Actualité - Des provocations de Bush contre le Venezuela : Menace militaire et coups de bâton dans l’eau
Depuis le 4 avril dernier, l’administration fondamentaliste de George W. Bush répand les provocations dans les eaux des Caraïbes, poussant devant elle 6 500 marines, plusieurs porte-avions, un nombre impressionnant de chasseurs F-16, une paire de sous-marins nucléaires, et tout et tout. Selon le Pentagone lui-même, il s’agit par là de «faire face à des menaces non conventionnelles comme le trafic de drogues et de personnes.»
Pur mensonge que tout cela.
Les manoeuvres militaires des États-Unis dans la Caraïbe sont un simulacre d’agression armée contre la Révolution bolivarienne et une forme d’intimidation s’adressant aux nations qui participent, ou expriment le vœu de participer au processus d’intégration solidaire qui avance en Amérique latine et qui a le «tort» de remettre en question le modèle social, politique et économique imposé par Washington à toute la région.
S’il en était autrement, comment expliquer que la démonstration de force s’accompagne d’une recrudescence d’accusations contre le Venezuela révolutionnaire?
Pourquoi le Département d’Etat, de concert avec le Département de la défense (et cette concertation en dit long), accuse-t-il le pays andin d’être le point de transit clé du trafic de drogues partant de Colombie?
Pourquoi, dans sa doctrine de guerre asymétrique, l’Institut d’études stratégiques de l’Armée des Etats-Unis estime-t-il que le président Chavez et son processus bolivarien constituent la menace la plus grave et la plus redoutable depuis l’Union soviétique et le communisme?
Pourquoi le secrétaire d’Etat, Mlle Condoleezza Rice, avoue-t-elle dans un élan surprenant de sincérité que le Venezuela constitue le principal souci de l’Administration républicaine en Amérique latine?
Le même langage se retrouve, et ce n’est pas un hasard, dans des documents et des déclarations en provenance de la CIA et du Pentagone : le Venezuela, qui «mine la démocratie et tente de déstabiliser la région», figurerait sur la liste des nations à attaquer en priorité dans le cadre d’une guerre «préventive». Ceci est écrit dans le nouveau document de «Stratégie de sécurité nationale», présenté par George W. Bush le 16 mars dernier.
Et pour le cas où des doutes subsisteraient, le 28 avril dernier le secrétariat dirigé par Mlle Rice a accusé le Venezuela d’avoir pratiquement «interrompu sa coopération dans la guerre mondiale contre le terrorisme». Cynisme, ou immoralité, ou les deux à la fois?
Le rapport du secrétariat d’État fait sienne la bonne vieille doctrine en vertu de laquelle «qui n’est pas avec moi est contre moi» et avertit que «le président Hugo Chavez approfondit sa coopération avec les Etats fauteurs de terrorisme». C’est apporter de l’eau au moulin d’une opinion déjà conditionnée pour «justifier» une intervention armée contre la Révolution bolivarienne.
Il ne faut pas oublier qu’il y a à peine quelques jours, un des bateaux de guerre qui participent aux manœuvres militaires des Caraïbes a débarqué des effectifs dans l’île d’Aruba, à seulement 15 milles des côtes vénézuéliennes.
D’autre part, un article publié le 25 avril par El Tiempo de Colombia et repris par la journaliste Eva Golinger confirme que le sous-marin nucléaire USS Virginia a rôdé aux alentours des côtes vénézuéliennes en «mission d’espionnage et de soutien à la guerre contre le terrorisme». La même source rappelle que le directeur national des renseignements des Etats-Unis, John Negroponte, a admis dans une interview concédée à la revue Time que les corps de renseignement de ce pays augmentent leur présence et leur activité en des lieux où ils étaient relativement peu présents et où les choses auraient dégénéré depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, surtout en Amérique latine et en Afrique.
Le Virginia, ajoute Eva Golinger, abrite quatre lance-torpilles, des missiles Tomahawk et un abri pour équipement et véhicules des forces spéciales. Il est assez grand pour accueillir aussi un nombre élevé de troupes chargées de mener des «opérations spéciales».
Frustré par les échecs répétés qu’il a essuyés dans sa tentative de réduire la Révolution bolivarienne –grève pétrolière, coup d’Etat, campagne médiatique de discrédit, référendum révocatoire, élections générales et législatives—, l’impérialisme en appelle à sa ressource favorite: l’agression militaire.
Face à cette éventualité, le vice-amiral Armando Laguna a annoncé que la Marine vénézuélienne réalisera bientôt une «Opération de défense intégrale armée et patriotique» avec la participation de 13 500 effectifs, dont 3 500 seront des civils intégrés à des groupes de sauvetage, et d’autres proviendront de la nouvelle Réserve militaire et de la Garde territoriale.
L’opération a pour objectifs de renforcer la capacité de défense des Forces armées mais aussi de consolider l’union de civils et militaires et de susciter l’enrôlement dans la réserve et dans les forces de défense intégrale de la nation, a expliqué l’officier.
Il y a à peine quelques jours et dans ce contexte de manœuvres nord-américaines, le commandant-général de l’Armée, Raul Isaias Baduel, a souligné que le pays andin a la préparation qu’il faut pour repousser toute menace ou agression.Les Forces armées nationales (FAN) mesurent les dangers qui menacent la sécurité du pays, a déclaré Baduel dans la capitale de l’Etat de Guarico, San Juan de los Morros, où il assistait en qualité d’invité à la visite du nonce apostolique Giacinto Berlocco, informe l’agence Prensa Latina.
Et il a averti, pour que nul ne s’y trompe, que les FAN suivent de très près tous les actes qui pourraient représenter un quelconque indice de menace contre le territoire national et ont évalué tous les scénarios possibles d’agression contre la sécurité vénézuélienne.
Quant au gouvernement des Etats-Unis, il est pris à son propre piège: sa vocation pour l’ingérence ne lui a pas permis de maintenir des relations de respect avec le Venezuela.
Désespérant de pouvoir mobiliser un soutien populaire contre Chavez, il multiplie les coups de bâton dans l’eau au risque de susciter la riposte d’un peuple qui est devenu maître de ses propres destinées.
(Granma International - Nidia Diaz)
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