Actualité - L'occupation est ce qui provoque les peuples palestinien et libanais
Vingt-trois Palestiniens ont été tués mercredi 12 juillet par l'armée d'occupation dans la bande de Gaza, dans la journée la plus sanglante depuis le début de l'offensive militaire lancée fin juin 2006.
Le président Mahmoud Abbas a condamné «avec force les crimes israéliens aujourd'hui à Gaza contre les familles palestiniennes, les enfants et les femmes» qu'il a qualifiés «d'agression totale».
«Nous demandons une intervention d'urgence du Quartette (États-Unis, Union européenne, Nations unies et Russie) et de l'administration américaine», a-t-il ajouté dans un communiqué.
Dans le raid le plus meurtrier, un avion de chasse a tiré tôt dans la matinée un missile contre une maison dans le quartier Cheikh Radwane de Gaza où le chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, Mohammed Deif, tenait une réunion avec des responsables du Hamas.
Le propriétaire de la maison, Nabil Abou Salmeyah, un professeur à l'Université islamique de Gaza et dirigeant du Hamas, sa femme, cinq de ses enfants et deux de ses neveux, ont péri dans l'attaque, selon une source médicale. Plus d'une trentaine d'autres personnes ont été blessées.
Une porte-parole de l'armée d'occupation a assuré que «Mohammed Deif a été blessé dans la nuit lors d'un raid de l'aviation contre une maison (du quartier) de Cheikh Radwane, mais nous ignorons la gravité de ses blessures».
La branche armée du Hamas a démenti cette information mais une source médicale palestinienne a confirmé que M. Deif avait été touché et avait subi une opération. «Sa vie n'est pas en danger», a souligné cette source.
Le Hamas a menacé de riposter. «Notre riposte à ce massacre sioniste odieux sera dure et douloureuse pour l'ennemi sioniste et nous ferons regretter aux dirigeants ennemis sionistes leur crime nazi», ont promis les Brigades Ezzedine al-Qassam dans un communiqué.
Israël a intensifié ses raids aériens dans la bande de Gaza, où l'armée d'occupation mène depuis le 27 juin une offensive sanglante.
Depuis l'élargissement du champ d'action de cette offensive le 5 juillet, 75 Palestiniens, dont de nombreux civils, et un soldat des forces d'occupation ont été tués.
 Deir al-Balah (centre), cinq Palestiniens ont été tués et six autres blessés dans un raid dans la soirée. Selon une source de sécurité palestinienne, les cinq victimes étaient des adolescents non armés alors que l'armée d'occupation a assuré avoir visé des résistants.
À Khan Younès (sud), quatre résistants ont été tués dans un raid aérien contre leur véhicule, selon des sources palestiniennes.
Dans un village à l'est de cette ville, Qarara, un appareil des forces d'occupation a tiré un missile contre un poste de police, tuant un policier et blessant deux autres. L'armée d'occupation a indiqué qu'elle avait «identifié des hommes armés» avant d'ouvrir le feu.
Auparavant à Deir al-Balah, deux résistants du Jihad avaient été tués dans un autre bombardement.
Un autre Palestinien, blessé lundi lors d'un raid à Beit Lahya (nord) est décédé mercredi 12 juillet, a-t-on annoncé de source hospitalière.
«L'occupation est ce qui provoque les peuples palestinien et libanais»
La Syrie a affirmé que l'opération au cours de laquelle le Hezbollah a enlevé deux soldats israéliens ne faisait que répondre à une «provocation» israélienne.
«L'occupation est ce qui provoque les peuples palestinien et libanais», a dit à la presse le vice-président Farouk al Chara.
«La résistance dans le sud du Liban et au sein du peuple palestinien décide elle-même ce qu'il convient de faire et pourquoi».
La Syrie soutient les revendications du Hezbollah, qui réclame le retrait d'Israël des Fermes de Chebaa, une région proche du Plateau du Golan, et qui appartient au Liban.
Elle appuie aussi les demandes de libération de plusieurs Libanais toujours détenus par Israël, dont un au moins depuis plus de vingt ans.
Chara, ancien ministre des Affaires étrangères, n'a pas dit s'il s'attendait à ce qu'Israël lance des raids contre la Syrie en représailles à l'opération du Hezbollah.
Israël a laissé entendre qu'il pourrait assassiner des membres de la direction du Hamas exilés en Syrie à la suite de la participation de l'aile militaire de ce mouvement à l'enlèvement d'un soldat israélien, le 25 juin près la frontière avec la bande de Gaza.
L'ambassade de Syrie à Washington s'est déclarée «profondément préoccupée» par la montée de la tension au Proche-Orient et elle a réclamé des négociations immédiates pour obtenir la libération d'Arabes détenus par Israël ainsi que des soldats israéliens capturés.
«La Syrie pense que la capture de tout soldat israélien résulte de la politique israélienne d'occupation», dit une déclaration de l'ambassade. «Cependant, pour alléger les souffrances humaines, nous pensons que des négociations devraient s'ouvrir immédiatement - directement ou par la médiation - pour obtenir la prompte libération de tous les prisonniers: les 9 000 prisonniers arabes et palestiniens, dont des enfants, des femmes et des hommes, détenus par l'armée d'occupation israélienne depuis des années innombrables sans procès et dans des conditions terribles, et les trois prisonniers israéliens», dit la déclaration.
Mohammad Nazzal, membre du bureau politique du Hamas, a dit que l'opération menée mercredi par le Hezbollah servirait la cause palestinienne et arabe. «Nous pensons que cette opération servira (...) la cause des prisonniers», a dit Nazzal dans une interview accordée à Reuters au Caire, où il est venu assurer le gouvernement égyptien de ce que le Hamas souhaite que l'Égypte poursuive une médiation avec Israël pour parvenir à un accord incluant la libération du soldat israélien enlevé le 25 juin.
Nazzal, qui est basé à Damas, a aussi démenti que la Syrie soit responsable, ainsi que l'en accusent les États-Unis et Israël. «Si quelque chose se passe en Irak, ou au Liban ou en Palestine, ils accusent la Syrie. Tout le monde sait qu'en fait la Syrie n'y est pour rien», a-t-il dit. Nazzal a confié qu'Israël avait proposé que le Hamas libère le soldat israélien en échange d'une promesse de libérer ultérieurement des détenus palestiniens.
(Al-Oufok - 13 juillet 2006)
Libellés : Le Liban résiste à l'agresseur sioniste
1 Comments:
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