jeudi, juin 29, 2006

Actualité - Escroquerie et scandale entre terroristes à Miami

Franc-Parler publie un article d'enquête sur la mafia anticubaine de Miami. Cuba a été la cible d'une quantité d'attentats terroristes et de sabotage commandités et dirigés du territoire américain par la mafia terroriste de Miami. Actuellement, cinq patriotes cubains sont en prison aux États-Unis purgeant de lourdes peines au terme de procès qualifiés par plusieurs de mascarades. Les Cinq infiltraient des organisations terroristes aux États-Unis.

La Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) a vite proposé un défi au groupe McClatchy qui vient d’acheter la célèbre chaîne de journaux Knight-Ridder, jusqu’alors propriétaire des journaux The Miami Herald et El Nuevo Herald.

La FNCA a agressivement mis en demeure le Herald, ce vendredi 23, en affirmant que «les fausses allégations de Monsieur José A. Llama parues à l’origine dans le journal Granma, organe officiel du Parti communiste de Cuba et reprises par El Nuevo Herald aujourd’hui correspondent à une vieille campagne de diffamation orchestrée par le régime castriste qui sert de prétexte au travail d’infiltration, de subversion et de division de l’exil qui se produit de plus de 40 ans. Ce qui s’avère hautement irresponsable, ce qu’un journal comme le Nuevo Herald en fasse l’écho. »

La Fondation fait référence aux accusations formulées par José Antonio Llama, ex-directeur de FNCA elle-même, qui a poursuivi pour escroquerie plusieurs de ses collègues qu’il accuse de s’être emparé de fonds pour plus de 1,5 millions de dollars destinés à un plan terroriste contre Cuba.

McClatchy Co. Est une firme de publication de médias ayant son siège à Sacramento, en Californie, qui a acheté Knight Ridder pour 4 milliards 500 millions de dollars. Ce n’est pas par hasard si la nouvelle de la vente a paru dans le Nuevo Herald, version en espagnol du Miami Herald, sous la signature de la journaliste Christibna Hoag, du staff du Herald publié en anglais sous le tire suggestif de L’ère McClatchy commence au Herald.

L’information a été publiée au lendemain du jour où la FNC a mis en demeure le quotidien pour avoir publié cette information qui dénigre le puissant lobby cubano-américain.

La compagnie McClatchy a été fondée en 1857 par l’immigrant irlandais James McClatchy avec The Sacramento Bee. S apolitique est de favoriser les aspects locaux, a dit l’éditeur du Miami Herald, Jesús Díaz, Jr.

Hoag a écrit de façon significative que «maintenant la firme doit de placer dans le dilemme de faire du bon journalisme tout en recherchant des gains à beaucoup plus grande échelle, à un moment où la majorité des journaux se débattent entre ces deux exigences. Le fonctionnement de McClatchy sera suivi de près au sud de la Floride».

Gary Pruitt, président exécutif de McClatchy, affirme que la compagnie relève le défi sans trop s’arrêter aux conditions actuelles du marché. «Nous préférons prendre en compte les faits concrets et analyser les constations pour prendre des décision à long terme pour la compagnie en fonction de celles-ci», a-t-il dit.

Le scandale financier-terroriste, un chapitre de plus d’une longue histoire, a été révélé par Radio Miami dans sa chronique El Duende et a été ensuite rapporté par le journaliste Reynaldo Taladrid, ce lundi 19 juin, à l’émission Table ronde de la télévision cubaine.

Les deux quotidiens de Miami ont confirmé la dénonciation de Llama ce jeudi 22, dans une entrevue qui précise les détails d’une conspiration pour commettre des actes de terrorisme à laquelle ont participé le président de la FNCA, Jorge Mas Canosa, et plusieurs directeurs du lobby cubano-américain. Le Nuevo Herald reconnaît qu’il a mené une recherche sur l’affaire et qu’il a retenu l’information durant presque deux ans pour «analyse par son département légal».

Il admet aussi qu’ «antérieurement, le gouvernement cubain avait lancé des accusations répétées sur les présumés plans armés de la Fondation nationale cubano-américaine».

Il confirme de plus indirectement que ce fut l’apparition de la scandaleuse information dans Granma qui les a amenés à en faire écho: « La presse officielle cubaine a publié ce mercredi un article basé sur l’information de pamphlets» que Llama a fait circuler à Miami.

Manquant d’arguments pour réfuter l’accusation, la Fondation une fois de plus essaie de faire chanter le Herald en utilisant des accusations sans fondement contre Cuba.

Llama, ex-lieutenant de Mas Canosa, ne se repent pas de sa participation à la campagne terroriste qu’ils ont appelé la Guerre Totale. Il a assuré que la motivation essentielle de sa confession est le million 400 mille dollars qu’il a apporté pour financer le projet qui lui a été escroqué par différents directeurs de la Fondation.

«Toñin» Llama a reconnu au Herald que «lui et d’autres membres de la hiérarchie de cette organisation, ont créé un groupe paramilitaire pour commettre des actes de déstabilisation et éliminer le président Fidel Castro».

Les mots «actes de déstabilisation» et «éliminer» sont des euphémismes en Floride mafieuse, pour actes de terrorisme et assassiner.

Un hélicoptère, 10 avions, 7 bâteaux et des explosifs

Le quotidien officiel de Miami confirme avec son entrevue avec Llama que la FNCA, un groupe protégé par toutes les administrations nord-américaines depuis sa création par Jorge Mas Canosa, a acquis un hélicoptère de transport, 10 avions ultra-légers contrôlables à distance, sept embarcations et un abondant matériel explosif dans le but explicite de réaliser des actions terroristes.

Selon Llama, ces plans n’ont pu être exécutés à cause de la capture imprévue, par la Garde côtière nord-américaine, en 1997, du yacht La Esperanza face à Aguadilla, à Porto Rico.

L’embarcation se dirigeait vers l’île de Margarita, au Venezuela, dans le but confessé d’assassiner le chef de la Révolution cubaine qui allait y participer à un Sommet ibéro-américain.
Propriétaire du yacht, Llama a été accusé avec les personnes arrêtées à bord de conspiration pour assassiner le président de Cuba. Tous ont cependant été exonérés en décembre 1999 par un jury complaisant, pour «manque de preuves».

Le Herald ne précise pas que cette cause truquée a été gérée par Hector Pesquera, l’officier corrompu du FBI qui a ensuite été récompensé avec le poste de chef de cette agence à Miami.

Pesquera est ce policier qui a arrêté les camarades cubains infiltrés pour contrecarrer ces groupes terroristes de Miami. Le quotidien ne précise pas non plus que l’un des terroristes détenus sur La Esperanza, Juan Bautista Marquez, a été arrêté ensuite, alors qu’il était en liberté sur cautionnement, pour trafic de 360 kilogrammes de cocaïne et tentative d’acheter 2 220 autres kilogrammes de drogue.

La Esperanza était partie du complot contre Cuba tout comme un autre yacht, le Midnight Express, de 40 pieds, qui allait transporter Mas canosa dans l’île, une fois Fidel Castro assassiné et son gouvernement renversé.

La Fondation dans sa déclaration critiquant le Herald affirme dde façon apparemment incohérente que «à mesure où approche le nouveau procès des espions cubains de la Red Avispa, nous verrons un crescendo dans cette campagne de diffamation avec l’apparition de nouveaux infiltrés avec de nouvelles allégations».

Le paragraphe tente de prendre les devant sur la découverte de nouvelles preuves à propos de la collusion entre les gouvernements et les agences secrètes des États-Unis dans les attentats terroristes contre Cuba qui maintenant se dressent comme une accusation, face à la politique d’utiliser la destruction des Tours jumelles en septembre 2001 pour justifier les invasions d’Irak et d’Afghanistan.

La Esperanza était partie du complot contre Cuba, avec un autre yacht, le Midnight Express, de 40 pieds, qui allait transporter Mas Canosa à l’Île pour qu’il se déclare président, une fois assassiné Fidel Castro et renversé son gouvernement.

Llama exige qu’on dise où se sont retrouvés les fonds car, par exemple, les avions téléguidés ont été supposément vendus par Pepe Hernandez en 1997.

Le directeur exécutif de la FNCA, Alfredo Mesa, a qualifié de «tentative d’extorsion et de diffamation» la dénonciation de Llama tandis que Ninoska Pérez Castellon, directrice et porte-parole du groupe qui a quitté la FNCA, le Cuban Liberty Council, a dit que l’affaire se trouve «aux mains des avocats».

La conspiration a commencé en 1972

Llama a rappelé que la conspiration criminelle s’est forgée durant le congrès annuel de la FNCA tenu à Naples, en Floride, en juin 1992. Selon lui, ce fut le Portoricain Miguel Angel Martinez qui a «lancé l’idée».

Une vingtaine de dirigeants de la FNCA ont participé dans le délit de conspiration et ont désigné José "Pepe" Hernández et Mas Canosa pour qu’ils choisissent les membres du groupe terroriste.
«Au congrès, avec des directeurs et des fidéicommissaires, tenu l’année suivante (1993) à Porto Rico, nous avons commencé à nous réunir et à déterminer tout ce qu’il fallait acheter», a confessé Llama au Herald.

Le journal nomme «parmi les membres du groupe» Elpidio Núñez, Horacio García, Luis Zúñiga, Erelio Peña et Raúl Martínez, de Miami; Arnaldo Monzón Plasencia et Angel Alfonso Alemán, du New Jersey, impliqué dans l’affaire de La Esperanza; Fernando Ojeda, Fernando Canto et Domingo Sadurní, de Porto Rico.

Pour des raisons inconnues, il ne mentionne cependant pas d’autres conspirateurs dénoncés par Llama: José "Pepe" Hernández, également impliqué dans l’affaire de La Esperanza; Luis Prieto, Miguel Angel Martínez, Fermín Pernas et Luis Botifol.

Curieusement, dans la dénonciation de Llama, n’apparaissent pas les noms de trois dirigeants très connus de la Fondation: le médecin Alberto Hernández, le terroriste Roberto Martín Pérez et son épouse, la commentatrice Ninoska Pérez Castellón.

Il n’a pas oublié le célèbre Luis Posada Carriles qui, durant le Sommet ibéro-américain à Panama a été arrêté car, dans le cadre de ces plans, il prétendait assassiner Fidel Castro et les jeune Panaméens qui assistaient à sa conférence au Paraninfo de l’Université.

Granma a fait référence a un document présenté par le ministère public étasunien, dans le cadre du procès, contenant des instructions données à Gerardo Hernandez au milieu des années 90 «avec une information détaillée envoyée de Cuba sur ce qui se savait déjà dans notre pays sur ce groupe para-militaire de la FNCA, afin que Renè Gonzalez recherche plus d’information à ce sujet». On mentionne dans le document les noms des membres du groupe qui seraient « payés pour chaque mission et auraient des assurances vie pour 100 000 dollars pour leurs familles».

Trois des conspirateurs, Arnaldo Monzón Plasencia, Raúl López et Manuel "Nolo'' García, sont décédés.

L’achat des avions téléguidés et des autres équipements militaires ont été effectués sous la couverture des firmes Nautical Sports Inc, enregistrée en Floride et Refri Auto, de République dominicaine, signale le reportage.

Llama a montré au Nuevo Herald les preuves de transactions qu’il conserve chez lui, dans le sud-ouest de Miami.

Il assure qu’il a apporté 1 471 840,35 de ses propres fonds «pour financer le projet» et qu’on lui avait demandé de solliciter à cette fin un emprunt auprès de la International Financial Bank. On supposait que le prêt serait payé par tous et chacun mais ce ne fut pas ainsi et, ne pouvant pas rencontrer l’engagement souscrit auprès de la banque, il s’est vu obligé à se déclarer en faillite.

Llama considère que l’énorme quantité d’argent lui a été escroqué par différents directeurs de la Fondation.

Les explosifs ont été achetés par l’intermédiaire d’un terroriste notoire, Raul Lopez, qui était propriétaire d’une firme autorisée à cet effet, quelque chose de normal dans la Floride mafieuse.

Pepe Hernandez a ordonné à Lopez qu’il sollicite un prêt à la Ready State Bank, de Miami, dans ce but. Selon Llama, les explosifs ont été lancés d’une embarcation «dans des récifs près des Bahamas» par «Nolo» Garcia, quand un bateau de patrouille bahaméenne s’est approchée du yacht de Nuñez où il se trouvait.

Un mécanicien, Eulogio Amado "Papo" Reyes, a confirmé au Herald qu’il assemble les avions, tandis que José "Pepín'' Pujol, terroriste fiché et capitaine du Santrina, qui a conduit le terroriste Posada Carriles aux États-Unis, a confessé que la Fondation l’avait utilisé depuis 1993 comme conseiller pour acheter des embarcations.

Le quotidien révèle que Pujol venait d’être cité par un Grand Jury de El Paso, Texas, qui enquête sur cette entrée illégale aux États-Unis de Posada — que le Herald appelle un «militant anti-castriste».

Quelques jours avant le 11 septembre 2001, s’est produit un schisme à la FNCA, quad quelques-uns des dondateurs du groupe créée par Jorge Mas Canosa, tel que l’ex-président Alberto Hernandez, l’ex-trésorier Feliciano Foyo, l’ex-porte-parole Ninoska Pérez Castellón et les directeurs Diego Suárez, Horacio García, Elpidio Núñez y Delfín Pernas, ont refusé de se présenter à une convention annuelle à Porto Rico. Ils ont ensuite créé le Cuba Liberty Council, qui a hérité d’une bonne partie des relations étroites de Bush avec les terroristes.

José Antonio Llama qui n’a pas non plus voyagé à Porto Rico a alors accusé Mas santos, qu’il eonère aujourd’hui, de caudillisme.

10 Octobre 2003: Bush embrasse Zuniga avec effusion

Le terroriste Luis Zuñiga Rey, maintenant dénoncé par Llama et dont la participation dans des actes de terrorisme ont été signalés plusieurs fois depuis La Havane, a été reçu le 10 octobre 2003 dans les jardins de la Maison Blanche par George W. Bush qui l’a embrassé avec effusion devant les caméras de la télévision.

Antérieurement, Mel Martinez, aujourd’hui sénateur et alors haut fonctionnaire de l’Administration, avait participé le 10 octobre 2001 à la réunion où on a annoncé la création du CLC, au Biltmore Hotel, de Coral Gables, aux côtés de Llama lui-même et de plusieurs des conspirateurs qu’il dénonce, entre autres Alberto Hernández, Ninoska Lucrecia Pérez Castellón, Horacio García, Elpidio Núñez et Luis Zúñiga Rey.

En clair: à peine un mois après le 11 septembre, Mel Martinez parrainait un groupe de terroristes cubano-américains.

D’un autre côté, Llama a été le responsable du Bureau Espagne de la FNCA et s’est chargé de développer les relations entre le Parti populaire espagnol et la FNCA. Il a participé à Madrid à une réunion qui a eu lieu au siège du PP, rue Genova, où étaient présents Guillermo Gortázar, José María Aznar et Jorge Mas Canosa. En novembre 1995, Aznar a fait son apparition à Miami où il a fraternisé avec les dirigeants de la FNCA. Llama a ensuite animé la création en Espagne d’une succursale de la FNCA dirigée par Gortázar à laquelle se joindra Carlos Alberto Montaner, terroriste fugitif de la justice cubaine et aujourd’hui commentateur du Miami Herald. Aznar a même conduit à Miami les monarques espagnols qu’il a fait se réunir avec Mas Santos, Pepe Hernández et Llama lui-même.

Cependant, le scandale survenu à Miami avec la confession d’un haut dirigeant de la mafia cubano-américaine, pointe aussi vers le FBI, tant de fois dénoncé par Cuba pour sa tolérance grossière du terrorisme quand les États-Unis prétendent livrer une guerre contre la terreur.

Que fera maintenant le FBI ? Mènera-t-il enfin une profonde et attendue enquête sur cette faune criminelle qui, par ses relations avec les plus hautes sphères du pouvoir, prétend disposer d’une autorisation pour violer la loi ? En profitera-t-il pour enquêter sur la façon dont cinq jeunes Cubains ont été injustement poursuivis, arrêtés et condamnés précisément pour avoir pénétré les cercles terroristes de la Floride du sud ?

(Granma International - Jean-Guy Allard & Gabriel Molina)

Libellés :