol et du travail des habitants du Kanaky.

Par ailleurs, le Conseil canadien des chefs d'entreprises a rappelé qu'il a reçu le premier ministre Howard à Vancouver en 1997 à l'occasion du fameux Sommet de l'APEC où le Parti libéral au pouvoir à l'époque aurait ordonné à la police d'attaquer les manifestants.

Au nom du CCCE, Thomas d'Aquino a loué le rôle joué par Howard dans la protection du pouvoir de l'oligarchie financière en défendant une vision eurocentrique de la politique -- exploitant les «liens ancestraux de l'Australie avec l'Europe» pour construire un État qui sert à supprimer les droits ancestraux des peuples autochtones, fouler aux pieds les droits de la classe ouvrière et des immigrants et nier la conception moderne des droits qui dit que tous les êtres humains ont des droits du fait de leur existence en tant qu'humains.

(Le Marxiste-Léniniste)

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1 Comments:

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