Actualité - Loi du lynchage en Irak
Aux États-Unis, le lynchage a connu son apogée dans les années 1880 et 1890 et s'inscrivait dans la stratégie de l'État pour écraser la lutte du peuple pour le pouvoir et pour ses droits durant la période de Reconstruction. La Reconstruction, qui débute avec la fin de la Guerre civile et l'abolition de l'esclavage, fut une période d'ouverture de la démocratie, une période durant laquelle la classe ouvrière et le peuple s'engageaient dans la rédaction de constitutions, dans le processus électoral et dans la lutte pour leurs droits et pour de nouveaux arrangements. Le lynchage et la loi du lynchage avaient pour rôle de bloquer ce progrès et de ramener les rapports sociaux en arrière, notamment en établissant le métayage semi-esclavagiste dans les plantations.
Des milliers d'Afro-Américains furent lynchés, de même que des centaines de Mexicains, à l'initiative de forces paramilitaires du gouvernement comme le Ku Klux Klan. Les chérifs et des agents de police prenaient part directement aux lynchages ou remettaient les prisonniers entre les mains des lyncheurs. Contrairement aux fables populaires, le gouvernement fédéral en était l'instigateur premier. Non seulement agissait-il par l'entremise d'agents dans les rangs de groupes comme le KKK, non seulement les armait-il et les protégeait-il, mais il refusa d'intervenir et refusa de faire du lynchage un crime fédéral.
Le KKK international des temps modernes impose son diktat au monde entier en créant un climat de terreur et en tentant d'imposer l'impuissance aux peuples. Les États-Unis cherchent à faire de la classe ouvrière et du peuple américains et des peuples du monde des spectateurs des lynchages pour leur faire sentir leur impuissance face à la toute-puissance du crime et de la violence. Aujourd'hui comme dans les années 1880 et 1890 aux États-Unis, c'est pour s'assurer que les peuples ne puissent pas s'unir sur la base de leurs intérêts politiques collectifs. Les terroristes d'État internationaux se servent du conflit sectaire pour détruire la capacité des peuples de penser et de s'unir politiquement pour vaincre leurs ennemis sur la base de leurs propres projets d'édification nationale.
Malgré la condamnation internationale de ces lynchages, le procès de six ex-responsables du gouvernement irakien a recommencé à Bagdad le 8 janvier. La parodie de justice de l'occupant se poursuit. Les six défendeurs font face à des accusations de génocide contre les Kurdes dans l'affaire Anfal, où, selon les procureurs, 180 000 Kurdes auraient été tués.
Le procès de l'«Opération Anfal» a débuté le 21 août à Bagdad. Au début de la session en cours, le juge en chef Muhammad al-Urieby a dit que sa cour abandonnait toute procédure légale contre le défendeur Saddam Hussein, dont la chaise vide reste néanmoins dans la cour des défendeurs.
«Selon une lettre reçu du Haut Tribunal irakien le 7 janvier concernant l'exécution du défendeur Saddam Hussein, la cour a décidé d'arrêter toutes les procédures légales contre lui», a dit Urieby.
Les autres co-défendeurs font également face à des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. S'ils sont reconnus coupables, ils pourraient aussi être condamnés à la peine de mort.
(Le Marxiste-Léniniste)
Libellés : États-Unis, L'Irak résiste à l'occupation
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