lundi, mai 22, 2006

Actualité - "Je les mets au défi de prouver que je possède un seul dollar à l’étranger"

Franc-Parler publie la réponse que Fidel Castro a réservé aux États-Unis quant aux allégations de la revue Forbes sur sa richesse personnelle. Malgré sa sortie la semaine dernière, l'article fait couler beaucoup d'encre et génère différentes réactions dans la population. Étant donné la désinformation présente dans les médias canadiens, Franc-Parler se donne comme devoir de présenter la réponse du président cubain qui ne peut, en aucun cas, en raison du contrôle médiatique en Amérique du Nord détenir une tribune et une chance de faire valoir son point de vue sur cette publication.

Le président Fidel Castro a mis au défi et enjoint Bush, la CIA, les 33 organismes de renseignement des Etats-Unis, les milliers de banques existant dans le monde, et les « domestiques » de la revue Forbes, qui lui attribuent une fortune de 900 millions de pesos, de prouver qu’il possède ne serait-ce qu’un seul dollar à l’étranger.

En échange d’une seule preuve il a déclaré qu’il offrirait tout ce qu’ils n’ont pas pu obtenir tout au long de ces cinquante dernières années, durant lesquelles ils ont essayé de détruire la Révolution, de l’assassiner dans des centaines de tentatives d’attentas. Je leur donne tout ce dont ils ont aspiré, a-t-il indiqué, et qu’ils ne racontent plus de sornettes ni d’histoires à dormir debout. Trouvez-moi un compte, un dollar, a-t-il souligné.

S’ils prouvent que je possède un seul dollar je renonce à ma charge et aux fonctions que j’exerce aujourd’hui, ils n’auraient plus besoin ni de plans ni de transitions s’ils prouvent que j’ai un seul dollar a déclaré solennellement le leader de la révolution cubaine.

Ils se sont mis dans de beaux draps avec ces mensonges, a-t-il continué, et ce nœud gordien il faut le couper et nous allons le couper sans le moindre doute, a-t-il souligné en référence à la publication étasunienne qui lui attribue les profits des entreprises publiques de l’île.

Pourquoi voudrais-je de l’argent maintenant alors que je vais avoir 80 ans et que j’en aurais pas voulu avant ?, a-t-il demandé pour souligner ensuite qu’il s’était toujours retranché derrière les principes et qu’ils leur est resté toujours fidèle.

Il a déclaré qu’il avait fait le calcul du nombre des valises nécessaires pour transporter cet argent, et expliqué qu’il en fallait environ un millier. Qui les a emmenées ? Dans quel avion ? Qui les a chargées, quelle escorte ? Comment aurais-je pu durant tant d’années sortir tout cet argent ? Ils sont stupides, indépendamment des arguments moraux qu’on pourrait brandir.

C’est simplement une insulte, a-t-il déclaré. Il les a accusé de vouloir le dépeindre comme les voleurs qu’eux-mêmes ont allaités. Où est l’argent de Mobutu, où est celui de Somoza ? Il a indiqué qu’il y avait aux Etats-Unis des milliards d’argent volés à travers les banques nord-américaines. Ils sont là-bas : Trouvez les listes, pour que vous les publiez, a-t-il indiqué.

Fidel a expliqué que plus épouvantable encore que de le peindre comme un voleur était de le faire passer pour quelqu’un qui avait trahi les morts, ceux qui sont morts lors de l’assaut à la Moncada, lors de l’expédition du Granma, dans la Sierra Maestra, dans l’Escambray, à Giron, dans les missions internationalistes ou défendant le pays contre les actes terroristes. C’est comme trahir des générations entières qui ont lutté, a-t-il souligné.

Il a ajouté que ce que devaient publier les « bandits » de Forbes était son record olympique, tout au long de l’histoire, d’avoir été la personne contre laquelle le plus puissant empire de la terre a perpétré le plus de tentatives d’assassinats.

Il a fait le contraste entre la publication de ces infamies contre Cuba et ses dirigeants et le travail entrepris par le pays dans un programme qui permettra à des millions de latino-américains d’être opérés de la vue.

En rappelant les milliers de patients qui ont profité de l’Opération Miracle, Fidel s’est demandé ce que penseront ces personnes quand elles vont lire les journaux qui parlent de ses richesses. « C’est une campagne pour me peindre comme un voleur », a-t-il dit, et il a ajouté qu’elle poursuivait un but : effacer Cuba, dépeindre Castro comme un voleur pour que personne ne reconnaisse ce qu’on fait en faveur du reste du monde, bien que nous soyons un pays qui a autour de 25 000 professionnels de la santé qui travaillent gratuitement dans un grand nombre de pays.

Et cela parce que nous possédons un capital humain et que nous disposons en effet de 100 000 millions de dollars en capital humain, a-t-il indiqué.

Il a lu ce qui était publié dans plusieurs médias qui ont repris l’infamie de Forbes, et déclaré à ce sujet que tandis qu’ils publient ces mensonges délibérés, ils ne disent rien des presque 20 000 étudiants latino-américains de médecine qui étudient à Cuba ; ou du fait que dans ce pays presque 100 000 médecins vont être formés lors des prochaines années.

(Granma international - Maria Julia Mayoral, Pedro De La Hoz et Jose A. De La Osa)

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