lundi, avril 30, 2007

Actualité - 28 avril: Journée internationale de commémoration des personnes tuées ou blessées au travail

La santé et sécurité pour tous est un droit! Les gouvernements ont le devoir de le faire respecter!

À l'occasion du 28 avril, Journée internationale de commémoration des personnes tuées ou blessées au travail, Le Marxiste-Léniniste salue tous les travailleurs du monde qui luttent courageuement contre les conditions mortelles de travail et de vie qu'impose l'offensive antisociale néolibérale des riches et de leur État. Nos pensées vont à tous ceux qui sont morts, blessés ou devenus malades dans les conditions de cette offensive et à ceux qui luttent dans les usines et dans les champs, souvent à leurs risques et périls. Les premiers qui nous viennent à l'esprit sont les travailleurs migrants, «sans papier» et non organisés, bien que les tragédies surviennent également dans les secteurs syndiqués, en particulier dans les conditions actuelles de l'offensive des riches et de leur État pour briser les syndicats, sans parler des centaines de millions d'opprimés en Asie, Afrique, Amérique latine et les Caraïbes.

Le 28 avril, les travailleurs s'engagent à développer la résistance collective à la défense du droit de tous à des conditions de santé et sécurité au travail et pour obliger les gouvernements à faire respecter ce droit.

Au Canada, l'obsession des riches et de leur État à parler de croissance économique cache la réalité d'une augmentation considérable du nombre de morts par suite d'accidents de travail ou par suite de maladies professionnelles et d'une augmentation du nombre de blessures qui ne sont pas rapportées ni indemnisées. On estime que, ne serait-ce qu'en Ontario, il y a plus de vingt ans que 6 000 personnes meurent chaque année de maladies professionnelles et que seule une infime partie de ces cas sont reconnus comme étant reliés au travail. Avec les nombreux types de cancers reliés au travail découverts ces dernières années, il est évident que le nombre réel est beaucoup plus élevé.

La lutte aujourd'hui est pour mettre le plein poids de l'organisation et du nombre en appui à la défense des travailleurs blessés et des familles des travailleurs tués et en appui à la demande que le Canada fasse respecter le droit à la santé et la sécurité au travail et arrête l'offensive des monopoles contre les travailleurs accidentés. Cela comprend la demande d'une indemnisation adéquate pour tous les travailleurs blessés et les familles de travailleurs tués et de la pleine reconnaissance de toutes les maladies professionnelles. Cela comprend également ne pas permettre l'utilisation de produits dans le processus de production jusqu'à ce qu'ils soient testés et déclarés sécuritaires sur la base d'une recherche objective et avec l'approbation des travailleurs.

Les travailleurs sont particulièrement troublés de voir que la responsabilité pour la santé et la sécurité au travail est de plus en plus transférée à l'individu. Cette déresponsabilisation des monopoles n'est possible qu'avec des gouvernements qui se font un devoir de faire respecter le droit de monopole aux dépens du droit public. Ces gouvernements manquent à leur devoir en tant que représentants du bien public lorsqu'ils facilitent le diktat des monopoles qui exigent que toute la richesse de la société soit mise à leur disposition, y compris les programmes d'indemnisation des travailleurs accidentés. Le régime public d'indemnisation devient de plus en plus difficile d'accès aux travailleurs qui se voient forcés de recourir à des assurances privées.

Il est particulièrement inquiétant de voir les gouvernements renoncer à leur juridiction en matière de programmes sociaux et de réglementation avec des accords comme l'Accord sur le commerce, l'investissement et la mobilisation du travail (TILMA) en Colombie-Britannique et en Alberta. D'autres gouvernements provinciaux songent à faire la même chose. En vertu de ces accords, les programmes de santé et sécurité au travail pourraient dorénavant être considérés comme une atteinte à la liberté des monopoles d'investir et de concurrencer. Il est également inquiétant de voir l'État être de plus en plus utilisé pour écraser la lutte des travailleurs pour des conditions de santé et sécurité, comme avec la récente loi de retour au travail contre les travailleurs du CN et les tentatives répétées du CN, avec la complicité du gouvernement, pour de briser le syndicat.

Le fait que les gouvernements refusent d'assumer leur responsabilité sociale signifie que pour changer la situation en leur faveur, les travailleurs doivent se placer eux-mêmes en position d'autorité dans la société. La lutte pour des conditions de santé et sécurité au travail est une partie intégrante de la défense de la dignité du travail. Ne serait-ce que pour forcer les gouvernements à faire respecter les lois existantes il faut le plein poids du nombre et de l'organisation. Les monopoles en viennent à penser qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent contre les travailleurs et s'en sauver. Cela ne doit pas passer!

Tous les travailleurs ont droit à des conditions de santé et sécurité! Les gouvernements ont le devoir de faire respecter ce droit! Une attaque contre un est une attaque contre tous! Luttons pour la dignité du travail!

(Le Marxiste-Léniniste)

Libellés :