mardi, octobre 24, 2006

Actualité - Une farce monumentale: les 200 hommes de McHale se heurtent à des milliers d'Indiens et de supporters des Six Nations

Que pensent le Canada, l'Ontario et les imbéciles qui ont engagé Gary McHale pour provoquer la violence de cet échec lamentable? Gary McHale de Richmond Hill, qui fait également partie des réclamations territoriales des Six nations, voulait la violence. Il a amené avec lui des skinheads, le KKK et d'autres provocateurs et mercenaires professionnels du Canada et des États-Unis. C'était une opération coûteuse, avec hélicoptères et tout. Combien parmi ce groupe-là savaient dans quoi ils s'engageaient? Lui et son épouse, Christine, portant la fleur jaune du Texas, ont mené leurs disciples au restaurant Tim Horton à Caledonia, à 200 mètres d'où nous étions. Puis ils ont monté dans leurs voitures et ont quitté les lieux sans dire au revoir, et en oubliant leurs fleurs jaunes.

Il disait vouloir protester contre le «système à deux justices», une pour les Indiens et une pour les blancs. Et il avait raison pour une fois! Howard Sapers, le protecteur du citoyen pour les détenus, a remis son rapport annuel à Stockwell Day, ministre de la Sécurité publique. Le rapport montre en effet qu'il y a deux justices. Les Indiens sont arrêtés et emprisonnés et languissent dans le système carcéral canadien en nombre beaucoup plus grand que tout autre groupe de la société. Nous sommes traités beaucoup plus brutalement que les autres. M. Day a dit que le rapport était sans fondement. «Je ne l'accepte pas», dit-il. Il n'y a pas de preuve à l'appui de ces conclusions.

À la marche de Caledonia, il y avait presqu'autant d'officiers de la police provinciale que de manifestants. Les policiers n'avaient pas leur équipement anti-émeute parce qu'ils nous connaissent et savaient que rien n'allait se produire. Une cinquantaine de manifestants se sont approchés du périmètre et ont tenté de s'approcher de nous. Quelques enfants sont accourus dans leur direction et ils ont reculé. Je suppose qu'ils ne voulaient pas être pris à battre des enfants. Il y avait des journalistes et des caméras partout. Ils voulaient du sang mais ils ont été déçu.

Face à la défaite, vont-ils maintenant songer à des moyens plus coriaces? Allons-nous maintenant assister à une occupation militaire? Malgré toute leur campagne de propagande, ils ont été battus. À preuve le grand nombre de gens venus nous appuyer. Les Indiens ont fait preuve de paix face à la haine, et cette fois c'est la paix qui a gagné.

Nous pensons qu'ils voulaient savoir comment nous réagirions à toutes ces provocations psychologiques et physiques. Ils voulaient savoir si nous pouvions faire appel à autant de personnes qu'eux. Ils voulaient savoir si nous étions encore sur le qui-vive. Ils ont beaucoup d'argent et de ressources. Ils voulaient savoir si nous avions encore assez d'appui parmi la population ou si l'intérêt pour notre cause avait baissé. Mais comme ils l'ont bien vu, nous sommes encore là.

Des milliers d'autochtones, nos frères, soeurs, amis et alliés, ont montré à la population quelque chose d'important. Ils lui ont montré que nous voulons tous être traités avec justice et équité. Le Canada doit s'asseoir à la table nous parler en égaux. Les métallos et les autres syndicats étaient là sur les premières lignes avec nous. Beaucoup de bonne volonté, beaucoup de nourriture.

Nous leur avons montré que nous ne sommes pas prêts d'arrêter de réclamer ce qui nous appartient et qu'en cela nous avons l'appui de la population. Janie Jamieson a remercié McHale pour «nous avoir rapprochés les uns des autres encore une fois». Maintenant l'Assemblée des Premières Nations, un autre serviteur du gouvernement canadien, entre dans la mêlée. Nous ne savons pas pourquoi ils viennent se mêler de cela maintenant. Ils ont coulé l'examen sur la loi sur les autochtones. L'APN ne nous représente pas.

Le Canada, l'Ontario, les entrepreneurs immobiliers et la police croient-ils que s'ils réussissent à nous chasser de cette terre ils vont gagner? Ce n'est pas une partie de football. Cette grande participation de nos supporters a montré que les Canadiens en ont assez du vieux jeu colonial. Les colonialistes pensent pouvoir utiliser des tactiques terroristes pour nous taire. McHale est un terroriste parrainé par le gouvernement mais le secret a été éventré.

Ils essaient de nous faire reculer. Les Canadiens en ont assez de voir leurs impôts servir à des frivolités comme celle-là et comme le fiasco de la disparition de 34 millions $ à Kanehsatake. Nous sommes heureux qu'au moins un ex-politicien, David Peterson, ait su lire à travers les lignes. Il a traité McHale et son groupe de «bande de wackos». Les Canadiens veulent-ils continuer de jeter de l'argent par les fenêtres comme ils l'ont fait dimanche?

Oui, dimanche les policiers ont protégé les Indiens contre ceux qui voulaient enfreindre la loi. C'était le contraire de ce qu'ils ont fait jusqu'à présent. Sont-ils influencés par les tactiques des Américains? Après nous, nous savons maintenant que le Canada colonial prend ses directives de la CIA et du FBI. Alors surveillez bien ce que font les Américains. Harper n'a pas voulu commenté quand on lui a donné que des navires de guerre américains tiraient des coups canon dans les Grands Lacs.

Nous avons le droit de protester. Il n'y a pas eu de trouble aux Six Nations. Les médias ont dit que des milliers de personnes ont manifesté contre nous, alors qu'en réalité ils n'étaient que 200. Nous savons que les grands médias et la police travaillent main dans la main. Les médias n'auraient jamais rien à écrire si la police ne lui fournissait pas toute l'information. Sans la coopération de la police, ils n'auraient rien.

Les Américains ont commencé à s'ingérer dans les affaires indiennes au Canada. Ils ne veulent surtout pas d'un soulèvement. Ils veulent que nous faisions confiance à la police. C'est pour nous faire baisser notre garde et nous faire croire ensuite que leur système de justice est également de notre côté. Ils veulent que nous leur faisions confiance. Nous serons alors assimilés et il n'y aura plus de résistance.

Soyons clairs. Nous voulons ce qui nous appartient. McHale et sa femme ont eu leur cinq minutes de gloire. Le premier ministre s'est endormi pendant que quelqu'un d'autre tire les ficelles. Mais nous allons rester bien éveillés. Et nous voulons savoir combien le gouvernement a versé à McHale pour ce coup de théâtre.

Finalement, voici une mention honorable. Après nous être dispersés et qu'il y avait encore plusieurs personnes aux barricades, deux femmes blanches de Caledonia, complètement ivres, sont venues nous rendre visite. Elles ont pris nos drapeaux de la Confédération et de l'Unité et ont essayé de s'enfuir en les apportant. Sans doute qu'elles pensaient que nous voulions jouer au drapeau. Elles ont vite découvert que ce n'était pas un jeu. Une autochtone âgée était là à les regarder. Soudainement, elle s'est lancée sur elles et a repris les drapeaux. Puis la police a été appelée et les deux femmes ont été arrêtées. Excellent! Vous voyez, le soleil ne se couche jamais pour les femmes détentrices de titres!

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)

(Mohawk Nation News - Kahentinetha Horn)

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