Actualité - Signature de l'entente sur le bois d'oeuvre par le gouvernement Harper • Non à la trahison nationale!
Le Marxiste-Léniniste rejette catégoriquement l'entente signée par le gouvernement Harper et le gouvernement des États-Unis sur le bois d'oeuvre. Le gouvernement n'a pas d'affaire à signer une entente qui donne aux États-Unis le droit de dicter la façon de faire de l'industrie forestière canadienne ou de tout autre secteur de l'économie. Les ressources forestières n'appartiennent ni à Stephen Harper, ni à George W. Bush. Elles n'appartiennent pas non plus à ce qu'on appelle l'«industrie», c'est-à-dire les monopoles forestiers, mais au peuple canadien.
Toute entente bilatérale entre le Canada et un pays étranger doit défendre le principe de la souveraineté. Elle doit être approuvée par ceux qui sont directement touchés en mettant à leur disposition les mécanismes nécessaires pour être pleinement informés et prendre les décisions dans leur intérêt. Une entente sur le bois d'oeuvre doit garantir le bien-être présent et futur des plus de 300 communautés qui vivent de cette industrie au Canada, aux 360 000 travailleurs qui sont directement employés par elle et aux près de 600 000 employés dans les secteurs qui en dépendent.
Cela n'a aucun sens de prétendre, comme le fait le gouvernement Harper, que cette entente va mettre fin au conflit concernant le commerce du bois d'oeuvre. L'entente récompense les États-Unis pour l'imposition illégale de tarifs et leur refus de respecter les décisions des tribunaux de l'Accord de libre-échange de l'Amérique du Nord (ALÉNA) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il est absurde de croire que cette entente est un pas vers la stabilité ou un règlement du conflit. Aux termes de l'entente le gouvernement canadien doit soumettre toute modification à ses lois et politiques forestières aux États-Unis et leur fournir des comptes détaillés sur la coupe et les exportations. En plus d'être une atteinte flagrante à la souveraineté, on est en droit de se demander pourquoi le gouvernement des États-Unis voudrait-il cette information sinon pour s'ingérer davantage dans l'industrie afin de dicter ses volontés concernant la politique forestière du Canada.
Le gouvernement Harper dit que, puisque le gouvernement américain est «un négociateur tenace», la seule façon de mettre fin au conflit est de se plier à ses volontés et de se joindre à lui pour réaliser ce que Harper appelle «la prospérité nord-américaine». C'est une logique qu'il faut rejeter avec tout le mépris qu'elle mérite. Ce qu'il faut, c'est un gouvernement qui défend les principes et qui a le courage de prendre une position juste.
Harper a confirmé son intention de déposer un projet de loi qui entérine l'Entente sur le bois d'oeuvre cet automne, comme la loi l'oblige à le faire. Il dit que ce sera pour un vote de confiance et que les partis d'opposition peuvent ou bien appuyer l'entente ou précipiter le pays dans une élection.
On assistera donc encore une fois à des tentatives de gagner les gens à un parti ou l'autre à la Chambre des communes. C'est ainsi que les citoyens sont de facto marginalisés par rapport aux prises de décisions qui les concernent. C'est une tactique assez cruelle quand on sait qu'à l'heure actuelle les travailleurs de l'industrie forestière sont jetés à la rue par dizaines de milliers et que les communautés dans lesquelles ils vivent et travaillent sont mises en péril. Comment peut-on espérer que les préoccupations des travailleurs et les problèmes de l'industrie soient discutés sérieusement dans ce cirque parlementaire? Les travailleurs doivent persister à défendre le moyen de subsistance des travailleurs forestiers et de leurs régions et condamner tout parti qui mesure cela par ses chances d'être élu dans une élection précipitée.
Le gouvernement canadien ne peut se dérober à sa responsabilité sociale envers les travailleurs forestiers et n'a pas le droit de trahir l'intérêt national.
En plus, cette entente montre encore une fois que l'ALÉNA n'est pas dans l'intérêt des Canadiens ou des Québécois. Les États-Unis le transgressent à volonté. C'est un traité inégal qui, loin de fonder le commerce sur l'avantage réciproque, sert les États-Unis à s'ingérer dans l'économie canadienne et à imposer leur diktat. L'entente sur le bois d'oeuvre fait ressortir la nécessité d'abroger tous les accords commerciaux fondés sur l'inégalité.
Le Marxiste-Léniniste lance l'appel à tous les travailleurs du Canada d'exiger que le gouvernement offre une aide immédiate aux travailleurs forestiers. Bâtissons un puissant mouvement de résistance qui rendre impossible aux gouvernements de trahir nos intérêts!
(Le Marxiste-Leniniste)
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